mardi 30 septembre 2008

Une mini-info, 2

J'ai le plaisir de vous annoncer qu'Aline Schulman (à qui l'on doit notamment la nouvelle et excellente traduction de Don Quijote, [Paris, Seuil, 1997, 1080 pages]) a aimablement accepté mon invitation à venir parler avec notre petite troupe de son travail sur l'œuvre de Cervantes. Nous devons fixer ensemble une date pour janvier ou février. Le mercredi, est-il, comme je crois l'avoir compris, le meilleur jour pour la majorité d'entre vous? D'ici là, regardez sa traduction de près… et, surtout, préparez vos questions pour une grande traductrice.

Une mini-info

Je signale aux apprentis traducteurs placés sous la tutelle de Christilla Vasserot qu'une compilation de plusieurs pièces d'Angélica Liddell est disponible à la biblitohèque de lettres.

lundi 29 septembre 2008

Compte rendu de la réunion de rentrée

Pour nos deux apprenties traductrices absentes aujourd'hui, Brigitte et Laetitia, voici un rapide compte rendu de la réunion de ce matin (n'hésitez pas à me contacter par mail s'il y a des points sur lesquels vous avez besoin de davantage d'informations).

- Il a été précisé par Jean Mondot, le responsable de l'ensemble de la formation, que la possibilité offerte aux hispanistes de suivre le cursus sur deux ans était une mesure d'exception. Il est impératif de prendre en compte qu'aucun diplôme ne sera délivré si TOUS les cours ne sont pas suivis, si la traduction longue n'est pas rendue et le stage effectué (avec rédaction d'un rapport) au terme des deux années. Pour mettre un maximum de chances de votre côté, il faut dès maintenant vous renseigner pour savoir quelles sont les possibilités proposées par le Ministère, etc. pour obtenir un congé de formation. Nous vous aiderons dans la mesure de nos moyens, mais il va de soi que ce doit être une démarche personnelle, démontrant – auprès de nous également – votre implication dans la formation.

- L'évaluation :
Il pourra y avoir des notes données en cours par tel ou tel enseignant, pour tel ou tel exercice… mais seules compteront véritablement celles attribuées au rapport de stage et à la traduction longue.
Le stage :
Il se déroulera sur 4 à 6 semaines (continues ou morcelées, en fonction de l'accord auquel chacun sera parvenu avec l'éditeur pour qui il travaillera). Il doit être effectué entre mai et septembre (vous pouvez éventuellement aller jusqu'à octobre). Pour le choix de telle ou telle maison, il a été conseillé de ne pas s'en tenir à l'Aquitaine. À vous de prospecter dans le monde de l'édition le plus largement possible (le Salon du Livre – qui a lieu en mars – peut être une bonne occasion, même si c'est un peu tard) pour trouver la perle rare : un lieu où l'on acceptera de vous donner une vraie formation et à travers lequel vous pourrez prendre des contacts intéressants (il va de soi que cela est primordial dans un milieu très fermé). Avant d'envoyer vos demandes (avec CV à l'appui, lettre de recommandation, lettre de motivation), prenez bien le temps de chercher et de réfléchir. Vous devez parfaitement connaître les différents éditeurs traduisant de l'espagnol et leurs particularités ; pour notre domaine, les éditions Métailié ne publient pas tout à fait le même genre de littérature que Gallimard ou Seuil, etc.
La traduction longue :
Vous êtes libres de choisir votre texte, en fonction de vos goûts, entre autres critères ; il peut s'agir de littérature, "grande" ou "petite" – nous y reviendrons, car les classifications et les hiérarchies constituent un sujet passionnant pour le traducteur [c'est parfois la plus "petite" qui est la plus agréable à traduire]–, de théâtre, de poésie, d'un roman, d'un ensemble de nouvelles…, ou d'un essai, d'un manuel, etc. Néanmoins, dans la mesure où le jury devra évaluer vos qualités de traducteur, il est impératif d'opter pour un support susceptible de vous permettre de mettre en avant lesdites qualités. Cela ne signifie pas nécessairement quelque chose de très difficile. Ne vous mettez pas la barre trop haut ! L'essentiel est que vous demandiez rapidement des conseils à votre tuteur, qui saura certainement vous aider à conjuguer les impératifs universitaires et les conditions d'une éventuelle publication… en tout cas d'un solide aprentissage du métier. La traduction doit être rendue avant le 31 août et elle donnera ensuite lieu à une soutenance, en présence du tuteur et d'un ou deux membres de l'équipe enseignante. Si le tuteur ne fera pas la traduction à votre place, ni dans son ensemble ni ponctuellement, il sera là tout au long de l'année pour répondre à vos questions et pour lever vos doutes… (pour les étudiants placés sous la tutelle de Christilla Vasserot, vous avez son mail et vous pouvez la contacter quand vous le souhaitez ; elle est à Cuba jusqu'en décembre, mais même à Cuba il y a internet). Pour la longueur : désormais, nous parlerons – comme cela se fait dans le monde de l'édition – de page de 1500 signes (espaces compris)… et donc, votre traduction doit porter sur 100 pages. Ces 100 pages peuvent correspondre à l'ensemble de l'ouvrage ou n'en constituer qu'une partie (dans ce cas, efforcez-vous de faire une coupure "intelligente").

- Nous avons également parlé du congrès d'Arles et de notre voyage là-bas, en petit groupe. Je fais un post demain ou après-demain sur le sujet.


P.S. : merci de notre part à tous à Jacqueline pour les quiches !


calendrier par mois

Comme cela devenait vraiment trop compliqué, en particulier avec l'accumulation des corrections et changements, voici un récapitulatif du calendrier (auquel il faut ajouter les cours de tronc commun), établi mois par mois (bien plus simple d'utilisation).
Signalez-moi si vous constatez des erreurs.


SEPTEMBRE

Lundi 29 septembre
13h30-15h30 : Références culturelles de l'Espagne
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Mardi 30 septembre
13h30-15h30 : traduction de la littérature enfantine
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

OCTOBRE

Jeudi 2 octobre
13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118

Lundi 6 octobre
13h30-15h30 : Références culturelles de l'Espagne
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Mardi 7 octobre
13h30-15h30 : traduction de la littérature enfantine
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Mercredi 8 octobre
13h30-16h00 : atelier tutoré Caroline Lepage
Salle : H 118

Jeudi 9 octobre
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Lundi 13 octobre
13h30-15h30 : Références culturelles de l'Espagne
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Mardi 14 octobre
13h30-15h30 : traduction de la littérature enfantine
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Jeudi 16 octobre
- 13h30-16h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Lundi 20 octobre
13h30-15h30 : Références culturelles de l'Espagne
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Mardi 21 octobre
13h30-15h30 : traduction de la littérature enfantine
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Jeudi 23 octobre
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

NOVEMBRE

Lundi 3 novembre :
13h30-15h30 : Références culturelles de l'Espagne
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Mardi 4 novembre
- 13h30-15h30 : traduction de la littérature enfantine
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118
- 16h00-17h30 : traduction avec Cecilia González Scavino
Salle : H 118

Jeudi 6 novembre
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Lundi 10 novembre
13h30-15h30 : traduction des essais
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Jeudi 13 novembre
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Lundi 17 novembre :
13h30-15h30 : traduction des essais
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Mardi 18 novembre
13h30-16h30 : traduction de la littérature enfantine
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Mercredi 19 novembre
13h30-17h00 : atelier tutoré Caroline Lepage
Salle : H 118

Jeudi 20 novembre
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : Linguistique contrastive
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Vendredi 21 novembre
14h00-17h00 : atelier tutoré de Jean-Marie Saint-Lu
Salle : H 118

Lundi 24 novembre
13h30-15h30 : traduction des essais
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Mardi 25 novembre
16h00-17h30 : traduction avec Cecilia González Scavino
Salle : H 118

Jeudi 27 novembre
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : Linguistique contrastive
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

DÉCEMBRE

Lundi 1 décembre :
13h30-15h30 : traduction des essais
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Jeudi 4 décembre
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : Linguistique contrastive
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Lundi 8 décembre :
13h30-16h30 : traduction des essais
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Jeudi 11 décembre
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : Linguistique contrastive
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Vendredi 12 décembre
14h00-17h30 : atelier tutoré avec Jean-Marie Saint-Lu
Salle : H 118

Jeudi 18 décembre
16h00-18h00 : Linguistique contrastive
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

JANVIER

Lundi 5 janvier
- 10h30-12h30 : atelier d’écriture avec Stéphanie Benson
Salle : à déterminer
- 13h30-19h30 : atelier tutoré avec Christilla Vasserot
Salle : H 118

Lundi 12 janvier
10h30-12h30 : atelier d’écriture avec Stéphanie Benson
Salle : à déterminer

Lundi 19 janvier
10h30-12h30 : Références culturelles de l'Amérique latine
Enseignant : Cecilia González Scavino
Salle : H 118

Mardi 20 janvier
-10h30-12h30 : atelier d’écriture avec Stéphanie Benson
-13h30-15h30 : traduction spécialisée
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Jeudi 22 janvier
- 11h30-12h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
-13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Lundi 26 janvier
- 10h30-12h30 : Références culturelles de l'Amérique latine
Enseignant : Cecilia González Scavino
Salle : H 118
- 13h30-19h00 : atelier tutoré avec Christilla Vasserot
Salle : H 118

Mardi 27 janvier
- 10h30-12h30 : atelier d’écriture avec Stéphanie Benson
Salle : à déterminer
- 13h30-15h30 : traduction spécialisée
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Jeudi 26 janvier
- 11h30-12h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

FÉVRIER

Lundi 2 février
10h30-12h30 : Références culturelles de l'Amérique latine
Enseignant : Cecilia González Scavino
Salle : H 118

Mardi 3 février
- 10h30-12h30 : atelier d’écriture avec Stéphanie Benson
Salle : à déterminer
- 13h30-15h30 : traduction spécialisée
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Jeudi 5 février
- 11h30-12h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Lundi 9 février
10h30-12h30 : Références culturelles de l'Amérique latine
Enseignant : Cecilia González Scavino
Salle : H 118

Mardi 10 février
13h30-15h30 : traduction spécialisée
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Jeudi 12 février
- 11h30-12h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Lundi 16 février
- 10h30-12h30 : Références culturelles de l'Amérique latine
Enseignant : Cecilia González Scavino
Salle : H 118
- 13h30-18h00 : atelier tutoré avec Christilla Vasserot
Salle : H 118

Mardi 17 février
13h30-15h30 : traduction spécialisée
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Jeudi 19 février
- 11h30-12h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

MARS

Lundi 2 mars
10h30-12h30 : Références culturelles de l'Amérique latine
Enseignant : Cecilia González Scavino
Salle : H 118

Jeudi 5 mars
- 11h30-12h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118

Jeudi 12 mars
- 11h30-12h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Jeudi 19 mars
- 11h30-12h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
-16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Vendredi 20 mars
13h30-19h00 : atelier tutoré avec Christilla Vasserot
Salle : H 118

Jeudi 26 mars
- 11h30-12h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : Linguistique contrastive
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

AVRIL

Jeudi 2 avril
- 11h30-12h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118
- 16h00-18h00 : Linguistique contrastive
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Jeudi 9 avril
16h00-18h00 : Linguistique contrastive
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Jeudi 16 avril
- 16h00-18h00 : Linguistique contrastive
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

MAI

Vendredi 22 mai
13h30-18h00 : atelier tutoré avec Christilla Vasserot
Salle : H 118

dimanche 28 septembre 2008

Que chacun se présente!

