1- Comment êtes-vous venu à la traduction ?
Je suis venu à la traduction par hasard. J’étais ami de Roger Nimier et des « hussards » qui l’entouraient ; ami, certes, mais avec quelque condescendance car j’étais un provincial pas trop dégourdi. Roland Laudenbach, maître d’œuvre des éditions de La Table ronde, me demanda de traduire de l’italien qu’une connaissance très superficielle, je calai vite. Alors Laudenbach me mit entre les mains un livre épais en espagnol dont l’auteur était Salvador de Madariaga. Le titre : Vida del muy magnífico señor don Cristobal Colón. Je savais plus d’espagnol que d’italien, mais à vrai dire je n’en savais pas beaucoup. Traduire Madariaga me fut une redoutable épreuve, mais je sentais que, page après page, je faisais des progrès. D’énormes progrès. J’ai retrouvé récemment ma traduction, je sais que je n’ai pas à en rougir. Mais elle ne devait jamais voir le jour.
Voici pourquoi : le livre de Madariaga faisait 650 pages ; l’éditeur avait des problèmes de trésorerie, il eut l’idée saugrenue d’alléger l’ouvrage d’environ 200 pages. Il me confia cette tâche stupide, dont je me tirai assez bien. Mais Madariaga et son éditeur londonien ne furent pas de cet avis et refusèrent mon chef-d’œuvre. J’étais tellement dépité que Laudenbach s’arrangea avec les éditions Plon pour qu’elles me proposent une autre traduction : c’était La vida nueva de Pedrito de Andía, de Rafael Sanchez Mazas. Je fis cette traduction sans trop de difficulté, mais elle ne plus pas à un correcteur de Plon. Cet individu ne connaissait pas l’espagnol et il retoucha mon texte d’une façon extravagante. Je protestai, l’affaire remonta à Charles Orengo, un grand monsieur alors directeur chez Plon, qui me donna raison. Pedrito de Andía obtint le prix de la traduction (1953) qui s’appelait et qui s’appelle toujours le prix Halpérine-Kaminski.
En ce temps-là je ne faisais pas que traduire, j’écrivais des nouvelles –je n’en ai jamais publié une seule- et un roman. Roger Nimier eut la gentillesse de le présenter chez Gallimard, mais Marcel Arland n’en voulut à aucun prix. Alors je dis adieu au roman et me résignai à n’être que traducteur.
2- Votre première traduction, qu’en pensez-vous aujourd’hui ?
Ma première traduction, disons que c’est Pedrito de Andía puisque Madariaga n’a jamais vu le jour. Pedrito a soixante ans. C’est l’âge où toutes ou presque toutes les traductions ont besoin d’être révisées : les langues évoluent.
Il y a longtemps que je n’ai pas rouvert Pedrito de Andía, mais il me semble que je n’ai pas à rougir de ma traduction. Je la corrigeais volontiers si un éditeur s’intéressait à Sanchez Mazas. J’espérais que la publication du très beau livre de Javier Cercas, Soldats de Salamine, attirerait l’attention sur l’auteur de Las aguas de Arbeloa et de Rosa Kruger, qui est aussi le père de Sanchez Ferlosio. Il n’en est rien. Je concècedrais que Pedrito est écrit d’une encre violette à laquelle on a ajouté quelques gouttes d’eau de rose, et que cela n’est absolument pas au goût du jour.
3- Comment voyez-vous aujourd’hui le métier de traducteur ?
Je précise : le métier de traducteur littéraire, qui n’a rien à voir avec le métier de traducteur scientifique, juridique, etc. D’ailleurs mon métier était celui de professeur d’espagnol. La traduction, je lui consacrais des fins de semaine et une bonne partie des vacances scolaires. Beaucoup de traducteurs sont, comme moi, professeurs et rares sont ceux qui ne vivent que de leurs traductions. Si j’avais opté pour le métier de traducteur, je me demande comment j’aurais pu subvenir aux besoins de ma famille, d’autant plus que je traduis très lentement. En fait, je ne me suis vraiment consacré à la traduction que depuis que j’ai pris ma retraite.
