M. Kesselbach s'arrêta net au seuil du salon, prit le bras de son secrétaire, et murmura d'une voix inquiète :
– Chapman, on a encore pénétré ici.
– Voyons, voyons, monsieur, protesta le secrétaire, vous venez vous-même d'ouvrir la porte de l'antichambre, et, pendant que nous déjeunions au restaurant, la clef n'a pas quitté votre poche.
– Chapman, on a encore pénétré ici, répéta M. Kesselbach.
Il montra un sac de voyage qui se trouvait sur la cheminée.
– Tenez, la preuve est faite. Ce sac était fermé. Il ne l'est plus.
Chapman objecta :
– Êtes-vous bien sûr de l'avoir fermé, monsieur ? D'ailleurs, ce sac ne contient que des bibelots sans valeur, des objets de toilette…
– Il ne contient que cela parce que j'en ai retiré mon portefeuille avant de sortir, par précaution, sans quoi… Non, je vous le dis, Chapman, on a pénétré ici pendant que nous déjeunions.
Au mur, il y avait un appareil téléphonique. Il décrocha le récepteur.
– Allô ! C'est pour M. Kesselbach, l'appartement 415. C'est cela Mademoiselle, veuillez demander la Préfecture de police, Service de la Sûreté… Vous n'avez pas besoin du numéro, n'est-ce pas ? Bien, merci… J'attends à l'appareil.
Une minute après, il reprenait :
– Allô ? allô ? Je voudrais dire quelques mots à M. Lenormand, le chef de la Sûreté. C'est de la part de M. Kesselbach… Allô ? Mais oui, M. le chef de la Sûreté sait de quoi il s'agit. C'est avec son autorisation que je téléphone… Ah ! il n'est pas là… À qui ai-je l'honneur de parler ? M. Gourel, inspecteur de police… Mais il me semble, monsieur Gourel, que vous assistiez, hier, à mon entrevue avec M. Lenormand… Eh bien ! monsieur, le même fait s'est reproduit aujourd'hui. On a pénétré dans l'appartement que j'occupe. Et si vous veniez dès maintenant, vous pourriez peut-être découvrir, d'après les indices… D'ici une heure ou deux ? Parfaitement. Vous n'aurez qu'à vous faire indiquer l'appartement 415. Encore une fois, merci !
De passage à Paris, Rudolf Kesselbach, le roi du diamant, comme on l’appelait – ou, selon son autre surnom, le Maître du
Cap -, le multimillionnaire Rudolf Kesselbach (on estimait sa fortune à plus de cent millions), occupait depuis une semaine, au quatrième étage du Palace-Hôtel, l'appartement 415, composé de trois pièces, dont les deux plus grandes à droite, le salon et la chambre principale, avaient vue sur l'avenue, et dont l'autre, à gauche, qui servait au secrétaire Chapman, prenait jour sur la rue de Judée.
À la suite de cette chambre, cinq pièces étaient retenues pour Mme Kesselbach, qui devait quitter Monte-Carlo, où elle se trouvait actuellement, et rejoindre son mari au premier signal de celui-ci.
Durant quelques minutes, Rudolf Kesselbach se promena d'un air soucieux. C'était un homme de haute taille, coloré de visage, jeune encore, auquel des yeux rêveurs, dont on apercevait le bleu tendre à travers des lunettes d'or, donnaient une expression de douceur et de timidité, qui contrastait avec l'énergie du front carré et de la mâchoire osseuse.
Il alla vers la fenêtre : elle était fermée. Du reste, comment aurait-on pu s'introduire par là ? Le balcon particulier qui entourait l'appartement s'interrompait à droite ; et, à gauche, il était séparé par un refend de pierre des balcons de la rue de Judée.
Il passa dans sa chambre : elle n'avait aucune communication avec les pièces voisines. Il passa dans la chambre de son secrétaire : la porte qui s'ouvrait sur les cinq pièces réservées à Mme Kesselbach était close, et le verrou poussé.