Sachant que l'exercice n'est pas facile, j'ai demandé à chaque apprenti traducteur un petit texte de présentation.
C'est Brigitte qui ouvre le bal. Merci à elle.


Brigitte Le Roy
Bonjour et bienvenue à tous et à toutes !
De retour sur les bancs de l’université après une longue (très longue !) interruption, ravie d’être parmi vous pour de nouveaux challenges et de nouveaux défis !
Enseignante depuis 1983, à vrai dire, je n’ai jamais tout à fait quitté les bancs de l’école…
D’abord, à l’Université de Nanterre et de la Sorbonne où j’ai étudié l’Espagnol, puis en Espagne où j’ai enseigné le français… De retour en France, j’ai été maîtresse auxiliaire puis institutrice pendant 20 ans.
Et puis… retour à mes « premières amours »… l’Espagnol encore et toujours… Après avoir repassé un Capes interne, me voilà enseignante depuis 5 ans en Dordogne.
Et… ENFIN !!! La formation que j’attendais depuis si longtemps !!!
La traduction a toujours été mon « dada », mon domaine de prédilection. Traduire et encore traduire par goût, pour le plaisir des belles lettres, pour faire découvrir les nombreux talents cachés d’une littérature espagnole et latino américaine riche et variée…
Si j’ai toujours traduit bénévolement, ce n’était que par respect des traducteurs professionnels.
A présent, me voilà enfin du « bon côté » et les choses sérieuses commencent.
Je travaille actuellement sur la traduction de deux romans noirs et d’un roman graphique du même auteur qui devrait paraître en Novembre 2008.
A très bientôt.

+++

Nathalie Lavigne
Bonjour à tous !
Je me présente : je m'appelle Nathalie Lavigne, j'ai 36 ans et je suis passionnée par la traduction depuis... toujours. Je ne veux pas dire que je suis tombée dedans quand j'étais petite mais je me rappelle avoir été fascinée par la découverte des langues étrangères, à commencer par l'espagnol que j'entendais parler à la maison, lors des réunions familiales. Évidemment, je ne comprenais pas ce qui se disait et souvent, ma mère me traduisait ce que venait de raconter un de mes oncles ou une de mes tantes. Mais j'ai réalisé qu'on pouvait faire passer un même message en utilisant des mots différents, comme autant de passerelles d'une langue à l'autre. Et depuis, je ne cesse de chercher à traduire en français ce que j'entends ou ce que je lis; c'est devenu un réflexe. J'aime ce jeu des correspondances. Aussi, au collège puis au lycée, j'ai multiplié les expériences linguistiques (espagnol, anglais, allemand, latin, italien) et j'occupais mon temps libre en traduisant de petits textes. Mais, l'espagnol a toujours occupé une place à part, et après le bac en 90, je me suis inscrite à Bordeaux 3 pour suivre une formation en lettres et civilisation espagnole, afin de devenir traductrice. Je pensais entrer à l'ESIT (Ecole Supérieure d'Interprétariat et de Traduction) à Paris, mais en regardant le programme des cours, j'ai réalisé que leur orientation technico-commerciale n'était pas faite pour moi. Quant aux formations universitaires en traduction littéraire, elles me paraissaient un peu "légères". Alors, j'ai décidé de passer les concours de l'enseignement (j'ai ainsi décroché l'AGREG en 97) et de continuer à traduire pour le plaisir, en dilettante. Je n'ai jamais osé m'aventurer sur le terrain professionnel, persuadée que je n'avais pas les qualités requises. Après avoir enseigné plusieurs années, dans le secondaire puis dans le supérieur, j'ai pris un congé sabbatique afin de pouvoir réaliser un de mes rêves en intégrant, cette année, le Master de traduction proposé par Bordeaux 3; j'espère ainsi pouvoir acquérir le savoir-faire professionnel qui me fait défaut. Je ne perds pas de vue que la carrière d'un(e) traducteur(trice) reste cahotique voire éphémère, aussi, je compte préparer une thèse en littérature latino-américaine contemporaine dans le but de retrouver l'enseignement supérieur.
Voilà une belle année qui commence et, à en juger par l'investissement de chacun, je crois qu'elle sera fructueuse.

A bientôt.

+++

Olivier Husson

Bonjour à toutes et non à tous, puisque je vais avoir l'honneur redoutable et solitaire de défendre les ambitions traductrices de la gente masculine tout au long de cette année qui s'annonce belle, chargée et enthousiasmante. Je suis Olivier Husson et vous me reconnaîtrez aisément au sein du groupe hispanique: je suis le seul à la cafétéria à ne boire ni tisane ni coca light...
Malgré mon âge presque canonique (48ans) et ma formation initiale "d'historien", je suis un jeune prof d'espagnol (encore) plein d'enthousiasme et surtout d'envies. J'ai vécu 15 ans en Espagne, à Valence, avant de revenir en France afin d'y passer mon CAPES, dans le but d'offrir à ma compagne (espagnole), à mon jeune fils chéri (né à Valencia) et à ma vie en général une stabilité dont ni l'une ni les autres n'avaient pu jouir jusqu'à présent. Bien entendu, à aucun moment l'idée d'envisager l'enseignement comme une sinécure ne m'a effleuré! Par tous les saints, quelle horreur! Mais bon, un peu quand même.
Je vais donc cette année être obligé d'avoir le don d'ubiquité pour être présent sur tous les fronts, enseigner à Poitiers, vivre à Angoulême et faire mon master à Bordeaux relevant, en vérité, de la schizofrénie ferroviaire. Mais foin de petitesse! L'occasion est trop belle de faire ce qui REELLEMENT me passionne.
Mesdames et Mesdemoiselles, j'aurai donc le privilège, l'honneur et surtout l'infini plaisir de partager avec vous les journées du mercredi.

+++

Blandine Font
Bonjour à tous.
Je vais donc essayer de faire une petite présentation me concernant, ce qui est un travail assez difficile. Je reprends mes études pour ce master en traduction, une formation que je recherchais depuis un certain temps déjà. Et qui va enfin me permettre de me perfectionner dans cette branche que j’apprécie beaucoup. J’ai commencé à faire de la traduction de textes officiels et autres documents lors de mon séjour au Mexique. Trois années merveilleuses mais aussi difficiles, car il s’agit d’un tout autre style de vie, d’une culture complètement différente de la nôtre, sujet sur lequel je pourrais m’étendre longuement ☺… J’ai enseigné le français langue étrangère à l'Alliance Française, à la Facultad de turismo et dans divers centres de langues. Au travers de ces institutions mais aussi de façon personnelle, j’ai eu l’occasion de traduire, entre autres choses, une thèse pour l’un de mes directeurs. Mais je me doute bien que j’ai encore énormément de travail à faire et cette formation me permettra d’atteindre le but que je me suis fixé. Après une maîtrise en civilisation, j'ai donc passé trois ans au Mexique, et retour en France l’année dernière. Année durant laquelle j’ai effectué des vacations en espagnol, des cours de français pour les Compagnons du Devoir.
Actuellement, je suis toujours formatrice en français, mais l’espagnol à toujours fait partie de ma vie et pouvoir concilier ces deux langues est ce qui me tient le plus à cœur.
Voilà, à bientôt et bon courage pour cette année qui s’annonce riche en travail et en émotions.

+++

Laure Labat
Bonjour à tous!
C'est à mon tour de me présenter, je m'appelle Laure Labat, j'ai 28 ans et j'ai repris mes études d'espagnol à Bordeaux l'année dernière, motivée par la perspective de l'ouverture d'une filière de traduction. C'est donc avec enthousiasme que j'ai repris le chemin de la faculté pour me plonger dans un domaine qui me fascine depuis toujours. J'ai une relation affective aux mots et le jeu de combinaisons entre les langues est un exercice que j'affectionne tout particulièrement.
Ces dernières années j'ai vécu à Luanda en Angola où j'ai pu me frotter à de nouvelles difficultés linguistiques et culturelles. J'enseignais à l’École Française à des enfants qui souvent n'étaient pas francophones ; ce qui me demandait une réflexion sur ma propre langue afin de leur faire passer des notions de base. Mes années africaines ont été pour moi un moment de construction puisque c'est un temps qui m'a permis de m'interroger et surtout de déterminer un projet: celui de devenir traducteur littéraire.
En dehors du temps universitaire je ne travaille pas même s'il peut m'arriver, à l'occasion, d’effectuer des traductions officielles pour la justice.
J'aborde cette année avec plaisir, curiosité et surtout volonté d'apprendre.
Haut les cœurs et au travail!

