samedi 28 décembre 2013

Exercice d'écriture 7 – par Maïté

Sujet : « Dans la gueule du loup »

« La veuve rouge »

Il était une fois, un petit garçon que l’on appelait le Petit Chaperon Noir. Ce surnom lui venait de son grand-père car celui-ci lui avait transmis sa belle cape noire. A l’époque, il n’y avait presque pas de capes noires, surtout que celle-ci était faite d'une matière noble pour quelqu’un issu d’un si modeste milieu. C’était une cape en cuir. Au village, quand on le voyait arriver, on disait : « Tiens, voilà le Petit Chaperon Noir. » Son grand-père, qui vivait à l’autre bout de la forêt, était très âgé. De ce fait, il ne sortait pas beaucoup de son antre. Un jour, le papa du petit garçon lui dit, grand-père est faible, j’ai été à la chasse pour lui, il faudrait que tu lui apportes son repas mais sois prudent car le chemin est dangereux, il est plein d’araignées.
Le Petit Chaperon Noir promit de se méfier puis, tout content, mit sa cape noire, prit le délicieux repas, très encombrant tout en écoutant les dernières recommandations de son papa. « Fais attention à ne pas laisser le corps refroidir, grand-père aime le sang frais alors ne traine pas. Ne parles à personne et reviens avant le levée du jour.» Le Petit Chaperon Noir lui baisa la main et s’en alla.
Or, tout près de là, une veuve rouge affamée rôdait dans les parages. Soudain, elle vit le petit garçon et fut aussitôt attirée. Miam ! Miam ! Miam ! L’eau lui monta à la bouche et elle salivait déjà en pensant à la délicieuse partie de chair fraiche qui l’attendait. Mais ici, c’était un peu risqué. On pourrait la surprendre.
Elle s’approcha du petit garçon. « Bonsoir ! », lui dit-elle. Le Petit Chaperon Noir trembla mais essaya de garder son calme. Elle reprit d’un air enjoué : « Comment t’appelles-tu ? » L’enfant, un peu effrayé répondit : « Je suis le Petit Chaperon Noir. » La veuve rouge ajouta d’une voix suave : « Où vas-tu comme cela ? ». Sa voix était si sensuelle et si douce que le petit garçon se sentit aussitôt en confiance : « Je vais chez mon grand-père », expliqua-t-il. Il habite au bout du sentier.
La veuve connaissait très bien le château du grand-père. Elle s’excusa et lui dit qu’elle était pressée. « J’ai été ravie de faire ta connaissance. A bientôt ! »
Sur ces bonnes paroles, elle s’enfuit rapidement, tissant sa toile à une vitesse impressionnante en prenant un raccourci. Elle arriva bien avant le Petit Chaperon Noir devant la forteresse du grand-père.
« Toc, toc » frappa-t-elle. « Qui est-là ? » demande le grand-père du fond de son lit. « Le Petit Chaperon Noir ! » susurra la veuve rouge, très douée pour les imitations. « Tire la chevillette et la bobinette cherra! » s’écria le grand-père, aux anges.
La veuve tira la chevillette et la grand-porte s’ouvrit. Elle descendit les 666 marches jusqu’au sous-sol et ouvrit le cercueil du grand-père. Le grand-père sursauta.
« Veuve rouge, ceci n’est plus de mon âge, je ne suis pas en état de me battre. », supplia-t-il. « Je te donnerai toutes mes réserves ». Mais la veuve avait un projet bien plus urgent. Elle se précipita sur le grand-père, le vida de ses dernières forces, l’enferma dans un placard juste après lui avoir arraché son pyjama de vampire et son chapeau haut de forme. Sans perdre une seconde, elle enfila le pyjama, mit le chapeau, se coucha dans le cercueil, tira la planche jusqu’à son nez et attendit.
Pendant ce temps, le Petit Chaperon Noir arriva avec sa lourde cargaison et un petit plus : un petit nectar d'une fée qu’il avait eu le temps de tuer. Il frappa à la porte : « Toc, toc ! » « Qui est là ? » demande la veuve rouge, imitant la voix du grand-père. « Le Petit Chaperon Noir ». « Tire la chevillette et la bobinette cherra!», s’écria la veuve rouge. Le petit garçon se haussa sur la pointe des pieds, tira la chevillette et entra.
Tout souriant, il descendit les marches et se dirigea vers le cercueil de son vieux grand-père. Mais, en s’approchant, il se dit que son grand-père avait une drôle de tête avec son chapeau haut de forme. « Oh, grand-père, que tes yeux sont beaux ! » « C’est pour mieux te séduire, mon enfant ! », murmure la veuve en gloussant. « Que tes oreilles sont grandes ! ». « C’est pour mieux t’entendre, mon enfant ! » « Que ta bouche est velue ! ». « C’est pour mieux t’embrasser, mon enfant ! », s’époumona-t-elle, pleine d’envie. Elle sortit du cercueil et se précipita vers le petit garçon pour l’enlacer de toutes ses pates et lui mordre le cou afin de lui injecter son venin hallucinatoire.
Le petit garçon cria mentalement, tenta de s’échapper mais il frissonnait trop et ne pouvait pas grimper les marches.
Or la maman du Petit Chaperon Noir qui coupait des têtes tout près de là, connectée mentalement avec son fils, se téléporta à toute vitesse. En arrivant, elle vit la veuve noire sur son fils à travers la lucarne. Elle accourut et, d’un coup de hache, explosa la tête de la veuve noire. Il était temps ! Mais le Petit Chaperon Noir avait été mordu au cou alors sa mère, telle une succube, aspira le venin et tomba à terre plongée dans des hallucinations extravagantes aux couleurs flamboyantes Le Petit Chaperon Noir décida alors de lui donner le corps tout frais de la jeune femme que son père avait assommé pour que sa mère se nourrisse et reprenne ses forces.
La connexion du grand-père avec sa fille l’aida à reprendre ses esprits, elle pu le sortir du placard, alla lui chercher un autre corps sur lequel ils mangèrent tous ensemble, bien heureux après avoir accroché au mur la veuve rouge, le sang dégoulinant sur tous les murs de la chambre. Toute peine méritant salaire ils festoyèrent puis toute la famille décida de s’installer au château où ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps !

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