A eso de las seis dejó el Rambler en el garaje. Después del trabajo, por lo general iba un rato al
café Espinosa, a conversar con los amigos; pero esa tarde fue directamente a su casa, porque tenía apuro por reflexionar sobre lo que había pasado. En el trayecto comentó consigo mismo: «Una aventura bastante rara, sin más consecuencias que esta incomodidad en los ojos. A lo mejor me acostumbro, como dijo el ayudante». Empujó la puerta, y entró. Más allá del zaguán se abría el patio, en cuyo fondo vio a un grupo de señoras que lavaban y planchaban. Fue a saludar.
quien Morales sentía simpatía y respeto, era una La que estaba lavando era la señora María Esther : chicuela, rubia, de expresión ansiosa y pálida. La blancura de sus piernas era tan extrema, que a veces Morales la creía con medias blancas. Relinda Carrillo planchaba. Era una mujer ampulosa, ojerosa, morena, que se decía profesora y que vivía del tarot, de las líneas de la mano, de los horóscopos y del psicoanálisis. Completaban el grupo, en animada conversación, doña Eladia Avendaño y Roberta Valdez. Doña Eladia, por mujer bella, de tamaño considerable, plácida, que le recordaba las estatuas de la República o de la Libertad; en cuanto a Roberta Valdez, trabajaba por horas en Caballito, usaba anteojos, era linda, sin duda inteligente o por lo menos despierta. Entre el grupo y Morales habían cambiado algunas consideraciones sobre el tiempo, que estaba pesado y con ganas de llover, cuando la expresión de la señora Eladia se volvió ansiosa. Morales adivinó que el Palurdo Avendaño se acercaba.
café Espinosa, a conversar con los amigos; pero esa tarde fue directamente a su casa, porque tenía apuro por reflexionar sobre lo que había pasado. En el trayecto comentó consigo mismo: «Una aventura bastante rara, sin más consecuencias que esta incomodidad en los ojos. A lo mejor me acostumbro, como dijo el ayudante». Empujó la puerta, y entró. Más allá del zaguán se abría el patio, en cuyo fondo vio a un grupo de señoras que lavaban y planchaban. Fue a saludar.
quien Morales sentía simpatía y respeto, era una La que estaba lavando era la señora María Esther : chicuela, rubia, de expresión ansiosa y pálida. La blancura de sus piernas era tan extrema, que a veces Morales la creía con medias blancas. Relinda Carrillo planchaba. Era una mujer ampulosa, ojerosa, morena, que se decía profesora y que vivía del tarot, de las líneas de la mano, de los horóscopos y del psicoanálisis. Completaban el grupo, en animada conversación, doña Eladia Avendaño y Roberta Valdez. Doña Eladia, por mujer bella, de tamaño considerable, plácida, que le recordaba las estatuas de la República o de la Libertad; en cuanto a Roberta Valdez, trabajaba por horas en Caballito, usaba anteojos, era linda, sin duda inteligente o por lo menos despierta. Entre el grupo y Morales habían cambiado algunas consideraciones sobre el tiempo, que estaba pesado y con ganas de llover, cuando la expresión de la señora Eladia se volvió ansiosa. Morales adivinó que el Palurdo Avendaño se acercaba.
Adolfo Bioy Casares, Un campeón desparejo
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Laëtitia Sw. nous propose sa traduction :
Vers six heures, il laissa la Rambler au garage. Après le travail, il allait en général passer un moment au café Espinosa pour discuter avec ses amis ; mais cet après-midi là, il rentra directement chez lui, parce qu’il avait du mal à considérer ce qu’il s’était produit. Sur le trajet, il se dit à lui-même : « Une aventure assez bizarre, sans d’autre conséquence que cette gêne au niveau des yeux. Je commence peut-être à m’habituer, comme l’a affirmé l’assistant ». Il poussa la porte et entra. Une fois le seuil franchi, il se trouva dans la cour, au fond de laquelle il vit un groupe de femmes en train de laver et de repasser. Il alla les saluer. Celle qui était occupée au lavage était madame María Esther pour laquelle Morales avait de la sympathie et du respect : toute petite, blonde, le visage anxieux et pâle. La blancheur de ses jambes était telle que Morales croyait parfois qu’elle portait des bas blancs. Relinda Carrillo repassait. C’était une femme emphatique, brune, aux yeux cernés, qui se disait professeur et qui, pour gagner sa vie, tirait les cartes, lisait les lignes de la main, faisait des horoscopes et de la psychanalyse. Doña Eladia Avendaño et Roberta Valdez, en pleine conversation, complétaient le groupe. Doña Eladia était une belle femme, extrêmement grande, placide, qui lui rappelait les statues de la République ou de la Liberté ; quant à Roberta Valdez, elle travaillait quelques heures au Caballito, elle portait des lunettes, elle était jolie, sans doute intelligente, ou du moins vive d’esprit. Morales venait d’échanger avec elles quelques considérations sur le temps, qui était lourd et menaçait de tourner à la pluie, quand madame Eladia eut l’air inquiet. Morales devina qu’Avendaño le Paysan s’approchait d’eux.
Vers six heures, il laissa la Rambler au garage. Après le travail, il allait en général passer un moment au café Espinosa pour discuter avec ses amis ; mais cet après-midi là, il rentra directement chez lui, parce qu’il avait du mal à considérer ce qu’il s’était produit. Sur le trajet, il se dit à lui-même : « Une aventure assez bizarre, sans d’autre conséquence que cette gêne au niveau des yeux. Je commence peut-être à m’habituer, comme l’a affirmé l’assistant ». Il poussa la porte et entra. Une fois le seuil franchi, il se trouva dans la cour, au fond de laquelle il vit un groupe de femmes en train de laver et de repasser. Il alla les saluer. Celle qui était occupée au lavage était madame María Esther pour laquelle Morales avait de la sympathie et du respect : toute petite, blonde, le visage anxieux et pâle. La blancheur de ses jambes était telle que Morales croyait parfois qu’elle portait des bas blancs. Relinda Carrillo repassait. C’était une femme emphatique, brune, aux yeux cernés, qui se disait professeur et qui, pour gagner sa vie, tirait les cartes, lisait les lignes de la main, faisait des horoscopes et de la psychanalyse. Doña Eladia Avendaño et Roberta Valdez, en pleine conversation, complétaient le groupe. Doña Eladia était une belle femme, extrêmement grande, placide, qui lui rappelait les statues de la République ou de la Liberté ; quant à Roberta Valdez, elle travaillait quelques heures au Caballito, elle portait des lunettes, elle était jolie, sans doute intelligente, ou du moins vive d’esprit. Morales venait d’échanger avec elles quelques considérations sur le temps, qui était lourd et menaçait de tourner à la pluie, quand madame Eladia eut l’air inquiet. Morales devina qu’Avendaño le Paysan s’approchait d’eux.
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Amélie nous propose sa traduction :
Vers six heures, il rangea sa Rambler au garage. Après son travail, il avait l’habitude de s’arrêter un peu au café Espinosa, pour discuter avec ses amis ; mais ce soir-là, il rentra directement chez lui, parce qu’il avait hâte de réfléchir à ce qui s’était passé. Sur le trajet, il commenta, comme pour lui-même : « Une aventure assez étrange, sans autre conséquence que cette gêne au niveau des yeux. Peut-être que je m’y suis fait, comme a dit l’assistant ». Il poussa la porte puis entra. L’entrée s’ouvrait sur la cour, au fond de laquelle il vit un groupe de femmes qui lavaient et repassaient. Il alla les saluer. Celle qui lavait était madame María Esther, pour qui Morales avait de la sympathie et du respect : toute petite, blonde, le visage anxieux et pâle. La blancheur des ses jambes était telle que Morales croyait parfois qu’elle portait des bas blancs. Relinda Carrillo repassait. C’était une femme prétentieuse, brune, aux yeux cernés, qui se disait professeur mais qui gagnait sa vie en tirant les cartes, en lisant les lignes de la main et en faisant des horoscopes et de la psychanalyse. Doña Eladia Avendaño et Roberta Valdez, en grande conversation, complétaient le groupe. Doña Eladia, une belle femme, très grande, placide, lui rappelait les statues de la République ou de la Liberté ; quant à Roberta Valdez, elle travaillait quelques heures au Caballito, elle portait des lunettes, elle était jolie, intelligente sans doute, ou du moins vive d’esprit. Le groupe et Morales avaient échangé quelques considérations sur le temps, qui était lourd et menaçant, quand madame Eladia prit soudain un air inquiet. Morales devina qu’Avendaño le Rustre s’approchait d’eux.
