Sonita nous propose ce micro-récit, « Porque este es mi cuerpo », du Chilien Fabián Cordero. Elle en fera la traduction pour l'anthologie « Lectures d'ailleurs ».
[Sonita, tu peux mettre l'ensemble de ta traduction dans un seul et même commentaire… sur ce post]
Había llegado un poco vivo.
Cuando el aparato encargado de enviar señales de vida se hizo línea continua, tal como él lo había pedido -expresa y tajantemente- comenzó el despojo. Y así, en una desesperada carrera de relevos, los riñones arrancados pasaron de mano en mano hasta llegar a las cuencas enfermas de otros cuerpos. Lo mismo ocurrió con el resto de los órganos: hígado, páncreas, pulmones, córneas, huesos, válvulas insospechadas.
Todo lo donable había sido donado. Todo, menos -expresa y tajantemente- el corazón.
El corazón no, había dicho… el corazón, que se pudra.
Traduction :
« Ceci est mon corps »
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux, apparut sur le moniteur une ligne continue, le dépeçage commença, tel qu'il l'avait demandé – clairement et sans appel.
Voici comment, en une course de relais désespérée, les reins lui furent extirpés et passèrent de main en main, jusqu’à arriver dans les cavités malades d’autres corps. Il en fut de même avec le reste de ses organes : foie, pancréas, poumons, cornées, os et même valvules insoupçonnées.
Tout ce qui était donnable avait été donné ; tout, excepté – clairement et sans appel – le cœur.
Le cœur, non, avait-il dit… Le cœur, lui, qu'on le laisse pourrir.
Traduction :
« Ceci est mon corps »
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux, apparut sur le moniteur une ligne continue, le dépeçage commença, tel qu'il l'avait demandé – clairement et sans appel.
Voici comment, en une course de relais désespérée, les reins lui furent extirpés et passèrent de main en main, jusqu’à arriver dans les cavités malades d’autres corps. Il en fut de même avec le reste de ses organes : foie, pancréas, poumons, cornées, os et même valvules insoupçonnées.
Tout ce qui était donnable avait été donné ; tout, excepté – clairement et sans appel – le cœur.
Le cœur, non, avait-il dit… Le cœur, lui, qu'on le laisse pourrir.
21 commentaires:
Il était arrivé encore un peu en vie.
Quand l’appareil chargé d’envoyer des signes vitaux devint une ligne continue, tel qu’il l’avait demandé – clairement et sans appel – le dépouillement commença. Et c’est ainsi que, lors d’une course de relais désespérée, les reins lui ont été arrachés et sont passés de main en main jusqu’à arriver dans les orbites malades d’autres corps. Il en fut de même avec le reste des organes : le foie, le pancréas, les poumons, les cornées, les os et même des valvules insoupçonnées.
Tout ce qui était donnable avait été donné. Tout, excepté –clairement et sans appel – le cœur.
Le cœur non, avait-il dit… Le cœur, qu’il pourrisse.
Et le titre...
"Parce que celui-ci est mon corps"
"Parce que celui-ci est mon corps" [référence à la Bible et dans ce cas : « Ceci est mon corps »]
Il était arrivé encore un peu en vie [je relis, je relis et n'arrive pas à être complètement satisfaite ; certes c'est la trad littérale et tout y est…, mais je me demande s'il n'y a pas une façon plus fluide de le dire ; essaie voir et au pire, on gardera ça… Je crois que c'est « un peu » qui gêne].
Quand l’appareil [ou « machine » ? J'hésite] chargé d’envoyer des signes vitaux [comment ça s'appelle – je l'ai sur le bout de la langue ? Après, vérifie bien que c'est ainsi qu'on décrit sa fonction] devint une ligne continue, tel qu’il l’avait demandé – clairement et sans appel – le dépouillement commença [inverse la syntaxe].
Fais déjà ça…
Comme prévu, on restera sur ce post ; il faudra tout reprendre depuis le début à chaque avancée, histoire qu'on ne perte pas le fil.
