« Vide »
La déchirure devient familière
Et le manque s’amplifie.
Chaque vaisseau, chaque nerf
Hurle en silence puis s’atrophie.
Se répand alors parcourant mon corps
Le frisson de cette peine
Qui, avec ou sans mon accord,
Hérisse l’espoir d’une guérison
vaine.
Je dois apprendre à me résigner.
Accepter l’intime perte,
Et laisser mon cœur saigner,
Ma blessure, d’impatience couverte.
Mais comment apprivoiser le vide ?
Ce froid si insensible
Qui s’insinue, avide,
Peu importe les symptômes perçus,
Seule l’absence m’escorte,
Elle ne m’a jamais déçue
Et me retient prisonnière de ses
portes.
Encore une fois, je me réveille.
Opération réussie.
Oublions le sommeil.
L’amour m’a amputée aujourd’hui.
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