+++

Laure Gentile
Votre livre en cours, ou comment accessoiriser vos tenues…
Ci-contre : colle mao-chapeau chinois !
Plus sérieusement… Bien que cette amorce soit plutôt digne d’un magasine de mode (et Dieu sait que le livre est indémodable, seuls le format et le support évoluent), elle me sert à faire passer un message : le livre est bon dans n’importe quelle situation, le livre s’adapte à nos humeurs, à nos envies. Le livre est aussi le reflet d’une mode, d’une tendance générale : qui n’a pas entendu parler d’Ildefonso Falcones ou de Carlos Ruiz Zafón ? Qui ne s’est pas laissé tenter par l’appel du Da Vinci Code ou des romans historiques de Pérez-Reverte ? Nos choix de lecture sont donc aussi influencés par les défilés de best-sellers sur les podiums des librairies qui nous donnent le ton de la collection automne-hiver, ou printemps–été. Or, si nul n’a besoin d’être bilingue pour se procurer et profiter du dernier modèle « in » de jaquette ou pantalon Zara ou Adolfo Domínguez, la langue est un sérieux handicap pour quiconque veut s’adonner au plaisir de lire l’auteur contemporain espagnol ou latino-américain en vogue! C’est là qu’intervient le traducteur! – ou tout au moins, c’est là que j’aimerais intervenir! – Toujours à la page, toujours prêt à dégainer le crayon de bois pour adapter le modèle original, sans le dénaturer, à l’avidité littéraire de son public autochtone.
Plus intimement… La traduction semble être l’apanage de ceux qui ne veulent pas prendre parti entre deux tendances, de prime abord contradictoires, de la société actuelle. On déplore souvent l’individualisme des gens, et on applaudit avec enthousiasme la solidarité qui grandit autour de certaines causes. Traduire, c’est exactement cela: comment concilier l’égoïsme et l’altruisme, comment se faire plaisir à soi tout en faisant plaisir aux autres… C’est un exercice de style qui nous met en émoi, nous torture, nous satisfait, nous fait réfléchir, nous fait rire, nous fait pleurer, car nous voulons rendre un maximum des sentiments que nous fait vivre le livre que nous lisons… Celui qui aura le bonheur de lire la bonne traduction du bon traducteur goûtera lui aussi à ces innombrables sautes d’humeur qu’un bon roman vous procure.
Allez, au travail! Les coulisses de l’industrie du livre sont sûrement difficiles d’accès, mais chaussons nos talons aiguille…euh, pardon, nos stylos à bille!... et partons à l’assaut des rayons de librairie pour dénicher les patrons qui nous siéront à merveille, qui nous mettront en valeur tels de beaux habits de lumière, et permettront à nos compatriotes d’assister également au défilé –TRADUCTION (sic): pour trouver l’auteur et le livre que l’on adore, dont on fera une traduction remarquable, et grâce à laquelle nos concitoyens pourront s’approprier tel ou tel roman à succès!
La présentation informelle de ma façon de penser n’éclairant peut-être pas assez mon identité, je précise à la hâte que je suis professeur agrégé d’espagnol depuis 3 ans, et fière d’avoir été formée à Bordeaux III. Je vis actuellement en éloignement de conjoints entre Caen, où j’ai accepté un poste en Classes Préparatoires aux Grandes Écoles, et Bordeaux, où se trouvent tous mes autres –et non moins prioritaires- centres d’intérêt: mon fiancé, ma famille, mes amis, et maintenant mon Master2Pro!!! Mon métier de professeur me comble de satisfaction, et la traduction est pour moi à la fois un plaisir, un caprice que je veux façonner et exploiter sérieusement, un moyen d’assouvir ma curiosité littéraire… Les fonctionnaires de l’enseignement ne s’encroûtent pas tous comme trop de gens veulent le faire croire! Et puis, on s’entend souvent dire que nos jeunes ne lisent pas assez…leur conseiller la lecture d’un ouvrage que j’aurai traduit (¡ojalá!) sera sans doute une façon originale de les inviter à se frotter à la littérature en «évaluant» le travail d’un professeur en quête d’enrichissement intellectuel (ceci étant plus judicieux que Note2be, ce « fameux » site de notation des professeurs par les élèves!).

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Jacqueline Daubriac
Bonjour à tous ceux et toutes celles qui liront cette page.
Tout comme Brigitte, j’ai repris mes études d’espagnol après une longue interruption meublée (entre autres) par une vie professionnelle consacrée à l’administration universitaire. Je n’ai donc moi non plus jamais vraiment quitté l’université. L’obtention d’un Master recherche et la prépa à l’agrégation l’an dernier ne m’ont pas empêchée de guetter impatiemment la mise en place de ce nouveau cursus dédié aux métiers de la traduction littéraire. Mon expérience dans ce domaine est modeste; je connais cependant un peu le travail éditorial puisque j’ai eu la chance il y a quelques années de participer à la création d’un magazine scientifique trimestriel et de suivre toutes les étapes de sa réalisation et par ailleurs j’ai passé mon été 2008 à traduire en grande partie une thèse qu’un ami colombien soutiendra bientôt. Une très bonne mise en bouche donc pour ce Master pro riche et stimulant que j’intègre avec enthousiasme et bonne humeur.

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Laetitia Sobenes
Eh voilà, c’est moi la dernière. Ça m’apprendra. J’avoue l’avoir un peu cherché. N’étant pas d’un naturel très loquace, surtout lorsqu’il s’agit de parler de moi, il est vrai que j’ai retardé l’échéance et me voilà maintenant au pied du mur (c’est pas le bagne quand même !).
Et puisqu’il faut se plier à l’exercice de la présentation, je commencerai par cette phrase : je n’ai pas choisi l’espagnol, c’est l’espagnol qui m’a choisie (dis donc, c’est pas la Starac non plus !). Ce que je veux dire, c’est qu’avec une mère d’origine espagnole et un père péruvien, l’espagnol s’est tout naturellement imposé à la maison. Mais en réalité, si j’ai choisi cette voie, c’est surtout pour la civilisation.
C’est au Pérou, tranquillement dans ma famille, que j’ai fait les recherches pour mon mémoire de maîtrise dont le sujet était le point de vue de la presse sur la politique de l’ex-président Fujimori. Ah ! Je me souviens de ma soutenance et de cette petite voix qui m’a dit : « vous lisez trop Libé ! ». Puis j’ai enchaîné sur un DEA et son mémoire avorté, une succession de présentation aux concours de l’enseignement, tantôt pas préparés, tantôt pas présentés, en même temps qu’un job de caissière (c’est la mode) pendant presque trois ans. Petit passage à vide ? En fait, la caisse m’a beaucoup appris et maintenant que je suis prof, je relativise beaucoup.
Depuis la rentrée 2008, j’enseigne sur deux établissements privés sous contrat aux fonctionnements et à la population diamétralement opposés. D’une part prof, d’autre part éducatrice, je varie les plaisirs et cette année, la traduction en sera un de plus et non des moindres. Je suis donc très heureuse et pas peu fière de faire partie de cette équipe de traducteurs en herbe.
Je vous souhaite à tous une année d’accomplissement.

Un peu de thème quand même?

Cette année, évidemment, nous ferons exclusivement de la traduction dans le sens espagnol – français (est-il besoin de préciser qu'en traduction littéraire, on ramène toujours un texte vers sa langue maternelle ?). Pour ceux d'entre vous qui souhaiteraient néanmoins continuer à traduire dans l'autre sens, ne serait-ce que pour ne pas perdre la main en "thème", je vous proposerai de temps en temps des textes qui, me semble-t-il, présentent un intérêt pour le traducteur: un registre de langue, une ambiance, la ponctuation… Peut-être Marta Lacomba (notre spécialiste en thème) acceptera-t-elle de vous aider à trouver des solutions aux éventuelles difficultés que vous aurez rencontrées en chemin. Vous pouvez noter vos doutes et vos questions dans la rubrique "commentaires".
Voici le menu – ni très copieux ni très difficile – pour un dimanche frais mais ensoleillé :

«Les deux femmes étaient dans le grenier de devant, celui dont l'œil-de-bœuf donnait sur la route, et qu'on avait transformé en fruitier. La mère, Joséphine Roy, assise sur une chaise basse, prenait des pommes dans un panier, les essuyait avec un torchon à carreaux rouges, mettait les fruits véreux à part et passait les bons à Lucile.
Lucile, à son tour, les rangeait, sans qu'ils se touchent, sur les étagères à claire-voie qui garnissaient les murs et, pour les rayons du haut, elle montait sur un escabeau.
Elles avaient commencé tout de suite après la vaisselle et il était passé quatre heures. Leurs gestes étaient si réguliers qu'ils auraient pu servir à mesurer la fuite du temps, et autour d'elle le silence était tel qu'on avait l'impression d'entendre la vie monotone dans les poitrines comme, en entrant dans la cuisine, on entendait battre le cœur de l'horloge. La pluie elle-même était silencieuse, douce, paisible, une gaze mouvante qui tombait sur la cour en même temps que le soir.
Tout cela, dans quelques heures, se traduirait en phrases sèches dans le rapport d'un brigadier de gendarmerie.
Depuis des heures, Joséphine Roy essuyait et triait des pommes ; depuis des heures, Lucile, sa fille, les rangeait par espèce sur les rayons du fruitiers.
Chaque fois qu'elle passait devant l'œi-de-bœuf, chaque fois, ou à peu près chaque fois –ce sont des choses qu'on ne peut pas affirmer– elle jetait un coup d'œil machinal sur le tronçon de route luisante qui passait devant la maison, bordé du vert sombre du talus, et chaque fois elle voyait le tronc blême du gros noyer qui s'était abbatu la nuit précédente et l'enchevêtrement dramatique de ses bras tordus.
La tempête d'automne ne s'était apaisée qu'aux premières lueurs de l'aube, laissant la place à cette pluie fine qui durait toujours, et les Roy, le père et le fils, étaient allés sur la route contempler l'arbre peut-être deux fois centenaire qui avait donné son nom à la ferme et qui venait d'être terrassé. On avait dû couper des branches pour rendre la route libre.
Le vieux, à présent, était quelque part avec les bêtes, à l'étable ou à l'écurie. Etienne Roy était à Fontenay-le-Comte, comme chaque samedi.
Dans un quart d'heure, dans une demi-heure, il faudrait descendre, car la nuit tombait et on n'y verrait plus assez clair pour trier les pommes… »

Georges Simenon, Le Rapport du gendarme [1945],
Paris, Gallimard, « Folio policier », 2000, p.7-8

***

Odile nous propose sa traduction :

«Las dos mujeres estaban en el desván/ granero ? de delante, aquel cuyo ojo de buey/ventana circular / daba a la carretera, y que habían transformado en maduradero/cuarto de guardar la fruta. La madre, Joséphine Roy, sentada en una silla baja, cogía manzanas en una cesta, las limpiaba/secaba ? con un paño de cuadros rojos, apartaba las que se habían agusanado y daba las sanas a Lucile.
Lucile, a su vez, las colocaba, sin que se tocasen unas con otras, en las estanterías caladas/perforadas? que equipaban las paredes y, para alcanzar los anaqueles de arriba, se subía a una escalerilla 
Habían empezado en cuanto terminaron de fregar y ya eran algo más de las cuatro. Sus gestos tenían tanta regularidad que hubiesen podido servir para medir la huida del tiempo, y a su alrededor el silencio era tal que se tenía la impresión de oír la vida monótona en los pechos como, al entrar en la cocina, se oía latir el corazón del reloj. La lluvia misma era silenciosa, suave, apacible, una gasa movediza que caía en el patio al mismo tiempo que la noche.
Todo aquello, dentro de algunas horas, iba a traducirse por frases ásperas en el informe de un cabo de la gendarmería.
Joséphine Roy llevaba horas y horas limpiando/secando? y seleccionando manzanas ; Lucile, su hija, llevaba horas y horas colocándolas por especie en las estanterías del cuarto.
Cada vez que pasaba delante del ojo de buey, cada vez, o casi cada vez -son cosas que no se pueden afirmar- echaba un vistazo mecánico al tramo de carretera reluciente, bordado del verde oscuro del talud, que pasaba delante de la casa, y cada vez veía el tronco pálido del gran nogal que había caído la noche precedente y el enmarañamiento dramático de sus brazos torcidos.
El temporal de otoño no amainó antes de las primeras luces del alba, sucediéndole esa lluvia fina que perduraba, y los Roy, padre e hijo, habían ido a la carretera para ver el árbol, quizás dos veces centenario, que había dado su nombre a la finca y que acababa de derribarse.
Ahora, el viejo estaba por ahí, con las bestias, en el establo o en la cuadra. Étienne Roy se hallaba en Fontenay-le-Comte, como todos los sabados.
Dentro de un cuarto de hora, dentro de media hora, habrá que bajarse, porque la noche va acercándose y la luz escaseará para escoger las manzanas.... »

Le blog de Pierre Assouline

Entre autres choses fort intéressantes abordées par Pierre Assouline sur son blog, vous trouverez dans le post dont je joins à la suite les coordonnées, des réflexions utiles. Surtout, ne manquez pas, à la fin, les commentaires des lecteurs… le genre de débats dont nous raffolons, nous autres traducteurs, n'est-ce pas ? Quand la place d'une virgule, le choix d'un adjectif, d'une construction, le traitement des temps (passé simple ? Passé composé ? Plus-que-parfait ?) nous semblent de la plus haute importance et même, parfois, nous fait nous relever la nuit, juste pour un petit changement… au milieu d'une page perdue dans un manuscrit encore imparfait.

http://passouline.blog.lemonde.fr/2007/05/05/traduttore-tradittore/

samedi 27 septembre 2008

La citation du jour

Les pieds dans le plat avec cette première "citation du jour".
« Les traductions sont des domestiques qui vont porter un message de la part de leur maître et qui disent tout le contraire de ce qu'on leur a ordonné. »
[Lettres (1646-1696)]
Citations de Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné

Atelier tutorés, des informations

Faire coïncider l'emploi du temps de nos deux tuteurs extérieurs à Bordeaux et des apprentis traducteurs (parmi lesquels 4 sont enseignants dans le secondaire, répartis dans de lointains collèges et lycées) n'a pas été chose facile. Le choix de l'attelage des uns et des autres a donc strictement été guidé par des impératifs de calendrier.

