Après un mois passé en terres bordelaises, voici venue l’heure du premier bilan.
Je regarde derrière moi, et tente de mesurer le chemin parcouru. Encore faut-il avoir avancé ! Quoique je n’ai pas vraiment de doute là-dessus, car je pense qu’on ne change pas de ville, qu’on ne se jette pas corps et âme dans une nouvelle formation et qu’on ne rencontre pas de nouvelles personnes sans mûrir et élargir son horizon.
Mes origines bretonnes m’ayant values le surnom d’expatriée de la bande, je ne crois pas me tromper en affirmant que je suis celle qui a fait le plus de découvertes ce mois-ci, qu’elles soient de nature humaine, géographique ou lexicale. Mais le plus important dans tout cela reste l’apprentissage d’une nouvelle façon de travailler, à la fois collective et individuelle, mélange de prises de positions personnelles et d’échanges de points de vue, combinaison de confiance en soi et d’humilité. Nos ateliers de traduction du jeudi illustrent parfaitement cette idée, chacune d’entre nous apporte sa pierre à l’édifice, se permet de signaler une erreur ou de proposer une autre solution, sans que personne ne se sente vexé de n’avoir pas trouvé ce qu’il fallait, ou du moins est-ce ainsi que je le ressens. Je ne me souviens pas avoir déjà autant partagé autour d’un même travail, que ce soit pendant les cours ou en dehors, car nous pouvons rarement nous empêcher de discuter version de la semaine ou exercice de stylistique pendant la pause café. Si cela fonctionne aussi bien, c’est aussi dû à l’atmosphère qui règne en H118 : je ne me rappelle pas non plus avoir jamais autant ri en classe. Bien sûr, parfois la réflexion dérape et nous nous retrouvons alors bien loin de notre texte initial, mais nous parvenons toujours à retomber sur nos pieds, c’est l’essentiel, non ?
L’entente créée au sein de notre club des 5 –qui se transforme en club des 6 le mercredi–, notamment depuis notre voyage aux Assises de la Traduction en Arles, est primordiale à mes yeux. Chacune y trouve sa place, ce qui nous permet de nous entraider, de nous conseiller sans avoir peur du regard de l’autre sur telle ou telle ignorance, et de nous réjouir d’une bonne nouvelle qui ne concerne que l’une d’entre nous, même si nous savons pertinemment qu’à la fin de l’année, nous serons côte à côte sur le dur marché de la traduction, et non plus ensemble.
Les cours qui nous sont dispensés permettent d’élargir le panel des outils dont nous pouvons avoir besoin pour traduire, tels que des références culturelles, des logiciels informatique ou des éléments spécifiques de la langue française. Enfin, les ateliers de traduction auxquels nous assistons – traduction des essais, traduction du roman historique et ateliers tutorés – permettent de mettre en relief les différentes manières d’appréhender la traduction et de les comparer afin de nous faire notre propre idée.
J’aurais bien envie de comparer notre travail quotidien de traduction à la situation à laquelle un aveugle pourrait être confronté. Au début, il se heurterait partout, ferait tomber des objets, se retrouverait parfois à terre ; puis il commencerait à s’habituer et arriverait à bon port en tâtonnant, sans rencontrer trop de difficultés ; il finirait par connaître le chemin par cœur, ou presque, et pourrait se déplacer sans encombre ; enfin, un jour, il recouvrerait la vue et connaîtrait alors les joies de la lumière. En ce moment, nous en sommes à la première étape, le chemin est parsemé d’obstacles, mais il y a toujours quelqu’un pour nous rattraper. Espérons qu’une fois que nous serons seules, nous aurons réussi à faire un petit pas vers la lumière.
Je regarde derrière moi, et tente de mesurer le chemin parcouru. Encore faut-il avoir avancé ! Quoique je n’ai pas vraiment de doute là-dessus, car je pense qu’on ne change pas de ville, qu’on ne se jette pas corps et âme dans une nouvelle formation et qu’on ne rencontre pas de nouvelles personnes sans mûrir et élargir son horizon.
Mes origines bretonnes m’ayant values le surnom d’expatriée de la bande, je ne crois pas me tromper en affirmant que je suis celle qui a fait le plus de découvertes ce mois-ci, qu’elles soient de nature humaine, géographique ou lexicale. Mais le plus important dans tout cela reste l’apprentissage d’une nouvelle façon de travailler, à la fois collective et individuelle, mélange de prises de positions personnelles et d’échanges de points de vue, combinaison de confiance en soi et d’humilité. Nos ateliers de traduction du jeudi illustrent parfaitement cette idée, chacune d’entre nous apporte sa pierre à l’édifice, se permet de signaler une erreur ou de proposer une autre solution, sans que personne ne se sente vexé de n’avoir pas trouvé ce qu’il fallait, ou du moins est-ce ainsi que je le ressens. Je ne me souviens pas avoir déjà autant partagé autour d’un même travail, que ce soit pendant les cours ou en dehors, car nous pouvons rarement nous empêcher de discuter version de la semaine ou exercice de stylistique pendant la pause café. Si cela fonctionne aussi bien, c’est aussi dû à l’atmosphère qui règne en H118 : je ne me rappelle pas non plus avoir jamais autant ri en classe. Bien sûr, parfois la réflexion dérape et nous nous retrouvons alors bien loin de notre texte initial, mais nous parvenons toujours à retomber sur nos pieds, c’est l’essentiel, non ?
L’entente créée au sein de notre club des 5 –qui se transforme en club des 6 le mercredi–, notamment depuis notre voyage aux Assises de la Traduction en Arles, est primordiale à mes yeux. Chacune y trouve sa place, ce qui nous permet de nous entraider, de nous conseiller sans avoir peur du regard de l’autre sur telle ou telle ignorance, et de nous réjouir d’une bonne nouvelle qui ne concerne que l’une d’entre nous, même si nous savons pertinemment qu’à la fin de l’année, nous serons côte à côte sur le dur marché de la traduction, et non plus ensemble.
Les cours qui nous sont dispensés permettent d’élargir le panel des outils dont nous pouvons avoir besoin pour traduire, tels que des références culturelles, des logiciels informatique ou des éléments spécifiques de la langue française. Enfin, les ateliers de traduction auxquels nous assistons – traduction des essais, traduction du roman historique et ateliers tutorés – permettent de mettre en relief les différentes manières d’appréhender la traduction et de les comparer afin de nous faire notre propre idée.
J’aurais bien envie de comparer notre travail quotidien de traduction à la situation à laquelle un aveugle pourrait être confronté. Au début, il se heurterait partout, ferait tomber des objets, se retrouverait parfois à terre ; puis il commencerait à s’habituer et arriverait à bon port en tâtonnant, sans rencontrer trop de difficultés ; il finirait par connaître le chemin par cœur, ou presque, et pourrait se déplacer sans encombre ; enfin, un jour, il recouvrerait la vue et connaîtrait alors les joies de la lumière. En ce moment, nous en sommes à la première étape, le chemin est parsemé d’obstacles, mais il y a toujours quelqu’un pour nous rattraper. Espérons qu’une fois que nous serons seules, nous aurons réussi à faire un petit pas vers la lumière.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire