A. Rare. [En parlant du bois] Qui est veiné, tacheté. "Bouleau madré, érable madré".
P. anal. [En parlant d'une autre matière] Porcelaine madrée. "Les tubercules pour lesquels la plante [le taro] est cultivée (...) sont d'une «couleur gris-bleu et ressemblent à du savon madré...»" (PAGE, Dern. peuples primit., 1941, p. 236).
B. Au fig. [En parlant d'une pers.] Rusé sous des apparences de bonhomie, de simplicité. (Synon. matois, retors). "Le grand industriel avait en lui tant de ressources ingénieuses, ce diable d'homme se sentait si retors, si madré, qu'il ne désespérait pas d'en venir à ses fins" (SANDEAU, Sacs, 1851, p. 35).
Emploi substant. "Vinoy, c'est un madré: je crois qu'il ne va rien faire... qu'il va faire le gendarme!" (GONCOURT, Journal, 1871, p. 728). Malgré que la madrée affectât souvent de se reporter au temps de ses amours avec Benjamin, j'avais toujours quelque doute sur la sincérité de ses regrets (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 110).
REMARQUE 1. Madrerie, subst. fém. Caractère, qualité d'une personne madrée. "Une jeune bonne un peu rougeaude vint m'ouvrir (...) on ne lui sentait pas une éducation bien profonde, mais elle y suppléait par sa rapidité, sa netteté, sa madrerie paysanne" (VIALAR, Risques et périls, 1948, p. 304).
2. Madrure, subst. fém. a) Aspect du bois madré. (Dict. XIXe et XXe s.). b) P. anal. Mouchetures du plumage des perdreaux c) P. métaph. La mer (...) "Dans sa peau d'argent des madrures s'étalent émeraude, comme des prés" (P. ADAM, Thé chez Miranda ds PLOWERT 1888, p. 61).
1 commentaire:
MADRÉ, -ÉE, adj.
A. Rare.
[En parlant du bois] Qui est veiné, tacheté.
"Bouleau madré, érable madré".
P. anal.
[En parlant d'une autre matière] Porcelaine madrée.
"Les tubercules pour lesquels la plante [le taro] est cultivée (...) sont d'une «couleur gris-bleu et ressemblent à du savon madré...»" (PAGE, Dern. peuples primit., 1941, p. 236).
B. Au fig.
[En parlant d'une pers.] Rusé sous des apparences de bonhomie, de simplicité. (Synon. matois, retors).
"Le grand industriel avait en lui tant de ressources ingénieuses, ce diable d'homme se sentait si retors, si madré, qu'il ne désespérait pas d'en venir à ses fins" (SANDEAU, Sacs, 1851, p. 35).
Emploi substant.
"Vinoy, c'est un madré: je crois qu'il ne va rien faire... qu'il va faire le gendarme!" (GONCOURT, Journal, 1871, p. 728). Malgré que la madrée affectât souvent de se reporter au temps de ses amours avec Benjamin, j'avais toujours quelque doute sur la sincérité de ses regrets (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 110).
REMARQUE
1. Madrerie, subst. fém. Caractère, qualité d'une personne madrée.
"Une jeune bonne un peu rougeaude vint m'ouvrir (...) on ne lui sentait pas une éducation bien profonde, mais elle y suppléait par sa rapidité, sa netteté, sa madrerie paysanne" (VIALAR, Risques et périls, 1948, p. 304).
2. Madrure, subst. fém.
a) Aspect du bois madré. (Dict. XIXe et XXe s.).
b) P. anal. Mouchetures du plumage des perdreaux
c) P. métaph. La mer (...) "Dans sa peau d'argent des madrures s'étalent émeraude, comme des prés" (P. ADAM, Thé chez Miranda ds PLOWERT 1888, p. 61).
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