4- Préférez-vous traduire des ouvrages en catalan ou en castillan ? Voyez-vous une différence en tant que traducteur ?
J’ai commencé par traduire des ouvrages écrits en espagnol ; il était hors de question de traduire des écrivains catalans aussi longtemps que leur langue a été persécutée par le franquisme. Peu à peu cette persécution a perdu de sa virulence, et avant la mort du « caudillo » la culture catalane connaissait un semblant de normalité. Cependant les éditeurs français ne s’intéressaient absolument pas aux ouvrages écrits en catalan, ne voyant dans cette langue qu’un « patois ». Dans ces conditions il a fallu attendre 1962 pour que soit édité un premier livre traduit du catalan : Gloire incertaine, de Joan Sales (Gallimard, 1962). Il sera suivi, en 1971, de La Place du Diamant, de Mercè Rodoreda. À partir de là, les livres traduits du catalan ont été relativement nombreux. Par contre peu nombreux sont les traducteurs, il y a donc du travail pour tous. Depuis plusieurs années, je ne traduis presque plus que du catalan. J’en suis heureux parce que pour diverses raisons je suis très lié à la Catalogne. Mais c’est une autre histoire.
5- Quels rapports entretenez-vous avec les éditeurs avec lesquels vous travaillez ?
Généralement, mes rapports avec les éditeurs sont bons, voire excellents. Il arrive qu’ils débouchent sur une authentique amitié. Il m’est cependant arrivé d’avoir à me battre. Cela, lorsque disposant de la traduction, l’éditeur se rend compte que l’ouvrage n’est pas ce qu’il attendait et cherche noise au traducteur afin de se dispenser de le payer et justifier sa dédite.
Récemment, j’ai été dans l’obligation d’interdire que mon nom figure sur une œuvre lorsque j’ai vu qu’on avait tripatouillé ma traduction. Je n’ai pas voulu faire un procès, mais je l’aurais vraisemblablement gagné. J’ai eu gain de cause grâce à l’assistance de l’Association des Traducteurs Littéraires de France (ATLF), à laquelle tout traducteur devrait adhérer sans la moindre hésitation.
6- Quels rapports éventuels entretenez-vous avec les auteurs sur lesquels vous travaillez ?
Les auteurs morts depuis belle lurette sont toujours ceux avec lesquels on entretient les meilleures relations. Des vivants, par contre, il convient de se méfier. Au moins dans un premier temps. Et surtout de ceux qui s’imaginent posséder parfaitement le français. On les rencontrera le moins possible et, surtout, on ne leur montrera jamais le travail qu’on mène sur leur œuvre. Cela n’empêche pas de rester constamment en relation avec eux, de leur poser des questions, de leur demander des explications, parfois même de leur suggérer quelque correction. Je ne connais pas d’écrivain qui refuse d’aider son traducteur et qui même n’en soit pas honoré. De cette pratique naissent souvent de belles amitiés.
7- Quel est votre meilleur et moins bon souvenir de traducteur
Mon meilleur souvenir, le voici. Invité, en tant que traducteur, à la création de Le Récit de Colometa, adaptation pour le théâtre de La Place du Diamant, (en 1998, à la salle Gérard Philippe, à Villeurbanne), je me suis vite aperçu que c’était mon texte que disait l’actrice, Isabelle Sadoyan. À la virgule près. Il passait parfaitement la rampe. J’ai eu alors l’impression d’avoir gagné une bataille.
Le plus mauvais ? Mario Vargas Llosa, à qui j’avais eu la sottise de communiquer une bonne partie de ma traduction de La Maison verte, me la restitua avec les feuillets barrés d’un épais trait bleu. Je retapai ma traduction sans modification aucune, mais que de temps gaspillé ! Cela venait de ce qu’à la première page du roman des bonnes sœurs récitent le « je vous salue, Marie » et que, en espagnol, le texte de cette prière n’est pas tout à fait le même qu’en français.
