Grande facilité de parole. Une faconde étourdissante, intarissable; la faconde méridionale. Synon. éloquence, verbe, volubilité.L'illustre et volubile prédicateur ne cessait de parler, et sa faconde était telle que j'avais beaucoup de peine à l'écouter (Billy, Introïbo,1939, p. 94): J'aimerais l'y suivre [Jean Marais] avec la faconde précise des speakers sportifs de la radio dont on regrette que nos critiques n'aient pas l'exactitude (...); leur débit s'échauffe jusqu'au lyrisme lorsque les chances se disputent. Ils s'expriment en des termes pareils aux chiffres et qui n'autorisent rien de flou. Cocteau, Poés. crit. I,1959, p. 235. − Péj., cour. Incontinence verbale. Synon. bagou (fam.), baratin (fam.), prolixité.Le défaut d'ampleur de tout ce que j'écris me chagrine, mais qu'y faire? Ma grande hostilité pour la prolixité, la faconde et le boniment en sont cause. Je souhaite une éloquence cachée (Gide, Journal,1905, p. 182).Beau comme Absalon et comme Pâris de Troye, plein de faconde et de jactance, le comte de Clermont (...) en était à sa première affaire (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 159). Rem. La docum. atteste a) Facond, onde, adj., vx. [En parlant d'une pers.] Qui parle avec faconde. Une même fureur n'agite tout poète, Combien qui sont faconds ont la bouche muette! (Moréas, Sylves, 1896, p. 223). Emploi subst. Voici maintenant qu'arrivent les habiles, les faconds, les diserts, les trotte-menu suivis de la nichée qui veut mettre la dent au sac enfariné du pouvoir (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 393). b) Facondeux, euse, adj., rare et péj. À la brièveté des relations authentiques l'éloquence des clercs facondeux et l'imagination populaire amplement suppléaient (France, op. cit., p. 535). Prononc. et Orth. : [fakɔ ̃:d]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Ca 1150 facunde « élocution facile, abondante » (Samson de Nanteuil, Proverbes de Salomon ds Bartsch-Horning, p. 156, 2). Empr. au lat. class. facundia « facilité d'élocution, talent de la parole, éloquence ». Fréq. abs. littér. : 63. Bbg. Quem. DDL t. 1 (s.v. facond).
FACONDE, subst. fém. Grande facilité de parole. Une faconde étourdissante, intarissable; la faconde méridionale. Synon. éloquence, verbe, volubilité.L'illustre et volubile prédicateur ne cessait de parler, et sa faconde était telle que j'avais beaucoup de peine à l'écouter (Billy, Introïbo,1939, p. 94): J'aimerais l'y suivre [Jean Marais] avec la faconde précise des speakers sportifs de la radio dont on regrette que nos critiques n'aient pas l'exactitude (...); leur débit s'échauffe jusqu'au lyrisme lorsque les chances se disputent. Ils s'expriment en des termes pareils aux chiffres et qui n'autorisent rien de flou. Cocteau, Poés. crit. I,1959, p. 235. − Péj., cour. Incontinence verbale. Synon. bagou (fam.), baratin (fam.), prolixité.Le défaut d'ampleur de tout ce que j'écris me chagrine, mais qu'y faire? Ma grande hostilité pour la prolixité, la faconde et le boniment en sont cause. Je souhaite une éloquence cachée (Gide, Journal,1905, p. 182).Beau comme Absalon et comme Pâris de Troye, plein de faconde et de jactance, le comte de Clermont (...) en était à sa première affaire (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 159). Rem. La docum. atteste a) Facond, onde, adj., vx. [En parlant d'une pers.] Qui parle avec faconde. Une même fureur n'agite tout poète, Combien qui sont faconds ont la bouche muette! (Moréas, Sylves, 1896, p. 223). Emploi subst. Voici maintenant qu'arrivent les habiles, les faconds, les diserts, les trotte-menu suivis de la nichée qui veut mettre la dent au sac enfariné du pouvoir (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 393). b) Facondeux, euse, adj., rare et péj. À la brièveté des relations authentiques l'éloquence des clercs facondeux et l'imagination populaire amplement suppléaient (France, op. cit., p. 535). Source : CNRTL
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Grande facilité de parole. Une faconde étourdissante, intarissable; la faconde méridionale. Synon. éloquence, verbe, volubilité.L'illustre et volubile prédicateur ne cessait de parler, et sa faconde était telle que j'avais beaucoup de peine à l'écouter (Billy, Introïbo,1939, p. 94):
J'aimerais l'y suivre [Jean Marais] avec la faconde précise des speakers sportifs de la radio dont on regrette que nos critiques n'aient pas l'exactitude (...); leur débit s'échauffe jusqu'au lyrisme lorsque les chances se disputent. Ils s'expriment en des termes pareils aux chiffres et qui n'autorisent rien de flou. Cocteau, Poés. crit. I,1959, p. 235.
