-El viudo que envejece en una sola noche.
Cuando ella vio aquello se desesperó, naturalmente, pero primero se extrañó porque no creía eso, esa maldición, esa brujería, como tomamos exageradamente champaña, la champaña de mi padrino es, decía, es decir decían sus labios (y ahí estaban las copas y las botellas en la mesita de mármol y aun había una copa rota en el suelo cuando el, ya tan luego, y un poco menos fino, quiso cogerme) y porque él hizo eso, es decir intentó hacerlo, me rompió a mi primero, me hizo pedazos y comenzó a armarme en la oscuridad y con sus manos tan nerviosas y sus besos tan sin experiencia, pobre, pobrecito querido, hasta adorado y veía sus dientes y sus ojos en la oscuridad, sentía sus unas que me odiaban que me buscaban bajo la ropa fina y la piel fina como si yo fuera une regalo urgente y escondido y amarrado para desatarlo el próximo otoño siempre en la oscuridad, pero ahora había luz, demasiado luz y él estaba viejo,viejecito irreconocible e incomible ahí en la cama nupcial y en las sabanas tan finas (y parece que la sangre es de él ahora y no mía y se tocaba con estupor los muslos mientras sollozaba), tan viejo y tan enfermo y hasta sordo y casi ciego, como muriéndose, de repente ella comenzó a reírse, en seña de aquiescencia, de aceptación e inteligencia, porque todo eso era una broma y una argucia casi espantosa, por lo tanto imposible, se rio, rio bárbaramente para exaltar y rechazar el horror, se acercó al espejo y estaba segura de eso, de que ella también estaba vieja y si así era y no podía ser de otro modo, sería una justicia y un equilibrio, si había dios, dios del amor, de las sabanas, de la carne, dios del sudor, nada importaba, todo estaba en orden y se acercó al espejo y encendió la luz para mirarse bien y hasta con envidia y odio se vio enteramente y estaba joven, joven en la boca, en los ojos, en el cuello, en los pechos, en los dos pechos emputecidos, en el vientre, en el espantoso vientre que no lo alcanzó a recoger, en los muslos, los dos muslos pecadores, sensuales, asquerosos que no lo pudieron coger con tenazas no solo a su cuerpo querido sino a el mismo, si estaba joven, más joven, esperando, esperando que?, más ramera corrompida que anoche, más joven que anoche, la única noche, y más sensual y tentadora en su soledad y su tristeza, puta, puta arrastrada, sollozo.
Traduction temporaire :
– Le veuf qui vieillit en une seule nuit., Quand elle l’avait vu, elle avait été désespérée, naturellement, mais elle s’était d’abord étonnée parce qu’elle n’y croyait pas, à cette malédiction, à cette sorcellerie, c’est parce que nous avions bu trop de champagne, c’est le champagne de mon parrain, disait-elle, c’est-à-dire disaient ses lèvres (et il y avait là les coupes et les bouteilles sur la petite table de marbre et même une coupe brisée par terre quand lui, il était déjà si tard, un peu moins délicat, avait voulu m’attraper) et parce qu’il avait fait ça, enfin, il avait essayé, il m’avait d’abord détruite, moi, brisée en mille morceaux et avait commencé à m’aimer dans l’obscurité, avec ses mains tellement nerveuses et ses baisers tellement inexpérimentés, le pauvre, mon pauvre petit chéri, et même mon adoré ; je voyais ses dents et ses yeux dans le noir, je sentais ses ongles répugnants qui me cherchaient sous mes vêtements fins et ma peau fine, comme si j’étais un cadeau attendu avidement, dissimulé et ficelé pour n'être ouvert que l’automne suivant, toujours dans l’obscurité ; sauf que maintenant, il y avait de la lumière, trop de lumière, et lui, il était vieux, un petit vieux méconnaissable et dégoûtant, là, dans le lit conjugal et dans les draps si fins (et on dirait que le sang est le sien, maintenant, non le mien, et il se palpait les cuisses avec stupeur en sanglotant), tellement vieux et tellement malade, et même sourd et presque aveugle, comme agonisant ; subitement, elle s’était mise à rire, en signe d’assentiment, d’acceptation et de compréhension, parce que tout cela n’était qu’une plaisanterie, un malentendu presque effrayant, donc absurde ; elle avait ri, elle avait ri sauvagement pour exalter et repousser l’horreur, elle s’était approchée du miroir et elle en était sûre elle aussi était vieille, or si c’était le cas, et il ne pouvait en être autrement, ce serait une preuve de justice et d’équilibre ; s’il y avait un dieu, un dieu de l’amour, un dieu des draps, de la chair, un dieu de la sueur, rien n’avait d’importance, tout était en ordre, et elle s’était approchée du miroir et avait allumé la lumière pour bien se regarder et même jalouse et furieuse ; elle s’était vue toute entière, et elle était jeune, jeune dans sa bouche, dans ses yeux, dans son cou, dans ses seins, dans ses deux seins de putain, dans son ventre, dans son horrible ventre qui n’avait pas réussi à le recevoir, dans ses cuisses, ses deux cuisses pécheresses, sensuelles, répugnantes, qui n’avaient pas pu l’attraper comme des tenailles, non seulement son corps bien-aimé, mais lui-même ; oui, elle était jeune, plus jeune, à attendre, à attendre quoi ? , encore plus salope et corrompue que la nuit précédente, la seule nuit, et plus sensuelle et tentatrice dans sa solitude et dans sa tristesse, une putain, une putain humiliée, et elle s’était mise à sangloter.