A. Vieilli. Fraude, tromperie. P. ext., au plur. Affaires suspectes, douteuses, sujettes à caution.
"Les moins scrupuleux, les moins obtus, jetaient toute vergogne à bas; ils trempaient dans des gabegies, vannaient la bourbe des affaires" (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 286).
B. P. anal. 1. Désordre provenant d'une mauvaise gestion financière ou autre dans un pays, une administration ou une entreprise. Gabegie générale; supprimer la gabegie.
"[Colbert] mit fin à la gabegie des péages en imposant la tenue d'une comptabilité" (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 155) :
P. ext. Désordre, chaos, abomination.
"Enfin quoi! tu vois aussi bien que moi dans quel état est la chiourme. La saoulerie, la gabegie, la folie de détruire" (AYMÉ, Vogue, 1944, p. 94) :
Au fig. Confusion.
"Ce rapprochement [de Schönberg et de Fauré] est monstrueux! Ça montre bien la gabegie des idées, le mépris des valeurs, le désordre intellectuel que propagent une série de petits foutriquets qui tiennent boutique de talent!" (BRUYR, Écran mus., 1930, p. 36).
Pourquoi ce mot, alors qu'il est connu ? Parce que personnellement, je me suis rendu compte il y a peu seulement qu'il ne signifiait pas désordre absolu, etc. Surprise ! Sans doute la confusion vient-elle, comme souvent, d'un emploi abusif par les médias.
2 commentaires:
GABEGIE, subst. fém.
A. Vieilli.
Fraude, tromperie.
P. ext., au plur. Affaires suspectes, douteuses, sujettes à caution.
"Les moins scrupuleux, les moins obtus, jetaient toute vergogne à bas; ils trempaient dans des gabegies, vannaient la bourbe des affaires" (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 286).
B.
P. anal.
1. Désordre provenant d'une mauvaise gestion financière ou autre dans un pays, une administration ou une entreprise. Gabegie générale; supprimer la gabegie.
"[Colbert] mit fin à la gabegie des péages en imposant la tenue d'une comptabilité" (P. ROUSSEAU, Hist. transp., 1961, p. 155) :
P. ext.
Désordre, chaos, abomination.
"Enfin quoi! tu vois aussi bien que moi dans quel état est la chiourme. La saoulerie, la gabegie, la folie de détruire" (AYMÉ, Vogue, 1944, p. 94) :
Au fig.
Confusion.
"Ce rapprochement [de Schönberg et de Fauré] est monstrueux! Ça montre bien la gabegie des idées, le mépris des valeurs, le désordre intellectuel que propagent une série de petits foutriquets qui tiennent boutique de talent!" (BRUYR, Écran mus., 1930, p. 36).
Pourquoi ce mot, alors qu'il est connu ? Parce que personnellement, je me suis rendu compte il y a peu seulement qu'il ne signifiait pas désordre absolu, etc. Surprise ! Sans doute la confusion vient-elle, comme souvent, d'un emploi abusif par les médias.
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