Vers six heures, il rangea sa Rambler au garage. Après son travail, il avait l’habitude de s’arrêter un peu au café Espinosa, pour discuter avec ses amis ; mais ce soir-là, il rentra directement chez lui, parce qu’il avait hâte de réfléchir à ce qui s’était passé. Sur le trajet, il commenta, comme pour lui-même : « Une aventure assez étrange, sans autre conséquence que cette gêne au niveau des yeux. Peut-être que je m’y suis fait, comme a dit l’assistant ». Il poussa la porte puis entra. L’entrée s’ouvrait sur la cour, au fond de laquelle il vit un groupe de femmes qui lavaient et repassaient. Il alla les saluer. Celle qui lavait était madame María Esther, pour qui Morales avait de la sympathie et du respect : toute petite, blonde, le visage anxieux et pâle. La blancheur des ses jambes était telle que Morales croyait parfois qu’elle portait des bas blancs. Relinda Carrillo repassait. C’était une femme prétentieuse, brune, aux yeux cernés, qui se disait professeur mais qui gagnait sa vie en tirant les cartes, en lisant les lignes de la main et en faisant des horoscopes et de la psychanalyse. Doña Eladia Avendaño et Roberta Valdez, en grande conversation, complétaient le groupe. Doña Eladia, une belle femme, très grande, placide, lui rappelait les statues de la République ou de la Liberté ; quant à Roberta Valdez, elle travaillait quelques heures au Caballito, elle portait des lunettes, elle était jolie, intelligente sans doute, ou du moins vive d’esprit. Le groupe et Morales avaient échangé quelques considérations sur le temps, qui était lourd et menaçant, quand madame Eladia prit soudain un air inquiet. Morales devina qu’Avendaño le Rustre s’approchait d’eux.
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Pascaline nous propose sa traduction :
Vers six heures, il laissa la Rambler au garage. Après le travail, il allait généralement passer un moment au café Espinosa, discuter avec ses amis; mais cet après-midi-là, il rentra directement chez lui, car il avait hâte de réfléchir à ce qui s'était passé. Sur le chemin, il se fit ses propres commentaires: « Une aventure assez étrange, sans plus de conséquences que cela, si ce n'est cette gêne au niveau des yeux. Je vais sans doute m'y habituer, comme a dit l'assistant ». Il poussa la porte, et entra. Passée l'entrée, s'ouvrait le patio, au fond duquel il vit un groupe de dames qui lavaient et repassaient. Il alla les saluer. Celle qui nettoyait était madame María Esther : jeunette, blonde, l'air anxieux et pâle. La blancheur de ses jambes était si intense, qu'il arrivait à Morales de penser qu'elle portait des bas blancs. Relinda Carrillo repassait. C'était une femme ampoulée, cernée, brune, qui se disait professeur mais qui vivait du tarot, des lignes de la main, des horoscopes et de la psychanalyse. Doña Eladia Avendaño et Roberta Valdez - dans une conservation animée-, complétaient le groupe. Doña Eladia, envers qui Morales avait de la sympathie et du respect, était une femme belle, d'une taille considérable, calme, faisant penser les statues de la République ou de la Liberté; quant à Roberta Valdez, elle travaillait à l'heure à Caballito, portait des lunettes, était jolie, sans doute intelligente, ou du moins, vive d'esprit. Le groupe et Morales avaient échangé un certain nombre de considérations sur le temps, lequel était lourd et désireux de pleuvoir, quand le visage de madame Eladia devint anxieux. Morales devina que Palurdo Avendaño s'approchait.
