mardi 30 juin 2009

Un post de Laure Gentile, qui reste Tradabordienne… malgré tout !

Ce n’est qu’un au revoir…
Chères camarades apprenties… Avec force déception et un peu d’amertume, je vous annonce mon départ du Master de Traduction. Précisons d’emblée que je ne le considère pas comme une démission de ma part, mais bien comme un départ forcé par les circonstances.
D’aucuns ont accepté de laisser leur chance à des étudiants qui n’en étaient pas (moi, Brigitte, Olivier et Laëtitia), qui étaient des passionnés de traduction avec un métier prenant à côté.
Après un an d’investissement où je n’ai pas compté les aller-retour en train et les départs à 5 heures du matin le mercredi pour arriver à Caen à temps pour mon travail après avoir assisté aux cours du lundi et du mardi de Master, après de longues heures passées sur la Traduction longue dont je suis arrivée à bout, mais que personne ne lira, après un mois de stage en maison d’édition et un rapport que j’ai déjà largement rédigé mais qui ne sera encore une fois lu par personne, après des ateliers d’écriture que j’ai menés avec entrain pour donner naissance à une nouvelle… après ces efforts passionnés et passionnants… j’essuie un revers ! Mon emploi du temps de l’année prochaine ne me permet pas d’assister aux cours communs et aux ateliers de traduction collective, ateliers qui, j’en conçois, sont essentiels pour progresser. Je me sais donc d’emblée condamnée à un échec universitaire, d’autant plus dur à encaisser que nous avons été recrutés sur dossier et CV, avant de passer le test !
Je comprends que la formation offre un parfait apprentissage du métier de traducteur et qu’il faille jouer le jeu. Dans deux jours, ma déception aura laissé place à nouveau à la création… et je poursuivrai le façonnage de ma plume à travers le blog, où j’espère vous re-lire très souvent !
Mais je conseille vivement à tous ceux et celles qui prétendent faire des études en même temps qu’ils travaillent, que cette formation m’a fait l’effet du miroir aux alouettes. Qu’à cela ne tienne, Caroline reste de bons conseils ; je retiens des paroles sensées et encourageantes qu’elle a prononcées : celui qui veut devenir traducteur doit travailler dur chaque jour, avec ou sans Master, et ce labeur quotidien est la meilleure porte d’entrée dans une maison d’édition qui accepterait de publier nos traductions. Je vais donc m’acharner avec plaisir !
Bien à vous toutes
A très bientôt
Laure Gentile

9 commentaires:

Tradabordo a dit…

Chère Laure,
Nous avons parlé de cela longuement hier… et entre nous, il n'y a rien à ajouter (comme Brigitte, tu comptes parmi les plus passionnées et c'est d'autant plus regrettable que cela se goupille si mal)… simplement je tiens à dire publiquement que tu as effectivement fait tout ce que tu as pu, en tenant le coup, même quand ça n'était pas facile. Il se trouve – et cela est plus légitime que les apparences le laissent penser – qu'une assiduité sans faille est indispensable. Ça ne peut pas être autrement. Pas parce que le règlement le dit, pas parce que le responsable en chef du Master l'exige… mais parce qu'il faut être réellement former, suivre l'intégralité du cursus pour être immédiatement opérationnel, et cela ne peut se faire que dans un contact permanent avec les professionnels… Ces professionnels qui sont sur place et pas ailleurs. Évidemment que tu as progressé – les traductions que tu as envoyées le prouvent – mais as-tu réellement eu toutes les consignes qu'il te faut maintenant pour ne pas commettre de faux départ ? Tu me diras : bien des traducteurs… la majorité même, n'ont pas eu besoin de telles formations pour devenir traducteurs et de brillants traducteurs de surcroît. Ce sur quoi tu as parfaitement raison… On apprend beaucoup sur le tas. Et c'est donc aussi pourquoi je t'incite à persévérer, sans te décourager et avec le soutien de tes ami(e)s de Tradabordo. Ça n'est pas des paroles en l'air !!!! Nous sommes là… Et crois-moi, si c'est ce que tu veux faire, ne pas avoir la validation Michel de Montaigne – Bordeaux 3 ne t'arrêtera pas… D'autant que tu as déjà une belle réussite professionnelle derrière toi. Dans ton message, tu aurais pu annoncer à tes collègues que tu viens d'être recrutée prof en prépa au lycée Montaigne de Bordeaux. Pas rien, quand même.
Allez, continue à nous faire de beaux billets de références culturelles et de belles traductions.
Ta traduction longue, elle, n'est pas tombée dans les oubliettes, loin de là ; elle sera peaufinée par tes soins, au fur et à mesure que tu sentiras tes forces s'affermir… et quand tu auras des doutes, on t'aidera… suivant les règles du contrat que nous avons tous passé en s'abonnant à ce blog.

Brigitte a dit…

Ma chère Laure,
Quelle déception, en effet !!!
Je suis vraiment désolée que tu ne puisses poursuivre cette formation.
Je crains, hélas, de me retrouver dans la même situation que toi d'ici peu et d'avoir travaillé aussi très très très dur toute cette année pour ...rien !?
Je te souhaite tout de même de bonnes vacances !

Tradabordo a dit…

Là, je m'insurge, Brigitte… Je ne sais pas quelles seront les possibilités pour toi de suivre la formation l'année prochaine, mais je ne veux pas t'entendre dire que c'est « pour rien » que tu… que nous avons fait tout cela. Bon sang de bonsoir… mesurez-vous le travail accompli, collectivement mais aussi et surtout individuellement ? Et puis que voulez-vous ? Un diplôme ou des compétences ? Les deux, évidemment, c'est l'idéal… mais sinon, quel est le plus important ? Vous qui êtes profs toutes les deux, vous savez de quoi je parle… et je veux que vous réfléchissiez à cela. Nous avons fait en sorte que vous accédiez à ces compétences, malgré bien des obstacles, et cela ne doit pas être nié… Ce serait injuste vis-à-vis de vous et un peu vis-à-vis de moi, aussi, d'une certaine manière. Enfin, Brigitte, comment peux-tu rayer tout cela d'un trait de plume ?

Laëtitia a dit…

Laure tu vas nous manquer. J'imagine à quel point tu dois être déçue. Mais comme dit Caroline, vu ton CV tu devrais t'en sortir ;-). Félicitation pour ton poste à Montaigne.

Laure a dit…

Félicitation pour ton poste à Montaigne. Désolée que tu ne puisses pas assister au cours qui te manquent pour valider ton diplôme. Mais comme cela a déjà été dit tu as un joli parcours derrière toi et certainement un avenir tout aussi radieux qui t'attend tant sur le plan de l'enseignement que sur le plan de la traduction. Bonne route à toi Laure. Profite bien de tes vacances. Je suis sûre que nous aurons l'occasion de nous croiser sur le blog...

Nathalie a dit…

Désolée de te voir quitter le navire avant d'arriver au port. Mais j'espère que tu pouras, malgré tout, présenter ta traduction à un éditeur. En attendant de te retrouver pour un goûter informel en cours d'année, je te souhaite bon vent !

Tradabordo a dit…

Nathalie, je vois que tu poses déjà des jalons pour le volet « goûters informels ». Bien, bien, bien…

Unknown a dit…

Un grand merci à vous toutes pour vos encouragements qui me font chaud au coeur! Pour filer la métaphore de Nathalie, je ne quitte pas vraiment le navire, je me mets simplement sur le canot de sauvetage, accroché au navire... Je serai là, certes sans être sur le pont!
Bien à vous toutes
A très vite et bonnes vacances
Laure Gentile

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