mardi 9 avril 2013

Projet Céline – phrase 70

Claro que había hecho cosas que eran mucho mas profundas y significativas que un simple suspiro,  había llorado muchas veces,  y no solo cuando era adolescente,  no solo cuando estaba estudiando su bachillerato,  o alguna vez,  en el parque de una ciudad sudamericana,  cuando abatido,  perdido,  envejecido a los dieciocho años,  mientras a su espalda sonaba el río,  se preguntaba qué iría a ser de su vida,  estaba atardeciendo aquella vez,  un hermoso atardecer de primavera en Santiago,  sentía el olor de las flores recién abiertas esa primavera de principios de octubre o de finales de noviembre,  sentía el intenso olor de las flores que venían en emanaciones hasta donde estaba él,  solo,  los libros de estudios en el suelo,  ni siquiera desparramados en la gramilla sino atados,  hechos un paquete duro y terrible,  como si ellos,  y no él,  quisieran suicidarse,  para arrojarse,  ahí,  solo con atravesar la calle y las dos avenidas de árboles,  al río,  mientras sentía las músicas del organillo y las de un salón de baile,  de esos que ascendían al cerro,  se dio cuenta de que estaba llorando,  pero al mismo tiempo se daba cuenta de que había oscurecido casi del todo,  esa oscuridad luminoso de los largos crepúsculos chilenos,  que se prolongan y se matizan en el cielo,  en los árboles,  en las ventanas de los edificios,  en las piedras enormes del cero,  en el rosto de las gentes,  en las manos entrelazadas de los novios que se paseaban entre las sombras o que descendían,  unidos por la boca,  por las manos y por los pies,  sobre un escaño igual al que él ocupaba,  la triple amarra de los amantes,  pensaba,  mientras que un hombre como él,  un pobre hombre joven como él,  no tenia amarras en ninguna parte de si mismo,  ni en su alma,  ni en su cuerpo,  por eso había apartado con un poco de rabia y otro de envidia,  el atado de sus libros,  como si ellos también,  estuvieran integrados en la tibieza tenebrosa y espléndida del amor del cuerpo y del alma,  antes de hacer eso,  antes de irse a arrojar al río los pobres libros,  saturados de soledad,  saturados de esa soledad acompañada que se llama el pleno goce,  el pleno sufrimiento de la soledad total,  sí,  recordaba que en la oscuridad había llorado con mucha más holgura,  con cierta satisfacción intima y cierta selección,  como si en aquel simple llanto anónimo y sin causa aparente hubiera un signo seguro,  triunfador,  reiterado de resurrección de sí mismo,  de las cenizas de su ropa vieja,  de las cenizas de su carne joven y sin uso,  de las cenizas de su alma temerosa del ruido,  de la luz,  de la vida que rodaba en ese ruido y se reflejaba en esa luz.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

41 commentaires:

Unknown a dit…

Claro que había hecho cosas que eran mucho mas profundas y significativas que un simple suspiro, había llorado muchas veces, y no solo cuando era adolescente, no solo cuando estaba estudiando su bachillerato, o alguna vez, en el parque de una ciudad sudamericana, cuando abatido, perdido, envejecido a los dieciocho años, mientras a su espalda sonaba el río, se preguntaba qué iría a ser de su vida,

Bien sûr qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir, il avait souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il faisait des études, ou un jour, dans le parc d’une ville d’Amérique du Sud, quand, abattu, perdu, vieux à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il allait advenir de sa vie ;

Tradabordo a dit…

Bien sûr qu’il avait fait des choses bien [deux fois « bien »] plus profondes et significatives qu’un simple soupir, [deux points ?] il avait [« très »] souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il faisait [deux fois « faire »] des études, ou un jour, dans le parc d’une ville d’Amérique du Sud [pourquoi pas l'adjectif ?], quand, abattu, perdu, vieux [inexact] à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il allait advenir [ou « adviendrait »] de sa vie ;

Unknown a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ;

Tradabordo a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ;
OK.

Tu peux faire la suite. Laisse le début.

