1. Les Editions de la Table Ronde regroupent de nombreuses collections, l’une d’entre elles se vend-elle davantage que les autres ?
Il m’est difficile de répondre à cette question. Je dirai que la collection « Quai Voltaire » bénéficie d’une certaine constance, peut-être parce que nous y publions sept ouvrages par an –contre une quinzaine pour les collections « Vermillon » et « La petite vermillon ».
Il m’est difficile de répondre à cette question. Je dirai que la collection « Quai Voltaire » bénéficie d’une certaine constance, peut-être parce que nous y publions sept ouvrages par an –contre une quinzaine pour les collections « Vermillon » et « La petite vermillon ».
2. Pour quelle(s) raison(s) possédez-vous une collection de littérature étrangère ?
Il n’y a pas de raison particulière à cela, c’est une tradition répandue chez les éditeurs généralistes, malgré le coût de cette publication, plus lourd que celui de la littérature française. Cela répond sûrement à une curiosité de lecteur et d’éditeur.
3. Je remarque que vous avez une collection nommée « Etrangère » qui contient un livre, publié en 1951. Pourquoi avoir préféré incorporer la collection « Quai Voltaire » à votre catalogue, plutôt que d’étendre les références cette collection « Etrangère » ?
En quoi sont-elles différentes ? La marque « Quai Voltaire » a été rachetée dans les années 1995-1996 après la faillite de cette maison d’édition. Mais Marie-Thérèse Caloni et Denis Tillinac –respectivement anciens directrice générale et PDG des Editions de la Table Ronde– choisirent de ne pas conserver le catalogue et de faire de cette collection une collection de littérature étrangère. Il n’y a pas vraiment de différence avec la collection « Etrangère », dans laquelle on ne publie plus rien aujourd’hui. Nous avons beaucoup de collections qui n’ont plus de nouvelles publications : cela évolue. Les plus importantes collections que nous possédons sont « Quai Voltaire », la collection étrangère, « Vermillon », la collection de littérature française et « La petite vermillon », la collection de poche.
4. Comment se passe le processus de découverte et d’achat du livre ?
Je fonctionne toujours au coup de cœur. Il m’arrive de rencontrer des agents littéraires qui me conseillent des livres que je choisis de publier, ou pas, selon mes goûts. Je me souviens aussi d’une fois où j’avais trouvé un livre dans une librairie anglaise qui n’avait jamais été traduit en français, donc j’avais décidé de l’inclure dans notre catalogue.
5. Quels sont les critères de choix pour publier de la littérature étrangère ?
Le seul critère est qu’il me plaise. Bien entendu, il faut que le livre corresponde à la ligne de la collection, j’essaie de choisir des livres romanesques qui apprennent quelque chose sur un autre monde, une autre époque : des livres qui dénotent "l’ailleurs". Dans le cas d’un auteur déjà publié chez nous, il faut vraiment que le livre ne me plaise pas du tout pour que je choisisse de ne pas publier son nouveau roman.
6. Est-ce une littérature qui se vend mieux que la littérature française ?
De même qu’à la première, il est difficile de répondre à cette question. Les lecteurs sont fidèles à « Quai Voltaire » et lisent donc les nouvelles publications pour le crédit qu’ils accordent à cette collection.
7. Avez-vous vos traducteurs habituels ou est-ce du démarchage ?
La plupart de nos traducteurs sont des habitués, notamment parce qu’il est beaucoup plus risqué de travailler avec de nouveaux traducteurs : si la traduction est mauvaise, il faut tout refaire, c’est très coûteux. Quand j’ai un problème, j’en parle avec d’autres éditeurs qui me conseillent un traducteur qu’ils connaissent et avec qui ils ont déjà travaillé.
8. Donnez-vous des conseils à vos traducteurs avant qu’ils démarrent ou sont-ils libres ?
Ils sont libres, bien sûr. Je discute avec eux du livre, pour être sûre que nous soyons sur la même longueur d’ondes, mais ils sont libres.
9. Faites-vous beaucoup retravailler les traductions auprès des correcteurs ?
Pas auprès des correcteurs, mais je les relis toutes moi-même et suggère des corrections aux traducteurs.
10. Sur toutes les traductions, pouvez-vous donner un pourcentage du nombre de titres que vous avez laissé en traduction littérale ?
J’essaie de conserver la traduction littérale du titre tant que c’est possible, mais ça l’est rarement. S’il fallait donner un pourcentage, je dirai 5 ou 10% des titres.
