La calle, ancha, vacía y en rampa, sólo vive en el gris muerto del día, de la mañana de domingo,
en su color abismo y en la gracia de las tiendas que van mal (y que hoy están cerradas). La calle,
una de las grandes calles de la ciudad, es como una calle mineral o de mineral: su asfalto se puebla de asteroides indecisos, su vacío dominical palpita en la huella de los millones de automóviles que la surcan durante la semana, su amplitud se reúne trabajosamente hacia arriba, hacia la meseta central, llena de bares fríos y cines apagados, más el lujo subacuático de las joyerías. Luego, pasada una plaza lateral y equivocadamente monumental, la calle desciende hacia un norte frío de rascacielos repetidos y cielos invernizos. Lo que más se ve de la calle, en el domingo vacío, es el brillo de minerales mínimos que asoman entre el asfalto, que brotan entre bordillo y bordillo, sólo revelados por la luz errante del cielo (parece como si las nubes llevasen el invisible sol de un lado a otro). El hombre sube despacio la calle tan sabida, quizá sean las tres de la tarde, ha pasado el apogeo/perigeo fugaz de los que salen de misa o van a la pastelería, o ambas cosas, toda la ciudad está almorzando en las casas con luz de gas (que ellos creen eléctrica, dado que estamos a finales del siglo XX), en los restaurantes con luz de llama, donde gime un lechón vivo para deleite de estos romanos de tervilor.
en su color abismo y en la gracia de las tiendas que van mal (y que hoy están cerradas). La calle,
una de las grandes calles de la ciudad, es como una calle mineral o de mineral: su asfalto se puebla de asteroides indecisos, su vacío dominical palpita en la huella de los millones de automóviles que la surcan durante la semana, su amplitud se reúne trabajosamente hacia arriba, hacia la meseta central, llena de bares fríos y cines apagados, más el lujo subacuático de las joyerías. Luego, pasada una plaza lateral y equivocadamente monumental, la calle desciende hacia un norte frío de rascacielos repetidos y cielos invernizos. Lo que más se ve de la calle, en el domingo vacío, es el brillo de minerales mínimos que asoman entre el asfalto, que brotan entre bordillo y bordillo, sólo revelados por la luz errante del cielo (parece como si las nubes llevasen el invisible sol de un lado a otro). El hombre sube despacio la calle tan sabida, quizá sean las tres de la tarde, ha pasado el apogeo/perigeo fugaz de los que salen de misa o van a la pastelería, o ambas cosas, toda la ciudad está almorzando en las casas con luz de gas (que ellos creen eléctrica, dado que estamos a finales del siglo XX), en los restaurantes con luz de llama, donde gime un lechón vivo para deleite de estos romanos de tervilor.
Francisco Umbral, Nada en el domingo
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Laëtitia Sw. nous propose sa traduction :
La rue, large, vide et en pente, ne vit que dans la grisaille morte du jour, du dimanche matin, dans sa couleur abîme et dans la grâce des boutiques qui vont mal (et qui sont fermées aujourd’hui). La rue, une des grandes rues de la ville, est comme une rue minérale ou en minéral : son asphalte est peuplé d’astéroïdes indécis, son vide dominical palpite sur la trace des millions de voitures qui la sillonnent pendant la semaine, son amplitude est atteinte laborieusement vers en haut, vers le plateau central, plein de bars froids et de cinémas éteints, outre le luxe subaquatique des bijouteries. Après avoir passé une place latérale et faussement monumentale, la rue descend vers un nord froid de gratte-ciel répétitifs et de cieux hivernaux. Ce qu’on voit le plus de la rue, dans le dimanche vide, c’est l’éclat de minuscules minéraux qui poignent entre l’asphalte, qui surgissent entre deux bordures, révélés seulement par la lumière errante du ciel (apparemment comme si les nuages entraînaient l’invisible soleil d’un côté à un autre). L’homme remonte lentement la rue si connue, peut-être est-il trois heures de l’après-midi, il a dépassé l’apogée/périgée fugace de ceux qui sortent de la messe ou vont à la pâtisserie, ou les deux, toute la ville déjeune dans les maisons à la lumière du gaz (qu’on croit électrique, étant donné que nous sommes à la fin du XXe siècle), dans les restaurants à la lumière des flammes, où gémit un cochon vivant pour le plus grand plaisir de ces romains en tergal.
La rue, large, vide et en pente, ne vit que dans la grisaille morte du jour, du dimanche matin, dans sa couleur abîme et dans la grâce des boutiques qui vont mal (et qui sont fermées aujourd’hui). La rue, une des grandes rues de la ville, est comme une rue minérale ou en minéral : son asphalte est peuplé d’astéroïdes indécis, son vide dominical palpite sur la trace des millions de voitures qui la sillonnent pendant la semaine, son amplitude est atteinte laborieusement vers en haut, vers le plateau central, plein de bars froids et de cinémas éteints, outre le luxe subaquatique des bijouteries. Après avoir passé une place latérale et faussement monumentale, la rue descend vers un nord froid de gratte-ciel répétitifs et de cieux hivernaux. Ce qu’on voit le plus de la rue, dans le dimanche vide, c’est l’éclat de minuscules minéraux qui poignent entre l’asphalte, qui surgissent entre deux bordures, révélés seulement par la lumière errante du ciel (apparemment comme si les nuages entraînaient l’invisible soleil d’un côté à un autre). L’homme remonte lentement la rue si connue, peut-être est-il trois heures de l’après-midi, il a dépassé l’apogée/périgée fugace de ceux qui sortent de la messe ou vont à la pâtisserie, ou les deux, toute la ville déjeune dans les maisons à la lumière du gaz (qu’on croit électrique, étant donné que nous sommes à la fin du XXe siècle), dans les restaurants à la lumière des flammes, où gémit un cochon vivant pour le plus grand plaisir de ces romains en tergal.
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Amélie nous propose sa traduction :
La rue, large, vide et pentue, ne vit que dans la grisaille morte du jour, du dimanche matin, dans sa couleur abyssale et dans la grâce des magasins qui dépérissent (lesquels sont d’ailleurs fermés aujourd’hui). La rue, une des grandes rues de la ville, ressemble à une rue minérale ou en minéral : son asphalte est peuplé d’astéroïdes imprécis, son vide dominical palpite sur la trace des millions de véhicules qui la sillonnent pendant la semaine, sa largeur converge péniblement vers le haut, vers le plateau central, garni de bars froids et de cinémas éteints, indépendamment du luxe subaquatique des bijouteries. Puis, au-delà d’une place latérale faussement monumentale, la rue redescend vers un nord glacé de gratte-ciels répétitifs et de cieux hivernaux. Dans cette rue, dans le dimanche vide, l’œil est attiré par l’éclat des minéraux qui poignent de l’asphalte, qui jaillissent entre deux bordures, seulement révélés par la lumière errante du ciel (il semble que les nuages entraînent le soleil invisible d’un côté à l’autre). L’homme remonte lentement la fameuse rue, il doit être trois heures de l’après-midi, l’apogée/périgée fugace de ceux qui sortent de la messe ou se rendent à la pâtisserie –ou les deux– a déjà eu lieu, toute la ville déjeune dans les maisons à la lumière du gaz (que l’on croit électrique, étant donné que nous sommes à la fin du XXe siècle), dans les restaurants à la lumière de la flamme, où gémit un cochon de lait vivant, pour le plus grand plaisir de ces romains en tergal.
La rue, large, vide et pentue, ne vit que dans la grisaille morte du jour, du dimanche matin, dans sa couleur abyssale et dans la grâce des magasins qui dépérissent (lesquels sont d’ailleurs fermés aujourd’hui). La rue, une des grandes rues de la ville, ressemble à une rue minérale ou en minéral : son asphalte est peuplé d’astéroïdes imprécis, son vide dominical palpite sur la trace des millions de véhicules qui la sillonnent pendant la semaine, sa largeur converge péniblement vers le haut, vers le plateau central, garni de bars froids et de cinémas éteints, indépendamment du luxe subaquatique des bijouteries. Puis, au-delà d’une place latérale faussement monumentale, la rue redescend vers un nord glacé de gratte-ciels répétitifs et de cieux hivernaux. Dans cette rue, dans le dimanche vide, l’œil est attiré par l’éclat des minéraux qui poignent de l’asphalte, qui jaillissent entre deux bordures, seulement révélés par la lumière errante du ciel (il semble que les nuages entraînent le soleil invisible d’un côté à l’autre). L’homme remonte lentement la fameuse rue, il doit être trois heures de l’après-midi, l’apogée/périgée fugace de ceux qui sortent de la messe ou se rendent à la pâtisserie –ou les deux– a déjà eu lieu, toute la ville déjeune dans les maisons à la lumière du gaz (que l’on croit électrique, étant donné que nous sommes à la fin du XXe siècle), dans les restaurants à la lumière de la flamme, où gémit un cochon de lait vivant, pour le plus grand plaisir de ces romains en tergal.
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Julie V. nous propose sa traduction :
La rue, large, vide et en pente, ne vit que dans le gris mort du jour, du matin de dimanche, dans sa couleur abîme et dans la goguenardise des boutiques qui sont en difficulté (et qui sont fermées aujourd’hui). La rue, une de ces grandes rues de la ville, est semblable à une rue minérale ou en minerai: son asphalte se peuple d’astéroïdes indécis, son vide dominical palpite sur la trace des millions de voitures qui la sillonnent pendant la semaine, son étendue s’unie péniblement vers le haut, vers le plateau central, plein de bars froids et de cinémas éteints, en plus du luxe sous-marin des bijouteries. Puis, une fois passée une place latérale et faussement monumentale, la rue descend vers un nord froid de gratte-ciels sans fin et de ciels hivernaux. Ce qu’on voit le plus de la rue, lors du dimanche abandonné, c’est l’éclat des minéraux les plus petits qui brillent parmi l’asphalte, qui jaillissent entre les deux bordures, révélés seulement grâce à la lumière errante du ciel (c’était comme si les nuages emportaient l’invisible soleil d’un côté de l’autre). L’homme monte lentement la rue tellement connue, peut-être est-il trois heures de l’après-midi, il a dépassé l’apogée/périgée fugace de ceux qui sortent de la messe ou qui vont à la pâtisserie, ou qui font les deux choses, toute la ville est en train de déjeuner dans les maisons à la lumière à gaz (qu’eux croient électrique, étant donné que nous sommes à la fin du XXème siècle), dans les restaurants à la lumière du feu, où gémit un cochon de lait vivant pour le plus grand plaisir de ces Romains de tervilor.
La rue, large, vide et en pente, ne vit que dans le gris mort du jour, du matin de dimanche, dans sa couleur abîme et dans la goguenardise des boutiques qui sont en difficulté (et qui sont fermées aujourd’hui). La rue, une de ces grandes rues de la ville, est semblable à une rue minérale ou en minerai: son asphalte se peuple d’astéroïdes indécis, son vide dominical palpite sur la trace des millions de voitures qui la sillonnent pendant la semaine, son étendue s’unie péniblement vers le haut, vers le plateau central, plein de bars froids et de cinémas éteints, en plus du luxe sous-marin des bijouteries. Puis, une fois passée une place latérale et faussement monumentale, la rue descend vers un nord froid de gratte-ciels sans fin et de ciels hivernaux. Ce qu’on voit le plus de la rue, lors du dimanche abandonné, c’est l’éclat des minéraux les plus petits qui brillent parmi l’asphalte, qui jaillissent entre les deux bordures, révélés seulement grâce à la lumière errante du ciel (c’était comme si les nuages emportaient l’invisible soleil d’un côté de l’autre). L’homme monte lentement la rue tellement connue, peut-être est-il trois heures de l’après-midi, il a dépassé l’apogée/périgée fugace de ceux qui sortent de la messe ou qui vont à la pâtisserie, ou qui font les deux choses, toute la ville est en train de déjeuner dans les maisons à la lumière à gaz (qu’eux croient électrique, étant donné que nous sommes à la fin du XXème siècle), dans les restaurants à la lumière du feu, où gémit un cochon de lait vivant pour le plus grand plaisir de ces Romains de tervilor.
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Morgane nous propose sa traduction :
La rue, large, vide et en pente, vit seulement dans la grise agonie du jour, du dimanche matin, dans sa couleur sans fond et dans la grâce des boutiques en faillite (et qui sont aujourd’hui fermées). La rue, une des grandes rues de la ville, est comme une rue minérale ou de minéral : son asphalte se peuple d’astéroïdes indécis, son vide dominical palpite dans la trace des millions de voitures qui la parcourent pendant la semaine, sa largeur laborieusement vers le haut, vers le plateau central, plein de bars froids et de cinés éteints, plus le luxe sous-marin des bijouteries. Ensuite, passée une place latérale et faussement monumentale, la rue descend vers un nord froid de gratte- ciel redoublés et de ciels hivernaux. Ce qui se voit le plus depuis la rue, le dimanche vide, c’est l’éclat des petits minéraux qui apparaissent entre l’asphalte, qui naissent de bords en bords, seulement éclairés par la lumière vagabonde du ciel (il ressemble à des nuages qui auraient porté le soleil invisible d’un côté à l’autre). L’homme monte lentement la rue tellement connue, il est peut-être trois heures de l’après-midi, il a passé l’apogée fugace / ? de ceux qui sortent de la messe ou vont à la patisserie, ou les deux, toute la ville est en train de déjeuner dans les maisons avec la lumière à gaz (qu’ils croient électriques, étant donné que nous sommes à la fin du XXème siècle), dans les restaurants avec des bougies, où gémit un cochon de lait vivant pour le bon plaisir de ces romains de tervilor.