Unknown a dit…

estaba atardeciendo aquella vez, un hermoso atardecer de primavera en Santiago, sentía el olor de las flores recién abiertas esa primavera de principios de octubre o de finales de noviembre, sentía el intenso olor de las flores que venían en emanaciones hasta donde estaba él, solo, los libros de estudios en el suelo, ni siquiera desparramados en la gramilla sino atados, hechos un paquete duro y terrible, como si ellos, y no él, quisieran suicidarse,

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil de printemps à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs tout juste écloses en ce début d’octobre ou cette fin de novembre, il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, les livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse mais attachés, réunis en un paquet résistant et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider,

Tradabordo a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil de printemps [ou avec l'adjectif ?] à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs tout juste [ou avec « à peine » ? Comme tu veux] écloses en ce début [et « esa primavera de… » ?]
d’octobre ou cette fin de novembre,


il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, les livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse mais attachés, réunis en un paquet résistant et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider,

Unknown a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps, ce début d’octobre ou fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, les livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse mais attachés, réunis en un paquet résistant et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider,

Tradabordo a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps, ce début d’octobre [en V.O., il dit « esa primavera de principios de octubre »]


ou fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, les livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse mais attachés, réunis en un paquet résistant et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider,

Unknown a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, les livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse mais attachés, réunis en un paquet résistant et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider,

Tradabordo a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou [«de »] fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, les [« ses » ?] livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse mais [« , non »] attachés, réunis [« rassemblés » ?] en un paquet résistant [« duro » ?] et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider,

Unknown a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou de fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, ses livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse, non, mais attachés, rassemblés en un paquet dur et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider,

Tradabordo a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou de fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, ses livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse, non, attachés, rassemblés en un paquet dur et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider,

OK.

Tu peux traduire un peu de la suite…

Unknown a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou de fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, ses livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse, non, attachés, rassemblés en un paquet dur et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider,

para arrojarse, ahí, solo con atravesar la calle y las dos avenidas de árboles, al río, mientras sentía las músicas del organillo y las de un salón de baile, de esos que ascendían al cerro, se dio cuenta de que estaba llorando, pero al mismo tiempo se daba cuenta de que había oscurecido casi del todo, esa oscuridad luminoso de los largos crepúsculos chilenos,

se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait la musique de l’orgue de Barbarie et celle d’un salon de danse, de ceux qu’on entendait du haut de la colline, il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps, que l’obscurité était presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens,

Tradabordo a dit…

para arrojarse, ahí, solo con atravesar la calle y las dos avenidas de árboles, al río, mientras sentía las músicas del organillo y las de un salón de baile, de esos que ascendían al cerro, se dio cuenta de que estaba llorando, pero al mismo tiempo se daba cuenta de que había oscurecido casi del todo, esa oscuridad luminoso de los largos crepúsculos chilenos,

se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait la musique de l’orgue de Barbarie et celle [cheville : « en provenance de » ?] d’un salon de danse [on dit comme ça ? Juste un petit doute], de ceux [de quoi s'agit-il ?] qu’on entendait du haut de la colline, il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps, que l’obscurité était presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens,

Unknown a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou de fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, ses livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse, non, attachés, rassemblés en un paquet dur et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider,

se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait la musique de l’orgue de Barbarie et celle en provenance d’une salle de danse, une de celles qu’on entendait du haut de la colline, il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps, que l’obscurité était presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens,

Étant donné que « esos » est masculin, cela doit se rapporter à « salón de baile ».

Tradabordo a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou de fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, ses livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse, non, attachés, rassemblés en un paquet dur et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider,

se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait la musique [« les airs » ?] de l’orgue de Barbarie et celle [« ceux », du coup] en provenance d’une salle de danse, une de celles [adapte] qu’on entendait du haut de la colline [bizarre, je ne suis pas certaine du sens], il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps que l’obscurité était [« maintenant » pour l'idée de progression que tu n'as pas rendue ?] presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens,

Unknown a dit…

se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait les airs de l’orgue de Barbarie et ceux en provenance d’une salle de danse, ce genre d’airs qu’on entend jusqu’en haut de la colline, il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps que l’obscurité était maintenant presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens,

Je ne comprends pas bien à quoi se rapporte le « de esos que ascendían al cerro »…

Tradabordo a dit…

Demande son avis à Elena… – ce sera plus sûr. Tu as son mail ?

Unknown a dit…

Oui, le mail est envoyé.

