À propos de la proposition de Justine : - Il est peut-être ennuyeux de traduire « tenía » par le verbe ressentir, précisément parce que c'est une machine et qu'il est dépourvu de sens… - À propos du temps… donc, on ne fait pas la concordance ? Bien que + suj présent ou bien que + subj imparfait ? J'ai ma petite idée, mais je voudrais que tu/vous argumentes/argumentiez… - Après la virgule, je pense qu'il fait marquer l'opposition avec une petite cheville.
Bien qu'il soit dépourvu de toute émotion,il pouvait malgré tout penser. Je pense qu'il est préférable de laisser l'imparfait, car il s'agit ici d'une constatation.
Justine : comme je l'ai précisé dans mon commentaire (attention de bien lire… car ce sont des "pistes" pour avancer dans l'amélioration de la traduction), la question du présent ou de l'imparfait ne portait pas sur la fin de la phrase (où nous n'avons évidemment pas le choix ; ça n'est pas parce qu'il s'agit d'un constat, etc.) mais sur le début… le « bien que », car, comme tu le sais, là nous devrions mettre bien que + subj imparfait puisque la phrase est au passé… Mais ne vaut-il pas mieux laisser au présent du subj ? Et si oui : pourquoi ?
Elena : Même s'il n'avait pas d'émotions, il pouvait penser., Bien qu'il n'eût pas été doté d'émotions, il pouvait réfléchir.
- Même s'il est vrai qu'en traduction, nous nous affranchissons régulièrement de cette fameuse règle que nous ont apprise nos bons profs d'espagnol au lycée (aunque + indicatif = bien que + subjonctif ; aunque + subjonctif = même si + indicatif), il vaut mieux ne pas sortir des clous s'agissant de la version… d'autant que ça n'est pas utile ici. Il arrive que le subjonctif soit terriblement artificiel et que donc, on abandonne le « bien que » au bénéfice du « même si »… mais là, la question ne se pose pas. - Le « dépourvu » de Justine me semble très bien. - J'insiste pour avoir cette cheville d'opposition après la virgule. Ce sera un peu redondant avec le « bien que », mais tant pis, c'est bon pour le rythme et le ton. Essayez voir…
Elena : oui, là, la prof que tu es et la prof que je suis ont sauté sur l'affaire « bien que »/« même si »… Logique ;-))))) Mais, pauvre Justine, que ça ne t'inhibe pas. Juste : se lancer dans l'écriture d'une traduction (et je choisis ces termes à dessein) ne doit pas faire oublier la prise en compte des règles orthographiques, grammaticales et syntaxiques. Attention…
Elena : ah oui, c'est une bonne idée d'enlever le « bien que » du début… assez peu utile, finalement. J'apporte quelques petites modifications et on passe à la suite : Dépourvu de la moindre émotion, il pouvait néanmoins réfléchir. On est ok ?
15 commentaires:
Bien qu'il ne ressente aucune émotion,il pouvait penser.
Tiens, bonjour Justine !
Contente de te compter parmi les Robots-traductrices ;-)
Aunque no tenía emociones, podía pensar.
À propos de la proposition de Justine :
- Il est peut-être ennuyeux de traduire « tenía » par le verbe ressentir, précisément parce que c'est une machine et qu'il est dépourvu de sens…
- À propos du temps… donc, on ne fait pas la concordance ? Bien que + suj présent ou bien que + subj imparfait ? J'ai ma petite idée, mais je voudrais que tu/vous argumentes/argumentiez…
- Après la virgule, je pense qu'il fait marquer l'opposition avec une petite cheville.
Bien qu'il soit dépourvu de toute émotion,il pouvait malgré tout penser.
Je pense qu'il est préférable de laisser l'imparfait, car il s'agit ici d'une constatation.
Même s'il n'avait pas d'émotions, il pouvait penser.
Bien qu'il n'eût pas été doté d'émotions, il pouvait réfléchir.
Justine :
comme je l'ai précisé dans mon commentaire (attention de bien lire… car ce sont des "pistes" pour avancer dans l'amélioration de la traduction), la question du présent ou de l'imparfait ne portait pas sur la fin de la phrase (où nous n'avons évidemment pas le choix ; ça n'est pas parce qu'il s'agit d'un constat, etc.) mais sur le début… le « bien que », car, comme tu le sais, là nous devrions mettre bien que + subj imparfait puisque la phrase est au passé… Mais ne vaut-il pas mieux laisser au présent du subj ? Et si oui : pourquoi ?
Euh, c'est mon côté prof qui parle :
Justine, les règles de grammaire, c'est comme les maths :
bien que = + subjonctif
Elena :
Même s'il n'avait pas d'émotions, il pouvait penser., Bien qu'il n'eût pas été doté d'émotions, il pouvait réfléchir.
- Même s'il est vrai qu'en traduction, nous nous affranchissons régulièrement de cette fameuse règle que nous ont apprise nos bons profs d'espagnol au lycée (aunque + indicatif = bien que + subjonctif ; aunque + subjonctif = même si + indicatif), il vaut mieux ne pas sortir des clous s'agissant de la version… d'autant que ça n'est pas utile ici. Il arrive que le subjonctif soit terriblement artificiel et que donc, on abandonne le « bien que » au bénéfice du « même si »… mais là, la question ne se pose pas.
- Le « dépourvu » de Justine me semble très bien.
- J'insiste pour avoir cette cheville d'opposition après la virgule. Ce sera un peu redondant avec le « bien que », mais tant pis, c'est bon pour le rythme et le ton. Essayez voir…
Elena : oui, là, la prof que tu es et la prof que je suis ont sauté sur l'affaire « bien que »/« même si »… Logique ;-))))) Mais, pauvre Justine, que ça ne t'inhibe pas. Juste : se lancer dans l'écriture d'une traduction (et je choisis ces termes à dessein) ne doit pas faire oublier la prise en compte des règles orthographiques, grammaticales et syntaxiques. Attention…
Déformation professionnelle que veux-tu...
Et donc, alors, que faites-vous de cette phrase ?
Bien que / Dépourvu de toute émotion, il pouvait tout au moins / cependant penser / réfléchir.
Elena : ah oui, c'est une bonne idée d'enlever le « bien que » du début… assez peu utile, finalement.
J'apporte quelques petites modifications et on passe à la suite :
Dépourvu de la moindre émotion, il pouvait néanmoins réfléchir.
On est ok ?
Bien trouvé ! C'est "néanmoins" que je cherchais.
Elena :
n'oublie pas les très utiles « néanmoins » et « toutefois », auxquels je tiens beaucoup ;-)
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