– Chapman, on a encore pénétré ici.
– Voyons, voyons, monsieur, protesta le secrétaire, vous venez vous-même d'ouvrir la porte de l'antichambre, et, pendant que nous déjeunions au restaurant, la clef n'a pas quitté votre poche.
– Chapman, on a encore pénétré ici, répéta M. Kesselbach.
Il montra un sac de voyage qui se trouvait sur la cheminée.
– Tenez, la preuve est faite. Ce sac était fermé. Il ne l'est plus.
Chapman objecta :
– Êtes-vous bien sûr de l'avoir fermé, monsieur ? D'ailleurs, ce sac ne contient que des bibelots sans valeur, des objets de toilette…
– Il ne contient que cela parce que j'en ai retiré mon portefeuille avant de sortir, par précaution, sans quoi… Non, je vous le dis, Chapman, on a pénétré ici pendant que nous déjeunions.
Au mur, il y avait un appareil téléphonique. Il décrocha le récepteur.
– Allô ! C'est pour M. Kesselbach, l'appartement 415. C'est cela Mademoiselle, veuillez demander la Préfecture de police, Service de la Sûreté… Vous n'avez pas besoin du numéro, n'est-ce pas ? Bien, merci… J'attends à l'appareil.
Une minute après, il reprenait :
– Allô ? allô ? Je voudrais dire quelques mots à M. Lenormand, le chef de la Sûreté. C'est de la part de M. Kesselbach… Allô ? Mais oui, M. le chef de la Sûreté sait de quoi il s'agit. C'est avec son autorisation que je téléphone… Ah ! il n'est pas là… À qui ai-je l'honneur de parler ? M. Gourel, inspecteur de police… Mais il me semble, monsieur Gourel, que vous assistiez, hier, à mon entrevue avec M. Lenormand… Eh bien ! monsieur, le même fait s'est reproduit aujourd'hui. On a pénétré dans l'appartement que j'occupe. Et si vous veniez dès maintenant, vous pourriez peut-être découvrir, d'après les indices… D'ici une heure ou deux ? Parfaitement. Vous n'aurez qu'à vous faire indiquer l'appartement 415. Encore une fois, merci !
De passage à Paris, Rudolf Kesselbach, le roi du diamant, comme on l’appelait – ou, selon son autre surnom, le Maître du
Cap -, le multimillionnaire Rudolf Kesselbach (on estimait sa fortune à plus de cent millions), occupait depuis une semaine, au quatrième étage du Palace-Hôtel, l'appartement 415, composé de trois pièces, dont les deux plus grandes à droite, le salon et la chambre principale, avaient vue sur l'avenue, et dont l'autre, à gauche, qui servait au secrétaire Chapman, prenait jour sur la rue de Judée.
À la suite de cette chambre, cinq pièces étaient retenues pour Mme Kesselbach, qui devait quitter Monte-Carlo, où elle se trouvait actuellement, et rejoindre son mari au premier signal de celui-ci.
Durant quelques minutes, Rudolf Kesselbach se promena d'un air soucieux. C'était un homme de haute taille, coloré de visage, jeune encore, auquel des yeux rêveurs, dont on apercevait le bleu tendre à travers des lunettes d'or, donnaient une expression de douceur et de timidité, qui contrastait avec l'énergie du front carré et de la mâchoire osseuse.
Il alla vers la fenêtre : elle était fermée. Du reste, comment aurait-on pu s'introduire par là ? Le balcon particulier qui entourait l'appartement s'interrompait à droite ; et, à gauche, il était séparé par un refend de pierre des balcons de la rue de Judée.
Il passa dans sa chambre : elle n'avait aucune communication avec les pièces voisines. Il passa dans la chambre de son secrétaire : la porte qui s'ouvrait sur les cinq pièces réservées à Mme Kesselbach était close, et le verrou poussé.
Maurice Leblanc, 813, 1913.
***
Olivier nous propose sa traduction :
El señor Kesselbach se paró en seco en el umbral del salón, apretó el brazo de su secretario, y murmullo con voz inquieta:
- Chapman, alguien ha vuelto a entrar aquí.
- Bueno, bueno, señor, protestó el secretario, acaba usted mismo de abrir la puerta de la antecámara y durante el almuerzo en el restaurante la llave no salió de su bolsillo.
- Chapman, alguien ha vuelto a entrar aquí, insistió el señor Kesselbach.
Designó una bolsa de viaje que descansaba encima de la chimenea.
- Mire, si necesita una prueba. Esta bolsa estaba cerrada. Ya no.
Chapman objetó:
- ¿Está usted seguro de haberla cerrado, señor? Por cierto, esta bolsa no contiene más que unos bibelots sin valor, objetos de aseo personal…
- No contiene más que eso porque cogì mi cartera antes de salir, por cautela, si no… No, se lo digo Chapman, alguien ha entrado aquí a la hora del almuerzo.
Había un teléfono de pared. Descolgó el auricular.
- ¡Oiga! Es para el señor Kesselbach, apartamento 415. Eso es señorita, puede usted ponerme con la jefatura de policía, Servicio de la Seguridad… No necesita usted el número, ¿verdad? Muy bien, gracias…No cuelgo.
Un minuto después, se le oía de nuevo:
- ¿Oiga? ¿Oiga? Quisiera hablar con el señor Lenormand, el jefe de la Seguridad. De parte del señor Kesselbach… ¿Oiga? Pues claro que el señor jefe de la Seguridad sabe de qué se trata. Él mismo me autorizó llamarle…Ah, no está… ¿Con quién tengo el honor de hablar? Señor Gourel, inspector de policía…Pero me parece, señor Gourel, que usted presenció ayer mi entrevista con el señor Lenormand. Pues, caballero, ¡mire por donde! Se ha vuelto hoy a repetir lo mismo. Alguien ha entrado en el apartamento que ocupo. Y si usted viniese ahora mismo, quizá podría descubrir, con los indicios… ¿Dentro de una o dos horas? De acuerdo. No tendrá más que preguntar por el apartamento 415. ¡Gracias de nuevo!
De paso en París, Rodolfo Kesselbach, el rey del diamante, como se le llamaba- o según otro apodo suyo, el Dueño del Cabo-, el multimillonario Rodolfo Kesselbach (se estimaba su fortuna a más de cien millones), ocupaba desde una semana, en el cuarto piso del Palace-Hôtel, el apartamento 415 que se componía de tres habitaciones: las dos más amplias a la derecha, el salón y la habitación principal, con vista a la avenida, y la otra, a la izquierda, ocupada por el secretario Chapman, abierta sobre la calle de Judée.
En la prolongación de esta habitación, cinco estancias más eran del uso privado de la señora Kesselbach, a punto de abandonar Monte-Carlo donde se encontraba ahora para reunirse con su marido a la primera señal de éste.
Durante unos minutos Rodolfo Kesselbach paseó con aire preocupado. Era un hombre de alta estatura, de cara colorada, aún joven, con ojos soñadores, cuyo azul claro se vislumbraba a través de sus anteojos de oro, que le daban una expresión de ternura y timidez que contrastaba con la energía de la frente cuadrada y del maxilar huesudo.
Se acercó a la ventana: estaba cerrada. De cualquier forma, ¿cómo alguien hubiese podido introducirse por aquí? El balcón privado que rodeaba el apartamento se cortaba a la derecha; y a la izquierda estaba partido en dos por un saliente de piedras de los balcones de la calle de Judée.
Entró en su cuarto: no comunicaba con ninguna de las habitaciones vecinas. Entró en el cuarto de su secretario: la puerta que abría sobre las cinco estancias reservadas al uso privado de la señora Kesselbach estaba cerrada y el cerrojo echado.