Unknown a dit…

se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait les airs de l’orgue de Barbarie et ceux en provenance d’une salle de danse, ce genre d’airs qu’on entendait jusqu’en haut de la colline, il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps que l’obscurité était maintenant presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens,

Elena pense qu’il y a une erreur et que cela devrait être « esas », pour se rapporter à « músicas ».

Tradabordo a dit…

se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait les airs de l’orgue de Barbarie et ceux en provenance d’une salle de danse, ce genre d’airs qu’on entendait jusqu’en haut de la colline, il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps que l’obscurité était maintenant presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens,

OK… Tu colleras tout depuis le début et tu ajouteras un peu de la suite.

Unknown a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou de fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, ses livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse, non, attachés, rassemblés en un paquet dur et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider, se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait les airs de l’orgue de Barbarie et ceux en provenance d’une salle de danse, ce genre d’airs qu’on entendait jusqu’en haut de la colline, il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps que l’obscurité était maintenant presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens,

que se prolongan y se matizan en el cielo, en los árboles, en las ventanas de los edificios, en las piedras enormes del cero, en el rosto de las gentes, en las manos entrelazadas de los novios que se paseaban entre las sombras o que descendían, unidos por la boca, por las manos y por los pies, sobre un escaño igual al que él ocupaba, la triple amarra de los amantes,

qui se prolongent et teintent le ciel, les arbres, les fenêtres des bâtiments, les énormes pierres de la colline, le visage des gens, les mains entrelacées des amoureux qui se promenaient au milieu des ombres ou qui descendaient, unis par la bouche, les mains et les pieds, rejoindre un banc similaire à celui qu’il occupait, la triple amarre des amants, pensait-il,

Tradabordo a dit…

que se prolongan y se matizan en el cielo, en los árboles, en las ventanas de los edificios, en las piedras enormes del cero, en el rosto de las gentes, en las manos entrelazadas de los novios que se paseaban entre las sombras o que descendían, unidos por la boca, por las manos y por los pies, sobre un escaño igual al que él ocupaba, la triple amarra de los amantes,

qui se prolongent et teintent [je vois aussi « diaprer » dans le dico ; qu'en penses-tu ?] le ciel, les arbres, les fenêtres des bâtiments [ou « immeubles » ?], les énormes pierres de la colline, le visage des gens, les mains entrelacées des amoureux qui se promenaient au milieu des ombres ou qui descendaient [mets-le après], unis [« liés l'un à l'autre » ?] par la bouche, les mains et les pieds, rejoindre un banc similaire à celui qu’il occupait, la triple amarre des amants, pensait-il,

Unknown a dit…

qui se prolongent et diaprent le ciel, les arbres, les fenêtres des immeubles, les énormes pierres de la colline, le visage des gens, les mains entrelacées des amoureux qui se promenaient au milieu des ombres ou qui, liés l'un à l'autre par la bouche, les mains et les pieds, descendaient rejoindre un banc similaire à celui qu’il occupait, la triple amarre des amants, pensait-il,

Tradabordo a dit…

qui se prolongent et diaprent le ciel, les arbres, les fenêtres des immeubles, les énormes pierres de la colline, le visage des gens, les mains entrelacées des amoureux qui se promenaient au milieu des ombres ou qui, liés l'un à l'autre par la bouche, [est-ce qu'on ne devrait pas répéter les « par », histoire de marteler le lien et donc de le rendre encore plus étroit ? Comme tu veux] les mains et les pieds, descendaient rejoindre un banc similaire à celui qu’il occupait, la triple amarre des amants, pensait-il,

Unknown a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou de fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, ses livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse, non, attachés, rassemblés en un paquet dur et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider, se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait les airs de l’orgue de Barbarie et ceux en provenance d’une salle de danse, ce genre d’airs qu’on entendait jusqu’en haut de la colline, il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps que l’obscurité était maintenant presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens,

qui se prolongent et diaprent le ciel, les arbres, les fenêtres des immeubles, les énormes pierres de la colline, le visage des gens, les mains entrelacées des amoureux qui se promenaient au milieu des ombres ou qui, liés l'un à l'autre par la bouche, par les mains et par les pieds, descendaient rejoindre un banc similaire à celui qu’il occupait, la triple amarre des amants, pensait-il,

mientras que un hombre como él, un pobre hombre joven como él, no tenia amarras en ninguna parte de si mismo, ni en su alma, ni en su cuerpo, por eso había apartado con un poco de rabia y otro de envidia, el atado de sus libros, como si ellos también, estuvieran integrados en la tibieza tenebrosa y espléndida del amor del cuerpo y del alma,

alors qu’un homme comme lui, un pauvre homme jeune comme lui, n’avait d’amarre dans aucune partie de lui-même, ni dans son âme, ni dans son corps, raison pour laquelle il avait écarté, un peu par rage, un peu par envie, le paquet formé par ses livres, comme s’ils faisaient partie de la tiédeur ténébreuse et splendide de l’amour du corps et de l’âme ;

