vendredi 22 janvier 2010

Compte-rendu enthousiaste d'un premier atelier d'écriture, par Amélie

Mercredi 20 janvier, 13h45. Anglicistes et hispanistes sommes rassemblés dans la salle E215 pour notre premier atelier d’écriture. Les commentaires vont bon train : « Que va-t-elle nous faire faire d’après vous ? », « J’ai entendu dire que l’an dernier, ils avaient dû écrire une nouvelle », « Ça fait quelle longueur à peu près, une nouvelle ? »… Cinq minutes plus tard, Stéphanie Benson entre dans la salle, nous nous taisons, sans doute un peu intimidés.
De sa voix au léger accent, elle entre directement dans le vif du sujet. Le but de ce cours est de nous apprendre à rédiger une nouvelle, de 4 à 10 feuillets standards, dont elle nous indique immédiatement le calibrage, selon ses propres marges : gentille comme attention, cela nous permettra de gagner du temps. Elle nous annonce que cet atelier-là sera plutôt théorique, avant de passer à l’écriture de la nouvelle les prochaines semaines, et nous explique qu’une nouvelle comporte trois types de récits : la description, la narration et le dialogue. Pour illustrer son propos, elle nous demande d’écrire une description d’environ quinze lignes, en 20 minutes chrono ; en fait de théorie, nous voilà en train de nous creuser les méninges pour trouver un lieu à décrire.
Quelque peu familiarisés avec l’exercice d’écriture depuis mardi dernier – le fameux escargot, gastéropode gras et paresseux du cours de stylistique –, nous nous y attelons en silence. Stéphanie Benson joue le jeu elle aussi, puis recopie sa production au tableau. Au bout d’une demi-heure, quand nous avons tous à peu près terminé, elle nous la lit en nous expliquant quels mots elle a modifié et pour quelle raison, et en nous montrant les verbes ou tournures de phrases qui ne lui plaisent pas.
Nous devons enchaîner en introduisant un personnage à la suite de notre description, pour une deuxième partie qui doit surtout comporter des verbes d’action, avant de conclure par un très court dialogue. Il nous reste alors une demi-heure de cours, durant laquelle nous allons tous lire notre texte à tour de rôle. Nous voyageons alors dans des endroits très divers, du bar ethnique de San Francisco au quartier angevin de la Doutre, en passant par la Cordillère des Andes et les hauteurs de Barcelone. Tout en écoutant attentivement, Stéphanie Benson nous prodigue de précieux conseils, relevant çà et là quelques verbes pas assez recherchés, précisant qu’il vaut mieux mettre en place une rupture franche entre description et narration, afin de surprendre le lecteur, ou signalant la tricherie de celui qui, dès le départ, a subtilement inséré un personnage dans sa description.
L’atelier s’achève ; pour mercredi prochain, nous devons réfléchir au métier original que pourrait exercer le protagoniste de notre nouvelle. Nous sommes tous très fatigués, mais enthousiastes à l’idée d’écrire notre première « histoire longue ».

Aucun commentaire: