lundi 14 novembre 2016

Projet Justine / Elena – texte 55

Discreto

He muerto ayer a la mañana.

Mi cara estaba flaca y blanca. Las sábanas arrugadas. Los zapatos bajo la cama.
Frío no, calor tampoco. Ninguna incomodidad, ni molestias.
Consternación familiar. Gritos y silencio. Llanto frenético. Alivio contenido.
El cuerpo pasando, qué digo, soportando, los ritos de costumbre.
Durante la noche ante el féretro vigilia, posta de oraciones. El rosario susurrado por turnos.
Tres y media de la tarde, plena siesta de diciembre, lenta caravana. Fui el único que no transpiraba.
Mi mujer frente a la tumba. El cajón bajo la lápida.
Algunos pañuelos húmedos.
De a dos, de a tres, parientes, amigos, se fueron todos.
Ahora, otra vez la noche. El cementerio vacío.
Nadie viene a buscarme.
¿Dónde ir? Ni siquiera me han dejado los zapatos.

Traduction temporaire :
Discret

Je suis mort hier matin.

Mon visage était émacié et blanc. Les draps froissés. Mes chaussures sous le lit.
Froid, non, chaleur non plus. Aucun inconfort, aucune gêne.
Consternation familiale. Cris et silence. Sanglots frénétiques. Soulagement contenu.
Mon corps passant, que dis-je, supportant les rites habituels.
Pendant la nuit, veillée devant mon cercueil, succession de prières. Le rosaire murmuré à tour de rôle.
Trois heures et demie de l'après-midi, en pleine sieste de décembre, lente caravane. Je fus le seul à ne pas transpirer.
Ma femme devant ma tombe. Mon cercueil sous la pierre tombale.
Des mouchoirs humides.
Par deux ou par trois, mes proches, mes amis s'en allèrent tous.
Maintenant, de nouveau la nuit. Le cimetière vide.
Personne ne vient me chercher.
Où aller ? On ne m'a même pas laissé mes chaussures.

18 commentaires:

Justine a dit…

Discreto

He muerto ayer a la mañana.

Mi cara estaba flaca y blanca. Las sábanas arrugadas. Los zapatos bajo la cama.
Frío no, calor tampoco. Ninguna incomodidad, ni molestias.
Consternación familiar. Gritos y silencio. Llanto frenético. Alivio contenido.
El cuerpo pasando, qué digo, soportando, los ritos de costumbre.

Discret

Je suis mort hier matin.

Mon visage était émacié et blanc. Les draps froissés, mes chaussures sous le lit.
Froid, non, chaleur non plus. Aucun inconfort ni aucune gêne.
Consternation familiale. Cris et silence. Sanglots frénétiques. Soulagement contenu.
Mon corps passant, que dis-je, supportant les rites habituels.

Tradabordo a dit…

Discret

Je suis mort hier matin.

Mon visage était émacié et blanc. Les draps froissés, [le point est volontaire] mes chaussures sous le lit.
Froid, non, chaleur non plus. Aucun inconfort ni [virgule / c'est volontairement épuré] aucune gêne.
Consternation familiale. Cris et silence. Sanglots frénétiques. Soulagement contenu.
Mon corps passant, que dis-je, supportant les rites habituels.

Justine a dit…

Discret

Je suis mort hier matin.

Mon visage était émacié et blanc. Les draps froissés. Mes chaussures sous le lit.
Froid, non, chaleur non plus. Aucun inconfort, aucune gêne.
Consternation familiale. Cris et silence. Sanglots frénétiques. Soulagement contenu.
Mon corps passant, que dis-je, supportant les rites habituels.

Tradabordo a dit…

Discret

Je suis mort hier matin.

Mon visage était émacié et blanc. Les draps froissés. Mes chaussures sous le lit.
Froid, non, chaleur non plus. Aucun inconfort, aucune gêne.
Consternation familiale. Cris et silence. Sanglots frénétiques. Soulagement contenu.
Mon corps passant, que dis-je, supportant les rites habituels.

OK.

Elena ?

Justine a dit…

Durante la noche ante el féretro vigilia, posta de oraciones. El rosario susurrado por turnos.
Tres y media de la tarde, plena siesta de diciembre, lenta caravana. Fui el único que no transpiraba.
Mi mujer frente a la tumba. El cajón bajo la lápida.

Pendant la nuit, veillée devant mon cercueil, défilé [j'ai un doute sur « posta », pour moi, c'est dans le sens de « continu », « prendre la relève » : les prières sont sans fin] de prières. Le rosaire murmuré à tour de rôle.
Trois heures et demie de l'après-midi, en pleine sieste de décembre, lente caravane. Je fus le seul qui ne transpirait pas.
Ma femme devant ma tombe. Mon cercueil sous la pierre tombale.

Tradabordo a dit…

Pendant la nuit, veillée devant mon cercueil, défilé [j'ai un doute sur « posta », pour moi, c'est dans le sens de « continu », « prendre la relève » : les prières sont sans fin /// Elena ?] de prières. Le rosaire murmuré à tour de rôle.
Trois heures et demie de l'après-midi, en pleine sieste de décembre, lente caravane. Je fus le seul qui ne transpirait pas.
Ma femme devant ma tombe. Mon cercueil sous la pierre tombale.

Elena a dit…

1) Conjunto de caballerías que estaban apostadas en los caminos a distancia de dos o tres leguas, para que, mudando los tiros, los correos y otras personas caminasen con toda diligencia.
2) Casa o lugar donde estaban las postas.

Pendant la nuit, veillée devant mon cercueil, des relais de prière. Le rosaire murmuré à tour de rôle.
Trois heures et demie de l'après-midi, en pleine sieste de décembre, lente caravane. Je fus le seul qui ne transpirait pas.
Ma femme devant ma tombe. Mon cercueil sous la pierre tombale.

Tradabordo a dit…

Pendant la nuit, veillée devant mon cercueil, des relais de prière [?]. Le rosaire murmuré à tour de rôle.
Trois heures et demie de l'après-midi, en pleine sieste de décembre, lente caravane. Je fus le seul qui ne transpirait pas [« à ne pas transpirer » ?].
Ma femme devant ma tombe. Mon cercueil sous la pierre tombale.

Elena a dit…

Pendant la nuit, veillée devant mon cercueil, des relais de prières. Le rosaire murmuré à tour de rôle.
Trois heures et demie de l'après-midi, en pleine sieste de décembre, lente caravane. Je fus le seul à ne pas transpirer.

Tradabordo a dit…

Pendant la nuit, veillée devant mon cercueil, des relais de prières [peu clair pour la fin]. Le rosaire murmuré à tour de rôle.
Trois heures et demie de l'après-midi, en pleine sieste de décembre, lente caravane. Je fus le seul à ne pas transpirer.

Et la fin ?

Justine a dit…

Pendant la nuit, veillée devant mon cercueil, succession de prières. Le rosaire murmuré à tour de rôle.
Trois heures et demie de l'après-midi, en pleine sieste de décembre, lente caravane. Je fus le seul à ne pas transpirer.
Ma femme devant ma tombe. Mon cercueil sous la pierre tombale.

Tradabordo a dit…

Pendant la nuit, veillée devant mon cercueil, succession de prières. Le rosaire murmuré à tour de rôle.
Trois heures et demie de l'après-midi, en pleine sieste de décembre, lente caravane. Je fus le seul à ne pas transpirer.
Ma femme devant ma tombe. Mon cercueil sous la pierre tombale.

OK.

Elena ?

Tradabordo a dit…

Vous pouvez ajouter la fin.

Justine a dit…

Algunos pañuelos húmedos.
De a dos, de a tres, parientes, amigos, se fueron todos.
Ahora, otra vez la noche. El cementerio vacío.
Nadie viene a buscarme.
¿Dónde ir? Ni siquiera me han dejado los zapatos.

Quelques mouchoirs humides.
Par deux ou par trois, mes proches, mes amis s'en allèrent tous.
Maintenant, de nouveau la nuit. Le cimetière vide.
Personne ne vient me chercher.
Où aller ? On ne m'a même pas laissé mes chaussures.

Tradabordo a dit…

Quelques [ou juste « des » ?] mouchoirs humides.
Par deux ou par trois, mes proches, mes amis s'en allèrent tous.
Maintenant, de nouveau la nuit. Le cimetière vide.
Personne ne vient me chercher.
Où aller ? On ne m'a même pas laissé mes chaussures.

Justine a dit…

Des mouchoirs humides.
Par deux ou par trois, mes proches, mes amis s'en allèrent tous.
Maintenant, de nouveau la nuit. Le cimetière vide.
Personne ne vient me chercher.
Où aller ? On ne m'a même pas laissé mes chaussures.

Tradabordo a dit…

Des mouchoirs humides.
Par deux ou par trois, mes proches, mes amis s'en allèrent tous.
Maintenant, de nouveau la nuit. Le cimetière vide.
Personne ne vient me chercher.
Où aller ? On ne m'a même pas laissé mes chaussures.

OK.

Elena ?

Elena a dit…

OK.