Tradabordo a dit…

mientras que un hombre como él, un pobre hombre joven como él, no tenia amarras en ninguna parte de si mismo, ni en su alma, ni en su cuerpo, por eso había apartado con un poco de rabia y otro de envidia, el atado de sus libros, como si ellos también, estuvieran integrados en la tibieza tenebrosa y espléndida del amor del cuerpo y del alma,

alors qu’un homme comme lui, un pauvre homme jeune [« homme jeune » ou « jeune homme » ? Comme tu veux] comme lui, n’avait d’amarre dans aucune partie de lui-même [ou « pas la moindre amarre sur lui-même » ?], ni dans son âme, ni dans son corps, [ou point-virgule ?] raison pour laquelle il avait écarté, un peu par rage, un peu par envie, le paquet formé par [« de » ?] ses livres, comme s’ils faisaient [et « también » ?] partie de la tiédeur ténébreuse et splendide de l’amour du corps et de l’âme ;

Unknown a dit…

alors qu’un homme comme lui, un pauvre jeune homme comme lui, n’avait pas la moindre amarre sur lui-même, ni sur son âme, ni sur son corps ; raison pour laquelle il avait écarté, un peu par rage, un peu par envie, le paquet de ses livres, comme si eux aussi faisaient partie de la tiédeur ténébreuse et splendide de l’amour du corps et de l’âme ;

Tradabordo a dit…

alors qu’un homme comme lui, un pauvre jeune homme comme lui, n’avait pas la moindre amarre sur lui-même [ou pour bien montrer le pathétisme de la situation : « pas la moindre amarre sur la moindre partie de son corps » ?], ni sur [« dans »] son âme, ni sur son corps [« lui »] ; raison pour laquelle il avait écarté, un peu par rage, un peu par envie, le paquet de ses livres, comme si eux aussi faisaient partie [« appartenaient à » ?] de la tiédeur ténébreuse et splendide de l’amour du corps et de l’âme ;

Unknown a dit…

alors qu’un homme comme lui, un pauvre jeune homme comme lui, n’avait pas la moindre amarre sur la moindre partie de son corps, ni dans son âme, ni sur lui ; raison pour laquelle il avait écarté, un peu par rage, un peu par envie, le paquet de ses livres, comme si eux aussi appartenaient à la tiédeur ténébreuse et splendide de l’amour du corps et de l’âme ;

Tradabordo a dit…

alors qu’un homme comme lui, un pauvre jeune homme comme lui, n’avait pas la moindre amarre sur la moindre partie de son corps, ni dans son âme, ni sur lui ; raison pour laquelle il avait écarté, un peu par rage, un peu par envie, le paquet de ses livres, comme si eux aussi appartenaient à la tiédeur ténébreuse et splendide de l’amour du corps et de l’âme ;

OK… Remets l'ensemble et fais un peu de la suite.

Unknown a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou de fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, ses livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse, non, attachés, rassemblés en un paquet dur et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider, se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait les airs de l’orgue de Barbarie et ceux en provenance d’une salle de danse, ce genre d’airs qu’on entendait jusqu’en haut de la colline, il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps que l’obscurité était maintenant presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens, qui se prolongent et diaprent le ciel, les arbres, les fenêtres des immeubles, les énormes pierres de la colline, le visage des gens, les mains entrelacées des amoureux qui se promenaient au milieu des ombres ou qui, liés l'un à l'autre par la bouche, par les mains et par les pieds, descendaient rejoindre un banc similaire à celui qu’il occupait, la triple amarre des amants, pensait-il, alors qu’un homme comme lui, un pauvre jeune homme comme lui, n’avait pas la moindre amarre sur la moindre partie de son corps, ni dans son âme, ni sur lui ; raison pour laquelle il avait écarté, un peu par rage, un peu par envie, le paquet de ses livres, comme si eux aussi appartenaient à la tiédeur ténébreuse et splendide de l’amour du corps et de l’âme ;

