lundi 15 février 2010

Exercice de version, 87

El Devorador

El reloj de la iglesia está dando las doce de la noche. Es noche vieja, pero los ecos de la celebración no llegan hasta aquí. Tan profundo. Un ligero estremecimiento sacude los cimientos del Cerro de los Ángeles. Después un pequeño temblor, que ha pasado desapercibido en los edificios que hay en su cima, y por último, un resquebrajamiento, un crujido de roca que anuncia su llegada, como un parto que en lugar de traer dicha y alegría, promete penurias y pesar.
La enorme gruta, situada en los cimientos más ocultos de ese mágico lugar, se ha quedado un segundo en silencio, al fondo, de la pared que se acaba de resquebrajar, comienza a brotar una neblina negra, sucia, que cubre el suelo formando una alfombra de negras promesas.
La luz apenas nos deja entrever lo que ocurre pero si pudiésemos ver en la oscuridad, contemplaríamos una escena que es tal y como se nos había anunciado.
De la grieta que hiere el corazón de roca del Cerro, comienza a surgir una forma. Extrañamente, y a pesar del miedo que infunde en todos los seres que lo conocen lo suficiente como para saber que hay que temerle, su apariencia es humana. Delgado, con aspecto de hombre, pelo largo y negro que cae sucio y desaliñado primero sobre sus hombros, después sobre su espalda.
Sin embargo, en cuanto levanta la cabeza nos damos cuenta de que eso que ahora nos mira divertido no es humano. Sus pupilas negras son indistinguibles del color de fondo de sus ojos, oscuros como el mal que le dio vida. Su sonrisa, depravada, y sin embargo calculada hasta el punto de que cualquiera que la mire sabe al instante que todo mal que de él surja proviene de una mente clara para todo lo que sea destrucción. Ni un rastro de descontrol asoma en sus gestos, ni un rasgo de azar se destila de sus rasgos.

Francisco Agenjo, « El Devorador »

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Laëtitia Sw. nous propose sa traduction :

Le Dévoreur
L’horloge de l’église sonne les douze coups de minuit. C’est la nuit de noël, mais les échos de la célébration ne parviennent pas jusqu’ici. Lieu si profond. Un léger frémissement ébranle les fondations du Cerro de Los Ángeles. Puis c’est un petit tremblement, passé inaperçu dans les édifices situés à son sommet, et enfin, une fissure, un craquement de roche annonçant son arrivée, comme un accouchement qui, au lieu d’apporter la joie et le bonheur, promet troubles et chagrin.
L’énorme grotte, dans les profondeurs les plus occultes de ce lieu magique, est restée une seconde silencieuse ; au fond, de la paroi qui vient de se fendre, commence à sourdre un brouillard noir, sale, qui recouvre le sol en formant un tapis de noirs présages.
La lumière nous laisse à peine entrevoir ce qui est en train de se passer mais, si nous pouvions voir dans l’obscurité, nous assisterions à une scène qui est telle qu’on nous l’avait annoncée.
De la faille qui blesse le cœur de roche du Cerro, commence à surgir une forme. Étrangement, et malgré la peur qu’elle suscite chez tous les êtres qui la connaissent suffisamment pour savoir qu’il faut la craindre, son apparence est humaine. Mince, ressemblant à un homme, avec de longs cheveux noirs, sales et emmêlés, qui lui tombent d’abord sur les épaules, puis dans le dos.
Cependant, dès qu’il lève la tête, nous nous rendons compte que ce qui nous regarde là maintenant d’un drôle d’air n’est pas humain. On ne peut pas distinguer ses pupilles noires sur la couleur de fond de ses yeux, obscurs comme le mal qui lui a donné vie. Son sourire est vil et même calculateur, au point que celui ou celle qui le croise sait à l’instant que tout le mal émanant de sa personne provient d’un esprit très clair en matière de destructivité. Pas la moindre trace de désordre ne point dans ses gestes, pas une once de hasard ne se profile dans ses traits.

