« Dialogue impossible »
Après s’être présenté et avoir expliqué le but de la rencontre, le médiateur laisse la parole au voisin du premier étage :
— Ils me rendent la vie impossible à faire un boucan du diable à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.
— Quoi ? On aura tout entendu ! Mais, c’est vous qui n’arrêtez pas de mettre la musique à fond, de taper exprès dans la tuyauterie à minuit, de déplacer les meubles…
—N’importe quoi ! La nuit, je dors, moi, Monsieur. Y’en a qui travaillent dans ce pays, qui se lèvent tôt le matin et qui aimeraient être tranquilles chez eux…
— Ça, c’est la meilleure. Vous avez le toupet de parler de tranquillité alors que vous n’hésitez pas à insulter ma compagne par la fenêtre en employant des mots plus gros que vous.
— Mais c’est elle qui s’en est prise à mon épouse dans la cage d’escalier. Elle lui a sauté dessus comme une sauvage et lui a cassé un doigt.
— Non mais je rêve !! Il faut vous faire soigner mon vieux. C’est votre femme qui a des problèmes de nerfs et qui agresse sans arrêt la mienne. J’ai ici un certificat médical avec un arrêt de huit jours.
Le médiateur intervient alors :
—Messieurs, calmez-vous. Nous sommes là pour trouver un terrain d’entente et arranger la situation.
Le voisin du deuxième renchérit aussitôt :
—Devant tant de mauvaise foi, je ne vois pas comment la situation pourrait se régler.
— Pour une fois, je suis d’accord avec vous, conclut celui du premier.
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