Fam., vieilli [En parlant d'une pers., de son comportement, de son existence] Indolent, nonchalant. Mener une vie cagnarde (Ac. 1835-78). Quasi-synon. fam. cossard, flemmard.Un vrai cagnard sans grande hardiesse à vivre! (R. Martin du Gard, La Gonfle,1928, II, 4, p. 1202). Prononc. et Orth. : [kaɳa:ʀ], fém. [-aʀd]. Ds Ac. 1694-1932. Var. orth. cagniard (Quillet 1965). Étymol. et Hist. Ca 1520 cagnar « paresseux, indolent » (J. Marot, V, 304 ds Littré); 1589 caignard « id. » (P. Matthieu, Clytemnestre, II, 13 ds Hug.). Dér. de cagne1* « chienne »; suff. -ard*. Terme de la France du Nord (v. aire géogr. ds FEW t. 2, p. 185b); le m. angl. caynard subst. « homme paresseux, traînard » (dep. 1275 d'apr. Barbier ds Proceedings of the Philosophical and Lit. Society, 1928-32, t. 2, no5) qui lui est empr., témoigne de son ancienneté. L'hyp. d'une dér. de cagnard subst. (Baist ds Z. rom. Philol., t. 43, 1923, pp. 85-86) fait difficulté, étant donnée l'antériorité de l'adj.; l'hyp. de FEW t. 2, p. 187a (cagnard adj. : dér. régr. de acagnarder, cagnarder, cagnardise, eux-mêmes dér. de cagnard subst.) présente la même difficulté chronologique. Fréq. abs. littér. : 6. DÉR. 1. Cagnarder, verbe intrans.,fam., vieilli. Faire le cagnard, vivre en cagnard. Cet homme ne fait plus que cagnarder (Ac.1798-1932).Il ne se leva qu'assez tard, vers les sept heures, après avoir cagnardé au lit (Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 55).− [kaɳaʀde]. Ds Ac. 1718-1932. − 1reattest. xvies. (Calvin, Sermon sur le Deutéronome, 71 ds Hug.); de cagnard1, dés. -er. − Fréq. abs. littér. : 2. 2. Cagnardise subst. fém.,fam., vieilli. Manière d'être d'un cagnard; pusillanimité, indolence, fainéantise. L'hypocrisie, la cagnardise, l'iniquité ne sont très souvent séparées d'elle [la charité] que par un fil (Huysmans, L'Oblat,t. 1, 1903, p. 159).Ac. Compl. 1842, Lar. 19e-20eet Quillet 1965 enregistrent le synon. inus. cagnarderie, subst. fém.− [kaɳaʀdi:z]. Ds Ac. 1694-1932. − 1reattest. xvies. (Calvin, Sermon sur le Psaume CXIX, 18 ds Hug.); de cagnard1, suff. -ise*. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Baist (G.). Vermischtes. Z. rom. Philol. 1923, t. 43, pp. 85-86. − Breslin (M. S.). The Old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, p. 419 (s.v. cagnardise). − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 9.
1. cagnard, arde [kaQaY, aYd] adj. ÉTYM. 1520, cagnar; de cagne « chienne ». P. Guiraud rattache le mot au préf. ca- « creux » et à l'anc. franç. niart « qui reste dans son nid ».
¨ Vx ou régional (fam.). Paresseux* (comme une chienne qui aime à demeurer au coin du feu). Apathique, fainéant, mou, nonchalant, oisif; fam. cossard, flemmard. | Rendre cagnard. Acagnarder. | Un homme cagnard. | Mener une vie cagnarde. — N. | Un cagnard : un paresseux (→ 1. Cagne, cit.)
2. cagnard [kaQaY] n. m. ÉTYM. 1611; caignart « abri misérable, niche », 1420; de l'anc. provençal canha « chienne ». → 1. Cagnard, cagne. v
1 Vx. Arche de pont servant d'abri à des chemineaux, à des vagabonds. 2 Vx. a Lieu de prostitution. b Endroit malpropre, recoin où s'amoncellent les immondices. 3 (1792). Mar., anciennt. Abri de planches ou de toiles fixées sur un pont de dunette pour protéger l'homme de veille des intempéries. 4 Régional (altér. de coignart, 1480; de cuneus « coin »). En Provence et dans le Languedoc, Lieu ensoleillé, abrité du vent. — a Loc. (sous l'infl. de 1. cagnard). Faire du cagnard : se reposer au soleil.
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Cela signifie qu'il est MOU !
RépondreSupprimerFam., vieilli [En parlant d'une pers., de son comportement, de son existence] Indolent, nonchalant. Mener une vie cagnarde (Ac. 1835-78). Quasi-synon. fam. cossard, flemmard.Un vrai cagnard sans grande hardiesse à vivre! (R. Martin du Gard, La Gonfle,1928, II, 4, p. 1202).
RépondreSupprimerPrononc. et Orth. : [kaɳa:ʀ], fém. [-aʀd]. Ds Ac. 1694-1932. Var. orth. cagniard (Quillet 1965). Étymol. et Hist. Ca 1520 cagnar « paresseux, indolent » (J. Marot, V, 304 ds Littré); 1589 caignard « id. » (P. Matthieu, Clytemnestre, II, 13 ds Hug.). Dér. de cagne1* « chienne »; suff. -ard*. Terme de la France du Nord (v. aire géogr. ds FEW t. 2, p. 185b); le m. angl. caynard subst. « homme paresseux, traînard » (dep. 1275 d'apr. Barbier ds Proceedings of the Philosophical and Lit. Society, 1928-32, t. 2, no5) qui lui est empr., témoigne de son ancienneté. L'hyp. d'une dér. de cagnard subst. (Baist ds Z. rom. Philol., t. 43, 1923, pp. 85-86) fait difficulté, étant donnée l'antériorité de l'adj.; l'hyp. de FEW t. 2, p. 187a (cagnard adj. : dér. régr. de acagnarder, cagnarder, cagnardise, eux-mêmes dér. de cagnard subst.) présente la même difficulté chronologique. Fréq. abs. littér. : 6.
DÉR. 1.
Cagnarder, verbe intrans.,fam., vieilli. Faire le cagnard, vivre en cagnard. Cet homme ne fait plus que cagnarder (Ac.1798-1932).Il ne se leva qu'assez tard, vers les sept heures, après avoir cagnardé au lit (Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 55).− [kaɳaʀde]. Ds Ac. 1718-1932. − 1reattest. xvies. (Calvin, Sermon sur le Deutéronome, 71 ds Hug.); de cagnard1, dés. -er. − Fréq. abs. littér. : 2.
2.
Cagnardise subst. fém.,fam., vieilli. Manière d'être d'un cagnard; pusillanimité, indolence, fainéantise. L'hypocrisie, la cagnardise, l'iniquité ne sont très souvent séparées d'elle [la charité] que par un fil (Huysmans, L'Oblat,t. 1, 1903, p. 159).Ac. Compl. 1842, Lar. 19e-20eet Quillet 1965 enregistrent le synon. inus. cagnarderie, subst. fém.− [kaɳaʀdi:z]. Ds Ac. 1694-1932. − 1reattest. xvies. (Calvin, Sermon sur le Psaume CXIX, 18 ds Hug.); de cagnard1, suff. -ise*. − Fréq. abs. littér. : 1. BBG. − Baist (G.). Vermischtes. Z. rom. Philol. 1923, t. 43, pp. 85-86. − Breslin (M. S.). The Old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, p. 419 (s.v. cagnardise). − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 9.
Source : CRNTL
1. cagnard, arde [kaQaY, aYd] adj.
RépondreSupprimerÉTYM. 1520, cagnar; de cagne « chienne ». P. Guiraud rattache le mot au préf. ca- « creux » et à l'anc. franç. niart « qui reste dans son nid ».
¨ Vx ou régional (fam.). Paresseux* (comme une chienne qui aime à demeurer au coin du feu). Apathique, fainéant, mou, nonchalant, oisif; fam. cossard, flemmard. | Rendre cagnard. Acagnarder. | Un homme cagnard. | Mener une vie cagnarde. — N. | Un cagnard : un paresseux (→ 1. Cagne, cit.)
2. cagnard [kaQaY] n. m.
ÉTYM. 1611; caignart « abri misérable, niche », 1420; de l'anc. provençal canha « chienne ». → 1. Cagnard, cagne.
v
1 Vx. Arche de pont servant d'abri à des chemineaux, à des vagabonds.
2 Vx. a Lieu de prostitution.
b Endroit malpropre, recoin où s'amoncellent les immondices.
3 (1792). Mar., anciennt. Abri de planches ou de toiles fixées sur un pont de dunette pour protéger l'homme de veille des intempéries.
4 Régional (altér. de coignart, 1480; de cuneus « coin »). En Provence et dans le Languedoc, Lieu ensoleillé, abrité du vent. — a Loc. (sous l'infl. de 1. cagnard). Faire du cagnard : se reposer au soleil.
Source : Le Grand Robert
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