Vers six heures, il laissa la Rambler au garage. Après le travail, il allait généralement passer un moment au café Espinosa, discuter avec ses amis; mais cet après-midi-là, il rentra directement chez lui, car il avait hâte de réfléchir à ce qui s'était passé. Sur le chemin, il se fit ses propres commentaires: « Une aventure assez étrange, sans plus de conséquences que cela, si ce n'est cette gêne au niveau des yeux. Je vais sans doute m'y habituer, comme a dit l'assistant ». Il poussa la porte, et entra. Passée l'entrée, s'ouvrait le patio, au fond duquel il vit un groupe de dames qui lavaient et repassaient. Il alla les saluer. Celle qui nettoyait était madame María Esther : jeunette, blonde, l'air anxieux et pâle. La blancheur de ses jambes était si intense, qu'il arrivait à Morales de penser qu'elle portait des bas blancs. Relinda Carrillo repassait. C'était une femme ampoulée, cernée, brune, qui se disait professeur mais qui vivait du tarot, des lignes de la main, des horoscopes et de la psychanalyse. Doña Eladia Avendaño et Roberta Valdez - dans une conservation animée-, complétaient le groupe. Doña Eladia, envers qui Morales avait de la sympathie et du respect, était une femme belle, d'une taille considérable, calme, faisant penser les statues de la République ou de la Liberté; quant à Roberta Valdez, elle travaillait à l'heure à Caballito, portait des lunettes, était jolie, sans doute intelligente, ou du moins, vive d'esprit. Le groupe et Morales avaient échangé un certain nombre de considérations sur le temps, lequel était lourd et désireux de pleuvoir, quand le visage de madame Eladia devint anxieux. Morales devina que Palurdo Avendaño s'approchait.
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Marie G. nous propose sa traduction :
Vers six heures, il laissa le Rambler dans le garage. Après le travail, il se rendait généralement un moment au café Espinosa, pour discuter avec des amis; mais cet après-midi-là, il rentra directement chez lui, parce qu'il était pressé de réfléchir à ce qui s'était passé. Durant le trajet, il se dit à lui-même: « une aventure assez étrange, sans plus de conséquences que cette gêne au niveau des yeux. Je vais peut-être m'y habituer , comme l'a dit l'assistant ». Il poussa la porte, et entra. Bien après le vestibule, s'ouvrait la cour intérieure, où au fond il vit un groupe de dames qui lavaient et repassaient du linge. Il alla les saluer. Celle pour qui Morales ressentait de la sympathie et du respect était une parmi celles qui étaient en train de laver, c'était Madame María Esther: une jeune fille blonde, à l'air angoissé et pâle. La blancheur de ses jambes était si extrême que parfois, Morales croyait qu'elle portait des collants blancs. Relinda Carrillo repassait. C'était une femme au style ampoulé, aux yeux cernés, brune, qui se disait être professeur mais qui vivait grâce au tarot, aux lignes de la main, aux horoscopes et à la psychanalyse. Doña Eladia Avendaño y Roberta Valdez venaient complétées le groupe, qui avait une vive conversation . Doña Eladia était une belle femme, d'une hauteur considérable, placide, qui rappelait les statues de la République ou de la Liberté; quant à Roberta Valdez, elle travaillait à l'heure à Caballitos, elle portait des lunettes, elle était jolie, sans doute intelligente, ou du moins elle avait l'esprit vif. Avec le groupe, Morales avait échangé quelques considérations sur le temps, lourd et sur le point de pleuvoir, quand Madame Eladia eut l'air anxieuse. Morales devina qu'Avendaño le balourd s'approchait.
Vers six heures, il laissa le Rambler dans le garage. Après le travail, il se rendait généralement un moment au café Espinosa, pour discuter avec des amis; mais cet après-midi-là, il rentra directement chez lui, parce qu'il était pressé de réfléchir à ce qui s'était passé. Durant le trajet, il se dit à lui-même: « une aventure assez étrange, sans plus de conséquences que cette gêne au niveau des yeux. Je vais peut-être m'y habituer , comme l'a dit l'assistant ». Il poussa la porte, et entra. Bien après le vestibule, s'ouvrait la cour intérieure, où au fond il vit un groupe de dames qui lavaient et repassaient du linge. Il alla les saluer. Celle pour qui Morales ressentait de la sympathie et du respect était une parmi celles qui étaient en train de laver, c'était Madame María Esther: une jeune fille blonde, à l'air angoissé et pâle. La blancheur de ses jambes était si extrême que parfois, Morales croyait qu'elle portait des collants blancs. Relinda Carrillo repassait. C'était une femme au style ampoulé, aux yeux cernés, brune, qui se disait être professeur mais qui vivait grâce au tarot, aux lignes de la main, aux horoscopes et à la psychanalyse. Doña Eladia Avendaño y Roberta Valdez venaient complétées le groupe, qui avait une vive conversation . Doña Eladia était une belle femme, d'une hauteur considérable, placide, qui rappelait les statues de la République ou de la Liberté; quant à Roberta Valdez, elle travaillait à l'heure à Caballitos, elle portait des lunettes, elle était jolie, sans doute intelligente, ou du moins elle avait l'esprit vif. Avec le groupe, Morales avait échangé quelques considérations sur le temps, lourd et sur le point de pleuvoir, quand Madame Eladia eut l'air anxieuse. Morales devina qu'Avendaño le balourd s'approchait.
