Después de algún tiempo Adhemar advirtió que era imposible tener un cuadro de la vida de una persona, a partir de la posesión del busto, sin conocer su vida anterior. Sólo la comparación podía dar la nota exacta. Esto desplegó, complicó infinitamente las investigaciones. Para cooperar con el inspector, el propio Adhemar se decidió a actuar. Durante días y noches mantuvo entrevistas, requirió informes, siguió largamente por las calles a personas desconocidas. Al cabo de unos meses, una noche de niebla en que recorría el barrio de la Recoleta, tuvo un sobresalto. Una forma ligera, una sombra casi, entrevista al volver el rostro, le hizo sospechar que él también era seguido. La sangre le golpeó en las sienes; un sentimiento de horror estuvo a punto de paralizarlo. Logró después apresurar el paso, dio dos o tres vueltas inesperadas —o que creyó inesperadas— en otras tantas esquinas y, finalmente, llegó a su casa. A las pocas horas se había calmado; él se había introducido en la vida de los demás: ¿tenía derecho a impedir que alguien atisbara en la suya? Pero no pensó más, porque estaba muy cansado; su estado físico y su ánimo habían decaído en las últimas semanas.
Traduction temporaire :
Au bout de quelque temps, Adhemar remarqua qu'il était impossible de se faire une idée de la vie d'une personne à partir de la seule possession du buste et sans connaitre sa vie antérieure. Seule la comparaison pouvait en donner un aperçu exact. Cela élargit, compliqua infiniment les recherches. Pour coopérer avec l'inspecteur, Adhemar se décida à agir lui-même. Pendant des jours et des nuits il enchaina les rendez-vous, demanda des rapports, suivit longuement des inconnus dans les rues. Au bout de quelques mois, alors qu'il parcourait le quartier de la Recoleta par une nuit de brouillard, il sursauta : une silhouette, presque une ombre, aperçue alors qu'il tournait la tête, le fit suspecter que lui aussi, il était suivi. Son sang lui cogna dans les tempes ; un sentiment d'horreur fut sur le point de le paralyser. Il réussit à presser le pas, fit deux ou trois détours imprévus - ou qu'il crut imprévus - par d'autres quartiers et arriva finalement chez lui. Après quelques heures il était calmé ; il s'était introduit dans la vie des autres : avait-il le droit d'empêcher que quelqu'un fouille dans la sienne ? Mais il ne réfléchit pas davantage car il était très fatigué ; son état physique et son esprit avaient déclinés pendant ces dernières semaines.
Au bout de quelque temps, Adhemar remarqua qu'il était impossible de se faire une idée de la vie d'une personne à partir de la seule possession du buste et sans connaitre sa vie antérieure. Seule la comparaison pouvait en donner un aperçu exact. Cela élargit, compliqua infiniment les recherches. Pour coopérer avec l'inspecteur, Adhemar se décida à agir lui-même. Pendant des jours et des nuits il enchaina les rendez-vous, demanda des rapports, suivit longuement des inconnus dans les rues. Au bout de quelques mois, alors qu'il parcourait le quartier de la Recoleta par une nuit de brouillard, il sursauta : une silhouette, presque une ombre, aperçue alors qu'il tournait la tête, le fit suspecter que lui aussi, il était suivi. Son sang lui cogna dans les tempes ; un sentiment d'horreur fut sur le point de le paralyser. Il réussit à presser le pas, fit deux ou trois détours imprévus - ou qu'il crut imprévus - par d'autres quartiers et arriva finalement chez lui. Après quelques heures il était calmé ; il s'était introduit dans la vie des autres : avait-il le droit d'empêcher que quelqu'un fouille dans la sienne ? Mais il ne réfléchit pas davantage car il était très fatigué ; son état physique et son esprit avaient déclinés pendant ces dernières semaines.