11. La collection « Quai Voltaire » répertorie, en majorité, des auteurs anglo-saxons. Ce choix reflète-t-il le goût des lecteurs ?
C’est vrai qu’on aime en général ce que l’on a le plus l’habitude de rencontrer, donc peut-être que les lecteurs préfèrent les auteurs anglo-saxons. Mais au départ, cela relève du choix de Marie-Thérèse Caloni –ancienne directrice générale–, qui lisait en anglais et appréciait cette langue. Quant à moi, j’essaie de développer les publications hispanistes.
12. Avez-vous les moyens de faire venir des auteurs pour des signatures ?
Oui, nous faisons parfois venir des auteurs, Tracy Chevalier ou Katherine Mosby par exemple, mais c’est davantage pour qu’ils rencontrent les journalistes ou les libraires que pour des séances de signature. Je ne crois pas qu’ils viendraient uniquement pour cela.
13. Où faites-vous imprimer vos livres ?
Aux imprimeries Floch, en Mayenne.
14. D’où vient le choix de la couleur bleue pour la couverture des livres de la collection « Quai Voltaire » ?
Je ne sais pas du tout. Sans doute un goût pour cette couleur lors de la création de la marque « Quai Voltaire ».
15. Question portant sur un auteur en particulier : Pourquoi les œuvres d’Andrés Trapiello ne sont pas toutes regroupées dans la collection « Quai Voltaire », mais se trouvent également dans la collection « Vermillon », « La petite vermillon » et « Hors collection » ?
Les œuvres d’Andrés Trapiello étaient d’abord publiées dans la collection « Vermillon » car la marque « Quai Voltaire » n’avait pas encore été rachetée. D’un vaisseau fantôme a été publié en poche, c’est pour cette raison qu’il se trouve dans la collection « La petite vermillon ». Enfin, Les armes et les lettres
Littérature et guerre d'Espagne (1936-1939) est publié dans la collection « Hors collection » parce qu’il s’agit d’histoire littéraire, et non de fiction.
16.Pensez-vous que vos compétences de traductrice influence vos choix éditoriaux ?
Si oui, de quelle manière ? Non, cela n’influence pas ma manière de choisir les livres. Ce serait plutôt la vie, les goûts, la subjectivité.
17. Et cela influence-t-il votre manière de relire les traductions ?
Effectivement, je pense qu’à ce moment-là, je suis plus à même de suggérer des traductions différentes au traducteur, et cela me permet aussi de comprendre les difficultés auxquelles il a pu être confronté.
Il n’y a pas de raison particulière à cela, c’est une tradition répandue chez les éditeurs généralistes, malgré le coût de cette publication, plus lourd que celui de la littérature française. Cela répond sûrement à une curiosité de lecteur et d’éditeur.
3. Je remarque que vous avez une collection nommée « Etrangère » qui contient un livre, publié en 1951. Pourquoi avoir préféré incorporer la collection « Quai Voltaire » à votre catalogue, plutôt que d’étendre les références cette collection « Etrangère » ?
En quoi sont-elles différentes ? La marque « Quai Voltaire » a été rachetée dans les années 1995-1996 après la faillite de cette maison d’édition. Mais Marie-Thérèse Caloni et Denis Tillinac –respectivement anciens directrice générale et PDG des Editions de la Table Ronde– choisirent de ne pas conserver le catalogue et de faire de cette collection une collection de littérature étrangère. Il n’y a pas vraiment de différence avec la collection « Etrangère », dans laquelle on ne publie plus rien aujourd’hui. Nous avons beaucoup de collections qui n’ont plus de nouvelles publications : cela évolue. Les plus importantes collections que nous possédons sont « Quai Voltaire », la collection étrangère, « Vermillon », la collection de littérature française et « La petite vermillon », la collection de poche.
4. Comment se passe le processus de découverte et d’achat du livre ?
Je fonctionne toujours au coup de cœur. Il m’arrive de rencontrer des agents littéraires qui me conseillent des livres que je choisis de publier, ou pas, selon mes goûts. Je me souviens aussi d’une fois où j’avais trouvé un livre dans une librairie anglaise qui n’avait jamais été traduit en français, donc j’avais décidé de l’inclure dans notre catalogue.