- Christilla Vasserot (avec Nathalie Lavigne, Laure Labat, Laure Gentile) :
Lundi 5 janvier, de 13h30 à 19h30
Lundi 26 janvier, 13h30 - 19h
Lundi 16 février, 13h30 - 19h
Vendredi 20 mars, 13h-18h
Vendredi 22 mai, 13h - 18h
Christilla Vasserot m'a indiqué qu'elle travaillerait avec vous sur l'auteur qu'elle traduit en ce moment : Angélica Liddell (Espagne). Il s'agit de théâtre (la spécialité de votre tutrice, comme l'avez certainement déjà remarqué). Elle m'a demandé de vous dire qu'il serait bon que vous lisiez un peu ce qui a été publié jusque-là. Elle va vous envoyer un petit topo sur l'auteur. Il est semble-t-il assez difficile de se procurer ses pièces. Regardez s'il y en a à la bibliothèque et, le cas échéant, nous ferons le nécessaire auprès de Danielle Berton.

- Jean-Marie Saint-Lu (avec Jacqueline Daubriac, Laetita Sobenes, Blandine Font) :
Vendredi 21 novembre
14h00-17h00
Vendredi 12 décembre
14h00-17h30
Je vous communique au plus vite les dates du second semestre mais ses ateliers auront toujours lieu le vendredi.
Jean-Marie Saint-Lu vous fera parvenir d'ici quelques jours – via le blog – le texte sur lequel vous travaillerez avec lui. Afin de faire honneur au grand traducteur avec lequel vous aurez la chance de suivre votre apprentissage, je vous incite à bien le préparer à l'avance.

- Caroline Lepage (avec Olivier Husson, Brigitte Le Roy) :
Mercredi 8 octobre
13h30-16h00
Mercredi 19 octobre
13h30-17h00
Pour le second semestre, nous fixerons ensemble le calendrier lors de la première séance de travail.
Notre programme de traduction n'est pas encore fixé, car j'attends de mon éditeur une confirmation (ma nouvelle feuille de route pour les trois ou quatre prochains mois), mais il s'agira probablement d'un roman de la Cubaine Daína Chaviano
(http://www.dainachaviano.com/).

"Les Espagnoles"

Je vous ai parlé de l'association Lettres du monde et de son partenariat avec notre université (florissant grâce au dynamisme du Service culturel). J'y reviens aujourd'hui, car en plus des deux rendez-vous avec Jean-Marie Saint-Lu et Claude Murcia sont prévus des rencontres, des lectures, des concerts, des projections de films… (cela aura lieu du 9 au 23 octobre 2008). Regardez de près le très beau programme qu'ils nous ont concocté pour cette année, autour d'un thème central « Les Espagnoles »… en somme spécialement conçu pour nos appétits toujours curieux des lettres du monde ibérique. De quoi se mettre autre chose que des petits pois dans l'assiette !
Vous aurez toutes les informations nécessaires à : lettresdumonde.com


vendredi 26 septembre 2008

Complément pour le rendez-vous, 3

Outre la rencontre à l'Instituto Cervantes, Jean-Marie Saint-Lu et Claude Murcia viendront également dans notre université le vendredi 10 octobre. Il s'agira, comme le précise le programme de l'association Lettres du Monde (partenaire du Service culturel de Bordeaux 3), d'«un échange avec ces deux traducteurs». Les débats seront menés par notre collègue, Isabelle Poulin, professeure de littérature comparée.
J'invite tout le groupe à assister (et à participer !) à cette belle occasion d'entendre parler de traduction.
Cela aura lieu à 13h30 à la Maison des Étudiants.

jeudi 25 septembre 2008

Rendez-vous, 4

Si vous le souhaitez, nous pourrons prendre un pot ensemble, enseignants d'espagnol et étudiants, à l'issue de la réunion de rentrée de lundi. Je ne sais pas très bien combien de temps cela va durer, mais j'imagine que nous aurons un petit moment avant le cours de Jean-Marc Buiguès, en charge de la traduction des essais et des références culturelles de l'Espagne… et notre directeur d'UFR.

mercredi 24 septembre 2008

Encore de la lecture

Je n'emploierais pas l'horripilant cliché des libraires "À lire de toute urgence !" ("urgence", drôle de mot pour parler de littérature, non ? Comme si le lecteur avait envie de consommer un roman comme il consomme un plat de petits pois…), mais j'espère néanmoins vous convaincre d'aller jeter un œil très attentif à un texte d'excellente qualité sur la traduction. Le titre « Eloge de la trahison » n'est-il pas déjà une stimulante invitation ?
Vous le trouverez à l'adresse suivante :
http://www.erudit.org/revue/ttr/2001/v14/n2/000574ar.html
Merci à Alexis Nouss de nous donner à réfléchir.

Rendez-vous, 3

L'Institut Cervantes de Bordeaux organise le vendredi 10 octobre – à 18h00 – une table ronde “Panorama de la littérature espagole” à laquelle je vous invite à assister, d'une part pour enrichir votre culture littéraire dans le domaine espagnol, d'autre part pour faire la connaissance de l'un de nos tuteurs, Jean-Marie Saint-Lu.

Annonce publiée par l'Instituto Cervantes :
« Jean-Marie Saint-Lu et Claude Murcia, tous deux traducteurs, dresseront un panorama non exhaustif de la littérature contemporaine espagnole, tant sur un niveau historique que culturel, social, esthétique ou stylistique. Jean-Marie Saint-lu a traduit des oeuvres de Jordi Soler, de Elsa Osorio, de Carlos Liscano, d´Alfredo Bryce Echenique et de Juan Marsé entre autres. Claude Murcia, professeur de littérature comparée et d´études cinématographiques à l´Université de Paris 7, est la traductrice de Juan Benet, de Jorge Eduardo Benavides et de Vicente Molina Foix.»

Adresse de l'Instituto Cervantes :
57 Cours de l´Intendance
33000 Bordeaux

mardi 23 septembre 2008

Les grands écrivains traducteurs des grands écrivains : le fameux cas d'Edgar Allan Poe


Histoires fantastiques de traduction ?

Edgar Allan Poe fait partie de ces écrivains qui ont inspiré et inspirent les écrivains, les grands écrivains de surcroît, suffisamment pour leur donner envie de plonger dans ses textes pour en faire la traduction dans leur langue maternelle, d'adopter la modeste position de celui qui s'oublie un temps, le temps de se couler dans la voix et l'écriture d'un autre afin de la rendre au plus près comme au plus juste… Mais n'est-ce pas de leur part, précisément, la meilleure manière de se les approprier ? D'en devenir le second auteur ? Avec quel statut ? De quelle manière contribuent-ils à diffuser l'œuvre ? À la figer, peut-être ? Une foule de questions, tentaculaires, ayant évidemment donné matière à réflexion.
À vous, maintenant, de vous y pencher.
Quelques éléments :

En espagnol, c'est Jorge Luis Borges qui s'est lancé à l'assaut des textes de Poe.
Vous trouverez des idées sur le sujet, et au-delà une réflexion de fond très pertinente sur la traduction, à ce lien :
http://www.ucm.es/info/especulo/numero38/asterion.html

En français, une partie de l'œuvre de Poe a été traduite, par Charles Baudelaire.
Vous trouverez des idées intéressantes sur le sujet à ces deux liens :
http://blockhaus.editions.free.fr/Poe&Baud.htm (il s'agit d'un article de Ghemma Quiroga, intitulé "Poe & Baudelaire, autour des déviations et des variations dans "Le Masque de la mort rouge")
http://baudelaire-traducteur-de-poe.blogspot.com/
Pour ce dernier, il s'agit de la reproduction d'un mémoire de maîtrise en littérature comparée soutenu à l'université de Paris 3 – Sorbonne Nouvelle portant sur l'ensemble du processus de traduction de l'œuvre de Poe par Baudelaire. En voici le résumé, pour vous donner envie d'aller y regarder d'un peu plus près :
«Pourquoi Baudelaire a-t-il traduit Poe ? C'est la question à laquelle j'ai tenté de répondre dans ce mémoire de recherche, réalisé dans le cadre de mes études universitaires. Au-delà du rapport entre les deux écrivains, c'est plus généralement le rapport de Baudelaire à la traduction qui est ici interrogé. L'intuition qui m'a poussée à travailler sur ce sujet était que la traduction avait eu un rôle majeur dans le devenir poète de Baudelaire. Cette intuition a été largement confirmée par mes recherches et la traduction s'est révélée une clé de lecture très intéressante pour cerner le rapport de Baudelaire à l'écriture et à la langue.»
Voir également l'article de J. Neefs, publié dans la revue Studi di letteratura francese (Olschki, Firenze, Italie, 1997, vol. 22, pp. 161-172) et intitulé "Traduction et création de soi : Baudelaire et Poe = Translation and creation of self : Baudelaire and Poe". En voici le résumé : « L'auteur plaide pour une histoire des traductions qui puisse montrer en particulier quelle influence le traducteur peut avoir sur l'interprétation de l'oeuvre qu'il introduit dans le domaine littéraire de sa langue maternelle. L'article repose sur l'exemple des traductions de Poe par Baudelaire : le poète français va en effet créer l'image de l'écrivain américain, et utiliser de plus cette image comme illustration d'une esthétique nouvelle servant à construire de fait les traits d'une modernité naissante dans laquelle Baudelaire se retrouve par ailleurs entièrement ».