El señor Kesselbach se paró en seco en el umbral del salón, apretó el brazo de su secretario, y murmullo con voz inquieta:
- Chapman, alguien ha vuelto a entrar aquí.
- Bueno, bueno, señor, protestó el secretario, acaba usted mismo de abrir la puerta de la antecámara y durante el almuerzo en el restaurante la llave no salió de su bolsillo.
- Chapman, alguien ha vuelto a entrar aquí, insistió el señor Kesselbach.
Designó una bolsa de viaje que descansaba encima de la chimenea.
- Mire, si necesita una prueba. Esta bolsa estaba cerrada. Ya no.
Chapman objetó:
- ¿Está usted seguro de haberla cerrado, señor? Por cierto, esta bolsa no contiene más que unos bibelots sin valor, objetos de aseo personal…
- No contiene más que eso porque cogì mi cartera antes de salir, por cautela, si no… No, se lo digo Chapman, alguien ha entrado aquí a la hora del almuerzo.
Había un teléfono de pared. Descolgó el auricular.
- ¡Oiga! Es para el señor Kesselbach, apartamento 415. Eso es señorita, puede usted ponerme con la jefatura de policía, Servicio de la Seguridad… No necesita usted el número, ¿verdad? Muy bien, gracias…No cuelgo.
Un minuto después, se le oía de nuevo:
- ¿Oiga? ¿Oiga? Quisiera hablar con el señor Lenormand, el jefe de la Seguridad. De parte del señor Kesselbach… ¿Oiga? Pues claro que el señor jefe de la Seguridad sabe de qué se trata. Él mismo me autorizó llamarle…Ah, no está… ¿Con quién tengo el honor de hablar? Señor Gourel, inspector de policía…Pero me parece, señor Gourel, que usted presenció ayer mi entrevista con el señor Lenormand. Pues, caballero, ¡mire por donde! Se ha vuelto hoy a repetir lo mismo. Alguien ha entrado en el apartamento que ocupo. Y si usted viniese ahora mismo, quizá podría descubrir, con los indicios… ¿Dentro de una o dos horas? De acuerdo. No tendrá más que preguntar por el apartamento 415. ¡Gracias de nuevo!
De paso en París, Rodolfo Kesselbach, el rey del diamante, como se le llamaba- o según otro apodo suyo, el Dueño del Cabo-, el multimillonario Rodolfo Kesselbach (se estimaba su fortuna a más de cien millones), ocupaba desde una semana, en el cuarto piso del Palace-Hôtel, el apartamento 415 que se componía de tres habitaciones: las dos más amplias a la derecha, el salón y la habitación principal, con vista a la avenida, y la otra, a la izquierda, ocupada por el secretario Chapman, abierta sobre la calle de Judée.
En la prolongación de esta habitación, cinco estancias más eran del uso privado de la señora Kesselbach, a punto de abandonar Monte-Carlo donde se encontraba ahora para reunirse con su marido a la primera señal de éste.
Durante unos minutos Rodolfo Kesselbach paseó con aire preocupado. Era un hombre de alta estatura, de cara colorada, aún joven, con ojos soñadores, cuyo azul claro se vislumbraba a través de sus anteojos de oro, que le daban una expresión de ternura y timidez que contrastaba con la energía de la frente cuadrada y del maxilar huesudo.
Se acercó a la ventana: estaba cerrada. De cualquier forma, ¿cómo alguien hubiese podido introducirse por aquí? El balcón privado que rodeaba el apartamento se cortaba a la derecha; y a la izquierda estaba partido en dos por un saliente de piedras de los balcones de la calle de Judée.
Entró en su cuarto: no comunicaba con ninguna de las habitaciones vecinas. Entró en el cuarto de su secretario: la puerta que abría sobre las cinco estancias reservadas al uso privado de la señora Kesselbach estaba cerrada y el cerrojo echado.