« Ceci est mon corps »
Il était arrivé encore en vie.
Quand le moniteur chargé d’envoyer des signes vitaux devint une ligne continue, tel qu’il l’avait demandé – clairement et sans appel – commença le dépouillement.
« Ceci est mon corps »
Il était arrivé encore en vie [non, ce serait bien de garder l'idée qu'il n'y a presque plus de vie en lui… Essaie de voir comment tu peux l'exprimer].
Quand le moniteur chargé d’envoyer des signes vitaux devint une ligne continue [que penses-tu de quelque chose comme « Quand, au lieu des signes vitaux… »], tel qu’il l’avait demandé – clairement et sans appel – [à placer à la fin] commença le dépouillement.
« dépouillement » ou « dépeçage » ?
À son arrivée sa vie pendait d'un fil.
Quand, au lieu des signes vitaux est apparue une ligne continue, tel qu’il l’avait demandé, le dépeçage commença – clairement et sans appel.
***
Pour le début, je pense aussi à "entre la vie et la mort".
À son arrivée sa vie pendait d'un fil.
Je te propose :
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux [il faut « moniteur »!!!], est apparue une ligne continue, tel qu’il l’avait demandé [après], le dépeçage commença – clairement et sans appel [ça ne va pas avec « dépeçage »]. Cette phrase demande à être recomposée… PB de syntaxe.
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux, est apparue une ligne continue sur le moniteur, le dépouillement commença – clairement et sans appel, tel qu'il l'avait demandé.
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux, est apparue une ligne continue sur le moniteur [lets-le avant], le dépouillement [pourquoi tu as enlevé « dépeçage » ?] commença – clairement et sans appel [à la fin !], tel qu'il l'avait demandé.
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux, sur le moniteur est apparue une ligne continue, le dépeçage commença tel qu'il l'avait demandé – clairement et sans appel.
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux, sur le moniteur est apparue une ligne continue, le dépeçage commença tel qu'il l'avait demandé – clairement et sans appel.
Je te propose :
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux, apparut sur le moniteur une ligne continue, le dépeçage commença, tel qu'il l'avait demandé – clairement et sans appel.
OK ?
Si c'est bon… reprends et colle-moi la suite.
« Ceci est mon corps »
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux, apparut sur le moniteur une ligne continue, le dépeçage commença, tel qu'il l'avait demandé – clairement et sans appel.
Et c’est ainsi que, lors d’une course de relais désespérée, les reins lui ont été arrachés et sont passés de main en main jusqu’à arriver dans les orbites malades d’autres corps. Il en fut de même avec le reste des organes : le foie, le pancréas, les poumons, les cornées, les os et même des valvules insoupçonnées.
Tout ce qui était donnable avait été donné. Tout, excepté –clairement et sans appel – le cœur.
Le cœur non, avait-il dit… Le cœur, qu’il pourrisse.
« Ceci est mon corps »
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux, apparut sur le moniteur une ligne continue, le dépeçage commença, tel qu'il l'avait demandé – clairement et sans appel.
Et c’est ainsi que, lors d’une course de relais désespérée, les reins lui ont été arrachés et sont passés de main en main jusqu’à arriver dans les orbites malades d’autres corps. Il en fut de même avec le reste des organes : le foie, le pancréas, les poumons, les cornées, les os et même des valvules insoupçonnées.
Tout ce qui était donnable avait été donné. Tout, excepté –clairement et sans appel – le cœur.
Le cœur non, avait-il dit… Le cœur, qu’il pourrisse.
« Ceci est mon corps »
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux, apparut sur le moniteur une ligne continue, le dépeçage commença, tel qu'il l'avait demandé – clairement et sans appel.
Et c’est ainsi que [« Voici comment »], lors d’une [« en une »] course de relais désespérée, les reins lui ont été arrachés [le temps ne va pas et le verbe non plus] et sont passés [temps] de main en main [virgule] jusqu’à arriver dans les orbites [FS] malades d’autres corps. Il en fut de même avec le reste des [introduit le possessif] organes : le [ce sera plus fort sans] foie, le pancréas, les poumons, les cornées, les os et même des valvules insoupçonnées.
Tout ce qui était donnable [vérifie que ça existe] avait été donné. [point)virgule] Tout, excepté – [espace dans les tirets !!!!!–clairement et sans appel – le cœur.
Le cœur [virgule] non, avait-il dit… Le cœur, qu’il pourrisse [une formule plus cruelle ?].
Voici comment, en une course de relais désespérée, les reins lui furent extirpés et passèrent de main en main, jusqu’à arriver dans les trous malades d’autres corps. Il en fut de même avec le reste de ses organes : foie, pancréas, poumons, cornées, os et même valvules insoupçonnées.
Tout ce qui était donnable avait été donné ; tout, excepté – clairement et sans appel – le cœur.
Le cœur, non, avait-il dit… Le cœur, qu’il crève.
Oui, j'ai vérifié et "donnable" existe.
Je pense aussi à "moisir" pour la fin...
Voici comment, en une course de relais désespérée, les reins lui furent extirpés [« prélevés »] et passèrent de main en main, jusqu’à arriver dans les trous [mal dit] malades d’autres corps. Il en fut de même avec le reste de ses organes : foie, pancréas, poumons, cornées, os et même valvules insoupçonnées.
Tout ce qui était donnable avait été donné ; tout, excepté – clairement et sans appel – le cœur.
Le cœur, non, avait-il dit… Le cœur, qu’il crève [« Le cœur, lui, qu'on le laisse pourrir »].
Avec "prelever", il me semble qu'on perd l'idée de "arrancar" qui exprime quand-même une certaine violence dans le prélèvement, non ?
***
Voici comment, en une course de relais désespérée, les reins lui furent extirpés et passèrent de main en main, jusqu’à arriver dans les cavités malades d’autres corps. Il en fut de même avec le reste de ses organes : foie, pancréas, poumons, cornées, os et même valvules insoupçonnées.
Tout ce qui était donnable avait été donné ; tout, excepté – clairement et sans appel – le cœur.
Le cœur, non, avait-il dit… Le cœur, lui, qu'on le laisse pourrir.
Voici comment, en une course de relais désespérée, les reins lui furent extirpés et passèrent de main en main, jusqu’à arriver dans les cavités malades d’autres corps. Il en fut de même avec le reste de ses organes : foie, pancréas, poumons, cornées, os et même valvules insoupçonnées.
Tout ce qui était donnable avait été donné ; tout, excepté – clairement et sans appel – le cœur.
Le cœur, non, avait-il dit… Le cœur, lui, qu'on le laisse pourrir.
OK.
Colle-moi l'ensemble du texte… et je publie.
Je ne me souviens pas si tu m'as déjà envoyé l'entretien avec l'auteur. Dis-moi.
« Ceci est mon corps »
À son arrivée, il ne lui restait plus qu'un souffle de vie.
Quand au lieu des signes vitaux, apparut sur le moniteur une ligne continue, le dépeçage commença, tel qu'il l'avait demandé – clairement et sans appel.
Voici comment, en une course de relais désespérée, les reins lui furent extirpés et passèrent de main en main, jusqu’à arriver dans les cavités malades d’autres corps. Il en fut de même avec le reste de ses organes : foie, pancréas, poumons, cornées, os et même valvules insoupçonnées.
Tout ce qui était donnable avait été donné ; tout, excepté – clairement et sans appel – le cœur.
Le cœur, non, avait-il dit… Le cœur, lui, qu'on le laisse pourrir.
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Non, je ne t'ai pas encore envoyé l'interview de Fabián car il ne m'a toujours pas répondu... Dès que j'ai sa réponse je te la fais parvenir ;)
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