La rue, large, vide et en pente, vit seulement dans la grise agonie du jour, du dimanche matin, dans sa couleur sans fond et dans la grâce des boutiques en faillite (et qui sont aujourd’hui fermées). La rue, une des grandes rues de la ville, est comme une rue minérale ou de minéral : son asphalte se peuple d’astéroïdes indécis, son vide dominical palpite dans la trace des millions de voitures qui la parcourent pendant la semaine, sa largeur laborieusement vers le haut, vers le plateau central, plein de bars froids et de cinés éteints, plus le luxe sous-marin des bijouteries. Ensuite, passée une place latérale et faussement monumentale, la rue descend vers un nord froid de gratte- ciel redoublés et de ciels hivernaux. Ce qui se voit le plus depuis la rue, le dimanche vide, c’est l’éclat des petits minéraux qui apparaissent entre l’asphalte, qui naissent de bords en bords, seulement éclairés par la lumière vagabonde du ciel (il ressemble à des nuages qui auraient porté le soleil invisible d’un côté à l’autre). L’homme monte lentement la rue tellement connue, il est peut-être trois heures de l’après-midi, il a passé l’apogée fugace / ? de ceux qui sortent de la messe ou vont à la patisserie, ou les deux, toute la ville est en train de déjeuner dans les maisons avec la lumière à gaz (qu’ils croient électriques, étant donné que nous sommes à la fin du XXème siècle), dans les restaurants avec des bougies, où gémit un cochon de lait vivant pour le bon plaisir de ces romains de tervilor.
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Selva nous propose sa traduction :
La rue, large, vide et en pente, vit seulement dans le gris mort du jour, du matin de dimanche, dans sa couleur abîme et dans la grâce des magasins qui vont mal (et qui sont fermés aujourd'hui). La rue, une des grandes rues de la ville, est comme une rue minéral ou en minéral: son asphalte se remplit des astéroïdes indécis, son vide dominical palpite dans la trace des millions de voitures qui creusent de sillons pendant la semaine, son ampleur s'unit péniblement vers le haut, vers le plateau central, plein de bars froids et de cinémas éteints, en plus du luxe subaquatique des bijouteries.
Ensuite, une fois passée une place latérale et erronément monumentale, la rue descend vers le nord froid de gratte-ciels répétitifs et ciels hivernaux. Ce qu'on voit le plus de la rue, dans le dimanche désert, c'est l'éclat des petits minéraux qui dépassent parmi l'asphalte, qui poussent entre les deux bords, ne révélés que par la lumière errante du ciel (c'était comme si les nuages portaient le soleil d'un côté vers un autre). L'homme monte lentement la rue si connue, il est peut-être trois heures de l'après-midi, a passé l'apogée/ périgée fugace de ceux qui sortent de messe ou vont à la pâtisserie, ou les deux; toute la ville est en train de déjeuner dans les maisons avec lumière à gaz (qu'eux croient électrique, étant donné qu'on est à la fin du XXème. siècle), dans les restaurants à la lumière des flammes, où un cochon de lait vivant gémit pour délectation de ces Romains de tervilor.
La rue, large, vide et en pente, vit seulement dans le gris mort du jour, du matin de dimanche, dans sa couleur abîme et dans la grâce des magasins qui vont mal (et qui sont fermés aujourd'hui). La rue, une des grandes rues de la ville, est comme une rue minéral ou en minéral: son asphalte se remplit des astéroïdes indécis, son vide dominical palpite dans la trace des millions de voitures qui creusent de sillons pendant la semaine, son ampleur s'unit péniblement vers le haut, vers le plateau central, plein de bars froids et de cinémas éteints, en plus du luxe subaquatique des bijouteries.
Ensuite, une fois passée une place latérale et erronément monumentale, la rue descend vers le nord froid de gratte-ciels répétitifs et ciels hivernaux. Ce qu'on voit le plus de la rue, dans le dimanche désert, c'est l'éclat des petits minéraux qui dépassent parmi l'asphalte, qui poussent entre les deux bords, ne révélés que par la lumière errante du ciel (c'était comme si les nuages portaient le soleil d'un côté vers un autre). L'homme monte lentement la rue si connue, il est peut-être trois heures de l'après-midi, a passé l'apogée/ périgée fugace de ceux qui sortent de messe ou vont à la pâtisserie, ou les deux; toute la ville est en train de déjeuner dans les maisons avec lumière à gaz (qu'eux croient électrique, étant donné qu'on est à la fin du XXème. siècle), dans les restaurants à la lumière des flammes, où un cochon de lait vivant gémit pour délectation de ces Romains de tervilor.
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