antes de hacer eso, antes de irse a arrojar al río los pobres libros, saturados de soledad, saturados de esa soledad acompañada que se llama el pleno goce, el pleno sufrimiento de la soledad total, sí, recordaba que en la oscuridad había llorado con mucha más holgura, con cierta satisfacción intima y cierta selección

avant de faire cela, avant d’aller jeter dans le fleuve les pauvres livres gorgés de solitude, gorgés de cette solitude accompagnée que l’on appelle la pleine jouissance, la pleine souffrance de la solitude la plus totale, oui, il se rappelait que dans l’obscurité, il avait pleuré avec bien plus d’aisance, avec une certaine satisfaction intime et une certaine sélection,

Tradabordo a dit…

antes de hacer eso, antes de irse a arrojar al río los pobres libros, saturados de soledad, saturados de esa soledad acompañada que se llama el pleno goce, el pleno sufrimiento de la soledad total, sí, recordaba que en la oscuridad había llorado con mucha más holgura, con cierta satisfacción intima y cierta selección

avant de faire cela, avant d’aller jeter dans le fleuve les pauvres livres gorgés de solitude, gorgés de cette solitude accompagnée que l’on appelle la pleine jouissance [ou « jouissance totale » ? Comme tu veux], la pleine souffrance de la solitude la plus totale [« absolue ?»], oui, il se rappelait que dans l’obscurité, il avait pleuré avec bien plus d’aisance [« bien plus à ses aises » ? Je te laisse regarder], avec une certaine satisfaction intime et une certaine sélection [peu clair],

Unknown a dit…

avant de faire cela, avant d’aller jeter dans le fleuve les pauvres livres gorgés de solitude, gorgés de cette solitude accompagnée que l’on appelle la pleine jouissance, la pleine souffrance de la solitude la plus absolue, oui, il se rappelait que dans l’obscurité, il avait pleuré bien plus à ses aises, avec une certaine satisfaction intime et un peu par choix,

Tradabordo a dit…

avant de faire cela, avant d’aller jeter dans le fleuve les pauvres livres gorgés de solitude, gorgés de cette solitude accompagnée que l’on appelle la pleine jouissance, la pleine souffrance de la solitude la plus absolue, oui, il se rappelait que dans l’obscurité, il avait pleuré bien plus à ses aises, avec une certaine satisfaction intime et un peu par choix,

Colle et mets la fin – qu'on en finisse !

Unknown a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou de fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, ses livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse, non, attachés, rassemblés en un paquet dur et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider, se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait les airs de l’orgue de Barbarie et ceux en provenance d’une salle de danse, ce genre d’airs qu’on entendait jusqu’en haut de la colline, il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps que l’obscurité était maintenant presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens, qui se prolongent et diaprent le ciel, les arbres, les fenêtres des immeubles, les énormes pierres de la colline, le visage des gens, les mains entrelacées des amoureux qui se promenaient au milieu des ombres ou qui, liés l'un à l'autre par la bouche, par les mains et par les pieds, descendaient rejoindre un banc similaire à celui qu’il occupait, la triple amarre des amants, pensait-il, alors qu’un homme comme lui, un pauvre jeune homme comme lui, n’avait pas la moindre amarre sur la moindre partie de son corps, ni dans son âme, ni sur lui ; raison pour laquelle il avait écarté, un peu par rage, un peu par envie, le paquet de ses livres, comme si eux aussi appartenaient à la tiédeur ténébreuse et splendide de l’amour du corps et de l’âme ; avant de faire cela, avant d’aller jeter dans le fleuve les pauvres livres gorgés de solitude, gorgés de cette solitude accompagnée que l’on appelle la pleine jouissance, la pleine souffrance de la solitude la plus absolue, oui, il se rappelait que dans l’obscurité, il avait pleuré bien plus à ses aises, avec une certaine satisfaction intime et un peu par choix,

como si en aquel simple llanto anónimo y sin causa aparente hubiera un signo seguro, triunfador, reiterado de resurrección de sí mismo, de las cenizas de su ropa vieja, de las cenizas de su carne joven y sin uso, de las cenizas de su alma temerosa del ruido, de la luz, de la vida que rodaba en ese ruido y se reflejaba en esa luz.

comme si dans ces simples larmes anonymes et sans cause apparente il y avait un signe incontestable, triomphant et réitéré d’une résurrection de lui-même, des cendres de ses vieux vêtements, des cendres de sa chair jeune et inutilisée, des cendres de son âme craignant le bruit, la lumière, la vie qui rôdait dans ce bruit et se reflétait dans cette lumière.