Présentation du cours de Cecilia González Scavino: les références culturelles d'Amérique latine




Une métaphore assez courante présente le traducteur comme un «passeur». Or, l’un des éléments qui fait obstacle à ce passage somme toute assez mythique, est la traduction des références culturelles présentes dans un texte donné. Relevant souvent du domaine de l’implicite, elles demandent d’une part une bonne connaissance de l’histoire, de la géographie, de l’art, de la littérature du pays d’origine mais aussi des mœurs, des mentalités, des goûts de ses habitants. Parallèlement au développement de ses compétences linguistiques, le traducteur se doit donc de veiller au développement de ses compétences culturelles. Notre cours répond à ce besoin.
Au fil des séances nous allons traduire un ensemble de textes de différents pays d’Amérique Latine, qu’il s’agisse de bandes dessinées, de textes littéraires, de transcriptions de scénarios ou de chansons. Conçus sous forme d’ateliers, ces cours proposeront aux étudiants une pratique concrète où ils devront se confronter aux difficultés que la traduction des références culturelles suppose, prendre des décisions, les évaluer.

Cecilia González Scavino

lundi 22 septembre 2008

Ateliers tutorés avec Caroline Lepage


Pour les étudiants qui travailleront avec moi dans le cadre des ateliers tutorés, je vous propose les deux dates suivantes pour le premier semestre :

- Mercredi 8 octobre, de 13h30 à 16h00, en salle H 118
- Mercredi 19 novembre de 13h30 à 16h00, en salle H 118

Nous parlerons, entre autres, du choix du texte pour la traduction longue à rendre en fin d'année…

P.S. : Christilla Vasserot, l'un des deux tuteurs intervenants extérieurs, ne viendra assurer ses séances de tutorat qu'au second semestre. En attendant, je recevrai les étudiants qui auront choisi de travailler avec elle afin de leur donner les consignes à suivre… Par ailleurs, ils peuvent lui écrire par mail autant qu'ils le souhaitent. Son adresse :
christilla.vasserot@u-paris3.fr

Re-changement


Je m'aperçois qu'il y a chevauchement entre le cours de traduction de littérature enfantine de Marta Lacomba du 18 novembre et la séance de travail prévue avec Cecilia Gónzalez Scavino. Cette dernière est donc reportée au 25 novembre, de 16h00 à 17h30, en salle H 118.
Je récapitule :
Rendez-vous avec Cecilia le mardi 4 novembre et le mardi 25 novembre.

Expérience amusante


Pourquoi un master de traduction littéraire ?
Voici un test réalisé à partir d'un traducteur automatique de bonne réputation.

1 - Les premières lignes de Don Quijote, version originale, que nous soumettons au "traducteur":

Que trata de la condicion y ejercicio del famoso hidalgo D. Quijote de la Mancha. En un lugar de la Mancha, de cuyo nombre no quiero acordarme, no ha mucho tiempo que vivia un hidalgo de los de lanza en astillero, adarga antigua, rocin flaco y galgo corredor. Una olla de algo mas vaca que carnero, salpicon las mas noches, duelos y quebrantos los sábados, lantejas los viernes, algun palomino de añadidura los domingos consumian las tres partes de su hacienda. El resto della concluian sayo de velarte, calzas de velludo para las fiestas con sus pantuflos de lo mismo, y los dias de entre semana se honraba con su vellori de lo mas fino. Tenia en su casa una ama que pasaba de los cuarenta, y una sobrina que no llegaba á los veinte , y un mozo de campo y plaza, que asi ensillaba el rocin como tomaba la podadera. Frisaba la edad de nuestro hidalgo con los cincuenta años : era de complexion recia, seco de carnes, enjuto de rostro, gran madrugador y amigo de la caza. Quieren decir que tenia el sobrenombre de Quijada ó Quesada (que en esto hay alguna diferencia en los autores que deste caso escriben), aunque por conjeturas verosimiles se deja entender que se llamaba Quijana. Pero esto importa poco á nuestro cuento : basta que en la narracion dél no se salga un punto de la verdad.

2- De l'espagnol au français, le "traducteur" nous délivre :

Traitant de la condition et la poursuite de la célèbre hidalgo D. Quichotte de la Manche. Dans un lieu de la Manche, dont le nom je ne veux pas rappeler, pas a depuis longtemps vécu un noble de la lance dans la cour, adarga Vieux, faible et de lévriers rocin couloir. Un pot de quelque chose de plus vache viandes hachées les plus nuits, les samedis et les pertes de duels, lantejas Vendredi, certains Palomino plus consommée du dimanche les trois parties de ses finances. Le reste de VELARTE della conclu Sayo, bottes de poils pour les fêtes avec leurs pantoufles de même, et jours au cours de la semaine ont été honorés par votre vellori ce que meilleur. Ténia aime sa maison dans un passage de quarante et une nièce qui ne l'est pas atteint la vingtaine, et un jeune homme domaine et carré, de sorte que la selle que rocin il a pris la SECATEURS. Frises de notre époque avec Hidalgo Cinquante ans a été teint Grèce, la viande séchée, des sèche visage, matin et grand ami de la partie. Ils veulent dire que l'a Quijada surnom ou Quesada (en ce qui il ya une différence dans les auteurs qui écrivent pour ce cas), bien que plausible conjectures est laissée à comprendre qu'il a été appelé Quijano. Mais cela importe peu Dans notre histoire, tout comme dans l'histoire des feuilles n'est pas un point de la vérité.

2 - Enfin, ci-après, la version précédente en français du "traducteur" qu'on lui soumet de nouveau, dans l'autre sens, autrement dit "rendue" à l'espagnol (opération conseillée, quoi qu'il en soit, lorsqu'on veut tester les qualités d'un traducteur automatique…) :

Hacer frente a la situación y la continuación del famoso caballero D. Quijote de la Mancha. En un lugar de La Mancha, cuyo nombre no recuerdo, no ha vivido durante mucho tiempo un noble de la lanza en el patio, adarga Viejo, la debilidad de Rocinante y galgos corredores. Una olla de algo más vaca carne picada más noches, duelos y pérdidas sábados, lantejas Viernes, algunos consumen Domingo Palomino las tres partes de su hacienda. El resto de VELARTE della llegó a la conclusión de Sayo, botas de piel para las vacaciones con sus zapatillas y junto día durante la semana fueron honrados por su Vellore lo mejor. Tenia ama a su hogar en un pasaje de cuarenta y una sobrina que no es llegado a su veinte y un joven hombre de campo y plaza, a fin de que la silla de montar Rocinante, que se podadera. Frisos de nuestro tiempo con Hidalgo Cincuenta años Grecia ha sido teñidos, carne seca, el pelo cara, por la mañana y un gran amigo del juego. Que significa que uno Quijada o Quesada apodo (en el que hay una diferencia en los autores que escriben en este caso), aunque plausible conjeturas se deja a entender que se llamaba Quijano. Pero eso poco importa En nuestra historia, como en la historia de las hojas no es una cuestión la verdad.

Où l'on constate que les traducteurs automatiques ne sont décidément pas encore prêts pour la littérature...
Cependant, il faut savoir aussi préciser que de tels logiciels peuvent rendre des services, à condition de leur demander des choses simples, par exemple des phrases formulées sur un registre simple, voire parlé.
Voici ce que donne le traitement du billet précédent (Dimanche 21 septembre "La polémique du moment")... Qu'en pensez-vous?
No creo que la traducción literaria es un trabajo fácil que ... protegidas en la torre de marfil de su acogedora oficina solo, el traductor está permanentemente protegido de demasiado apoyo por cuanto el jugador cuando el texto, incluso traducido, es el autor, por lo que tiene la responsabilidad exclusiva... que el traductor no hace nada porque son pocas las personas toman la molestia de buscar su nombre después de que el efecto de la cobertura y la el deseo de entrar en el meollo de la cuestión (sí, "pobres traductores buenos!) ... porque menos personas van a ver de cerca a examinar la configuración original en francés bajo el microscopio (una aventura que llevó a cabo con paciencia, se reserva muchas sorpresas, no siempre con éxito, hay que reconocer y vamos a ver algunos ejemplos en los talleres de traducción colectiva). El traductor y la traducción son a veces en el corazón de la violenta polémica, el feudo digno de los antiguos y los modernos. Al igual que el que paga actualmente crónica en los periódicos, la radio y la TV (es decir!) Acerca de la traducción de Lena y Grumbach Marc Gouvenain de la famosa trilogía de éxito del Milenio (Stieg Larsson, de Suecia). Todo es un artículo de asesino, y especialmente fuerte argumento (con una lista de ejemplos), publicado el pasado mes de abril en Le Nouvel Observateur, firmado por Jacques Drillon, titulado "Bourdais de Milenio".

dimanche 21 septembre 2008

La polémique du moment


N'allez pas croire que la traduction littéraire est un métier de tout repos… que protégé dans la tour d'ivoire de son douillet bureau solitaire, le traducteur est définitivement à l'abri de regards trop appuyés de la part du lecteur dès lors que le texte, même traduit, appartient à l'auteur, et que donc, il en a la seule responsabilité… que le traducteur ne risque rien parce que peu de gens prennent la peine de regarder son nom après l'effet produit par la couverture et l'envie d'entrer dans le vif du sujet (eh oui, "pobres traductores buenos" !)… parce que moins nombreux encore seront ceux à aller regarder de près l'original pour scruter la mise en français à la loupe (une aventure qui, patiemment menée, réserve néanmoins bien des surprises, pas toujours heureuses, il faut bien le reconnaître ; nous verrons quelques exemples lors des ateliers de traduction collective). Le traducteur et sa traduction se trouvent en effet parfois au cœur de violentes polémiques, dignes de la querelle des anciens et des modernes. À l'image de celle qui défraie actuellement la chronique, dans les journaux, à la radio et à la télé (c'est dire !) à propos de la traduction par Lena Grumbach et Marc de Gouvenain de la fameuse trilogie à succès Millenium (du Suédois Stieg Larsson). Tout est parti d'un article assassin, et surtout solidement argumenté (avec liste d'exemples à l'appui), paru en avril dernier dans Le Nouvel observateur, signé par Jacques Drillon et intitulé « Les Bourdes de Millénium »
(vous pouvez le consulter à l'adresse suivante : (http://bibliobs.nouvelobs.com
/2008/04/17/les-bourdes-de-millenium
).
Après la réaction tout aussi virulente des traducteurs, consultable à l'adresse suivante :
(http://bibliobs.nouvelobs.com/2008/05/07/le-critique-litteraire-
qui-ne-reconnait-pas-la-
bible), chacun y est allé de son commentaire, prenant position pour ce qui est devenu une bataille rangée entre deux camps. Lisez, par exemple, l'avis d'un traducteur, Bernard Cohen :
(http://
bibliobs.nouvelobs.com/blog/translation/refais-ce-mur
)
et les échanges spontanés entre simples lecteurs que propose le site Rue 89 :
(http://www.rue89.com/2008/05/09/la-traduction-
calamiteuse-de-la-trilogie-millenium
),
entre quantité d'autres sur le sujet.

samedi 20 septembre 2008

Fiche technique des cours de Raphaël Estève


SEMESTRE 1

TIC :
- Constitution de corpus de référence et de corpus bilingues
- Formation logicielle au traitement linguistique

LINGUISTIQUE COMPAREE :
- Syntaxe propositionnelle comparée (ordre et période des composants de la phrase)
- Le verbe : questions aspectuelles

SEMESTRE 2

TIC :
- Expressions régulières, wild cards et pattern matching
- Eléments d’analyse statistique

LINGUISTIQUE COMPAREE :
- La diathèse (la traduction des voix)
- Le neutre, l’indéfini et l’impersonnel

"Los pobres traductores buenos"


Vous lirez avec profit l'article que Gabriel García Márquez a consacré à la traduction et aux traducteurs, "Los pobre traductores buenos" (21/07/1982), consultable dans la compilation intitulée Notas de prensa (1980-1984) [Madrid, Mondadori, 1991], p. 290-292. Le livre se trouve évidemment au Cadist (troisième étage de la bibliothèque).

