HIST. Chef de mercenaires ou de partisans dans l'Italie du Moyen Âge et de la Renaissance (cf. Taine, Voyage en Italie, t. 2, 1866, p. 61). − P. ext. Soldat de fortune. Condottieri de Cyrus (Mérimée, Mél. hist. et littér.,1855, p. 209). − P. métaph. Aventurier. Condottieri de plume (cf. Sainte-Beuve, Correspondance générale, t. 5, 1818-69, p. 285). de l'industrie et de la banque (Maurois, Journal, 1946, p. 208), de la commandite (Balzac, La Cousine Bette, 1846, p. 18); condottiere de l'ordre (Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 452): Ce n'est plus ici, bien entendu, le héros cynico-machiavélique qui parle, mais c'est Don Juan, l'autre aventurier de la modernité occasionnelle, Don Juan le condottiere de l'équipée érotique et de la séduction innombrable, le conquérant des mille et une féminités, violentant le destin, volant de victoire en victoire; ... Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 132. Rem. On rencontre ds la docum. le néol. condottierisme, subst. masc. Le condottierisme est la forme spécifiquement italienne du style aventureux (Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, p. 111). Prononc. et Orth. Ds Ac. 1932. a) Prononc. avec finale francisée : [kɔ ̃dɔ(t)tjε:ʀ]. [t] simple ds Passy 1914, Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr.; [tt] double ds Littré et DG; [t] ou [tt] ds Barbeau-Rodhe 1930 et Pt Rob. b) Prononc. avec finale à l'ital. : [kɔ ̃dɔ(t)tjeʀe]. [tt] double ds Besch. 1845; [t] ou [tt] ds Warn. 1968. c) Plur. : Ac. 1932 et les dict. gén. écrivent des condottieri qui est le plur. ital. DG ne donne pas le plur. Pour Dupré 1972, p. 498 : ,,Le singulier est déjà francisé. Il est donc particulièrement indiqué de former le pluriel selon les règles du français : des condottières.`` Étymol. et Hist. 1770 plur. condottieri « chefs de mercenaires en Italie au Moy. Âge » (Raynal, Hist. philos. des deux Indes, I, 23-24 ds Quem.); 1835 id. au fig. « mercenaires » (Balzac, Le Contrat de mariage, p. 241 : condottieri matrimoniaux [à propos de deux notaires]); 1836 condottiere « aventurier » (Balzac, L'Interdiction, p. 149 [à propos de Rastignac]). Empr. à l'ital. condottiere, -i « chef de mercenaires », attesté dep. la 1remoitié du xives. (Villani ds Batt.), dér. de condotta « troupe de mercenaires », par emploi méton. du sens « action de conduire [des troupes] », part. passé fém. substantivé de condurre (conduire*). Fréq. abs. littér. : 56. Bbg. Hope 1971, p. 359.
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D'après le CNRTL :
CONDOTTIERE, subst. masc.
HIST. Chef de mercenaires ou de partisans dans l'Italie du Moyen Âge et de la Renaissance (cf. Taine, Voyage en Italie, t. 2, 1866, p. 61).
− P. ext. Soldat de fortune. Condottieri de Cyrus (Mérimée, Mél. hist. et littér.,1855, p. 209).
− P. métaph. Aventurier. Condottieri de plume (cf. Sainte-Beuve, Correspondance générale, t. 5, 1818-69, p. 285). de l'industrie et de la banque (Maurois, Journal, 1946, p. 208), de la commandite (Balzac, La Cousine Bette, 1846, p. 18); condottiere de l'ordre (Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 452):
Ce n'est plus ici, bien entendu, le héros cynico-machiavélique qui parle, mais c'est Don Juan, l'autre aventurier de la modernité occasionnelle, Don Juan le condottiere de l'équipée érotique et de la séduction innombrable, le conquérant des mille et une féminités, violentant le destin, volant de victoire en victoire; ... Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 132.
Rem. On rencontre ds la docum. le néol. condottierisme, subst. masc. Le condottierisme est la forme spécifiquement italienne du style aventureux (Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, p. 111).
Prononc. et Orth. Ds Ac. 1932. a) Prononc. avec finale francisée : [kɔ ̃dɔ(t)tjε:ʀ]. [t] simple ds Passy 1914, Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr.; [tt] double ds Littré et DG; [t] ou [tt] ds Barbeau-Rodhe 1930 et Pt Rob. b) Prononc. avec finale à l'ital. : [kɔ ̃dɔ(t)tjeʀe]. [tt] double ds Besch. 1845; [t] ou [tt] ds Warn. 1968. c) Plur. : Ac. 1932 et les dict. gén. écrivent des condottieri qui est le plur. ital. DG ne donne pas le plur. Pour Dupré 1972, p. 498 : ,,Le singulier est déjà francisé. Il est donc particulièrement indiqué de former le pluriel selon les règles du français : des condottières.`` Étymol. et Hist. 1770 plur. condottieri « chefs de mercenaires en Italie au Moy. Âge » (Raynal, Hist. philos. des deux Indes, I, 23-24 ds Quem.); 1835 id. au fig. « mercenaires » (Balzac, Le Contrat de mariage, p. 241 : condottieri matrimoniaux [à propos de deux notaires]); 1836 condottiere « aventurier » (Balzac, L'Interdiction, p. 149 [à propos de Rastignac]). Empr. à l'ital. condottiere, -i « chef de mercenaires », attesté dep. la 1remoitié du xives. (Villani ds Batt.), dér. de condotta « troupe de mercenaires », par emploi méton. du sens « action de conduire [des troupes] », part. passé fém. substantivé de condurre (conduire*). Fréq. abs. littér. : 56. Bbg. Hope 1971, p. 359.
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