Plateforme communautaire et participative de traduction espagnol / français ; français / espagnol – Université Paris Nanterre
mercredi 30 novembre 2011
Question de lexique
Qu'est-ce qu'un = SIGISBÉE ?
3 commentaires:
Anonyme
a dit…
SIGISBÉE
nm (si-ji-sbée)
Homme, dit aussi cavalier servant, qui fréquente assidûment une maison et se montre très empressé auprès de la maîtresse. On nomme hardiment amour un caprice de quelques jours.... des simagrées de sigisbée, une froide habitude.... [Voltaire, Dictionnaire philosophique]
Homme, dit aussi cavalier servant, qui fréquente assidûment une maison et se montre très empressé auprès de la maîtresse. On nomme hardiment amour un caprice de quelques jours.... des simagrées de sigisbée, une froide habitude.... VOLT. Dict. phil. Amour. Je remplis, en ces lieux, des fonctions qui consistent à venir dîner tous les jours, à découper à table, à raconter des histoires, à être l'ami de monsieur, le chevalier de madame ; c'est ce qu'on appelle en Italie le sigisbée, SCRIBE, DUPIN et DUMERSAN, la Pension bourgeoise, sc. 2. Le duc avait chez lui, sans s'en douter et dans la même personne, un sigisbée précieux et une duègne incomparable qui ne lui coûtaient rien, SCRIBE, Nouvelles, la Maîtresse anonyme, § 8. Quelques-uns écrivent et disent cicisbée. Source : Littré
Vx ou p. plaisant. Homme qui entoure une femme de soins assidus. Synon. cavalier servant (v. cavalier1), chevalier servant (v. chevalier1, mod.; plus usuel). Vous avez la chance − comme elle est un peu mûre − qu'elle soit d'une pudicité absolue. Sans cela elle vous aurait certainement pris comme sigisbée, comme on disait dans ma jeunesse, une espèce de cavalier servant (Proust, Sodome, 1922, p. 724). Prononc. et Orth.: [siʒisbe]. Barbeau-Rodhe 1930 [-sb-], [-zb-]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol et Hist. 1736 (Marquis d'Argens, Lettres juives, éd. 1738, t. 1, 298 ds Quem. DDL t. 7: toutes les Dames [en Italie] ont leurs Sigisbées. C'est ainsi qu'on appelle l'Ami de Cœur du Mari, qui se donne dans le Public pour Soupirant de la Femme). Empr. à l'ital. cicisbeo « chevalier servant » (dep. 1726, Salvini), d'abord « damoiseau » (av. 1601, Caporali ds Batt.), prob. dér. d'une racine onomat. exprimant le bavardage (cf. vénit. cicì « babillage, caquetage ») à l'aide d'un suff. tiré de prénoms tels que Matteo, Taddeo, etc. Voir Migl. Nome propr., p. 276; Hope, p. 365; DEI. Cf. FEW t. 22, p. 170a. Fréq. abs. littér.: 12. DÉR. Sigisbéisme, subst. masc., littér. État de sigisbée; coutume d'avoir des sigisbées. La plupart des liaisons de société, la camaraderie, etc., tout cela est à l'amitié ce que le sigisbéisme est à l'amour (Chamfort, Max. et pens., 1794, p. 45). La galanterie des femmes est le moindre inconvénient du sigisbéisme (Bonstetten, Homme Midi, 1824, p. 114). − [si ʒisbeism̭]. − 1re attest. 1794 (Chamfort, op. cit., p. 14); de sigisbée, suff. -isme*. BBG. − Quem. DDL t. 34, s.v. sigisbéisme. source : CNRTL
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SIGISBÉE
nm (si-ji-sbée)
Homme, dit aussi cavalier servant, qui fréquente assidûment une maison et se montre très empressé auprès de la maîtresse.
On nomme hardiment amour un caprice de quelques jours.... des simagrées de sigisbée, une froide habitude.... [Voltaire, Dictionnaire philosophique]
Quelques-uns écrivent et disent cicisbée.
(si-ji-sbée) s. m.
Homme, dit aussi cavalier servant, qui fréquente assidûment une maison et se montre très empressé auprès de la maîtresse. On nomme hardiment amour un caprice de quelques jours.... des simagrées de sigisbée, une froide habitude.... VOLT. Dict. phil. Amour. Je remplis, en ces lieux, des fonctions qui consistent à venir dîner tous les jours, à découper à table, à raconter des histoires, à être l'ami de monsieur, le chevalier de madame ; c'est ce qu'on appelle en Italie le sigisbée, SCRIBE, DUPIN et DUMERSAN, la Pension bourgeoise, sc. 2. Le duc avait chez lui, sans s'en douter et dans la même personne, un sigisbée précieux et une duègne incomparable qui ne lui coûtaient rien, SCRIBE, Nouvelles, la Maîtresse anonyme, § 8. Quelques-uns écrivent et disent cicisbée.
Source : Littré
SIGISBÉE, subst. masc.
Vx ou p. plaisant. Homme qui entoure une femme de soins assidus. Synon. cavalier servant (v. cavalier1), chevalier servant (v. chevalier1, mod.; plus usuel). Vous avez la chance − comme elle est un peu mûre − qu'elle soit d'une pudicité absolue. Sans cela elle vous aurait certainement pris comme sigisbée, comme on disait dans ma jeunesse, une espèce de cavalier servant (Proust, Sodome, 1922, p. 724).
Prononc. et Orth.: [siʒisbe]. Barbeau-Rodhe 1930 [-sb-], [-zb-]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol et Hist. 1736 (Marquis d'Argens, Lettres juives, éd. 1738, t. 1, 298 ds Quem. DDL t. 7: toutes les Dames [en Italie] ont leurs Sigisbées. C'est ainsi qu'on appelle l'Ami de Cœur du Mari, qui se donne dans le Public pour Soupirant de la Femme). Empr. à l'ital. cicisbeo « chevalier servant » (dep. 1726, Salvini), d'abord « damoiseau » (av. 1601, Caporali ds Batt.), prob. dér. d'une racine onomat. exprimant le bavardage (cf. vénit. cicì « babillage, caquetage ») à l'aide d'un suff. tiré de prénoms tels que Matteo, Taddeo, etc. Voir Migl. Nome propr., p. 276; Hope, p. 365; DEI. Cf. FEW t. 22, p. 170a. Fréq. abs. littér.: 12.
DÉR.
Sigisbéisme, subst. masc., littér. État de sigisbée; coutume d'avoir des sigisbées. La plupart des liaisons de société, la camaraderie, etc., tout cela est à l'amitié ce que le sigisbéisme est à l'amour (Chamfort, Max. et pens., 1794, p. 45). La galanterie des femmes est le moindre inconvénient du sigisbéisme (Bonstetten, Homme Midi, 1824, p. 114). − [si ʒisbeism̭]. − 1re attest. 1794 (Chamfort, op. cit., p. 14); de sigisbée, suff. -isme*.
BBG. − Quem. DDL t. 34, s.v. sigisbéisme.
source : CNRTL
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