8- Y a-t-il un texte en particulier que vous auriez aimé ou aimeriez traduire ?
Nombreux sont les livres que j’aimerais ou j’aurais aimé traduire. Pour m’en tenir au catalan, je cite Solitud, un roman de Victor Català, 1906. Un classique. Une traduction en a été faite en français à la veille de la Seconde Guerre mondiale, mais elle est si mauvaise qu’il faut absolument la refaire. Je mentionne aussi ce magnifique roman de Mercè Rodoreda qu’est Mirall trencat, 1974.
9- Le traducteur est-il pour vous un auteur ou un passeur ?
Auteur, pourquoi pas ? De même pour passeur. Je me souviens d’une campagne menée par le Centre régional des lettres d’Aquitaine pour valoriser le travail du traducteur. Le thème en était « Traduire, c’est écrire ». On ne pense pas assez que le traducteur est un écrivain à part entière. J’aimerais que vous ouvriez Rabelais, Le Quart Livre, chapitres LV et LVI. Lisez à partir de « Compagnons, oyez vous rien ? » Une langue que nous n’entendons pas a, comme dit Pantagruel, ses mots gelés. Pour les comprendre il nous faut les dégeler. Sans l’intervention du traducteur, ils sont inaudibles, prisonniers de leur gangue de froid. Pour moi, le traducteur est un « dégeleur de mots ».
10- Traduire, a-t-il fait de vous un lecteur différent ? Le cas échéant quel lecteur ?
Non, je ne crois pas que traduire ait fait de moi un lecteur différent. Simplement, lorsque je lis une traduction, je suis attentif, malgré moi si je peux dire, à ces passages où l’on sent bien que le traducteur a souffert et où l’on aurait envie de l’aider à se tirer d’affaire.
Je suis venu à la traduction par hasard. J’étais ami de Roger Nimier et des « hussards » qui l’entouraient ; ami, certes, mais avec quelque condescendance car j’étais un provincial pas trop dégourdi. Roland Laudenbach, maître d’œuvre des éditions de La Table ronde, me demanda de traduire de l’italien qu’une connaissance très superficielle, je calai vite. Alors Laudenbach me mit entre les mains un livre épais en espagnol dont l’auteur était Salvador de Madariaga. Le titre : Vida del muy magnífico señor don Cristobal Colón. Je savais plus d’espagnol que d’italien, mais à vrai dire je n’en savais pas beaucoup. Traduire Madariaga me fut une redoutable épreuve, mais je sentais que, page après page, je faisais des progrès. D’énormes progrès. J’ai retrouvé récemment ma traduction, je sais que je n’ai pas à en rougir. Mais elle ne devait jamais voir le jour.
Voici pourquoi : le livre de Madariaga faisait 650 pages ; l’éditeur avait des problèmes de trésorerie, il eut l’idée saugrenue d’alléger l’ouvrage d’environ 200 pages. Il me confia cette tâche stupide, dont je me tirai assez bien. Mais Madariaga et son éditeur londonien ne furent pas de cet avis et refusèrent mon chef-d’œuvre. J’étais tellement dépité que Laudenbach s’arrangea avec les éditions Plon pour qu’elles me proposent une autre traduction : c’était La vida nueva de Pedrito de Andía, de Rafael Sanchez Mazas. Je fis cette traduction sans trop de difficulté, mais elle ne plus pas à un correcteur de Plon. Cet individu ne connaissait pas l’espagnol et il retoucha mon texte d’une façon extravagante. Je protestai, l’affaire remonta à Charles Orengo, un grand monsieur alors directeur chez Plon, qui me donna raison. Pedrito de Andía obtint le prix de la traduction (1953) qui s’appelait et qui s’appelle toujours le prix Halpérine-Kaminski.