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Amélie nous propose sa traduction :

Le Dévoreur
Minuit sonne à l’horloge de l’église. C’est la nuit de la Saint-Sylvestre ; pourtant, les rumeurs de la fête n’arrivent pas jusqu’ici. Au plus profond. Un léger frémissement agite le pied de la Colline des Anges. Puis un faible tremblement, insignifiant pour les bâtiments construits au sommet, et enfin un craquement, un fracas de roche pour annoncer sa venue, comme un accouchement qui, au lieu d’apporter bonheur et gaieté, laisse présager pauvreté et chagrin.
L’énorme grotte, située dans les abîmes ténébreux de ce lieu magique, est restée silencieuse un moment ; au fond, un immonde brouillard opaque commence à sortir du mur qui vient de se fissurer, recouvrant le sol d’un tapis de sombres promesses.
La lumière nous permet tout juste d’entrevoir ce qui se passe, mais si nous pouvions voir dans l’obscurité, nous contemplerions une scène fidèle à ce qu’on nous avait prédit.
Une forme est en train de surgir de la déchirure qui fend le cœur de roche de la Colline.
Bizarrement, même s’il inspire la peur chez tous les êtres qui le connaissent suffisamment pour savoir qu’il faut le craindre, il a une apparence humaine. Mince, d’aspect masculin, de longs cheveux bruns qui tombent sur ses épaules, sales et emmêlés, avant de descendre dans son dos.
Toutefois, dès qu’il relève la tête, nous nous rendons compte que ce qui nous regarde à présent d’un air amusé ne présente rien d’humain. Ses pupilles noires ne se distinguent pas de la couleur du fond de ses yeux, sombres comme le mal qui lui a donné la vie. Mais son sourire –pervers– est calculé avec soin, si bien que quiconque le remarque comprend immédiatement que tout le mal qui émane de lui vient d’un esprit prompt à la destruction. Pas la moindre trace de précipitation ne point dans ses gestes, pas la moindre once de hasard ne suinte de ses traits.

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Pascaline nous propose sa traduction :

Le Dévoreur
Minuit sonne à l'horloge de l'église . C'est le jour de l'an, mais les échos de la fête n'arrivent pas jusqu'ici. Si profond. Un léger frémissement secoue les fondations de la Colline des Anges. Puis, un petit tremblement, qui est passé inaperçu dans les édifices se trouvant sur son sommet, et, pour finir, un craquèlement, un craquement de roche qui annonce son arrivée, comme un accouchement qui, au lieu d'apporter joie et bonheur, promet pauvreté et chagrin.
L'énorme grotte, située dans les fondations les plus cachées de ce lieu magique, est restée une seconde silencieuse ; au fond, du mur qui vient de se fissurer, commence à sortir un brouillard noir, sale, qui couvre le sol, formant un tapis de noires promesses.
La lumière nous laisse à peine deviner ce qui se passe, mais, si nous pouvions voir dans l'obscurité, nous contemplerions un spectacle qui est tel que l'on nous l'avait annoncé. De la fissure qui blesse le cœur de roche de la Colline, commence à émerger une forme. Étrangement, et malgré la peur qu'il provoque chez tous les êtres qui le connaissent suffisamment pour savoir qu'il faut le craindre, son apparence est humaine. Élancé, ressemblant à un homme, les cheveux longs, noirs, sales et négligés, tombent d'abord sur ses épaules, ensuite dans son dos.
Cependant, dès qu'il lève la tête, on se rend compte que cette chose qui, désormais, nous regarde d'un air amusé, n'est pas humain. Ses pupilles noires se confondent avec la couleur du fond de ses yeux, sombres comme le mal qui lui a donné vie. Son sourire, dépravé, et, malgré tout, calculé, à tel point que quiconque le regarde sait à l'instant que tout le mal qui transparaît chez lui vient d'un esprit clair pour tout ce qui concernera la destruction. Ses gestes ne montrent aucun signe de perte de contrôle, son visage ne laisse aucune place pour le hasard.

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Marie G. nous propose sa traduction :

Le dévoreur
L'horloge de l'église était en train de sonner les douze coups de minuit. C'est la nuit du Nouvel An, mais les échos de la fête n'arrivent pas jusqu'ici. Pas à cette profondeur. Un léger tremblement secoue les fondations de la colline des Anges. Après, c'est un petit frémissement qui est passé inaperçu pour les bâtiments se trouvant à son sommet, et enfin, un fendillement, un craquement de roche qui annonçait son arrivée, tel un accouchement qui, au lieu d'apporter bonheur et joie, promet pénuries et chagrin.
L'énorme grotte, située dans les fondations les plus secrètes de ce lieu magique, est restée, l'espace d'une seconde, plongée dans le silence; au fond, sur le mur qui vient de se fendre, se dégage petit à petit une brume noire, sale, qui recouvre le sol prenant la forme d'un tapis de sombres promesses. La lumière nous laisse à peine entrevoir ce qui se passe mais si nous pouvions voir dans l'obscurité, nous assisterions à une scène telle qu'on nous l'avait annoncée.
De la fissure qui déchire le coeur de roche de la colline, commence à surgir une forme. Étrangement, et malgré la peur qui pénètre dans les êtres qui la connaissent suffisamment pour savoir qu'il faut la craindre, son apparence est humaine. Mince, l'air masculin, les longs cheveux noirs sales, qui tombent n'importe comment, d'abord sur ses épaules, puis sur son dos.
Cependant, dès qu'elle tourne la tête, nous nous rendons compte de que ce qui, à présent nous regarde l'air amusé, n'est pas humain. On n'arrive pas à distinguer ses pupilles noires de la couleur du fond de ses yeux sombres identiques au mal qui lui a donnée vie. Son sourire est dépravé certes, mais calculé au point que quiconque qui la regarde, sait tout de suite que tout le mal qui s'en dégage, provient d'un esprit prompt à la destruction. Pas une trace de panique n'apparaît dans ses gestes, pas une trace de hasard ne se remarque dans ses traits.