5. Quels sont les critères de choix pour publier de la littérature étrangère ?
Le seul critère est qu’il me plaise. Bien entendu, il faut que le livre corresponde à la ligne de la collection, j’essaie de choisir des livres romanesques qui apprennent quelque chose sur un autre monde, une autre époque : des livres qui dénotent "l’ailleurs". Dans le cas d’un auteur déjà publié chez nous, il faut vraiment que le livre ne me plaise pas du tout pour que je choisisse de ne pas publier son nouveau roman.
6. Est-ce une littérature qui se vend mieux que la littérature française ?
De même qu’à la première, il est difficile de répondre à cette question. Les lecteurs sont fidèles à « Quai Voltaire » et lisent donc les nouvelles publications pour le crédit qu’ils accordent à cette collection.
7. Avez-vous vos traducteurs habituels ou est-ce du démarchage ?
La plupart de nos traducteurs sont des habitués, notamment parce qu’il est beaucoup plus risqué de travailler avec de nouveaux traducteurs : si la traduction est mauvaise, il faut tout refaire, c’est très coûteux. Quand j’ai un problème, j’en parle avec d’autres éditeurs qui me conseillent un traducteur qu’ils connaissent et avec qui ils ont déjà travaillé.
8. Donnez-vous des conseils à vos traducteurs avant qu’ils démarrent ou sont-ils libres ?
Ils sont libres, bien sûr. Je discute avec eux du livre, pour être sûre que nous soyons sur la même longueur d’ondes, mais ils sont libres.
9. Faites-vous beaucoup retravailler les traductions auprès des correcteurs ?
Pas auprès des correcteurs, mais je les relis toutes moi-même et suggère des corrections aux traducteurs.
10. Sur toutes les traductions, pouvez-vous donner un pourcentage du nombre de titres que vous avez laissé en traduction littérale ?
J’essaie de conserver la traduction littérale du titre tant que c’est possible, mais ça l’est rarement. S’il fallait donner un pourcentage, je dirai 5 ou 10% des titres.
11. La collection « Quai Voltaire » répertorie, en majorité, des auteurs anglo-saxons. Ce choix reflète-t-il le goût des lecteurs ?
C’est vrai qu’on aime en général ce que l’on a le plus l’habitude de rencontrer, donc peut-être que les lecteurs préfèrent les auteurs anglo-saxons. Mais au départ, cela relève du choix de Marie-Thérèse Caloni –ancienne directrice générale–, qui lisait en anglais et appréciait cette langue. Quant à moi, j’essaie de développer les publications hispanistes.
12. Avez-vous les moyens de faire venir des auteurs pour des signatures ?
Oui, nous faisons parfois venir des auteurs, Tracy Chevalier ou Katherine Mosby par exemple, mais c’est davantage pour qu’ils rencontrent les journalistes ou les libraires que pour des séances de signature. Je ne crois pas qu’ils viendraient uniquement pour cela.
13. Où faites-vous imprimer vos livres ?
Aux imprimeries Floch, en Mayenne.
14. D’où vient le choix de la couleur bleue pour la couverture des livres de la collection « Quai Voltaire » ?
Je ne sais pas du tout. Sans doute un goût pour cette couleur lors de la création de la marque « Quai Voltaire ».
15. Question portant sur un auteur en particulier : Pourquoi les œuvres d’Andrés Trapiello ne sont pas toutes regroupées dans la collection « Quai Voltaire », mais se trouvent également dans la collection « Vermillon », « La petite vermillon » et « Hors collection » ?
Les œuvres d’Andrés Trapiello étaient d’abord publiées dans la collection « Vermillon » car la marque « Quai Voltaire » n’avait pas encore été rachetée. D’un vaisseau fantôme a été publié en poche, c’est pour cette raison qu’il se trouve dans la collection « La petite vermillon ». Enfin, Les armes et les lettres
Littérature et guerre d'Espagne (1936-1939) est publié dans la collection « Hors collection » parce qu’il s’agit d’histoire littéraire, et non de fiction.
16.Pensez-vous que vos compétences de traductrice influence vos choix éditoriaux ?
Si oui, de quelle manière ? Non, cela n’influence pas ma manière de choisir les livres. Ce serait plutôt la vie, les goûts, la subjectivité.
17. Et cela influence-t-il votre manière de relire les traductions ?
Effectivement, je pense qu’à ce moment-là, je suis plus à même de suggérer des traductions différentes au traducteur, et cela me permet aussi de comprendre les difficultés auxquelles il a pu être confronté.
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