« Description d'un nuage »
Vaste sujet que la description d’un nuage…
Je commence par mettre mes idées en vrac sur une feuille. Au début quelques expressions françaises contenant le mot nuage. Avec un « nuage de lait », votre café ? Regardez ce « nuage de fumée », qu’est-ce que c’est ? Avec ces deux expressions, on a l’idée qu’un nuage peut-être fin ou épais, blanc, gris ou noir, mais dans tous les cas, éphémère, fugace.
Dans des locutions comme « être dans les nuages », ou « être sur un nuage », le nuage évoque l’ailleurs, l’onirisme, la légèreté d’un esprit apaisé. Un nuage peut donc être léger, porteur de rêve ; d’ailleurs, rappelez –vous, je suis certaine que vous avez déjà passé un moment dehors, assis ou allongé à scruter les nuages en voyant en eux des dragons, des géants, des vieilles dames… vous leur trouviez une apparence humaine ou animale. Enfant, on a l’impression que le nuage se déplace et que tels des ogres les plus gros dévorent les plus petits, avant d’apprendre qu’en fait, celui qui les fait bouger n’est autre que le vent qui les pousse.
Puis, tout à coup, une idée me vient à l’esprit… Demandons à présent son avis à l’une des habitantes d’un nuage ; comment une goutte d’eau décrirait-elle son lieu de vie ?
— Eh bien, je dirais que c’est un espace où il fait bon vivre, confortable, doux, cotonneux, toujours propre car mes milliers de congénères et moi sommes à son service vingt-quatre heures sur vingt-quatre Nous avons la chance d’avoir une demeure mobile, qui se déplace sur les ailes du vent. Ça fait rêver, hein ? La surface habitable varie, ce qui nous permet d’y séjourner en communauté sans jamais être à l’étroit : Il va grossir, s’élargir, changer de forme si nous décidons de faire la fête par exemple – quand vous êtres vivants vous vous plaignez de la pluie qui ne cesse de tomber, nous, on s’amuse, et parfois jusqu’à voir en crever notre habitat.
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