jeudi 7 janvier 2010

Exercice de version, 48

Nada más descender de la robusta nau siciliana en la que ha­bía hecho el largo viaje desde Rodas -con agotadoras escalas en Chipre, Atenas, Cerdeña y Mallorca-, y tras presentar mis car­tas en la capitanía provincial de mi Orden en Barcelona, me apre­suré a dejar la ciudad para dirigirme hacia Taradell y realizar una rápida visita a mis padres, a los que no veía desde hacía doce años. Aunque me hubiera gustado permanecer algunos días a su lado, apenas pude quedarme unas pocas horas, pues mi verdade­ro objetivo era llegar cuanto antes al lejano monasterio mauri­cense de Ponç de Riba, a doscientas millas al sur del reino, junto a tierras que, hasta no hacía mucho tiempo, estaban todavía en manos de moros. Tenía algo muy importante que hacer en aquel lugar tan importante como para abandonar súbitamente mi isla, mi casa y mi trabajo, aunque, oficialmente, sólo iba para dedicar unos años al concienzudo estudio de ciertos libros que obraban en poder del cenobio y que habían sido puestos a mi disposición gracias a las influencias y los requerimientos de mi Orden.
Mi caballo, un bello animal de poderosos cuartos, hacia ver­daderos esfuerzos por correr al ritmo que mi prisa le imponía, mientras cruzábamos al galope los campos de trigo y cebada y atravesábamos velozmente numerosas aldeas y villorrios. No era un buen año para las cosechas aquel de mil trescientos quince, y el hambre se extendía como la peste por todos los reinos cristia­nos. Sin embargo, el largo tiempo pasado lejos de mi tierra me hacía verla con los ojos ciegos de un enamorado, hermosa y rica, como siempre fue.

Matilde Asensi, Iacobus

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Émeline nous propose sa traduction :

A peine descendu de la robuste nef sicilienne à bord de laquelle j’avais effectué le long voyage depuis Rodas –entrecoupé d’épuisantes escales à Chypre, Athènes, en Sardaigne et à Majorque−, et après avoir présenté mes cartes à la capitainerie provinciale de mon Ordre à Barcelone, je m’empressai de quitter la ville pour me diriger vers Taradell et rendre une rapide visite à mes parents, lesquels je n’avais pas vus depuis déjà douze ans. Bien que j’eusse aimé demeurer quelques jours à leurs côtés, à peine pus-je rester quelques heures, mon véritable objectif étant d’arriver le plus vite possible au lointain monastère mauricien de Ponç de Riba, à deux cents milles au sud du royaume, à proximité de terres qui, jusqu’à il y a peu, étaient encore entre les mains des maures. J’avais quelque chose de très important à faire en ce lieu aussi important pour abandonner subitement mon île, ma maison et mon travail, bien qu’officiellement, je n’y allais que pour dédier quelques années à la consciencieuse étude de certains livres que possédait l’abbaye et qui avaient été mis à ma disposition grâce aux influences et aux requêtes de mon Ordre.
Mon cheval, un bel animal aux quarts puissants, faisait de véritables efforts pour courir au rythme que ma hâte lui imposait, tandis que nous traversions au galop les champs de blé et d’orge et que passions rapidement par de nombreux villages et hameaux. L’an 1315 n’était pas bon pour les récoltes, et la faim se répandait comme la peste dans tous les royaumes chrétiens. Cependant, les longues années passées loin de ma terre me la faisait voir avec les yeux aveugles d’un amoureux, belle et riche, comme elle l’avait toujours été.

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Marie G. nous propose sa traduction :

