Nous reparlerons de tout cela lors de la soutenance et après… mais j'ai d'ores et déjà une question à vous poser.
À présent que le travail et terminé et rendu (j'ai reçu la dernière enveloppe ce matin), pensez-vous que le texte que vous avez choisi, au mois d'octobre, était le plus adapté aux exigences de l'exercice demandé et avez-vous des regrets de ce point de vue ? Ce que je cherche à savoir, c'est évidemment s'il y a un décalage entre l'idée que l'on se fait de la traduction et les conclusions auxquelles on aboutit après s'y être réellement et, en l'occurrence, longuement frotté.
Vous pouvez répondre via les commentaires…
Merci d'avance.
À présent que le travail et terminé et rendu (j'ai reçu la dernière enveloppe ce matin), pensez-vous que le texte que vous avez choisi, au mois d'octobre, était le plus adapté aux exigences de l'exercice demandé et avez-vous des regrets de ce point de vue ? Ce que je cherche à savoir, c'est évidemment s'il y a un décalage entre l'idée que l'on se fait de la traduction et les conclusions auxquelles on aboutit après s'y être réellement et, en l'occurrence, longuement frotté.
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6 commentaires:
Ma réponse est non, pas de regrets.
Tout d’abord parce que je n’en éprouve que très rarement, ayant en général réfléchi assez longuement en amont. Le choix de EL SEXTO a été et reste pour moi une évidence et une nécessité.
Ensuite parce que ce texte qui m’a paru difficile à bien des égards m’a permis de mieux comprendre ce qu’on attend d’un (d’une) traducteur (trice).
On oppose souvent l’imagination de l’auteur à l’absence d’angoisse de la page blanche du traducteur. Mais il m’a fallu de l’imagination pour recréer le décor, m’y fondre, débusquer au détour d’un mot, d’une expression, le désir profond de l’auteur…Et « l’angoisse » a été permanente de ne pas comprendre justement,ou de ne pas comprendre finement, d’autant plus que sont en scène la mentalité,les mœurs de la communauté indienne, la langue quechua,si poétique ; il a fallu essayer de comprendre le texte de l’intérieur, sans mauvais jeu de mot, pour faire passer la violence et la dureté du contexte, interpréter le texte en quelque sorte tout en ayant sans cesse à l’esprit que la moindre chose que je devais à Arguedas qui a réellement vécu les souffrances décrites était d’essayer de ne pas trahir sa pensée.
Je crois sincèrement que le choix de ce texte, et c’est vraiment le seul mérite que je me reconnaisse, était le bon pour mettre en pratique l’enseignement exigeant et adapté qui nous a été dispensé tout au long de l’année.
A aucun moment je n'ai regretté d'avoir choisi "Siete historias para la infanta Margarita". Non seulement parce que c'est un texte dont je ne me lasse pas (je finis toujours par y découvrir une chose nouvelle, puisqu'on peut le lire à plusieurs niveaux) mais aussi parce que sa traduction m'a obligée à m'adapter constamment d'un chapitre à l'autre, d'un passage dialogué à un romance, d'une narration ou d'une description formelles à un virelangue ou à des jeux de mots souvent drôles.
J'ai eu la chance de pouvoir concilier choix personnels et enjeux traductifs, ce qui m'a permis d'apprendre en m'amusant, pour reprendre un concept bien connu.
Le fait d'avoir rencontré nombre de difficultés dès le premier texte et d'y avoir apporté une solution (la moins pire, j'espère... mais ça, je le saurai dans quelques jours), m'a donné confiance et surtout envie de poursuivre dans cette voie exigeante, laborieuse, certes, mais tellement passionnante.
Après tout, je l'ai bien cherché !
Depuis le temps que je rêvais de faire de la traduction, je ne suis nullement déçue par la réalité. Même si je ne me doutais pas que je devrais effectuer autant de recherches (surtout dans ma propre langue, afin de proposer une version française correcte... un grand merci à Robert, Littré, Grévisse et les autres !), je suis ravie d'avoir appris, progressé... Et forcément, à partir du moment où on commence...
Je n'ai moi non plus aucun regret.
Ma démarche a été raisonnable, j'ai essayé de concilier les critères proposés par nos professeurs. N'ayant pas la possibilité de vérifier la justesse de mon choix en le mesurant à celui des promotions antérieures,je me garderai bien d'émettre un jugement de valeur.Cependant,je peux vous faire part du plaisir que ma procuré la traduction de ce texte. Le fait de m'y pencher sur la longueur m'a permis d'observer avec beaucoup plus de lucidité des aspects de ce roman qui m'avaient peut-être échappé de prime abord. je peux aussi vous faire part de l'angoisse de ne pas être à la hauteur du texte qui ne m'a pas lâché du premier au dernier jour... j'ai vécu cette traduction comme un balancement constant entre plaisir et angoisse.
Aucun regret donc, juste la volonté de bien faire et d'honorer un texte que j'ai vraiment apprécié.
Pour répondre à ta question, non je n’ai pas de regret quant à mon choix de traduction.
À la première lecture, le texte m’avait semblé facile mais dès que j’ai commencé à le traduire je me suis rendue compte que le travail n’allait pas être aussi aisé que ça. Du coup j’ai revu mon jugement et j’ai essayé de faire au mieux afin de ne pas dénaturer un texte écrit à partir de faits réels et qui est dans son ensemble très oral et de rendre en bon français ce roman Pusimos la bomba…¿y qué ? Ce fut un travail énorme de recherche afin de vérifier les lieux, vérifier aussi le vocabulaire spécifique. Et j’avoue avoir autant utilisé les dictionnaires papiers, qu’internet. Et j’ai eu beaucoup de réponses à mes questions grâce à certaines pages internet. Cette traduction a été autant de plaisir que de douleur mais elle m’a conforté dans mon choix de devenir traductrice. Il m'a permis de voir ce qu'était traduire un roman et d'appliquer ce que j'ai appris durant cette année.
BONNE CHANCE à toutes les quatre pour votre soutenance ...Je penserai bien à vous !
Merci Brigitte.
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