Rendez-vous, 2

Madame Cecilia González Scavino (qui assurera les cours de références culturelles de l'Amérique latine au second semestre) a la gentillesse de vous proposer bénévolement deux séances de travail collectives au premier semestre sur l'ouvrage qu'elle traduit en ce moment : Jacques Rancière, La parole muette. Essai sur les contradictions de la littérature, Paris, Hachette, "Hachette Littératures", 1998. Cette traduction lui a été confiée par la maison d'édition argentine Eterna Cadencia, de Buenos Aires. Ce sera pour elle l'occasion de partager avec vous son expérience de traductrice et, une fois n'est pas coutume, d'aller du français vers l'espagnol.
Les dates retenues sont les suivantes :
mardi 4 novembre, de 16h00 à 17h30, en salle H 118
mardi 18 novembre, de 16h00 à 17h30, en salle H 118

vendredi 19 septembre 2008

Effectif au complet

La délibération pour la session de recrutement de septembre a eu lieu hier matin et nous avons donc à présent notre effectif au complet, soit huit étudiants.

Jacqueline Daubriac
Blandine Font
Laure Gentile
Olivier Husson
Laura Labat
Nathalie Lavigne
Brigitte Le Roy
Laetitia Sobenes

Bienvenue à tous !

Rendez-vous

Une réunion de rentrée est prévue le lundi 29 septembre, à 11h00, en salle M 100. Y assisteront les étudiants (les anglicistes et les hispanistes… mais sans les germanistes, car cette année, il n'y a malheureusement pas eu de recrutement pour l'allemand) et les enseignants participant à la formation, pour l'espagnol et pour le tronc commun. Ce sera l'occasion de faire connaissance, de distribuer les emplois du temps et de mettre au point les derniers détails techniques…
Rendez-vous dans quelques jours, donc.

Calendrier définitif pour l'espagnol

SEMESTRE 1

Lundi (du 29 septembre au 10 novembre 2008)
13h30-15h30 : Références culturelles de l'Espagne
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Lundi (du 10 novembre au 1 décembre 2008)
13h30-15h30 : traduction des essais
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Lundi 8 décembre 2008
13h30-16h30 : traduction des essais
Enseignant : Jean-Marc Buiguès
Salle : H 118

Mardi (du 30 septembre au 4 novembre 2008)
13h30-15h30 : traduction de la littérature enfantine
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Mardi 18 novembre 2008
13h30-16h30 : traduction de la littérature enfantine
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Jeudi (du 2 octobre au 11 décembre 2008)
13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118

Jeudi (du 9 octobre au 13 novembre 2008)
16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Jeudi (du 20 novembre au 18 décembre 2008)
16h00-18h00 : Linguistique contrastive
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Sont encore à prévoir les dates des ateliers tutorés de traduction littéraire.

SEMESTRE 2

Lundi (du 19 janvier au 2 mars 2009)
10h30-12h30 : Références culturelles de l'Amérique latine
Enseignant : Cecilia González Scavino
Salle : H 118

Mardi (du 20 janvier au 17 février 2009)
13h30-15h30 : traduction spécialisée
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Mardi 26 février 2009
13h30-16h30 : traduction spécialisée
Enseignant : Marta Lacomba
Salle : H 118

Jeudi (du 22 janvier au 3 avril 2009)
11h30-12h30 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118

Jeudi (du 22 janvier au 5 mars 2009)
13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier collectif)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118

Jeudi (du 12 mars au 16 avril 2009)
13h30-16h00 : traduction littéraire (atelier tutoré)
Enseignant : Caroline Lepage
Salle : H 118

Jeudi (du 21 janvier au 19 mars 2009)
16h00-18h00 : TIC
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Jeudi (du 26 mars au 16 avril 2009)
16h00-18h00 : Linguistique contrastive
Enseignant : Raphaël Estève
Salle : I 103

Sont encore à prévoir les dates des ateliers tutorés de traduction littéraire.
Il va de soi que des modifications peuvent encore être apportées à ce calendrier.

jeudi 18 septembre 2008

Un peu de grain à moudre

En attendant le début des cours, voici, en guise d'entraînement, la version qui a été donnée cette année au concours du CAPES.

Una de las pocas personas que vienen a casa es Lolo Letaud, asceta cincuentona que fue profesor de griego y de latín en un instituto hasta que, hará cosa de un lustro, se desengañó de la pedagogía al advertir un factor básico de incompatibilidad entre el ablativo absoluto y los abalorios de plata que adornaban las orejas, las narices, el ombligo y los labios de su alumnado, al que Hélade le parecía un nombre de discoteca y al que los poemas de Virgilio le sonaban a jerga de tribu antropofágica, por no hacer mención siquiera de lo que sacaban en claro aquellos pupilos de una explicación relativa a los misterios de Eleusis, por ejemplo, porque Lolo se resistía a limitarse a la enseñanza de la lengua y procuraba ganarse a su clientela adolescente con esoterismos y mitologías, aunque ni por esas […]
Como nadie vive del aire, aunque él lo intentaba a brazo partido, Lolo Letaud anda empeñado desde que abandonó la enseñanza en escribir una novela de éxito popular, acogida al patrón moderno de los quimerismos históricos, y se dedica a manosear los temas que alimentan esa industria : la herejía cátara, el Grial, los enredos templarios, las intrigas vaticanas o los manuscritos del Mar Muerto, entre otros, todos ellos mezclados con exotismos científicos y con piruetas criptológicas. Pero el problema de Lolo Letaud es que siempre hay algún autor que se anticipa a las intrigas que él concibe, quemándole así sus invenciones, y se ve obligado a abandonar el proyecto en el cenit de la inspiración y el entusiasmo. « Yo tengo mala suerte, Jacob. Y no deja de ser una cosa misteriosa la mala suerte, ¿ verdad ? Une especie de voluntad averiada », y le digo que sí, por no saber qué otra cosa decirle.

Felipe BENITEZ REYES, Mercado de espejismos, ed. Destino, 2007.

mardi 16 septembre 2008

Les sujets de la session de septembre


Traduction littéraire

Los niños jugaban en la bolera. A esa hora, la bolera les pertenecía : los balones, las pequeñas bicis, los palitos, la tierra. El centro, el núcleo del pueblo, el rectángulo sagrado que exaltaba a la tarde la sangre de los jóvenes, en la pugna eterna del fuerte contra el débil, que reavivaba en los viejos el primitivo impulso lúdico, era ahora, al mediodía, dominio de los niños.
El suave sol brillaba en los cristales del balcón del ayuntamiento, bruñía el llamador dorado de una casa cerrada, refulgía en los charcos aislados de la última lluvia. Julia cruzó la plaza de castaños, bordeó la bolera, caminó por una calle silenciosa, esquivó una gallina, un pato, un perro, la bicicleta llena de barro que se apoyaba en la tapia de un corral. Dejó atrás la última casa del pueblo donde una mujer tendía una larga fila de ropa : banderas rosas, amarillas, azules, blancas. El suelo estaba malo. Las botas de goma se hundían en el agua de los charcos y en el barro de las orillas. Al doblar un recodo, Julia se detuvo y miró hacia atrás. Éste era su paseo diario, éste era su camino. Conocía cada fragmento de paisaje, las praderas, los árboles. Nuevas perspectivas surgían al discurrir por los meandros del sendero. Era un paseo para hacerlo lentamente, como solía, para detenerse un momento a contemplar y respirar hondo y seguir adelante. El valle se extendía ante ella, a su mismo nivel. El camino atravesaba las tierras bajas de cultivo, los huertos y fincas que circundaban el pueblo. De vez en cuando un pequeño grupo de personas se inclinaba sobre la tierra, plantando, escarbando, recogiendo, limpiando algo. De vez en cuando avanzaba un carro, repleto de carga vegetal, alfalfa, heno. En lo alto, un niño, una mujer, un perro. El hombre iba andando, guiaba las vacas, daba pequeños golpes con un palo grueso y largo en el yugo de madera. Los pañuelos blancos que las mujeres anudaban en la cabeza, las capas de paño pardo de los hombres, habían evocado siempre a Julia escenas de novelas rurales del siglo XIX. Novelas rusas sobre todo. Luego, cuando en Ucrania había recorido en tren las largas extensiones de campos cultivados, adivinado a través de los cristales las aldeas, las casas de madera gris, las iglesias vagamente bizantinas, los turbios ríos, el trenzado de las cercas en los corrales, había comprendido lo superficial de sus evocaciones. Nada es como imaginamos. Elaboramos una amalgama de asociasiones visuales, descripciones literarias, imágenes incompletas y las mezclamos para nuestro uso. Diego lo decía : « Eres muy dada a las comparaciones gratuitas. Porque todo lugar », decía Diego, « que nos recuerda a otro lugar, nos está recordando experiencias parciales, momentos fugaces, referencias absolutamente personales, teñidas de sentimientos y por lo general inexactas. »
El camino ascendía bruscamente por la ladera de un monte ; abajo, quedaba el valle, la tierra labrada. Desde el camino, limitado por zarzas cargadas de moras en septiembre, se veía el riachuelo, abajo, semioculto entre los arbustos. Allí cogían los niños, en verano, cangrejos y pequeños peces, en un espontáneo aprendizaje del oficio de pescador. Oficio y juego que los llevaría más tarde a los violentos ríos de la montaña, al agua batalladora, encrespada y furiosa que labra a golpes las piedras de las hoces y los acantilados.
Ahora, desde esta curva, ya en lo alto de un monte bajo, Julia podía ver el pueblo a sus pies, la iglesia fortaleza, el armonioso conjunto de casas blancas y rojas, las piedras grises de las portaladas, las tapias de los corrales. Podía ver el minarete de cristal que remataba su casa con el pararrayos destelleante al sol. En seguida, dando la espalda al pueblo y al camino, se veía ya el haya púrpura, solitaria en la loma de Braña Nueva. Un poco más ariba el bosquecillo de pinos, la araucaria, los abedules, los arces, los chopos. La anarquía forestal de la finca, respetada por los descendientes de aquel botáncio aficionado que, muchos años antes, plantó el monte, cercó la propiedad, tiró la casa vieja y construyó una nueva, mandó hacer un arco de piedra, grande para que pudieran pasar los carros cargados de hierba, hizo esculpir la fecha, y se encerró allí un día y para siempre.
Al ver la casa, en lo alto, desafiante y desnuda, protegida tan sólo por los montes que asomaban por detrás de la finca, Julia se hizo una pregunta, la misma que se hacía cada vez que decidía ascender por la cuesta escarpada e incómoda, en vez de prolongar su paseo por los caminos que limitaban, los prados del valle. La pregunta era : « A qué vengo, qué busco, qué se me ha perdido aquí… »
Julia cruzó el arco de piedra y avanzó hacia la casa.