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Morgane nous propose sa traduction :
Vers six heures, il laissa la Rambler dans le garage. Après le travail, en général, il se rendait un moment au café Espinosa, pour bavarder avec les amis ; mais cette après-midi, il se rendit directement chez lui, car il était pressé de réfléchir sur ce qui c’était passé. Sur le trajet, il se parla à lui-même : « Une aventure bien étrange, sans plus de conséquences que cette gêne au niveau des yeux. Je vais peut-être m’y habituer, comme m’a dit l’assistant ». Il poussa la porte et entra. Au-delà de l’entrée, la cour s’ouvrait. Au fond, il vit un groupe de femmes qui lavaient et repassaient. Il alla les saluer. Celle qui était en train de laver était Madame María Esther : toute petite, blonde, aux traits anxieux et pâles. La blancheur des jambes étaient si accentuée, que parfois, Morales pensait qu’elle portait des bas blancs. Relinda Carrillo repassait. C’était une femme ampoulée, aux yeux cernés, brune, qui se disait professeur et qui vivait du tarot, des lignes de la main, des horoscopes et de la psychanalyse. Doña Eladia, Avendaño et Roberta Valdez complètaient le groupe à grand renfort de bavardage. Doña Eladia, belle femme, très grande, plaisante, qui lui rappelait les statues de la République ou de la Liberté ; en ce qui a trait à Roberta Valdez, elle faisait des heures chez Caballito, portait des lunettes, elle était belle, sans doute intelligente ou tout du moins éveillée. Le groupe et Morales avaient échangé quelques considérations sur le temps, que ce dernier était lourd et qu’il menaçait de pleuvoir, lorsque l’expression de Madame Eladia se fit anxieuse. Morales devina que le Palurdo Avendaño approchait
Vers six heures, il laissa la Rambler dans le garage. Après le travail, en général, il se rendait un moment au café Espinosa, pour bavarder avec les amis ; mais cette après-midi, il se rendit directement chez lui, car il était pressé de réfléchir sur ce qui c’était passé. Sur le trajet, il se parla à lui-même : « Une aventure bien étrange, sans plus de conséquences que cette gêne au niveau des yeux. Je vais peut-être m’y habituer, comme m’a dit l’assistant ». Il poussa la porte et entra. Au-delà de l’entrée, la cour s’ouvrait. Au fond, il vit un groupe de femmes qui lavaient et repassaient. Il alla les saluer. Celle qui était en train de laver était Madame María Esther : toute petite, blonde, aux traits anxieux et pâles. La blancheur des jambes étaient si accentuée, que parfois, Morales pensait qu’elle portait des bas blancs. Relinda Carrillo repassait. C’était une femme ampoulée, aux yeux cernés, brune, qui se disait professeur et qui vivait du tarot, des lignes de la main, des horoscopes et de la psychanalyse. Doña Eladia, Avendaño et Roberta Valdez complètaient le groupe à grand renfort de bavardage. Doña Eladia, belle femme, très grande, plaisante, qui lui rappelait les statues de la République ou de la Liberté ; en ce qui a trait à Roberta Valdez, elle faisait des heures chez Caballito, portait des lunettes, elle était belle, sans doute intelligente ou tout du moins éveillée. Le groupe et Morales avaient échangé quelques considérations sur le temps, que ce dernier était lourd et qu’il menaçait de pleuvoir, lorsque l’expression de Madame Eladia se fit anxieuse. Morales devina que le Palurdo Avendaño approchait
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