Sur 12 votants :
Oui = 7 voix (58%)
Non = 5 voix (41%)
L'écart est serré, mais tout de même… 2 voix sur un total de 12, ça n'est pas rien. Et du coup, je fais immédiatement le rapprochement avec un précédent sondage sur la même question (nous en étions alors à la première phase d'exploration de la "problématique", où, je vous le rappelle, une bonne majorité d'entre vous avait jugé bon, voire nécessaire, d'établir une relation étroite avec 'son' auteur, lorsqu'il est vivant – cela va de soi. Que déduire d'une lecture croisée de ces deux sondages ?
1) Qu'il y a contradiction dans vos réponses ? Je déroule le raisonnement et ses conséquences : vous souhaitez établir une relation, apprendre à connaître l'autre, lui demander son aide, faire valoir votre travail auprès de lui (je reprends à dessein les propositions du sondage) tout en sachant que ça peut avoir comme résultat désastreux de parasiter votre travail de traducteur… Paradoxal à plus d'un titre, chers tradabordiens et chères tradabordiennes. Est-ce à dire que la traduction en elle-même – je veux dire l'objet produit – est finalement secondaire par rapport à votre parcours en tant que traducteur, c'est-à-dire que vous privilégiez sciemment la personne-traducteur et la personne-auteur au détriment de l'instance-traducteur et de l'instance-traducteur ? Je sais ce que vous allez dire : « Mais non, ça n'est pas cela… en tout cas pas tout à fait… » À mon tour de vous répondre, un tantinet moqueuse : « Et pourtant, n'y a-t-il pas un peu de cela quand même, si on gratte bien ? » Où est donc ce fameux effacement à tout prix du traducteur derrière l'œuvre (j'aurais dû l'écrire avec une majuscule et faire jouer un délicat morceau de harpe… certaines comprendront et apprécieront), que vous brandissiez comme une règle sacrée au début de l'année ? Mes jeunes apprenties seraient-elles en train de tellement prendre du poil de la bête qu'elles voudraient soudain occuper davantage d'espace à chaque phrase, au terme de chaque paragraphe, au point final de leur traduction longue ? Optons ici pour le juste milieu entre votre extrême discrétion du début – souvenez-vous combien j'ai eu du mal à vous faire sortir de votre trou de souris en vous disant qu'il faut assumer pleinement son travail – et un enflement (le mot n'existe pas, je crois, mais vous me l'autoriserez, parce qu'il cabe bien ici) lâchement légitimé par l'argument, ô combien pratique, de la mise en avant de soi via la présence « indispensable » et « sereine » auprès de l'auteur. J'exagère, j'en conviens… mais réfléchissons à cela.
2) Vous pensez qu'il y a effectivement un moyen d'établir une relation étroite avec l'auteur en évitant les écueils du possible parasitage… Et là, je vous écoute avec beaucoup d'attention. Quelles sont donc vos solutions pour opérer quelque chose d'aussi difficile. Et, malgré le ton que j'emploie, ne voyez aucune ironie dans mes propos. Vous pouvez répondre par le biais des commentaires et pour ma part, je vais essayer de trouver un sondage qui reprendrait tout cela, le plus clairement possible.
À suivre !
1) Qu'il y a contradiction dans vos réponses ? Je déroule le raisonnement et ses conséquences : vous souhaitez établir une relation, apprendre à connaître l'autre, lui demander son aide, faire valoir votre travail auprès de lui (je reprends à dessein les propositions du sondage) tout en sachant que ça peut avoir comme résultat désastreux de parasiter votre travail de traducteur… Paradoxal à plus d'un titre, chers tradabordiens et chères tradabordiennes. Est-ce à dire que la traduction en elle-même – je veux dire l'objet produit – est finalement secondaire par rapport à votre parcours en tant que traducteur, c'est-à-dire que vous privilégiez sciemment la personne-traducteur et la personne-auteur au détriment de l'instance-traducteur et de l'instance-traducteur ? Je sais ce que vous allez dire : « Mais non, ça n'est pas cela… en tout cas pas tout à fait… » À mon tour de vous répondre, un tantinet moqueuse : « Et pourtant, n'y a-t-il pas un peu de cela quand même, si on gratte bien ? » Où est donc ce fameux effacement à tout prix du traducteur derrière l'œuvre (j'aurais dû l'écrire avec une majuscule et faire jouer un délicat morceau de harpe… certaines comprendront et apprécieront), que vous brandissiez comme une règle sacrée au début de l'année ? Mes jeunes apprenties seraient-elles en train de tellement prendre du poil de la bête qu'elles voudraient soudain occuper davantage d'espace à chaque phrase, au terme de chaque paragraphe, au point final de leur traduction longue ? Optons ici pour le juste milieu entre votre extrême discrétion du début – souvenez-vous combien j'ai eu du mal à vous faire sortir de votre trou de souris en vous disant qu'il faut assumer pleinement son travail – et un enflement (le mot n'existe pas, je crois, mais vous me l'autoriserez, parce qu'il cabe bien ici) lâchement légitimé par l'argument, ô combien pratique, de la mise en avant de soi via la présence « indispensable » et « sereine » auprès de l'auteur. J'exagère, j'en conviens… mais réfléchissons à cela.
2) Vous pensez qu'il y a effectivement un moyen d'établir une relation étroite avec l'auteur en évitant les écueils du possible parasitage… Et là, je vous écoute avec beaucoup d'attention. Quelles sont donc vos solutions pour opérer quelque chose d'aussi difficile. Et, malgré le ton que j'emploie, ne voyez aucune ironie dans mes propos. Vous pouvez répondre par le biais des commentaires et pour ma part, je vais essayer de trouver un sondage qui reprendrait tout cela, le plus clairement possible.
À suivre !
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