Josefina Aldecoa, La enredadera


Traduction journalistique

El papa Juan XXIII suprimió la silla gestatoria porque estaba muy gordo y creía que su peso no se correspondía con el exiguo estipendio que cobraban sus costaleros. Pudo haberles subido el sueldo, pero prefirió bajarse él de la peana. Juan XXIII fue el primer Papa que caminó con las manos en la espalda entre las hortensias y los rododendros del jardín del Vaticano con la misma actitud del campesino que observa las alcachofas de la huerta. Tenía 77 años cuando en 1958 accedió al papado. Los cardenales pensaron que sería un hombre de transición, pero Juan XXIII tenía una rareza: era un papa que creía en Dios. Y a causa de esta gracia estuvo a punto de hundir a la Iglesia. Con el Concilio Vaticano II los templos se llenaron de guitarras, el latín fue descabalgado de la liturgia, con lo cual los fieles comenzaron a entender lo que se mascullaba en el altar. En la mayoría de los casos se trataba de preces muy vulgares, sin aliento místico ni siquiera poético. Juan XXIII murió en 1963 después de desmontar el caparazón de oro de la Iglesia y dejar las sacristías infiltradas de marxistas. Vino a poner orden un intelectual dubitativo, Pablo VI, que tenía el don de angustiarse en público. Mediante distinciones escolásticas muy sutiles logró que el diálogo entre cristianos y marxistas se estabilizara en el sexo de los ángeles. Después llegó el papa Luciani, en 1978, a quien le costó muy caro no haber sabido disimular su espanto al descubrir las cuentas e inversiones del Vaticano. Pocos días después de su elección se encontró de repente en presencia de Dios, gracias a un té con leche muy cargado. Vistas las cosas que pasaban, esta vez a la hora de elegir a su sucesor, el Espíritu Santo consultó con la CIA y con el Pentágono antes de inspirar a los cardenales. En Washington le susurraron al oído que tenían preparado a un polaco, anticomunista visceral, para un alto destino. Era el Papa que necesitaba el Occidente. El 16 de octubre de 1978 fue elegido Wojtyla en la segunda votación, un hombre fuerte, de 57 años, que había sido actor en su juventud, trabajador en una fábrica, con una novia gaseada en un campo de concentración nazi. En ese momento los obreros de Polonia estaban a un punto de la rebelión. Las manifestaciones de protesta iban presididas por enormes imágenes de Wojtyla y de la Virgen María, que se reflejaban en las gafas negras del general Jaruzelski. La alta misión espiritual a la que fue llamado este Papa consistía en dar con un martillo de plata obsesivamente a un tabique deteriorado del imperio soviético cuya grieta pasaba por Cracovia. Si lograba partirlo, todo el tinglado se vendría abajo. Wojtyla comenzó a darle con el martillo y, de pronto, se acabó la historia, según Fukuyama. Que la jugada era arriesgada se supo poco después cuando el KGB le mandó unas cartas credenciales al pontífice. El turco Mehmet Ali Agca en plena plaza de San Pedro lo baleó directamente en el estómago en medio de un revuelto de seglares y monjas que rodeaba su coche descapotado. Fue el 13 de mayo de 1981. La conexión búlgara tenía ramificaciones lejanas, muy misteriosas, puesto que el mismo día, un año después, en el santuario de Fátima, en lugar de aparecérsele la Virgen, se le acercó un sacerdote dispuesto a asestarle en el costado un cuchillo de cortar jamón. A partir de entonces la fe dio un salto cualitativo: Dios también necesitaba guardaespaldas. La imagen de Wojtyla impartiendo amor divino a todo mundo dentro de una urna de cristal antibalas fue un arquetipo del final del siglo XX.

Manuel Vicent, El PAÍS 17/08/2008


Exercice de stylistique française
Vous imaginerez la suite de ce texte (15 à 20 lignes). Vous en conserverez le style et vous utiliserez le même système d'images et la même logique pour continuer à décrire les idées et l'état intérieur du héros, avant de terminer sur une clôture narrative.

[Albertine, une jeune fille qui séjourne à la station balnéaire de Balbec, a convié le héros, qui est amoureux d'elle, à passer la soirée dans sa chambre au Grand-Hôtel, où ils logent tous deux. Malgré quelques doutes, le jeune homme interprète cette invitation comme une avance amoureuse.]

Puis, tout d'un coup je pensai que j'avais tort d'avoir des doutes, elle m'avait dit de venir quand elle serait couchée. C'était clair, je trépignais de joie, je renversai à demi Françoise qui était sur mon chemin, je courais, les yeux étincelants, vers la chambre de mon amie. Je trouvai Albertine dans son lit. Dégageant son cou, sa chemise blanche changeait les proportions de son visage, qui, congestionné par le lit, ou le rhume, ou le dîner, semblait plus rose ; je pensai aux couleurs que j'avais eues quelques heures auparavant à côté de moi, sur la digue, et desquelles j'allais enfin savoir le goût ; sa joue était traversée du haut en bas par une de ses longues tresses noires et bouclées que pour me plaire elle avait défaites entièrement. Elle me regardait en souriant. À côté d'elle, dans la fenêtre, la vallée était éclairée par le clair de lune. La vue du cou nu d'Albertine, de ces joues trop roses, m'avait jeté dans une telle ivresse, c'est-à-dire avait pour moi la réalité du monde non plus dans la nature, mais dans le torrent des sensations que j'avais peine à contenir, que cette vue avait rompu l'équilibre entre la vie immense, indestructible qui roulait dans mon être, et la vie de l'univers, si chétive en comparaison. La mer, que j'apercevais à côté de la vallée dans la fenêtre, les seins bombés des premières falaises de Maineville, le ciel où la lune n'était pas encore montée au zénith, tout cela semblait plus léger à porter que des plumes pour les globes de mes prunelles qu'entre mes paupières je sentais dilatés, résistants, prêts à soulever bien d'autres fardeaux, toutes les montagnes du monde, sur leur surface délicate.

Marcel Proust, A l'ombre des jeunes filles en fleur, II (1919)

Modification / emploi du temps

La partie espagnole du calendrier se calquera finalement sur les cours du tronc commun et nous commencerons donc les cours le 29 septembre. Ne sont concernées par ce changement que les séances prévues à partir du 22 septembre, avec un décalage d'une semaine à chaque fois.

Les cours de références culturelles (Espagne) de Jean-Marc Buiguès auront lieu du 29 septembre au 10 novembre.

Les cours de traduction de littérature enfantine de Marta Lacomba auront lieu du 30 septembre au 28 octobre.

Les ateliers collectifs de Caroline Lepage auront lieu du 2 octobre au 13 novembre pour le jeudi matin et du 2 octobre au 11 décembre pour le jeudi après-midi.

dimanche 14 septembre 2008

Un petit article intéressant

« Fidélité en traduction ou l'éternel souci des traducteurs », par Nassima El Medjira
(http://accurapid.com/journal/18fidelite.htm)

Un peu de lecture et de matière à réflexion avant de commencer. N'hésitez pas à faire vos commentaires sur les idées exprimées par l'auteure.

samedi 13 septembre 2008

Les ateliers tutorés

En parallèle des ateliers collectifs de traduction, les étudiants assisteront à des "ateliers tutorés", assurés par des traducteurs professionnels expérimentés. Pour cette année universitaire 2008-2009, il y aura trois tuteurs (Cristilla Vasserot, de Paris III – Sorbonne Nouvelle, Jean-Marie Saint-Lu, de Toulouse II – Le Mirail, et Caroline Lepage, de Bordeaux 3 – Michel de Montaigne). Chaque tuteur prendra en charge entre deux et trois étudiants. Il s'agira, comme je l'ai dit, d'un véritable rapport de compagnonnage : le tuteur donnera à connaître et à comprendre son métier à l'apprenti traducteur, dans ses grandes lignes (les méthodes suivies aux différentes étapes de la traduction, les outils utilisés, les relations avec les éditeurs et les auteurs, etc.) mais également dans ce qu'il peut avoir de plus personnel… en fonction de l'expérience de chacun. Par ailleurs, le tuteur donnera aux étudiants des conseils pour la traduction à rendre en fin d'année.

Présentation des tuteurs :

CHRISTILLA VASSEROT
Maître de Conférences à l'Université de Paris III - Sorbonne Nouvelle
Membre du Centre National du Livre, commission Littératures Étrangères.
Membre de la Maison Antoine Vitez (Centre International de la Traduction Théâtrale) depuis 1994 et coordinatrice du comité hispanique depuis septembre 2007.

Traductions publiées
Romans, nouvelles :
- Homero Aridjis (Mexique), La Zone du silence, Paris, Mercure de France, 2005.
- Joel Cano (Cuba), L’île des peut être, Paris, Christian Bourgois éditeur, 2001.
----- Fallen Angels, in Des nouvelles de Cuba, Paris, Anne Marie Métailié, 2001.
- José Manuel Prieto (Cuba), Papillons de nuit dans l’empire de Russie, Paris, Christian Bourgois éditeur, 2003.
---- Rex, Paris, Christian Bourgois éditeur, 2007.
- Martín Solares (Mexique), Les Minutes noires, Paris, Christian Bourgois éditeur, 2009.

Correspondance :
- Frida Kahlo par Frida Kahlo (Mexique), Paris, Christian Bourgois éditeur, 2007.

