lundi 4 janvier 2010

Exercice de version, 45

A partir de aquella decisión, todo cambió de forma radical, y aparentemente a mejor. La tormenta, que ya duraba unos treinta días, dejó su lugar al sol y al cielo azul; además, y aquello también tuvo su importancia cara a la credibilidad del sueño, las nuevas coordenadas, North East twenty five, parecían ser también las de las liebres árticas; afortunada coincidencia que nos permitió comer carne asada casi todas las noches. "El viejo se porta bien", decía Fernando cada vez que nos favorecía la suerte.
Tuvimos buen tiempo toda la semana y, según los cálculos de Ardisán, llegamos a una posición que distaba poco de Alert. Lo único que al parecer nos separaba del pueblo más al norte del mundo, era un desfiladero de unos veinte o veinticinco kilómetros. "Sin embargo, no las tengo todas conmigo. A decir verdad, estoy más preocupado que nunca", me confesó Ardisán. "¿A causa de Fernando?", le dije. "No, a causa del calor. Acabo de mirar al termómetro y marca siete grados". Miré hacia las montañas que teníamos delante. Aquí y allá la nieve formaba figuras, a veces una chimenea, otras una ola o un barco. "Te entiendo", le dije.

Bernardo Atxaga, « Declaración del tercer montañero »

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La traduction que je vous propose :

Cette décision prise, tout changea radicalement, et visiblement en mieux. La tempête, qui durait déjà depuis trente jours, céda la place au soleil et au ciel bleu ; sans compter, et cela aussi eut son importance quant à la crédibilité du rêve, les nouvelles coordonnées, North East twenty five. Semble-t-il les mêmes que celles des lièvres de l'Arctique ; heureuse coïncidence qui nous permit de manger de la viande grillée chaque soir. « Le vieux se comporte bien », répétait Fernando chaque fois que la chance était de notre côté.
Nous eûmes beau temps toute la semaine et nous arrivâmes à une position peu éloignée d'Alert, à en croire les calculs d'Ardisán. Tout ce qui nous séparait du village le plus au Nord de la terre, était apparemment un défilé de quelque vingt ou vingt-cinq kilomètres. « Et pourtant, je ne suis pas complètement sûr de moi. Pour être sincère, je suis plus inquiet que jamais », m'avoua Ardisán. « À cause de Fernando ? », lui demandai-je. « Non, à cause de la chaleur. Je viens de jeter un œil au thermomètre. Il indique sept degrés ». Je regardai en direction des montagnes que nous avions devant nous. Ici ou là, la neige dessinait des formes, tantôt une cheminée, tantôt une vague ou un bateau. « Je comprends ce que tu veux dire », répondis-je.

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Amélie nous propose sa traduction :

Une fois cette décision prise, tout changea radicalement, et visiblement en mieux. L’orage, qui durait déjà depuis une trentaine de jours, fit place au soleil et au ciel bleu ; de plus –ce qui a aussi son importance en ce qui concerne la crédibilité du rêve–, les nouvelles coordonnées, North East twenty five, semblaient correspondre à celles des lièvres arctiques ; heureuse coïncidence, qui nous permit de manger de la viande rôtie presque tous les soirs. « Le vieux se porte bien », disait Fernando chaque fois que la chance était de notre côté.
Nous eûmes du beau temps pendant toute la semaine et nous atteignîmes une position peu éloignée d’Alert, à en juger les calculs d’Ardisán. La seule chose qui nous séparait du village le plus au nord de la Terre était, apparemment, un défilé de vingt ou vingt-cinq kilomètres. « Toutefois, je ne suis pas totalement sûr de moi. À vrai dire, je suis plus inquiet que jamais », m’avoua Ardisán. « À cause de Fernando ? », lui demandai-je. « Non, à cause de la chaleur. Je viens de regarder le thermomètre et il indique sept degrés ». Je regardai en direction des montagnes qui se trouvaient face à nous. Ici et là, la neige dessinait des formes, parfois une cheminée, d’autres une vague ou un bateau. « Je te comprends », lui dis-je.

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Morgane nous propose sa traduction :

À partir de cette décision, tout changea radicalement, et apparemment en mieux. La tempête, qui durait déjà depuis une trentaine de jours céda sa place au soleil et au ciel bleu ; de plus, et cela eut également une importance considérable dans la crédibilité du rêve, la nouvelle destination, North East Twenty five, semblait être également celle des lièvres arctiques ; coïncidence fortuite qui nous permit de manger des grillades presque toutes les nuits. « Le vieux se porte comme un charme », disait Fernando à chaque fois qu’il nous portait chance. Nous eûmes beau temps toute la semaine et, selon les calculs d’Artisan, nous arrivâmes à un endroit peu éloigné d’Alert. La seule chose qui, de toute apparence, nous séparait du village le plus au nord du monde était des gorges longues de vingt à vingt-cinq kilomètres. « Cependant, je ne les ai pas toutes avec moi. Á dire vrai, je suis plus inquiet que jamais », me confessa Artisan. « À cause de Fernando ? », lui dis-je. « Non, à cause de la chaleur. Je viens de consulter le thermomètre et ce dernier marque sept degrés ». Je regardai vers les montagnes que nous avions devant nous. Ici et là, la neige sculptait des figures, tantôt une cheminée, tantôt une vague ou un bateau. « Je le comprends », lui dis-je. Bernardo Atxaga, "Declaracion del tercer montanero".

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Alexandra nous propose sa traduction :

À partir de cette décision-là, tout changea radicalement, et apparemment en ce qu’il y a de mieux. L'orage, qui durait déjà depuis trente jours, laissa place au soleil et au ciel bleu; et de plus, cela eut aussi son importance pour la crédibilité du rêve, les nouvelles coordonnées, North East twenty five, semblaient être aussi celles où se trouvaient les lièvres d'Arctique; heureuse coïncidence qui nous permit de manger de la viande rôtie presque toutes les nuits. "Le vieux se comporte bien" disait Fernando à chaque fois que la chance était avec nous.
Nous avons eu du beau temps toute la semaine et, selon les calculs d'Ardisan, nous étions arrivé dans un lieu non loin d’ Alert. La seule chose qui, vraisemblablement, nous séparait du village le plus au nord du monde, c'était une vallée de vingt voire vingt-cinq kilomètres de long. "Cependant, je ne les connais pas toutes. Pour être honnête, je suis préoccupé plus que jamais", me confia Ardisan. "A cause de Fernando ?", lui demandai-je. "Non, non à cause de la chaleur. Je viens juste de regarder le thermomètre et il affiche sept degrés". Je regardai les montagnes qui s‘élevaient faces à nous. Ici et là, la neige dessinait des figures, parfois une cheminée, d'autres fois une vague ou un bateau. "Je vois ce que tu veux dire", lui répondis-je.

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