lundi 28 mars 2011

Entraînement test de juin, 18

Avec un peu de retard, voici votre exercice du jour :

60 minutes

Carlos tenía un ataque de risa. Daba alegría verlo reír de pie, un poco abiertas las rectas piernas y cogiéndose la cintura con las manos.

Aquella tarde esperaron Carlos y Anita a Martín -diez minutos después de la comida ya estaban silbando, llamándole- junto a las dunas, en la parte trasera de su casa. No dormían siesta los Corsi. Quizás eran los únicos habitantes de Beniteca que no dormían siesta en verano. Los únicos a quienes el calor no rendía y que, al contrario, sentían aumentada su energía con el apogeo de la fuerza solar. Eran los únicos que marchaban carretera adelante en aquella hora en que hasta los lagartos están hipnotizados, quietos, estáticos sobre las piedras. Ellos y las chicharras escondidas entre los troncos de los pinos llenaban de ruido aquel momento de descanso.
Martín los siguió aquella tarde hasta las primeras casas del pueblo y llamó con sus amigos a las puertas de aquellas casas, echando a correr luego, cuando una voz malhumorada y somnolienta contestaba a los golpes desde el interior. Más tarde hicieron una larga excursión hacia la parte de los huertos, saltando tapias y después de robarla comieron fruta caliente y mala. Carlos tenía los bolsillos llenos de anzuelos y de hilos para la pesca del lagarto y siempre robaba algún tomate pensando en cortar un trozo para cebo de estos animales. Pero aquella tarde no tuvieron tiempo de dedicarse a este deporte. Pasaron las horas mientras ellos corrían delante de los perros, riendo y enganchándose la ropa muchas veces al saltar los muros. Sin pensarlo se encontraron con que el cielo se ponía anaranjado, el mar palidecía y las horas habían quedado atrás como un solo minuto. En el pedregal, al atardecer, Carlos sacó su armónica y estuvo tocando mientras el sol empezaba a hundirse detrás de ellos en la línea lejana de los montes. Martín sufrió un sobresalto entonces, porque la voz de Anita en un tono afectado, casi agudo, se elevó recitando una poesía. Carlos dejó de tocar y contempló a su hermana seriamente, de modo que la sonrisa iniciada en la boca de Martín se detuvo y Martín escuchó también.

Carmen Laforet, La insolación

***

Bruno nous propose sa traduction :

Carlos avait une crise de fou rire. Cela faisait plaisir de le voir rire debout, les jambes droites, un peu écartées et se tenant la taille avec les mains.
Cet après-midi-là, Carlos et Anita attendirent Martin –dix minutes après le déjeuner, ils étaient déjà en train de siffler, l’appelant – près des dunes, derrière sa maison. Les Corsi ne faisaient pas la sieste. C’étaient peut-être les seuls habitants de Beniteca à ne pas faire la sieste l’été. Les seuls que la chaleur n’accablait pas et qui, au contraire, sentaient leur énergie décuplée avec l’apogée de la force solaire. C’étaient les seuls à marcher sur la route à cette heure à laquelle même les lézards sont hypnotisés, calmes, statiques sur les pierres. Eux seuls et les cigales cachées entre les troncs des pins remplissaient de bruit ce moment de repos.
Martin les suivit cet après-midi-là jusqu’aux premières maisons du village et il frappa avec ses amis aux portes de ces dernières, se mettant à courir ensuite, quand une voix de mauvaise humeur et somnolente répondait aux coups depuis l’intérieur. Plus tard, ils firent une longue excursion du côté des jardins, sautant par-dessus les haies, et après les avoir volés, ils mangèrent des fruits chauds et mauvais. Carlos avait les poches remplies d’hameçons et de fil pour la pêche au lézard et il volait toujours quelque tomate, pensant en couper un morceau pour appâter ces animaux. Mais cet après-midi-là, ils n’eurent pas le temps de se consacrer à ce sport. Les heures passèrent pendant qu’ils couraient poursuivis par des chiens, riant et déchirant leurs vêtements plusieurs fois en sautant par-dessus les murs. Sans s’en rendre compte, ils se retrouvèrent avec le ciel qui rougeoyait, la mer qui palissait et les heures qui s’étaient écoulées comme une seule minute. Sur les rochers, à la tombée de la nuit, Carlos sortit son harmonica et se mit à jouer pendant que le soleil commençait à se cacher derrière la lointaine ligne des montagnes. Martin se sentit alors troublé, car la voix d’Anita, d’un ton plaintif, presque aigu, s’éleva en récitant une poésie. Carlos cessa de jouer et contempla sa sœur sérieusement , de sorte que le sourire qui commençait à se dessiner sur la bouche de Martin disparut et Martin écouta aussi.

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Justine nous propose sa traduction :

Carlos était pris d’un fou rire. Cela faisait plaisir de le voir rire debout, les jambes tendues un peu écartées et se tenant les côtes.

Cet après-midi là, Carlos et Anita attendirent Martín- dix minutes après le déjeuner, ils l’appelaient déjà en sifflant- près des dunes, derrière leur maison. Les Corsi ne faisaient pas la sieste. C’étaient peut-être les seuls habitants de Beniteca à ne pas faire la sieste en été. Les seuls qui n’étaient pas assommés par la chaleur, mais qui au contraire, voyaient leur énergie décuplée lorsque le soleil était au zénith. C’était les seuls à faire de longues marches à cette heure où même les lézards étaient hypnotisés, tranquille, statiques sur les pierres. Les Corsi et les cigales cachées dans les pins rendaient bruyant ce moment de repos.

Martín les suivit cet après-midi là jusqu’aux premières maisons du village, et avec ses amis, il frappa aux portes, avant de s’enfuir à toutes jambes, lorsque quelqu’un à l’intérieur leur répondit d’un ton énervé et ensommeillé. Plus tard ils firent une longue promenade du côté des potagers, en sautant les haies, et après avoir volé des fruits gorgés de soleil et trop mûrs, ils les mangèrent. Carlos avaient les poches remplies d’hameçon et de fils pour pêcher le lézard, et il volait toujours une tomate en n’oubliant pas d’en couper un morceau pour appâter ces animaux. Mais cet après-midi, ils n’eurent pas le temps de s’adonner à cette activité. Les heures passèrent alors qu’ils courraient devant les chiens, en riant, en accrochant souvent leurs vêtements quand ils sautaient par-dessus les murs. Ils n’avaient pas fait attention à l’heure le ciel se parait de nuances orangées, la mer pâlissait, et les heures avaient filé aussi vite que des minutes. Sur les rochers, à la tombée du soir, Carlos sortit son harmonica et se mit à jouer alors que le soleil commençait à décliner derrière eux dans le lointain horizon où se détachait les montagnes. Martín eut alors un frisson, car la voix d’Anita s’éleva, et d’un ton triste, presque tranchant, elle récita une poésie. Carlos cessa de jouer et très sérieux, contempla sa sœur. Si bien que le sourire naissant de Martín disparut laissant place à une écoute attentive.

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Mélissa nous propose sa traduction :

Carlos avait une crise de rire. Le bonheur que c’était de le voir rire debout, ses jambes droites un peu ouvertes et se tenant la ceinture avec les mains.
Cette après-midi Carlos et Anita avaient attendu Martín – dix minutes après le repas, ils sifflaient déjà pour l’appeler – près des dunes, dans la partie arrière de sa maison. Les Corsi ne faisaient pas la sieste. Peut-être étaient-ils les seuls habitants de Beniteca qui ne faisaient pas la sieste en été. Les seuls que la chaleur n’accablait pas et même, au contraire, les seuls dont l’énergie augmentaient au même rythme que la puissance du soleil. Ils étaient les seuls qui marchaient d’un pas décidé à cette heure à laquelle même les lézards étaient hypnotisés, tranquilles, statiques sur les pierres. Eux, ainsi que les cigales cachées dans les troncs des pins emplissaient de bruit ce moment de repos.

Martin les avait suivi cette après-midi jusqu’aux premières maisons du village et avait frappé avec ses amis aux portes de ces maisons, se mettant à courir après, quand une voix ronchonne et somnolente répondait aux coups depuis l’intérieur. Plus tard, ils avaient fait une longue excursion vers la zone des jardins, sautant des clôtures et après les avoir volés, ils avaient mangé des fruits chauds et mauvais. Carlos avait les poches pleines d’appâts et de fils pour la pêche au lézard et il volait toujours quelques tomates pensant en couper un morceau pour appâter ces bêtes. Mais cette après-midi là, ils n’avaient pas trouvé le temps de se consacrer à ce sport. Les heures avaient passé tandis qu’ils couraient devant les chiens, riant et s’abîmant plusieurs fois leurs vêtements en sautant les murs. Sans y penser, ils s’étaient rendus compte que le ciel devenait orange, la mer palissait et les heures s’étaient écoulées comme une seule minute. Dans les rochers, au coucher du soleil, Carlos avait sorti son harmonica et en avait joué tandis que le soleil commençait à se coucher derrière eux sur la ligne lointaine des montagnes. Alors, Martin avait eu un soubresaut, car la voix d’Anita sur un ton affectueux, presque aigu, s’était élevée récitant un poème. Carlos avait arrêté de jouer et avait contemplé sa sœur sérieusement, de sorte que le sourire naissant sur la bouche de Martin s’était arrêté et Martin avait écouté aussi.

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