«Es tan tonta como linda» decían. Pero a ella nunca le importó ser tonta ni «planchar» (1) en los bailes. Una a una iban pidiendo en matrimonio a sus hermanas. A ella no la pedía nadie. ¡Mozart! Ahora le brinda una escalera de mármol azul por donde ella baja entre una doble fila de lirios de hielo. Y ahora le abre una verja de barrotes con puntas doradas para que ella pueda echarse al cuello de Luis, el amigo íntimo de su padre. Desde muy niña, cuando todos la abandonaban, corría hacia Luis. Él la alzaba y ella le rodeaba el cuello con los brazos, entre risas que eran como pequeños gorjeos y besos que le disparaba aturdidamente (1) Hacer el ridículo. (N. del E.) 3 sobre los ojos, la frente y el pelo ya entonces canoso (¿es que nunca había sido joven?) como una lluvia desordenada. «Eres un collar le decía Luis. Eres como un collar de pájaros». Por eso se había casado con él. Porque al lado de aquel hombre solemne y taciturno no se sentía culpable de ser tal cual era: tonta, juguetona y perezosa.
Traduction temporaire :
« Elle est aussi bête qu'elle est belle », disait-on. Cependant, cela ne lui avait jamais importé d'être bête, ou de faire tapisserie lors des bals. On demandait ses sœurs en mariage, l'une après l'autre. Elle, personne ne lui demandait sa main. Mozart ! Maintenant, il lui offre un escalier de marbre bleu par lequel elle descend entre deux rangées de lys de glace. Et maintenant, il lui ouvre une grille avec des pointes dorées, pour qu'elle puisse se jeter au cou de Luis, l'ami intime de son père. Depuis toute petite, quand toute sa famille l'abandonnait, elle courait vers Luis. Il la portait et elle jetait ses bras autour de son cou, au milieu des rires, qui ressemblaient à des gazouillis, et des baisers, qu'elle lui déposait négligemment sur ses yeux, son front et ses cheveux déjà blancs (avait-il jamais été jeune ?), comme une pluie désordonnée. « Tu es un collier, lui disait Luis. Tu es un collier d'oiseau ». C'est pour cela qu'elle s'était mariée avec lui. Parce qu'à côté de cet homme solennel et taciturne, elle ne se sentait pas coupable d'être telle qu'elle était : bête, joueuse et paresseuse.
« Elle est aussi bête qu'elle est belle », disait-on. Cependant, cela ne lui avait jamais importé d'être bête, ou de faire tapisserie lors des bals. On demandait ses sœurs en mariage, l'une après l'autre. Elle, personne ne lui demandait sa main. Mozart ! Maintenant, il lui offre un escalier de marbre bleu par lequel elle descend entre deux rangées de lys de glace. Et maintenant, il lui ouvre une grille avec des pointes dorées, pour qu'elle puisse se jeter au cou de Luis, l'ami intime de son père. Depuis toute petite, quand toute sa famille l'abandonnait, elle courait vers Luis. Il la portait et elle jetait ses bras autour de son cou, au milieu des rires, qui ressemblaient à des gazouillis, et des baisers, qu'elle lui déposait négligemment sur ses yeux, son front et ses cheveux déjà blancs (avait-il jamais été jeune ?), comme une pluie désordonnée. « Tu es un collier, lui disait Luis. Tu es un collier d'oiseau ». C'est pour cela qu'elle s'était mariée avec lui. Parce qu'à côté de cet homme solennel et taciturne, elle ne se sentait pas coupable d'être telle qu'elle était : bête, joueuse et paresseuse.