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Morgane nous propose sa traduction :

L’horloge de l’église marque minuit. C’est la nuit de la Saint-Sylvestre, mais les échos de la célébration n’arrivent pas jusqu’ici. Aussi profond. Un léger frémissement remue les fondations de la colline des Anges. Après un petit tremblement, qui a passé inaperçu dans les bâtiments se trouvant à sa cime, et en dernier, une fissure, un craquement de roche qui annonce son arrivée, tel un accouchement qui, au lieu d’apporter de la chance et de la joie, promet des pénuries et des chagrins. L’énorme grotte, située sur les fondations les plus obscures de ce lieu magique, est restée une seconde dans le silence, au fond du mur qui finit de se fissurer, commence à jaillir une brume noire, sale, qui recouvre le sol en formant un tapis de sombres promesses.
La lumière nous laisse à peine entrevoir ce qui arrive mais si nous pouvions voir dans l’obscurité, nous contemplerions une scène qui est telle qu’on nous l’avait annoncé.
De la fissure blessant le cœur rocailleux de la colline, commence à surgir une forme. Etrangement, et malgré la peur qui inspire tous les êtres que l’on connait suffisamment pour savoir qu’il faut le craindre, son apparence est humaine. Mince, d’aspect masculin, cheveux longs et bruns qui tombent sales et ébouriffés d’abord sur ses épaules, puis sur son dos.
Cependant, dès qu’il lève la tête, nous nous rendons compte qui à présent nous regarde n’est pas humain. Ses pupilles noires sont indistinctes de la couleur du fond de ses yeux, obscures comme le mal qui lui donna vie. Son sourire, dépravé, et cependant calculé au point que quiconque le regarde sache à l’instant que tout le mal qui surgit de lui provient d’un esprit prompt à tout ce qui serait destruction. Pas même un trait de pagaille n’apparait dans ses gestes, ni non plus une trace de hasard se dégage de ses traits.

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Sonita nous propose sa traduction :

Le Dévoreur
L’horloge de l’église sonne minuit. C’est la Saint-Sylvestre mais les échos de la célébration n’arrivent pas jusqu’ici. Si profond. Un léger frémissement secoue les fondations de la Colline des Anges. Puis, un léger tremblement, qui est passé inaperçu sur les immeubles qu’il y a dans sa cime, et enfin, une fente, un craquement de roche qui annonce son arrivée, comme un accouchement qui au lieu d’apporter bonheur et joie, promet des pénuries et des chagrins.
L’énorme grotte, située sur les fondations les plus occultes de ce lieu magique, est restée une seconde en silence, au fond, sur le mur qui venait de fendiller, commence à apparaître un brouillard noir, sale, qui couvre le sol en formant un tapis de promesses obscures.
La lumière nous permet à peine de voir ce qui se passe mais si nous pouvions voir dans le noir, nous contemplerions une scène qui est telle qu’elle nous avait été annoncée.
De la fissure qui blesse le cœur de la roche de la Colline, commence à surgir une forme. Bizarrement et malgré la peur qu’elle cause à tous les êtres humains qui la connaissent suffisamment pour savoir qu’il faut en avoir peur, son apparence est humaine. Mince, ressemblant à un homme, les cheveux longs et noirs qui tombent sales et négligés, d’abord sur les épaules, puis sur son dos.
Cependant, dès qu’elle lève la tête on se rend compte que ce qui nous regarde en ce moment, amusé, n’est pas humain. Ses pupilles noires ne diffèrent pas de la couleur du fond de ses yeux, foncés comme le mal qui lui a donné la vie. Son sourire, dépravé, et, cependant calculé jusqu’au point que quiconque le regarde sait aussitôt que tout le mal qui sorte de lui provient d’une intention claire pour tout ce qui concerne la destruction. On ne voit dans ses gestes ni une seule trace de perte de contrôle, ni une seule trace de hasard distille de ses traits.

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