À peine étais-je descendu du solide navire sicilien, sur lequel j'avais effectué le long voyage depuis Rhodes -en faisant des escales épuisantes à Chypre, à Athènes, en Sardaigne et à Mallorque- , et après avoir présenté mes cartes à la capitainerie provinciale de mon Ordre à Barcelone, je me dépêchai à quitter la ville pour partir en direction de Taradell et rendre une brève visite à mes parents, que je ne voyais pas depuis depuis douze ans. Quand bien même j'aurais aimé passer quelques jours supplémentaires à leurs côtés, je ne pus rester si ce n'est que quelques heures, car mon véritable but était de d'arriver le plus tôt possible dans ce lointain monastère de l'ordre de Saint Maurice, à Ponç de Riba, à deux milles au sud du royaume, près de terres qui, il y a peu de temps encore, étaient toujours aux mains des maures. J'avais quelque chose de très important à faire dans ce lieu si éminent de sorte que j'en abandonnai subitement mon île, ma maison et mon travail. Toutefois, je m'y rendis officiellement pour consacrer quelques années à l'étude consciencieuse de certains livres qui se trouvaient au sein du monastère et qui avaient été mis à ma disposition grâce aux influences et aux sommations de mon Ordre. Mon cheval, un bel animal qui valait très cher, faisait de véritables efforts pour courir au même rythme que mon empressement l'imposait, tandis que nous allions au galop, nous coupions à travers les champs de blé et d'orge, nous traversions à toute vitessse les villages et les bourgades. Mille trois cent quinze n'était pas une bonne année pour les récoltes et la faim s'étendait comme la peste dans tous les royaumes chrétiens. Cependant, le long moment passé loin de ma terre me la montrait avec les yeux aveugles d'un amoureux, belle et riche, comme elle l'avait toujours été.

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Pascaline nous propose sa traduction :

Tout juste descendu de l’imposant nau sicilien dans lequel j’avais fais le long voyage depuis Rhodes – avec d’épuisantes escales à Chypre, à Athènes, en Sardaigne et à Majorque -, et une fois présentées mes papiers à la capitainerie provinciale de mon Ordre à Barcelone, je m’empressai de quitter la ville en direction de Taradell afin de procéder à une rapide visite de mes parents que je ne voyais pas depuis douze ans. Même si j’aurais aimé passer quelques jours à leur côté, je pus à peine rester quelques heures, car mon véritable objectif était d’arriver dès que possible au lointain monastère mauricien de Ponç de Riba, à deux cents milles au sud du royaume, près de terres qui, il n’y a pas si longtemps, étaient encore aux mains de Maures. J’avais une chose très importante à faire en ce lieu si important au point d’abandonner du jour au lendemain mon île, ma maison et mon travail, bien que, officiellement, j’y aille dans le seul but de consacrer quelques années à l’étude consciencieuse de certains livres qui se trouvaient dans l’enceinte du monastère et qui avaient été mis à ma disposition grâce aux influences et aux requêtes de mon Ordre.
Mon cheval, un bel animal aux pattes puissantes, faisait de vrais efforts pour courir au rythme que lui imposait ma hâte, tandis que nous traversions au galop les champs de blé et d’orge et parcourions avec vélocité nombre de petits villages et de contrées reculées. L’an mille trois cent quinze n’était pas une bonne année pour les récoltes, et la faim se répandait comme la peste dans tous les royaumes chrétiens. Néanmoins, le long moment passé loin de ma terre faisait que je la voyais avec les yeux aveugles d’un amoureux, belle et riche, comme elle fut toujours.


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Morgane nous propose sa traduction :

Rien que descendre du robuste navire sicilien dans lequel j’avais effectué le long voyage depuis Rhodes – avec d’épuisantes escales à Chypre, à Athènes, en Sardaigne et à Majorque -, et après avoir présenté mes cartes à la compagnie provinciale de mon Ordre à Barcelone, je me m’empressai de laisser la ville pour me diriger vers Taradell et rendre rapidement visite à mes parents , que je n’avais pas vu depuis douze ans. Bien que j’aurai aimé demeurer quelques jours auprès d’eux, je pus à peine rester quelques heures, mon véritable objectif étant d’arriver le plus vite possible au lointain monastère mauricien de Ponç de Riba, à deux-cent milles au sud du royaume, juste à côté de terres qui, jusqu’à peu, étaient toujours entre les mains des Maures. J’avais quelque chose de très important à faire en un tel lieu au point d’abandonner subitement mon île, ma maison et mon travail, bien qu’officiellement, j’y allais seulement pour consacrer quelques années à la consciencieuse étude de certains livres que possédaient le monastère et qui avaient été mis à ma disposition grâce aux influences et aux sommations de mon Ordre.
Mon cheval, un bel animal doté d’un corps vigoureux, fournissait de véritables efforts pour courir au rythme que mon empressement lui imposait, pendant que nous parcourions au galop les champs de blé et d’orge et que nous traversions à folle vitesse de nombreux hameaux et bourgades. 1315 n’était pas une bonne année pour les récoltes, et la faim se propageait telle la peste à travers tous les royaumes chrétiens. Cependant, la longue période passée loin de ma terre me faisait la voir avec les yeux aveugles d’un amoureux, belle et riche, comme elle l’a toujours été.

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