Je vous l'ai annoncé il y a peu : un nouveau dictionnaire bilingue vient de paraître… Et je vous avais proposé d'entrer en contact avec l'auteur pour en savoir plus sur l'élaboration d'un tel ouvrage. Après tout, le savez-vous, vous, comment on procède quand on se lance dans pareille aventure ? Et quel est le but alors qu'il en existe déjà plusieurs autres, a fortiori à l'heure où fleurissent les bases de données lexicales en ligne ? Bien sûr, nous pouvons passivement nous contenter d'utiliser ces précieuses sources sans nous interroger sur leur gestation ; ou alors on peut effectivement chercher à en apprendre davantage sur l'un de nos plus utiles outils, à nous, traducteurs. Et rendre moins anonyme l'auteur d'un dictionnaire n'est-il pas, à peu de choses près, ce que nous réclamons à cor et à cri pour nos traductions, dont si peu de gens s'inquiètent de savoir qui les signe ? Étant personnellement assez curieuse, je lui ai envoyé un mail pour lui proposer de l'interviewer ; il vient d'accéder à ma demande. Je me tourne à présent vers vous pour vous demander de m'aider à concocter les questions à lui poser – que voudriez-vous savoir, vous ? Vous pouvez mettre vos suggestions dans les commentaires ou me les envoyer par mail, si vous préférez. J'attends quelques jours et je fais parvenir le tout à Jean-Louis Barreau.
13 commentaires:
Quelle bonne idée ! Loin de leur apparente banalité, les dictionnaires m'ont toujours paru nimbés d'un épais mystère... Au passage, n'oublions pas que ce sont en général les premiers ouvrages de référence dont on fait l'acquisition. Dès le CP pour ma part : je me souviens encore de mon Larousse mini débutants... C'est aussi parfois, dans les coins "livresquement" reculés, le seul ouvrage "sérieux" à trouver naturellement sa place au côté d'un annuaire, d'un calendrier de la poste ou d'un amas de fiches de cuisine... Donc affaire à suivre... à nos questions!
Laëtitia :
Merci d'avoir commenté – je prépare mes questions et j'attends les tiennes. J'enverrai le mail mercredi.
Très bonne idée, en effet ! Moi j'ai plusieurs questions qui me viennent à l'esprit, elles t'ont peut-être déjà été suggérées par mail mais tant pis, mieux vaut deux fois qu'une !
1. Par où commence-t-on lorsqu'on se lance dans un tel travail ? Quelle a été son organisation ?
2. Quels ont été les outils utilisés pour mener à bien ce projet ?
3. S'est-il inspiré de son expérience personnelle à l'étranger ? A-t-il eu besoin de demander de l'aide à des hispano-hablantes ?
4. Comment être sûr que telle ou telle expression espagnole corresponde vraiment à telle ou telle expression française ?
Voilà pour le moment mes premières questions, peut-être que d'autres fleuriront dans mon esprit d'ici mercredi...
Merci Perrine !
Effectivement, je crois que le mieux est de mettre nos questions dans les commentaires – pour éviter qu'on pose tous les mêmes…
J'en ai reçues quelques-unes de Justine par mail, à qui j'ai demandé de les copier ici (en le faisant, assure-toi que ça ne se recoupe pas avec celles déjà posées).
J'avais bien vu ton intéressante proposition, mais je n'ai le temps en ce moment. J'aimerais surtout savoir, lorsque les sources citées sont un peu anciennes, si les traductions sont vérifiées par un natif pour s'assurer qu'elles ne sont pas désuètes.
J'ai juste mis celles qui n'avaient pas encore été posées:
Comment est venu l'idée d'un tel projet ?
Combien de temps lui a-t-il fallu pour mener à bien son projet ?
Quels sont les critères de séléction pour qu'un mot ou une expression soit référencé plutôt qu'un autre ?
Quand et comment décide t-on de mettre un point final à un tel ouvrage ? (la langue étant tellement riche et enconstante évolution)
Merci à toutes…
Comme je vous l'ai dit, demain je fais la synthèse et mercredi j'envoie tout cela.
Puis-je ajouter deux petites questions ?
Elena : au contraire… et surtout si ça ne se recoupe pas avec ce que nous avons déjà.
Mes questions étaient :
- Quel a été le "besoin" qui a fait que ce projet est né et quel est le public visé ?
- Étant donné les différences entre l'Espagnol d'Espagne et celui de l'Amérique Latine, lequel a été privilégié et pourquoi ?
Voici une première synthèse de nos questions (si vous le voulez bien, je les laisserai nominatives) :
1) Justine / Elena : comment vous est venue l'idée de vous lancer dans une aventure d'une telle ampleur… – est-ce lié, et désolée d'employer le lexique du maketing, au constat d'un "besoin"… ?
2) Elena : Quel est le public visé ?
3) Caroline : J'imagine qu'en vous attelant à ce travail, vous étiez conscient de la terrible concurrence que représentent les dictionnaires bilingues en ligne… Mais, puisque de toute évidence cela ne vous a pas arrêté, c'est que vous faites des différences entre les deux et que vous donnez l'avantage aux versions papier. Quelles différences ? Quels avantage ?
4) Caroline : Faire un dictionnaire… est-ce tout reprendre de zéro ou prendre ce qui a déjà été fait et procéder à une « simple » actualisation.
5) Caroline : La question suivante étant logiquement de savoir ce que, en dehors du fait qu'il est plus récent et donc certainement plus en prise avec la langue d'aujourd'hui, votre ¡ Vamos ! a de différent par rapport aux dictionnaires papiers existant déjà, notamment le plus célèbre d'entre eux, Le Larousse…
6) Perrine : Par où commence-t-pour mener à bien ce type de travail ?
7) Perrine : concrètement, comment vous êtes-vous organisé ?
8) Perrine : Quels outils avez-vous utilisés ?
9) Justine : Quels sont les critères de séléction pour qu'un mot ou une expression soit référencé plutôt qu'un autre ?
10) Elena : Avez-vous fait une place à l'espagnol des Amériques… ? Le cas échéant laquelle et suivant quels critères ?
11) Justine : Combien de temps lui a-t-il fallu pour mener à bien son projet ?
12) Justine : Quand et comment décide t-on de mettre un point final à un tel ouvrage ? (la langue étant tellement riche et enconstante évolution)
13) Perrine : Vous êtes-vous inspiré / aidé de votre expérience personnelle à l'étranger ? Avez-vous eu besoin de demander de l'aide à des hispano-hablantes ?
14) Caroline : Pouvez-vous nous parler des difficultés que vous avez rencontrées… ?
15) Perrine : Comment être sûr que telle ou telle expression espagnole corresponde vraiment à telle ou telle expression française ?
16) Annabelle : lorsque les sources citées sont un peu anciennes, si les traductions sont vérifiées par un natif pour s'assurer qu'elles ne sont pas désuètes.
L'essentiel a été dit. Cependant, j'ajouterai deux questions complémentaires :
- Vu l'ampleur de la tâche, on peut présumer qu'un travail d'équipe a été nécessaire. Si oui, combien de personnes ont été mobilisées et quelle a été la spécialité de chacune ?
- Ce dictionnaire a-t-il fait l'objet d'une commande ? Si non, comment convainc-t-on un éditeur de se lancer dans un tel projet ?
Merci, Laëtitia…
J'envoie dès à présent nos questions à l'auteur.
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