María Melita del Carpio Soriano
Mejor antes
Volvía tarde. Sabía que él estaría esperándola como fiera enjaulada. Una luna de miel amarga la estaba enfrentando a esta faceta sombría de un marido que recién empezaba a conocer. -¿Dónde estabas? ¿Dirás que en otra reunión de trabajo? ¿Con quién andabas hasta estas horas! - crispó los puños, mientras ella balbuceaba una explicación entrecortada. El hombre levantó la mano sobre su rostro, pero entonces ella gritó. Sintió una fuerza que desconocía y que le brotaba desde alguna zona oculta de la mente y de las vísceras más que de la garganta. Su grito paralizó a los habitantes del edificio, se elevó por encima de las azoteas e irrumpió en todas las alcobas de la ciudad enmudeciendo a sus habitantes. Gritó, gritó, gritó... -No grites así, Pensarán que te estoy matando. ¡Pero si no te he pegado siquiera...! -¿Te puedes imaginar lo que hubiera hecho si me hubieses tocado?
Traduction temporaire :
Mieux vaut avant
Elle rentrait tard. Elle savait qu'il l'attendrait comme un fauve en cage. Une lune de miel amère la confrontait à cette facette sombre d'un mari qu'elle commençait à peine à connaître.
— Où t'étais ? Tu vas encore me dire à une réunion de travail ? Avec qui tu traînais si tard ? Il serra les poings tandis qu'elle balbutiait une explication entrecoupée. L'homme leva la main sur son visage, mais alors elle cria. Elle ressentit une force qu'elle ne se connaissait pas et qui jaillissait d'une zone cachée de son esprit et de ses entrailles plus que de sa gorge. Son cri paralysa les occupants de l'immeuble, s'éleva au-dessus des terrasses et s'introduisit dans toutes les chambres de la ville, faisant taire ses habitants. Elle cria, cria, cria…
— Arrête de crier comme ça, on va penser que je t'assassine. Je ne t'ai même pas frappée… ! — Alors, t'imagines ce que j'aurais fait si tu m'avais touchée ?
Mieux vaut avant
Elle rentrait tard. Elle savait qu'il l'attendrait comme un fauve en cage. Une lune de miel amère la confrontait à cette facette sombre d'un mari qu'elle commençait à peine à connaître.
— Où t'étais ? Tu vas encore me dire à une réunion de travail ? Avec qui tu traînais si tard ? Il serra les poings tandis qu'elle balbutiait une explication entrecoupée. L'homme leva la main sur son visage, mais alors elle cria. Elle ressentit une force qu'elle ne se connaissait pas et qui jaillissait d'une zone cachée de son esprit et de ses entrailles plus que de sa gorge. Son cri paralysa les occupants de l'immeuble, s'éleva au-dessus des terrasses et s'introduisit dans toutes les chambres de la ville, faisant taire ses habitants. Elle cria, cria, cria…
— Arrête de crier comme ça, on va penser que je t'assassine. Je ne t'ai même pas frappée… ! — Alors, t'imagines ce que j'aurais fait si tu m'avais touchée ?