***
Brigitte nous propose sa traduction :
El señor Kesselbach se paró en seco en el umbral del salón, apretó el brazo de su secretario y susurró con voz inquieta :
- Chapman, alguien ha vuelto a entrar aquí.
- Qué va, qué va, protestó el secretario, usted mismo acaba de abrir la puerta del vestibulo y mientras estábamos almorzando en el restaurante, la llave no salió de su bolsillo.
- Chapman, alguien ha vuelto a entrar aquí.
Enseñó un bolso de viaje que se encontraba encima de la chimenea.
- Mire, aquí está la prueba. Este bolso estaba cerrado, ya no lo está.
Chapman objetó:
- ¿ Está usted seguro de haberlo cerrado, señor ? Además, este bolso sólo contiene cosas de escaso valor, objetos de aseo…
- Sólo contiene esto porque saqué mi cartera antes de salir, por cautela, sino…No, se lo digo, Chapman, alguien ha entrado aquí mientras estábamos almorzando.
En la pared, había un teléfono. Descolgó el receptor.
- Oiga, soy el señor Kesselbach, apartamento 415. Sí, eso mismo, señorita, por favor, le ruego me ponga con la jefatura de policia, Departamento de la Seguridad…No necesita usted el número, ¿ Verdad ? Bueno, gracias…Estoy esperando.
Un minuto después, proseguía :
- ¿ Oiga ?, ¿ Oiga ? Quisiera hablar con el señor Lenormand, el Jefe de la Seguridad. De parte del señor Kesselbach… ¿ Oiga ? Que sí, el señor Jefe de la Seguridad sabe de qué se trata. El mismo me dio permiso para llamarle… ¡ Ah ! No está …. ¿ Con quién tengo el honor de hablar ? El señor Gourel, inspector de policía… Pero, si no me equivoco, señor Gourel, usted presenció ayer, mi entrevista con el señor Lenormand…Pues, señor, lo mismo volvió a ocurrir hoy. Alguien entró en el apartamento que ocupo. Y si usted viniera ahora mismo, tal vez pudiera descubrir, con los indicios …¿ Dentro de un par de horas ? Perfecto. Sólo hará falta que le indicasen el apartamento 415. Gracias de nuevo.
De paso por París, Rudolf Kesselbach, el Rey del diamante, como le solían llamar - o según su otro nombre, el Dueño del Cabo, el multimillonario (se estimaba su fortuna a más de cien millones), llevaba una semana ocupando, en la cuarta planta del Palace-Hôtel, el apartamento 415 compuesto de tres salas, de las cuales las dos más amplias a la derecha, el salón y la habitación principal, tenían vista a la avenida, y la otra, a la izquierda, al uso del secretario Chapman, que daba a la calle de Judée.
A continuación de dicha habitación, cinco cuartos estaban reservados a la señora Kesselbach, que estaba a punto de salir de Monte-Carlo donde se hallaba en la actualidad, para reunirse con su marido a la primera señal que le hiciera éste.
Durante unos minutos, Rudolf Kesselbach, paseó con aire preocupado. Era un hombre alto de estatura, de rostro colorado, todavía joven, con unos ojos soñadores cuyo azul tierno se vislumbraba detrás de sus gafas doradas y le daba una expresión de ternura y de timidez, que contrastaba con la energía de su frente cuadrada y de su mandíbula huesuda.
Se dirigió hacia la ventana. Estaba cerrada. Además, ¿ Cómo hubieran podido introducirse por aquí ? El balcón privado que rodeaba el apartamento se interrumpía a la derecha ; y, a la izquierda, estaba separado por un saliente de piedra de los balcones de la calle de Judée.
Pasó a su habitación : no comunicaba con los cuartos vecinos. Pasó al dormitorio de su secretario : la puerta que daba a las cinco habitaciones reservadas a la señora Kesselbach estaba cerrada y el cerrojo echado.
El señor Kesselbach se paró en seco en el umbral del salón, apretó el brazo de su secretario y susurró con voz inquieta :
- Chapman, alguien ha vuelto a entrar aquí.
- Qué va, qué va, protestó el secretario, usted mismo acaba de abrir la puerta del vestibulo y mientras estábamos almorzando en el restaurante, la llave no salió de su bolsillo.
- Chapman, alguien ha vuelto a entrar aquí.
Enseñó un bolso de viaje que se encontraba encima de la chimenea.
- Mire, aquí está la prueba. Este bolso estaba cerrado, ya no lo está.
Chapman objetó:
- ¿ Está usted seguro de haberlo cerrado, señor ? Además, este bolso sólo contiene cosas de escaso valor, objetos de aseo…
- Sólo contiene esto porque saqué mi cartera antes de salir, por cautela, sino…No, se lo digo, Chapman, alguien ha entrado aquí mientras estábamos almorzando.
En la pared, había un teléfono. Descolgó el receptor.
- Oiga, soy el señor Kesselbach, apartamento 415. Sí, eso mismo, señorita, por favor, le ruego me ponga con la jefatura de policia, Departamento de la Seguridad…No necesita usted el número, ¿ Verdad ? Bueno, gracias…Estoy esperando.
Un minuto después, proseguía :
- ¿ Oiga ?, ¿ Oiga ? Quisiera hablar con el señor Lenormand, el Jefe de la Seguridad. De parte del señor Kesselbach… ¿ Oiga ? Que sí, el señor Jefe de la Seguridad sabe de qué se trata. El mismo me dio permiso para llamarle… ¡ Ah ! No está …. ¿ Con quién tengo el honor de hablar ? El señor Gourel, inspector de policía… Pero, si no me equivoco, señor Gourel, usted presenció ayer, mi entrevista con el señor Lenormand…Pues, señor, lo mismo volvió a ocurrir hoy. Alguien entró en el apartamento que ocupo. Y si usted viniera ahora mismo, tal vez pudiera descubrir, con los indicios …¿ Dentro de un par de horas ? Perfecto. Sólo hará falta que le indicasen el apartamento 415. Gracias de nuevo.
De paso por París, Rudolf Kesselbach, el Rey del diamante, como le solían llamar - o según su otro nombre, el Dueño del Cabo, el multimillonario (se estimaba su fortuna a más de cien millones), llevaba una semana ocupando, en la cuarta planta del Palace-Hôtel, el apartamento 415 compuesto de tres salas, de las cuales las dos más amplias a la derecha, el salón y la habitación principal, tenían vista a la avenida, y la otra, a la izquierda, al uso del secretario Chapman, que daba a la calle de Judée.
A continuación de dicha habitación, cinco cuartos estaban reservados a la señora Kesselbach, que estaba a punto de salir de Monte-Carlo donde se hallaba en la actualidad, para reunirse con su marido a la primera señal que le hiciera éste.
Durante unos minutos, Rudolf Kesselbach, paseó con aire preocupado. Era un hombre alto de estatura, de rostro colorado, todavía joven, con unos ojos soñadores cuyo azul tierno se vislumbraba detrás de sus gafas doradas y le daba una expresión de ternura y de timidez, que contrastaba con la energía de su frente cuadrada y de su mandíbula huesuda.
Se dirigió hacia la ventana. Estaba cerrada. Además, ¿ Cómo hubieran podido introducirse por aquí ? El balcón privado que rodeaba el apartamento se interrumpía a la derecha ; y, a la izquierda, estaba separado por un saliente de piedra de los balcones de la calle de Judée.
Pasó a su habitación : no comunicaba con los cuartos vecinos. Pasó al dormitorio de su secretario : la puerta que daba a las cinco habitaciones reservadas a la señora Kesselbach estaba cerrada y el cerrojo echado.
***
Laëtitia Sw nous propose sa traduction :
El señor Kesselbach se detuvo en seco en el umbral del salón, le cogió el brazo a su secretario, y murmuró con una voz inquieta :
– Chapman, alguien penetró aquí de nuevo.
– Vaya, vaya, señor, protestó el secretario, usted mismo acaba de abrir la puerta de la antecámara, y, mientras estábamos desayunando en el restaurante, la llave no dejó su bolsillo.
– Chapman, alguien penetró aquí de nuevo, repitió el señor Kesselbach.
Señaló un bolso de viaje que estaba en la chimenea.
– Mire, aquí tiene la prueba. Este bolso estaba cerrado. Ya no lo está.
Chapman objetó :
– ¿ Está totalmente seguro de que lo cerró, señor ? De todas maneras, este bolso sólo contiene baratijas, artículos de tocador…
– Sólo contiene esto porque saqué mi cartera antes de salir, por precaución, sin que… No, se lo digo, Chapman, alguien penetró aquí mientras estábamos desayunando.
En la pared había un aparato telefónico. Descolgó el auricular.
– ¡ Oiga ! Es para el señor Kesselbach, el piso 415. Esto es Señorita, le ruego que llame la Jefatura de policía, Servicio de Seguridad… No necesita el número, ¿ verdad ? Bien, gracias… Me quedo esperando.
Un minuto después, proseguía :
– ¿ Oiga ? ¿ Oiga ? Quisiera decir algunas palabras al señor Lenormand, el jefe de la Seguridad. De parte del señor Kesselbach… ¿ Oiga ? Que sí, el señor jefe de la Seguridad sabe de qué se trata. Le llamo con su autorización… ¡ Ah ! no está… ¿ Con quién tengo el honor de hablar ? El señor Gourel, inspector de policía… Pero me parece, señor Gourel, que usted asistía ayer a mi entrevista con el señor Lenormand… Pues, señor, el mismo hecho se ha producido hoy de nuevo. Alguien penetró en el piso que estoy ocupando. Y si viniera ahora mismo, quizás podría descubrir, según los indicios… ¿ Dentro de una o dos horas ? Perfecto. Sólo tendrá que pedir que le indiquen el piso 415. ¡ Otra vez gracias !
De paso en París, Rudolf Kesselbach, el rey del diamante, como se lo llamaba – o, según su otro apodo, el Dueño del Cabo -, el multimillonario Rudolf Kesselbach (se estimaba su fortuna a más de cien millones), ocupaba desde una semana, en la cuarta planta del Palacio-Hotel, el piso 415, compuesto de tres cuartos, de los cuales los dos más grandes a la derecha, el salón y la habitación principal, daban a la avenida, y la otra, a la izquierda, que servía al secretario Chapman, tenía vista a la calle de Judea.
A continuación de aquella habitación, cinco cuartos estaban reservados para la señora Kesselbach, que debía abandonar Monte-Carlo, donde estaba actualmente, y reunirse con su marido en cuanto la avisara.
Durante algunos minutos, Rudolf Kesselbach se paseó con un aire preocupado. Era un hombre grande, con un rostro colorodo, todavía joven, al que unos ojos soñadores, de los que se notaba el azul tierno a través de gafas de oro, daban una expresión de dulzura y de timidez, que contrastaban con la energía de la frente cuadrada y de la mandíbula huesuda.
Se dirigió hacia la ventana : estaba cerrada. De todas formas, ¿ cómo alguien hubiera podido introducirse por allí ? El balcón privado que rodeaba el piso se interrumpía a la derecha ; y, a la izquierda, estaba separado por una tapia de piedra de los balcones de la calle de Judea.
Pasó en su habitación : no comunicaba de ningún modo con los cuartos vecinos. Pasó en la habitación de su secretario : la puerta que se abría en los cinco cuartos reservados para la señora Kesselbach estaba cerrada, con el cerrojo echado.
El señor Kesselbach se detuvo en seco en el umbral del salón, le cogió el brazo a su secretario, y murmuró con una voz inquieta :
– Chapman, alguien penetró aquí de nuevo.
– Vaya, vaya, señor, protestó el secretario, usted mismo acaba de abrir la puerta de la antecámara, y, mientras estábamos desayunando en el restaurante, la llave no dejó su bolsillo.
– Chapman, alguien penetró aquí de nuevo, repitió el señor Kesselbach.
Señaló un bolso de viaje que estaba en la chimenea.
– Mire, aquí tiene la prueba. Este bolso estaba cerrado. Ya no lo está.
Chapman objetó :
– ¿ Está totalmente seguro de que lo cerró, señor ? De todas maneras, este bolso sólo contiene baratijas, artículos de tocador…
– Sólo contiene esto porque saqué mi cartera antes de salir, por precaución, sin que… No, se lo digo, Chapman, alguien penetró aquí mientras estábamos desayunando.
En la pared había un aparato telefónico. Descolgó el auricular.
– ¡ Oiga ! Es para el señor Kesselbach, el piso 415. Esto es Señorita, le ruego que llame la Jefatura de policía, Servicio de Seguridad… No necesita el número, ¿ verdad ? Bien, gracias… Me quedo esperando.
Un minuto después, proseguía :
– ¿ Oiga ? ¿ Oiga ? Quisiera decir algunas palabras al señor Lenormand, el jefe de la Seguridad. De parte del señor Kesselbach… ¿ Oiga ? Que sí, el señor jefe de la Seguridad sabe de qué se trata. Le llamo con su autorización… ¡ Ah ! no está… ¿ Con quién tengo el honor de hablar ? El señor Gourel, inspector de policía… Pero me parece, señor Gourel, que usted asistía ayer a mi entrevista con el señor Lenormand… Pues, señor, el mismo hecho se ha producido hoy de nuevo. Alguien penetró en el piso que estoy ocupando. Y si viniera ahora mismo, quizás podría descubrir, según los indicios… ¿ Dentro de una o dos horas ? Perfecto. Sólo tendrá que pedir que le indiquen el piso 415. ¡ Otra vez gracias !
De paso en París, Rudolf Kesselbach, el rey del diamante, como se lo llamaba – o, según su otro apodo, el Dueño del Cabo -, el multimillonario Rudolf Kesselbach (se estimaba su fortuna a más de cien millones), ocupaba desde una semana, en la cuarta planta del Palacio-Hotel, el piso 415, compuesto de tres cuartos, de los cuales los dos más grandes a la derecha, el salón y la habitación principal, daban a la avenida, y la otra, a la izquierda, que servía al secretario Chapman, tenía vista a la calle de Judea.
A continuación de aquella habitación, cinco cuartos estaban reservados para la señora Kesselbach, que debía abandonar Monte-Carlo, donde estaba actualmente, y reunirse con su marido en cuanto la avisara.
Durante algunos minutos, Rudolf Kesselbach se paseó con un aire preocupado. Era un hombre grande, con un rostro colorodo, todavía joven, al que unos ojos soñadores, de los que se notaba el azul tierno a través de gafas de oro, daban una expresión de dulzura y de timidez, que contrastaban con la energía de la frente cuadrada y de la mandíbula huesuda.
Se dirigió hacia la ventana : estaba cerrada. De todas formas, ¿ cómo alguien hubiera podido introducirse por allí ? El balcón privado que rodeaba el piso se interrumpía a la derecha ; y, a la izquierda, estaba separado por una tapia de piedra de los balcones de la calle de Judea.
Pasó en su habitación : no comunicaba de ningún modo con los cuartos vecinos. Pasó en la habitación de su secretario : la puerta que se abría en los cinco cuartos reservados para la señora Kesselbach estaba cerrada, con el cerrojo echado.
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