À l’orée du bois
À l'orée du bois, j'ai vu se lever la lune
Dans sa pâleur nocturne aux coursiers de brume
Errant en mon âme comme des chevaux fous
Arabesques de peur, dans la voix du hibou.
Froide était la nuit et brûlantes mes larmes
Lorsque m'est apparu ton visage de charme
Lové, au creux désespéré des souvenirs
Serpent d'amour, venant m'enlacer et mourir.
À l'orée du bois, j'ai vu l'or des crépuscules
Descendre du ciel sur le bleu des campanules
Danser avec elles un instant puis, disparaître
Dans un éclair lumineux, sur le flanc des hêtres.
Tendre était mon cœur et doux l'appel du Très-Haut.
Lorsque, sur la terre souffla un vent d'ailleurs
Frisson d'éternité lévitant mon vieux corps
Plus haut que les embruns poussiéreux de la mort.
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