− Péj., cour. Incontinence verbale. Synon. bagou (fam.), baratin (fam.), prolixité.Le défaut d'ampleur de tout ce que j'écris me chagrine, mais qu'y faire? Ma grande hostilité pour la prolixité, la faconde et le boniment en sont cause. Je souhaite une éloquence cachée (Gide, Journal,1905, p. 182).Beau comme Absalon et comme Pâris de Troye, plein de faconde et de jactance, le comte de Clermont (...) en était à sa première affaire (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 159).
Rem. La docum. atteste a) Facond, onde, adj., vx. [En parlant d'une pers.] Qui parle avec faconde. Une même fureur n'agite tout poète, Combien qui sont faconds ont la bouche muette! (Moréas, Sylves, 1896, p. 223). Emploi subst. Voici maintenant qu'arrivent les habiles, les faconds, les diserts, les trotte-menu suivis de la nichée qui veut mettre la dent au sac enfariné du pouvoir (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 393). b) Facondeux, euse, adj., rare et péj. À la brièveté des relations authentiques l'éloquence des clercs facondeux et l'imagination populaire amplement suppléaient (France, op. cit., p. 535).
Prononc. et Orth. : [fakɔ ̃:d]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Ca 1150 facunde « élocution facile, abondante » (Samson de Nanteuil, Proverbes de Salomon ds Bartsch-Horning, p. 156, 2). Empr. au lat. class. facundia « facilité d'élocution, talent de la parole, éloquence ». Fréq. abs. littér. : 63. Bbg. Quem. DDL t. 1 (s.v. facond).
FACONDE, subst. fém.
Grande facilité de parole. Une faconde étourdissante, intarissable; la faconde méridionale. Synon. éloquence, verbe, volubilité.L'illustre et volubile prédicateur ne cessait de parler, et sa faconde était telle que j'avais beaucoup de peine à l'écouter (Billy, Introïbo,1939, p. 94):
J'aimerais l'y suivre [Jean Marais] avec la faconde précise des speakers sportifs de la radio dont on regrette que nos critiques n'aient pas l'exactitude (...); leur débit s'échauffe jusqu'au lyrisme lorsque les chances se disputent. Ils s'expriment en des termes pareils aux chiffres et qui n'autorisent rien de flou. Cocteau, Poés. crit. I,1959, p. 235.
− Péj., cour. Incontinence verbale. Synon. bagou (fam.), baratin (fam.), prolixité.Le défaut d'ampleur de tout ce que j'écris me chagrine, mais qu'y faire? Ma grande hostilité pour la prolixité, la faconde et le boniment en sont cause. Je souhaite une éloquence cachée (Gide, Journal,1905, p. 182).Beau comme Absalon et comme Pâris de Troye, plein de faconde et de jactance, le comte de Clermont (...) en était à sa première affaire (France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 159).
Rem. La docum. atteste a) Facond, onde, adj., vx. [En parlant d'une pers.] Qui parle avec faconde. Une même fureur n'agite tout poète, Combien qui sont faconds ont la bouche muette! (Moréas, Sylves, 1896, p. 223). Emploi subst. Voici maintenant qu'arrivent les habiles, les faconds, les diserts, les trotte-menu suivis de la nichée qui veut mettre la dent au sac enfariné du pouvoir (Clemenceau, Vers réparation, 1899, p. 393). b) Facondeux, euse, adj., rare et péj. À la brièveté des relations authentiques l'éloquence des clercs facondeux et l'imagination populaire amplement suppléaient (France, op. cit., p. 535).
Source : CNRTL
Joli, mot, n'est-ce pas ?
Merci à toutes les deux !
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