Théâtre :
- Sergi Belbel (Catalogne), Le temps de Planck, Paris, Éditions Théâtrales, 2002.
----- Sans fil, Paris, Éditions Théâtrales, 2007.
----- Anniversaire en Toscane, Paris, Éditions Théâtrales, 2007.
- Sabina Berman (Mexique), Molière, Paris, Le Miroir qui fume, 2005.
- Joel Cano (Cuba), Solissima, in Terre de jeux. 15 auteurs du monde, Vitry-sur-Seine, Gare au Théâtre, série Utopies en Gare, 1999.
- Rodrigo García (Argentine), Vous êtes tous des fils de pute, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2001.
----- Notes de cuisine, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2002.
----- Borges, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2002.
----- Fallait rester chez vous, têtes de nœud, suivi de After sun, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2002.
----- L’avantage avec les animaux, c’est qu’ils t’aiment sans poser de questions, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2002.
----- L’histoire de Ronald, le clown de MacDonald’s suivi de J’ai acheté une pelle chez Ikea pour creuser ma tombe, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2003.
----- Jardinage humain, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2003.
----- Agamemnon, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2004.
----- Goya, revue Ubu / Scènes d’Europe, n°32, juillet 2004 – nouvelle publication : Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2006.
----- Et dispersez mes cendres sur Mickey, suivi de Approche de l’idée de méfiance, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2007.
- Angélica Liddell (Espagne), Et les poissons partirent combattre les hommes, Paris, Éditions Théâtrales / Cultures France, 2008.
- Carlos Marquerie (Espagne), 120 pensées à la minute, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2006.
- Luis Enrique Gutiérrez O.M. (Mexique), Bêtes, chiennes et autres créatures, Paris, Le Miroir qui fume, 2005.
- Virgilio Piñera (Cuba), Electra Garrigó, Besançon, Les Solitaires Intempestifs, 2005.
- Francisco Portes (Espagne), La trompette de cristal veiné, Toulouse, Presses Universitaires de Toulouse Le Mirail, coll. Hespérides Théâtre, 2000.

Non publiés ou à paraître
Théâtre :
- Diego Aramburo (Bolivie), Fragments liquides, mise en espace au Montevideo-Studio Théâtre, Marseille, sous la direction de l’auteur, mars 2005.
- Joel Cano (Cuba), La passagère, 1997.
- Javier Daulte (Argentine), Bésame mucho, mise en scène par l’auteur au Théâtre National de Bretagne, Rennes, 2003.
- Abilio Estévez (Cuba), Le Nain dans la bouteille, mise en espace sous la direction de Bérangère Bonvoisin, avec André Marcon, Festival La Mousson d’Été, 2003.
- Rodrigo García (Argentine), Crue, saignante, à point, carbonisée, mise en scène de l’auteur, Festival d’Avignon « in », 2007.
---- À un certain moment de ta vie tu devrais sérieusement songer à cesser de faire l’andouille, mise en scène de l’auteur au Théâtre Saint-Gervais, Genève, 2007.
---- Hysterica Passio, traduction réalisée dans le cadre de l’Atelier européen de la traduction / Scène Nationale d’Orléans, avec le concours de l’Union Européenne – Commission Éducation et Culture, 2006.
- Abel González Melo (Cuba), Chamaco (en cours de traduction).
- Angélica Liddell (Espagne), Hysterica passio, traduction réalisée dans le cadre de l’Atelier Européen de la Traduction / Scène Nationale d’Orléans, avec le concours de l’Union Européenne – Commission Éducation et Culture, 2006.
- Virgilio Piñera (Cuba), De l’air (bourse d’aide à la traduction Maison Antoine Vitez, 2005).
- Juan Radrigán (Chili), Les idiotes, lecture publique au festival d’Avignon « in », cour du Lycée Saint-Joseph, sous la direction de Michel Didym, 1998.
- Pedro Sedlinsky (Argentine), Le rapport du Docteur Krupp, mise en espace sous la direction de Véronique Bellegarde, Festival La Mousson d’Été, 2003.

JEAN-MARIE SAINT-LU
Maître de Conférences à l'Université Toulouse II – Le Mirail

Principales traductions publiées

- Alfredo Bryce-Echenique, Avant le rendez-vous avec les Linares, Luneau Ascot, 1984.
- Alfredo Bryce Echenique, Carnets de navigation dans un fauteuil Voltaire, Luneau Ascot, 1985.
- Alfredo Bryce-Echenique, Une lettre à Martín Romaña et autres nouvelles (Broché - 1988)
- Antonio Munoz Molina, Beatus ille, Actes Sud, 1989.
- Fernando Campos, L'Homme à la machine à écrire (Broché - 31 mai 1990)
- Reinaldo Arenas, Le Portier, Rivages, « Poche Bibliothèque étrangère », 1990.
- Juan Marsé, Boulevard du Guinardó, Christian Bourgois, 1990.
- Wacquez Mauricio, Le Bois au milieu de l'orage, Ed. de la Différence, 1992.
- Alfredo Bryce-Echenique, L'Homme qui parlait d'Octavia de Cadix (Poche - 22 avril 1992)
- Juan Marsé, L'Amant bilingue, Christian Bourgois, 1996.
- Juan Marsé, Teresa l’après-midi, Seuil, « Points », 1998.
- Eduardo Mendoza, La Vérité sur l’affaire Savolta, Seuil, « Points », 1998.
- Javier Marías, Quand j’étais mortel, Rivages, 1998.
- Eduardo Mendoza, L’Île enchantée, Seuil, « Points », 1999.
- Guillermo Cabrera Infante, Coupable d’avoir dansé le cha-cha-cha, Gallimard, 1999.
- Jesús Diaz, Parle-moi un peu de Cuba, Éditions Métailié, 1999.
- Alfredo Bryce Echenique, Noctambulisme aggravé, Éditions Métailié, 1999.
- Marco Denevi, Cérémonie secrète, Joëlle Losfeld, 1999.
- Marco Denevi, Musique d’amour perdu, Joëlle Losfeld, 2000.
- Marco Denevi, Rosa, ce soir, Joëlle Losfeld, 2000.
- Alfredo Bryce Echenique, L’amygdalite de Tarzan, Éditions Métailié, 2000.
- Javier Marías, Dans le dos noir du temps, Rivages, « Poche Bibliothèque étrangère », 2000.
- Javier García Sánchez, Les Disparus, Joëlle Losfeld, 2001.
- Eduardo Berti, Madame Wakefield, Grasset, 2001.
- Fray Bartolomé de Las Casas, Histoire des Indes, tome 1, 2002 (avec Jean-Pierre Clément).
- Jesús Díaz, Les Initiales de la terre, Éditions Métailié, 2002.
- Jesús Diaz, Les Paroles perdues (Poche - 23 janvier 2002)
- Juan Marsé, Des lézards dans le ravin, Seuil, « Points », 2002.
- Histoire des Indes, tome 3 par Fray Bartolomé de Las Casas, (Broché - 13 septembre 2002) (Jean-Pierre Clément).
- Histoire des Indes, tome 2 par Fray Bartolomé de Las Casas, Seuil, 2002 (avec Jean-Pierre Clément).
- Edgardo Cozarinsky, La Fiancée d'Odessa, Actes Sud, 2002.
- Carlos Liscano, La route d'Ithaque (Broché - 23 janvier 2003)
- Eduardo Berti, La Vie impossible, Actes Sud, 2003.
- Javier Marias, Ton visage demain, Gallimard, 2004.
- Carlos Liscano, Souvenirs de la guerre récente, Belfond, 2006.
- Alfredo Bryce Echenique, Le Verger de mon aimée par (Broché - 5 janvier 2006)
- Juan Marsé, Chansons d'amour au Lolita's, Christian Bourgois, 2006.
- Alfredo Bryce Echenique, Guide triste de Paris, Éditions Métailié, 2003.
- Fernando Royuela, Histoire de don Gregorio, nain d'Espagne (Broché - 7 mars 2003)
- Grecia Càceres, Fin d'après midi (Broché - 1 octobre 2004)
- Juan Marsé, Lieutenant Bravo (Broché - 2 avril 2004)
- Carlos Liscano, Le rapporteur et autres récits (Poche - 1 février 2005)
- Jesús Ferrero, Les treize roses, Climats, 2005.
- Eduardo Berti, Tous les Funes (Broché - 28 octobre 2005)
- Edgardo Cozarinsky, Le Ruffian moldave (Poche - 2 juin 2005)
- Carlos Liscano, Le fourgon des fous (Broché - 16 janvier 2006)
- Carlos Liscano, La route (Poche - 9 octobre 2006)
- Alvaro Pombo, Une fenêtre au nord (Broché - 6 avril 2006)
- Elsa Osorio, Tango (Broché - 4 janvier 2007)
- Eduardo Berti, Rétrospective de Bernabé Lofeudo, Actes Sud, 2007
- Eduardo Berti, Les Petits Miroirs : Edition bilingue français-espagnol (Broché - 7 juin 2007)
- Jordi Soler, Les exilés de la mémoire (Broché - 4 janvier 2007)
- Fernando Vallejo, Carlitos qui êtes aux cieux, Belfond, 2007.
- Vilma Fuentes, Des châteaux en enfer (Broché - 30 avril 2008)
- Horacio Quiroga, Cuentos (Nuestra América)

CAROLINE LEPAGE

Maître de Conférences à l'Université Bordeaux 3 – Michel de Montaigne

Traductions publiées

- José Luis Alonso de Santos, Descente au Maroc, (théâtre) Presses Universitaires de Paris 3 - Sorbonne Nouvelle, 1997.
- Alejandro Jodorowsky, L’Enfant du jeudi noir, Editions Métailié, 2000. réédité dans la collection Suites en 2002.
- Paco Ignacio Taibo II, Archanges (Douze histoires de révolutionnaires sans révolution possible), Editions Métailié, 2001.
- Leonardo Padura Fuentes, Passé parfait, Éditions Métailié, 2001. réédité dans la collection Suites en 2006. réédité aux Éditions du Seuil, collection Points Romans, 2008.
- Alejandro Jodorowsky, Albina et les hommes-chiens, Éditions Métailié, 2001.
- Des Nouvelles de Cuba, (nouvelles de différents auteurs) Éditions Métailié, 2001.
- Lola Van Guardia, L’Inavouable sescret de Karina, Odin, 2001.
- Carlota Echalecu Tranchant, Les Yeux de Beatriz, Odin, 2002.
- Lola Van Guardia, Piétinez pas le gazon !, Odin, 2002.
- Luis Algorrí, Le Garçon de la piscine, Odin, 2002.
- Lola Van Guardia, Dix petites oies blanches, Odin, 2003.
- Moncho Borrajo, Pavane pour une infante défunte, Éditions Dans l’Engrenage, 2003.
- Carlos Sanrune, Fleur de macadam, Éditions Dans L’Engrenage, 2003.
- Pars avec elles (nouvelles de différents auteurs), Éditions Dans l’Engrenage, 2004.
- Josefina Aldecoa, Julia et Clara, Quai Voltaire / La Table Ronde, 2004.
- Clara Sánchez, Un million de lumières, Quai Voltaire / La Table Ronde, 2006.
- Daína Chaviano, LÎle des amours infinis, Bûchet-Chastel, 2008.

À paraître :
- Fidel Castro, Conversations avec Frey Beto (titre à déterminer par l’éditeur), Ramsay.
- Cristina Peri Rossi, Poèmes, Éditions Dans L’Engrenage.
- Andrés Trapiello, Les Amis du Crime parfait, Buchet-Chastel.
- Juan Aparicio Belmonte, López López, Buchet-Chastel.