Tradabordo a dit…

como si en aquel simple llanto anónimo y sin causa aparente hubiera un signo seguro, triunfador, reiterado de resurrección de sí mismo, de las cenizas de su ropa vieja, de las cenizas de su carne joven y sin uso, de las cenizas de su alma temerosa del ruido, de la luz, de la vida que rodaba en ese ruido y se reflejaba en esa luz.

comme si dans ces simples larmes anonymes et sans cause apparente il y avait un signe incontestable, triomphant et réitéré d’une résurrection de lui-même, des cendres de ses vieux vêtements, des cendres de sa chair jeune et inutilisée, des cendres de son âme craignant le bruit, la lumière, la vie qui rôdait dans ce bruit et se reflétait dans cette lumière.

OK. Remets tout ensemble et relis pour être certaine que ça s'enchaîne bien et que le sens est bon.

Unknown a dit…

Évidemment qu’il avait fait des choses bien plus profondes et significatives qu’un simple soupir : il avait très souvent pleuré, et pas seulement quand il était adolescent, quand il étudiait, ou un jour, dans le parc d’une ville sud-américaine, quand, abattu, perdu, vieilli à dix-huit ans, tandis que dans son dos on entendait le fleuve, il se demandait ce qu’il adviendrait de sa vie ; cette fois-là, le jour déclinait, un beau coucher de soleil printanier à Santiago, il sentait l’odeur des fleurs à peine écloses en ce printemps de début d’octobre ou de fin de novembre ; il sentait l’odeur intense des fleurs dont les effluves parvenaient jusqu’à l’endroit où il se trouvait, seul, ses livres scolaires par terre, pas même éparpillés sur la pelouse, non, attachés, rassemblés en un paquet dur et terrible, comme si c’étaient eux, et pas lui, qui voulaient se suicider, se jeter, là, en n’ayant qu’à traverser la rue et les deux allées d’arbres, dans le fleuve, tandis qu’il percevait les airs de l’orgue de Barbarie et ceux en provenance d’une salle de danse, ce genre d’airs qu’on entendait jusqu’en haut de la colline, il se rendit compte qu’il était en train de pleurer, et en même temps que l’obscurité était maintenant presque complète, cette obscurité lumineuse des longs crépuscules chiliens, qui se prolongent et diaprent le ciel, les arbres, les fenêtres des immeubles, les énormes pierres de la colline, le visage des gens, les mains entrelacées des amoureux qui se promenaient au milieu des ombres ou qui, liés l'un à l'autre par la bouche, par les mains et par les pieds, descendaient rejoindre un banc similaire à celui qu’il occupait, la triple amarre des amants, pensait-il, alors qu’un homme comme lui, un pauvre jeune homme comme lui, n’avait pas la moindre amarre sur la moindre partie de son corps, ni dans son âme, ni sur lui ; raison pour laquelle il avait écarté, un peu par rage, un peu par envie, le paquet de ses livres, comme si eux aussi appartenaient à la tiédeur ténébreuse et splendide de l’amour du corps et de l’âme ; avant de faire cela, avant d’aller jeter dans le fleuve les pauvres livres gorgés de solitude, gorgés de cette solitude accompagnée que l’on appelle la pleine jouissance, la pleine souffrance de la solitude la plus absolue, oui, il se rappelait que dans l’obscurité, il avait pleuré bien plus à ses aises, avec une certaine satisfaction intime et un peu par choix, comme si dans ces simples larmes anonymes et sans cause apparente il y avait un signe incontestable, triomphant et réitéré d’une résurrection de lui-même, des cendres de ses vieux vêtements, des cendres de sa chair jeune et inutilisée, des cendres de son âme craignant le bruit, la lumière, la vie qui rôdait dans ce bruit et se reflétait dans cette lumière.

Tradabordo a dit…

J'ai la suite ?

Unknown a dit…

Je l'ai envoyée hier, mais je la renvoie.

Tradabordo a dit…

Non, je l'ai… Attends, je publie.