En ce temps-là je ne faisais pas que traduire, j’écrivais des nouvelles –je n’en ai jamais publié une seule- et un roman. Roger Nimier eut la gentillesse de le présenter chez Gallimard, mais Marcel Arland n’en voulut à aucun prix. Alors je dis adieu au roman et me résignai à n’être que traducteur.
2- Votre première traduction, qu’en pensez-vous aujourd’hui ?
Ma première traduction, disons que c’est Pedrito de Andía puisque Madariaga n’a jamais vu le jour. Pedrito a soixante ans. C’est l’âge où toutes ou presque toutes les traductions ont besoin d’être révisées : les langues évoluent.
Il y a longtemps que je n’ai pas rouvert Pedrito de Andía, mais il me semble que je n’ai pas à rougir de ma traduction. Je la corrigeais volontiers si un éditeur s’intéressait à Sanchez Mazas. J’espérais que la publication du très beau livre de Javier Cercas, Soldats de Salamine, attirerait l’attention sur l’auteur de Las aguas de Arbeloa et de Rosa Kruger, qui est aussi le père de Sanchez Ferlosio. Il n’en est rien. Je concècedrais que Pedrito est écrit d’une encre violette à laquelle on a ajouté quelques gouttes d’eau de rose, et que cela n’est absolument pas au goût du jour.
3- Comment voyez-vous aujourd’hui le métier de traducteur ?
Je précise : le métier de traducteur littéraire, qui n’a rien à voir avec le métier de traducteur scientifique, juridique, etc. D’ailleurs mon métier était celui de professeur d’espagnol. La traduction, je lui consacrais des fins de semaine et une bonne partie des vacances scolaires. Beaucoup de traducteurs sont, comme moi, professeurs et rares sont ceux qui ne vivent que de leurs traductions. Si j’avais opté pour le métier de traducteur, je me demande comment j’aurais pu subvenir aux besoins de ma famille, d’autant plus que je traduis très lentement. En fait, je ne me suis vraiment consacré à la traduction que depuis que j’ai pris ma retraite.
4- Préférez-vous traduire des ouvrages en catalan ou en castillan ? Voyez-vous une différence en tant que traducteur ?
J’ai commencé par traduire des ouvrages écrits en espagnol ; il était hors de question de traduire des écrivains catalans aussi longtemps que leur langue a été persécutée par le franquisme. Peu à peu cette persécution a perdu de sa virulence, et avant la mort du « caudillo » la culture catalane connaissait un semblant de normalité. Cependant les éditeurs français ne s’intéressaient absolument pas aux ouvrages écrits en catalan, ne voyant dans cette langue qu’un « patois ». Dans ces conditions il a fallu attendre 1962 pour que soit édité un premier livre traduit du catalan : Gloire incertaine, de Joan Sales (Gallimard, 1962). Il sera suivi, en 1971, de La Place du Diamant, de Mercè Rodoreda. À partir de là, les livres traduits du catalan ont été relativement nombreux. Par contre peu nombreux sont les traducteurs, il y a donc du travail pour tous. Depuis plusieurs années, je ne traduis presque plus que du catalan. J’en suis heureux parce que pour diverses raisons je suis très lié à la Catalogne. Mais c’est une autre histoire.
5- Quels rapports entretenez-vous avec les éditeurs avec lesquels vous travaillez ?
Généralement, mes rapports avec les éditeurs sont bons, voire excellents. Il arrive qu’ils débouchent sur une authentique amitié. Il m’est cependant arrivé d’avoir à me battre. Cela, lorsque disposant de la traduction, l’éditeur se rend compte que l’ouvrage n’est pas ce qu’il attendait et cherche noise au traducteur afin de se dispenser de le payer et justifier sa dédite.
