Paola Klug (Mexique)
“Trenzaré mi tristeza”
Decía mi abuela que cuando una mujer se sintiera triste lo mejor que podía hacer era trenzarse el cabello; de esta manera el dolor quedaría atrapado entre los cabellos y no podría llegar hasta el resto del cuerpo; había que tener cuidado de que la tristeza no se metiera en los ojos pues los haría llover, tampoco era bueno dejarla entrar en nuestros labios pues los obligaría a decir cosas que no eran ciertas, que no se meta entre tus manos- me decía- porque puedes tostar de más el café o dejar cruda la masa; y es que a la tristeza le gusta el sabor amargo. Cuando te sientas triste niña, trénzate el cabello; atrapa el dolor en la madeja y déjalo escapar cuando el viento del norte pegue con fuerza.
Nuestro cabello es una red capaz de atraparlo todo, es fuerte como las raíces del ahuehuete y suave como la espuma del atole.
Que no te agarre desprevenida la melancolía mi niña, aun si tienes el corazón roto o los huesos fríos por alguna ausencia. No la dejes meterse en ti con tu cabello suelto, porque fluirá en cascada por los canales que la luna ha trazado entre tu cuerpo. Trenza tu tristeza, decía, siempre trenza tu tristeza…
Y mañana que despiertes con el canto del gorrión la encontrarás pálida y desvanecida entre el telar de tu cabello.
“Trenzaré mi tristeza”
Decía mi abuela que cuando una mujer se sintiera triste lo mejor que podía hacer era trenzarse el cabello; de esta manera el dolor quedaría atrapado entre los cabellos y no podría llegar hasta el resto del cuerpo; había que tener cuidado de que la tristeza no se metiera en los ojos pues los haría llover, tampoco era bueno dejarla entrar en nuestros labios pues los obligaría a decir cosas que no eran ciertas, que no se meta entre tus manos- me decía- porque puedes tostar de más el café o dejar cruda la masa; y es que a la tristeza le gusta el sabor amargo. Cuando te sientas triste niña, trénzate el cabello; atrapa el dolor en la madeja y déjalo escapar cuando el viento del norte pegue con fuerza.
Nuestro cabello es una red capaz de atraparlo todo, es fuerte como las raíces del ahuehuete y suave como la espuma del atole.
Que no te agarre desprevenida la melancolía mi niña, aun si tienes el corazón roto o los huesos fríos por alguna ausencia. No la dejes meterse en ti con tu cabello suelto, porque fluirá en cascada por los canales que la luna ha trazado entre tu cuerpo. Trenza tu tristeza, decía, siempre trenza tu tristeza…
Y mañana que despiertes con el canto del gorrión la encontrarás pálida y desvanecida entre el telar de tu cabello.
Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires
41 commentaires:
J'ai mis le texte en entier pour nous faciliter les choses, mais je te demande de n'en mettre que très peu à chaque fois, avec l'esp.
Paola Klug (Mexique)
« Je tresserai ma tristesse »
Decía mi abuela que cuando una mujer se sintiera triste lo mejor que podía hacer era trenzarse el cabello; de esta manera el dolor quedaría atrapado entre los cabellos y no podría llegar hasta el resto del cuerpo;
Ma grand-mère avait coutume de dire que lorsqu'une femme se sentait triste, la meilleure chose à faire était qu'elle se tresse les cheveux ; de cette façon, la douleur resterait attrapée dans ses cheveux , incapable de parvenir au reste du corps ;
Paola Klug (Mexique)
« Je tresserai ma tristesse »
Decía mi abuela que cuando una mujer se sintiera triste lo mejor que podía hacer era trenzarse el cabello; de esta manera el dolor quedaría atrapado entre los cabellos y no podría llegar hasta el resto del cuerpo;
Ma grand-mère avait coutume de dire que lorsqu'une femme se sentait triste, la meilleure chose à faire était qu'elle se tresse [avec un infinitif] les cheveux ; de cette façon [ainsi], la douleur resterait attrapée [bof] dans ses cheveux [espace en trop], incapable de [vois tu as mieux] parvenir au [d'atteindre] reste du corps ;
Paola Klug (Mexique)
« Je tresserai ma tristesse »
Decía mi abuela que cuando una mujer se sintiera triste lo mejor que podía hacer era trenzarse el cabello; de esta manera el dolor quedaría atrapado entre los cabellos y no podría llegar hasta el resto del cuerpo;
Ma grand-mère avait coutume de dire que lorsqu'une femme se sentait triste, la meilleure chose à faire était de se tresser les cheveux ; ainsi, la douleur resterait coincée dans ses cheveux et ne pourrait pas atteindre le reste du corps ;
Paola Klug (Mexique)
« Je tresserai ma tristesse »
Decía mi abuela que cuando una mujer se sintiera triste lo mejor que podía hacer era trenzarse el cabello; de esta manera el dolor quedaría atrapado entre los cabellos y no podría llegar hasta el resto del cuerpo;
Ma grand-mère avait coutume de dire que lorsqu'une femme se sentait triste, la meilleure chose à faire était de se tresser les cheveux ; ainsi, la douleur resterait [je crois que je mettrais de l'imparfait] coincée dans [« prisonnière de »] ses cheveux et ne pourrait [idem] pas atteindre le reste du corps ;
Paola Klug (Mexique)
« Je tresserai ma tristesse »
Decía mi abuela que cuando una mujer se sintiera triste lo mejor que podía hacer era trenzarse el cabello; de esta manera el dolor quedaría atrapado entre los cabellos y no podría llegar hasta el resto del cuerpo;
Ma grand-mère avait coutume de dire que lorsqu'une femme se sentait triste, la meilleure chose à faire était de se tresser les cheveux ; ainsi, la douleur restait prisonnière de ses cheveux et ne pouvait pas atteindre le reste du corps ; [J'ai envie de mettre un point ici, car la phrase est encore assez longue. Qu'en dis-tu ?]
Paola Klug (Mexique)
« Je tresserai ma tristesse »
Decía mi abuela que cuando una mujer se sintiera triste lo mejor que podía hacer era trenzarse el cabello; de esta manera el dolor quedaría atrapado entre los cabellos y no podría llegar hasta el resto del cuerpo;
Ma grand-mère avait coutume de dire que lorsqu'une femme se sentait triste, la meilleure chose à faire était de se tresser les cheveux ; ainsi, la douleur restait prisonnière de ses cheveux et ne pouvait pas atteindre le reste du corps ; [J'ai envie de mettre un point ici, car la phrase est encore assez longue. Qu'en dis-tu ? OK]
había que tener cuidado de que la tristeza no se metiera en los ojos pues los haría llover, tampoco era bueno dejarla entrar en nuestros labios pues los obligaría a decir cosas que no eran ciertas, que no se meta entre tus manos- me decía- porque puedes tostar de más el café o dejar cruda la masa;
~ Tenant en compte qu'on finit la phrase précédente avec un point, je commence celle-ci avec une majuscule ~
Il fallait faire attention que la tristesse ne rentre pas dans les yeux car elle les ferait pleuvoir, ce n’était pas non plua une bonne idée de la laisser pénétrer nos lèvres puisqu’elle les obligerait à dire des choses qui ne sont pas vraies, il ne faut pas qu'elle s'introduise dans tes mains, me disait-elle, parce que tu peux trop griller le café ou laisser la pâte crue.
Il fallait faire attention que [grammaire ?] la tristesse ne rentre pas dans les yeux car elle les ferait pleuvoir, ce n’était pas non plua une bonne idée de la laisser pénétrer nos lèvres puisqu’elle les obligerait à dire des choses qui ne sont pas vraies, il ne faut pas qu'elle s'introduise dans tes mains, me disait-elle, parce que tu peux trop griller le café ou laisser la pâte crue.
Il fallait faire attention à ce que la tristesse ne rentre pas dans les yeux car elle les ferait pleuvoir, ce n’était pas non plus une bonne idée de la laisser pénétrer nos lèvres puisqu’elle les obligerait à dire des choses qui ne sont pas vraies, il ne faut pas qu'elle s'introduise dans tes mains, me disait-elle, parce que tu peux trop griller le café ou laisser la pâte crue.
Il fallait faire attention [« veiller »] à ce que la tristesse ne rentre [« n'entre »] pas dans les yeux car elle les ferait pleuvoir, [point] ce n’était pas non plus une bonne idée [bof] de la laisser pénétrer nos lèvres puisqu’[bof]elle les obligerait [on avait dit de l'imparfait] à dire des choses qui ne sont [temps !] pas vraies [ou alors tu t'en tiens à un simple adjectif], [point ?] il ne faut pas qu'elle s'introduise [« vienne sur » ?] dans tes mains, me disait-elle, parce que tu peux trop griller le café ou laisser la pâte crue [bof].
Il fallait veiller à ce que la tristesse n'entre pas dans les yeux car elle les faisait pleuvoir. Ce n’était pas bien non plus de la laisser pénétrer nos lèvres car elle les obligeait à dire des choses qui n'étaient pas vraies. Il ne faut pas qu'elle vienne sur tes mains, me disait-elle, parce que tu peux trop griller le café ou ne pas assez cuire la pâte.
Il fallait veiller à ce que la tristesse n'entre pas dans les yeux car elle les faisait pleuvoir. Ce n’était pas bien non plus de la laisser pénétrer nos lèvres [virgule] car elle les obligeait à dire des choses qui n'étaient pas vraies. Il ne faut pas qu'elle vienne sur tes mains, me disait-elle, parce que tu peux trop griller le café ou ne pas assez cuire la pâte.
Il fallait veiller à ce que la tristesse n'entre pas dans les yeux car elle les faisait pleuvoir. Ce n’était pas bien non plus de la laisser pénétrer nos lèvres, car elle les obligeait à dire des choses qui n'étaient pas vraies. Il ne faut pas qu'elle vienne sur tes mains, me disait-elle, parce que tu peux trop griller le café ou ne pas assez cuire la pâte.
Il fallait veiller à ce que la tristesse n'entre pas dans les yeux car elle les faisait pleuvoir. Ce n’était pas bien non plus de la laisser pénétrer nos lèvres, car elle les obligeait à dire des choses qui n'étaient pas vraies. Il ne faut pas qu'elle vienne sur tes mains, me disait-elle, parce que tu peux trop griller le café ou ne pas assez cuire la pâte.
OK.
y es que a la tristeza le gusta el sabor amargo. Cuando te sientas triste niña, trénzate el cabello; atrapa el dolor en la madeja y déjalo escapar cuando el viento del norte pegue con fuerza.
Nuestro cabello es una red capaz de atraparlo todo, es fuerte como las raíces del ahuehuete y suave como la espuma del atole.
Parce que la tristesse aime le goût amer. Quand tu te sentiras triste, tresse tes cheveux, mon enfant ; attrape la douleur dans la touffe et laisse-la s'en aller lorsque le vent du nord soufflera très fort.
Nos cheveux sont un filet capable de tout accrocher, ils sont forts comme les racines du cyprès de marais et doux comme la mousse de l’atole.
N'en mets pas trop à chaque fois. Je n'ai pas le temps…
y es que a la tristeza le gusta el sabor amargo. Cuando te sientas triste niña, trénzate el cabello; atrapa el dolor en la madeja y déjalo escapar cuando el viento del norte pegue con fuerza.
Parce que la tristesse aime le goût amer [« l'amertume » ?]. Quand tu te sentiras triste, tresse tes cheveux, mon enfant [pourquoi tu le changes de place ?] ; attrape [inexact ?] la douleur dans la touffe [bof] et laisse-la s'en aller lorsque le vent du nord soufflera très fort.
y es que a la tristeza le gusta el sabor amargo. Cuando te sientas triste niña, trénzate el cabello; atrapa el dolor en la madeja y déjalo escapar cuando el viento del norte pegue con fuerza.
Parce que la tristesse aime l'amertume. Quand tu te sentiras triste, mon enfant, tresse tes cheveux ; attache la douleur dans ta chevelure et laisse-la s'en aller lorsque le vent du nord soufflera très fort.
y es que a la tristeza le gusta el sabor amargo. Cuando te sientas triste niña, trénzate el cabello; atrapa el dolor en la madeja y déjalo escapar cuando el viento del norte pegue con fuerza.
Parce que la tristesse aime l'amertume. Quand tu te sentiras triste, mon enfant, tresse tes cheveux ; attache la douleur dans ta chevelure et laisse-la s'en aller lorsque le vent du nord soufflera très fort.
OK.
Nuestro cabello es una red capaz de atraparlo todo, es fuerte como las raíces del ahuehuete y suave como la espuma del atole.
Nos cheveux sont un filet capable de tout accrocher, ils sont forts comme les racines du cyprès de marais et doux comme la mousse de l’atole.
Nuestro cabello es una red capaz de atraparlo todo, es fuerte como las raíces del ahuehuete y suave como la espuma del atole.
Nos cheveux sont un filet capable de tout accrocher, ils sont forts comme les racines du cyprès de marais et doux comme la mousse de l’atole [ortho].
Nuestro cabello es una red capaz de atraparlo todo, es fuerte como las raíces del ahuehuete y suave como la espuma del atole.
Nos cheveux sont un filet capable de tout accrocher, ils sont forts comme les racines du cyprès de marais et doux comme la mousse de l’atolé.
Nuestro cabello es una red capaz de atraparlo todo, es fuerte como las raíces del ahuehuete y suave como la espuma del atole.
Nos cheveux sont un filet capable de tout accrocher, ils sont forts comme les racines du cyprès de marais et doux comme la mousse de l’atolé [?].
Pour "atole " je retrouve le même mot en espagnol qu'en français, je n'ai pas vu d'autre orthographe... Je propose un autre terme, du coup :
Nuestro cabello es una red capaz de atraparlo todo, es fuerte como las raíces del ahuehuete y suave como la espuma del atole.
Nos cheveux sont un filet capable de tout accrocher, ils sont forts comme les racines du cyprès de marais et doux comme la mousse du gruau.
Nos cheveux sont un filet capable de tout accrocher, ils sont forts comme les racines du cyprès de marais et doux comme la mousse du gruau.
OK.
Que no te agarre desprevenida la melancolía mi niña, aun si tienes el corazón roto o los huesos fríos por alguna ausencia.
Gare à ce que la mélancolie ne te prenne pas au dépourvu, mon enfant, quand bien même tu aurais le cœur brisé ou les os froids à cause d'une quelconque absence.
Que no te agarre desprevenida la melancolía mi niña, aun si tienes el corazón roto o los huesos fríos por alguna ausencia.
Gare à ce que la mélancolie ne te prenne pas [sans le « pas », je crois… Vérifie] au dépourvu, mon enfant, quand bien même tu aurais [« aurais-tu»] le cœur brisé ou les os froids à cause d'une quelconque absence.
Que no te agarre desprevenida la melancolía mi niña, aun si tienes el corazón roto o los huesos fríos por alguna ausencia.
Gare à ce que la mélancolie ne te prenne au dépourvu, mon enfant, quand bien même aurais-tu le cœur brisé ou les os froids à cause d'une quelconque absence.
Que no te agarre desprevenida la melancolía mi niña, aun si tienes el corazón roto o los huesos fríos por alguna ausencia.
Gare à ce que la mélancolie ne te prenne au dépourvu, mon enfant, quand bien même aurais-tu le cœur brisé ou les os froids à cause d'une quelconque absence.
OK.
No la dejes meterse en ti con tu cabello suelto, porque fluirá en cascada por los canales que la luna ha trazado entre tu cuerpo. Trenza tu tristeza, decía, siempre trenza tu tristeza…
Ne la laisse pas entrer en toi avec tes cheveux lâchés, car elle s’écoulera telle une cascade à travers les canaux que la lune a tracés dans ton corps. Tresse ta tristesse, insistait-elle, tresse toujours ta tristesse…
No la dejes meterse en ti con tu cabello suelto, porque fluirá en cascada por los canales que la luna ha trazado entre tu cuerpo. Trenza tu tristeza, decía, siempre trenza tu tristeza…
Ne la laisse pas entrer [« pénétrer »] en toi avec [« alors que tu as » ?] tes [« les »] cheveux lâchés, car elle s’écoulera telle une [littéral] cascade à travers les canaux que la lune a tracés dans ton corps. Tresse ta tristesse, insistait-elle, tresse toujours ta tristesse…
No la dejes meterse en ti con tu cabello suelto, porque fluirá en cascada por los canales que la luna ha trazado entre tu cuerpo. Trenza tu tristeza, decía, siempre trenza tu tristeza…
Ne la laisse pas pénétrer en toi alors que tu as les cheveux lâchés, car elle s’écoulera en cascade à travers les canaux que la lune a tracés dans ton corps. Tresse ta tristesse, insistait-elle, tresse toujours ta tristesse…
No la dejes meterse en ti con tu cabello suelto, porque fluirá en cascada por los canales que la luna ha trazado entre tu cuerpo. Trenza tu tristeza, decía, siempre trenza tu tristeza…
Ne la laisse pas pénétrer en toi alors que tu as les cheveux lâchés, car elle s’écoulera en cascade à travers les canaux que la lune a tracés dans ton corps. Tresse ta tristesse, insistait-elle, tresse toujours ta tristesse…
OK.
Y mañana que despiertes con el canto del gorrión la encontrarás pálida y desvanecida entre el telar de tu cabello.
Et demain, lorsque tu te réveilleras avec le chant du moineau, tu la retrouveras blafarde et évanouie entre le métier à tisser de tes cheveux.
Y mañana que despiertes con el canto del gorrión la encontrarás pálida y desvanecida entre el telar de tu cabello.
Et demain, lorsque tu te réveilleras avec le chant du moineau [au pluriel en français], tu la retrouveras blafarde et évanouie [j'hésite] entre [mal dit] le métier à tisser de tes cheveux.
Y mañana que despiertes con el canto del gorrión la encontrarás pálida y desvanecida entre el telar de tu cabello.
Et demain, lorsque tu te réveilleras avec le chant des moineaux, tu la retrouveras blafarde et perdue dans le métier à tisser de tes cheveux.
Y mañana que despiertes con el canto del gorrión la encontrarás pálida y desvanecida entre el telar de tu cabello.
Et demain, lorsque tu te réveilleras avec le chant des moineaux, tu la retrouveras blafarde et perdue dans le métier à tisser de tes cheveux.
OK.
Paola Klug (Mexique)
« Je tresserai ma tristesse »
Ma grand-mère avait coutume de dire que lorsqu'une femme se sentait triste, la meilleure chose à faire était de se tresser les cheveux ; ainsi, la douleur restait prisonnière de ses cheveux et ne pouvait pas atteindre le reste du corps. Il fallait veiller à ce que la tristesse n'entre pas dans les yeux car elle les faisait pleuvoir. Ce n’était pas bien non plus de la laisser pénétrer nos lèvres, car elle les obligeait à dire des choses qui n'étaient pas vraies. Il ne faut pas qu'elle vienne sur tes mains, me disait-elle, parce que tu peux trop griller le café ou ne pas assez cuire la pâte. Parce que la tristesse aime l'amertume. Quand tu te sentiras triste, mon enfant, tresse tes cheveux ; attache la douleur dans ta chevelure et laisse-la s'en aller lorsque le vent du nord soufflera très fort.
Nos cheveux sont un filet capable de tout accrocher, ils sont forts comme les racines du cyprès de marais et doux comme la mousse du gruau.
Gare à ce que la mélancolie ne te prenne au dépourvu, mon enfant, quand bien même aurais-tu le cœur brisé ou les os froids à cause d'une quelconque absence. Ne la laisse pas pénétrer en toi alors que tu as les cheveux lâchés, car elle s’écoulera en cascade à travers les canaux que la lune a tracés dans ton corps. Tresse ta tristesse, insistait-elle, tresse toujours ta tristesse…
Et demain, lorsque tu te réveilleras avec le chant des moineaux, tu la retrouveras blafarde et perdue dans le métier à tisser de tes cheveux.
Confirme que tu as relu.
Oui, je l'ai fait et j'ai aussi remis la mise en page de la V.O.
OK. Je publie.
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