Récemment, j’ai été dans l’obligation d’interdire que mon nom figure sur une œuvre lorsque j’ai vu qu’on avait tripatouillé ma traduction. Je n’ai pas voulu faire un procès, mais je l’aurais vraisemblablement gagné. J’ai eu gain de cause grâce à l’assistance de l’Association des Traducteurs Littéraires de France (ATLF), à laquelle tout traducteur devrait adhérer sans la moindre hésitation.
6- Quels rapports éventuels entretenez-vous avec les auteurs sur lesquels vous travaillez ?
Les auteurs morts depuis belle lurette sont toujours ceux avec lesquels on entretient les meilleures relations. Des vivants, par contre, il convient de se méfier. Au moins dans un premier temps. Et surtout de ceux qui s’imaginent posséder parfaitement le français. On les rencontrera le moins possible et, surtout, on ne leur montrera jamais le travail qu’on mène sur leur œuvre. Cela n’empêche pas de rester constamment en relation avec eux, de leur poser des questions, de leur demander des explications, parfois même de leur suggérer quelque correction. Je ne connais pas d’écrivain qui refuse d’aider son traducteur et qui même n’en soit pas honoré. De cette pratique naissent souvent de belles amitiés.
7- Quel est votre meilleur et moins bon souvenir de traducteur
Mon meilleur souvenir, le voici. Invité, en tant que traducteur, à la création de Le Récit de Colometa, adaptation pour le théâtre de La Place du Diamant, (en 1998, à la salle Gérard Philippe, à Villeurbanne), je me suis vite aperçu que c’était mon texte que disait l’actrice, Isabelle Sadoyan. À la virgule près. Il passait parfaitement la rampe. J’ai eu alors l’impression d’avoir gagné une bataille.
Le plus mauvais ? Mario Vargas Llosa, à qui j’avais eu la sottise de communiquer une bonne partie de ma traduction de La Maison verte, me la restitua avec les feuillets barrés d’un épais trait bleu. Je retapai ma traduction sans modification aucune, mais que de temps gaspillé ! Cela venait de ce qu’à la première page du roman des bonnes sœurs récitent le « je vous salue, Marie » et que, en espagnol, le texte de cette prière n’est pas tout à fait le même qu’en français.
8- Y a-t-il un texte en particulier que vous auriez aimé ou aimeriez traduire ?
Nombreux sont les livres que j’aimerais ou j’aurais aimé traduire. Pour m’en tenir au catalan, je cite Solitud, un roman de Victor Català, 1906. Un classique. Une traduction en a été faite en français à la veille de la Seconde Guerre mondiale, mais elle est si mauvaise qu’il faut absolument la refaire. Je mentionne aussi ce magnifique roman de Mercè Rodoreda qu’est Mirall trencat, 1974.
9- Le traducteur est-il pour vous un auteur ou un passeur ?
Auteur, pourquoi pas ? De même pour passeur. Je me souviens d’une campagne menée par le Centre régional des lettres d’Aquitaine pour valoriser le travail du traducteur. Le thème en était « Traduire, c’est écrire ». On ne pense pas assez que le traducteur est un écrivain à part entière. J’aimerais que vous ouvriez Rabelais, Le Quart Livre, chapitres LV et LVI. Lisez à partir de « Compagnons, oyez vous rien ? » Une langue que nous n’entendons pas a, comme dit Pantagruel, ses mots gelés. Pour les comprendre il nous faut les dégeler. Sans l’intervention du traducteur, ils sont inaudibles, prisonniers de leur gangue de froid. Pour moi, le traducteur est un « dégeleur de mots ».
10- Traduire, a-t-il fait de vous un lecteur différent ? Le cas échéant quel lecteur ?
Non, je ne crois pas que traduire ait fait de moi un lecteur différent. Simplement, lorsque je lis une traduction, je suis attentif, malgré moi si je peux dire, à ces passages où l’on sent bien que le traducteur a souffert et où l’on aurait envie de l’aider à se tirer d’affaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire