Comme Caroline me l’a demandé, voici un petit compte-rendu du stage que j’ai effectué dans l’entreprise 001 Traduction cette année.
J’étais en M1 et je lisais régulièrement ce blog.
Un jour, je suis tombée sur une annonce pour des stages. Je me suis dit « Pourquoi pas moi ? » et qu’une telle expérience pourrait être bénéfique. Elle me donnerait par exemple une autre vision de la traduction et me ferait réfléchir sur la voie que je désire emprunter, si je suis sûre de mon choix…
Ma candidature ayant été retenue, je commence le stage le 7 avril. Ce stage durera deux mois environ, jusqu’au 4 juin.
Je travaille chez moi, sur mon ordinateur personnel. Je n’ai jamais rencontré ma responsable ni mes collègues. Nous avons toujours communiqué par mail.
Cette situation me plaît, même si elle est un peu déroutante au début. Je me sens perdue, livrée à moi-même. On ne met pas d’outils à ma disposition et je me débrouille pour rendre un travail satisfaisant.
Mes travaux sont relus et les corrections me sont renvoyées.
Durant ces deux mois, le rythme de travail était assez aléatoire. On pouvait me donner des choses à faire durant deux semaines puis après, aucune nouvelle pendant une semaine.
Je leur envoyais des mails, inquiète, et le travail arrivait en suivant (je me souviens en avoir envoyé durant mes révisions, pour être sûre qu’ils ne m’oubliaient pas et m’en être mordu les doigts par la suite…).
J’ai pu effectuer différents types de travaux. Des traductions de documents administratifs ou commerciaux (non, je n’ai pas fait de traduction littéraire) comme des certificats de travail ou bien des diplômes.
J’ai aussi traduit la boîte d’emballage d’un objet permettant de calculer la distance parcourue par une balle de golf.
Les textes étaient soit en français, soit en espagnol.
J’ai retranscrit sur Word un extrait de naissance manuscrit (le traducteur devant s’en charger avait la flemme de le faire).
On m’a aussi demandé de relire un texte traduit de l’anglais au français. Vu mon niveau en anglais (pas aussi bon qu’en espagnol), les résultats ne furent pas très concluants (mais j’avais prévenu avant de le faire !!).
Le dernier travail que j’ai fait était le plus long et le plus fastidieux. Non, non, il ne s’agissait pas de traduire… Mais de mener une enquête !
Ma mission : joindre la majorité des universités d’Espagne et d’Amérique Latine pour poser tout un tas de questions sur la façon dont un étudiant étranger venant dans ces universités devait faire traduire ses diplômes (je ne vais pas détailler mais en gros, c’était ça…).
Ensuite, je devais réaliser un dossier par pays et tout renvoyer à l’entreprise. Cela m’a un peu gênée de faire croire que j’allais m’inscrire dans les universités à la rentrée, car certaines personnes se sont vraiment mises à ma disposition pour trouver le plus d’infos possible.
Mais bon, je n’avais pas vraiment le choix !
Malgré quelques petits moments désagréables, ce stage m’a appris à gérer mon temps et à respecter les délais (même s’il faut se coucher à 3h du matin parce qu’on bloque sur un terme et que le texte est à rendre pour 8h).
Il fallait être disponible à tout moment car on pouvait me demander de rendre un texte pour l’heure qui suivait ou bien pour le surlendemain.
J’ai aussi appris à me débrouiller seule sans forcément connaître des outils utiles pour faire mes recherches.
Grâce à cette expérience, j’ai pu voir ce qu’était le télétravail et en quoi consistait la traduction technique de textes non littéraires.
J’ai trouvé ce genre de traduction moins passionnant. Mais ce fut quand même intéressant et parfois plus compliqué… On ne peut pas remplacer un mot par un autre par exemple (dans une fiche de paie, on ne trouve pas de synonymes aux termes utilisés !!).
Étant en stage, je n’ai pas forcément fait le travail le plus intéressant au niveau de l’entreprise… Mais je me suis rendu compte que chaque tâche était différente.
Cela permet au traducteur free-lance de se diversifier et de changer de vocabulaire à chaque fois.
Au départ, j’ai aussi trouvé que ce métier pouvait apporter une grande liberté. On est chez soi, on travaille seul, sans personne qui nous tourne autour. Mais cette liberté n’est malheureusement qu’apparente. Personnellement, je me sentais toujours obligée de laisser ma boîte mail ouverte « au cas où », d’y aller quinze fois par jour, même tard le soir pour ne pas oublier de faire un travail qui serait urgent pour un client…
Étant en pleines révisions à cette période, je travaillais en plus en dehors des cours. J’ai loupé deux fois un mail « très urgent » mais heureusement, ma responsable ne m’en a pas tenu rigueur…
Pour conclure, je dirai donc que malgré les apparences, travailler chez soi ne signifie pas forcément être libre car on a des délais à respecter (parfois très courts) et on peut être sollicité à tout moment. Et bien sûr, le maître mot reste l’organisation !!
J’étais en M1 et je lisais régulièrement ce blog.
Un jour, je suis tombée sur une annonce pour des stages. Je me suis dit « Pourquoi pas moi ? » et qu’une telle expérience pourrait être bénéfique. Elle me donnerait par exemple une autre vision de la traduction et me ferait réfléchir sur la voie que je désire emprunter, si je suis sûre de mon choix…
Ma candidature ayant été retenue, je commence le stage le 7 avril. Ce stage durera deux mois environ, jusqu’au 4 juin.
Je travaille chez moi, sur mon ordinateur personnel. Je n’ai jamais rencontré ma responsable ni mes collègues. Nous avons toujours communiqué par mail.
Cette situation me plaît, même si elle est un peu déroutante au début. Je me sens perdue, livrée à moi-même. On ne met pas d’outils à ma disposition et je me débrouille pour rendre un travail satisfaisant.
Mes travaux sont relus et les corrections me sont renvoyées.
Durant ces deux mois, le rythme de travail était assez aléatoire. On pouvait me donner des choses à faire durant deux semaines puis après, aucune nouvelle pendant une semaine.
Je leur envoyais des mails, inquiète, et le travail arrivait en suivant (je me souviens en avoir envoyé durant mes révisions, pour être sûre qu’ils ne m’oubliaient pas et m’en être mordu les doigts par la suite…).
J’ai pu effectuer différents types de travaux. Des traductions de documents administratifs ou commerciaux (non, je n’ai pas fait de traduction littéraire) comme des certificats de travail ou bien des diplômes.
J’ai aussi traduit la boîte d’emballage d’un objet permettant de calculer la distance parcourue par une balle de golf.
Les textes étaient soit en français, soit en espagnol.
J’ai retranscrit sur Word un extrait de naissance manuscrit (le traducteur devant s’en charger avait la flemme de le faire).
On m’a aussi demandé de relire un texte traduit de l’anglais au français. Vu mon niveau en anglais (pas aussi bon qu’en espagnol), les résultats ne furent pas très concluants (mais j’avais prévenu avant de le faire !!).
Le dernier travail que j’ai fait était le plus long et le plus fastidieux. Non, non, il ne s’agissait pas de traduire… Mais de mener une enquête !
Ma mission : joindre la majorité des universités d’Espagne et d’Amérique Latine pour poser tout un tas de questions sur la façon dont un étudiant étranger venant dans ces universités devait faire traduire ses diplômes (je ne vais pas détailler mais en gros, c’était ça…).
Ensuite, je devais réaliser un dossier par pays et tout renvoyer à l’entreprise. Cela m’a un peu gênée de faire croire que j’allais m’inscrire dans les universités à la rentrée, car certaines personnes se sont vraiment mises à ma disposition pour trouver le plus d’infos possible.
Mais bon, je n’avais pas vraiment le choix !
Malgré quelques petits moments désagréables, ce stage m’a appris à gérer mon temps et à respecter les délais (même s’il faut se coucher à 3h du matin parce qu’on bloque sur un terme et que le texte est à rendre pour 8h).
Il fallait être disponible à tout moment car on pouvait me demander de rendre un texte pour l’heure qui suivait ou bien pour le surlendemain.
J’ai aussi appris à me débrouiller seule sans forcément connaître des outils utiles pour faire mes recherches.
Grâce à cette expérience, j’ai pu voir ce qu’était le télétravail et en quoi consistait la traduction technique de textes non littéraires.
J’ai trouvé ce genre de traduction moins passionnant. Mais ce fut quand même intéressant et parfois plus compliqué… On ne peut pas remplacer un mot par un autre par exemple (dans une fiche de paie, on ne trouve pas de synonymes aux termes utilisés !!).
Étant en stage, je n’ai pas forcément fait le travail le plus intéressant au niveau de l’entreprise… Mais je me suis rendu compte que chaque tâche était différente.
Cela permet au traducteur free-lance de se diversifier et de changer de vocabulaire à chaque fois.
Au départ, j’ai aussi trouvé que ce métier pouvait apporter une grande liberté. On est chez soi, on travaille seul, sans personne qui nous tourne autour. Mais cette liberté n’est malheureusement qu’apparente. Personnellement, je me sentais toujours obligée de laisser ma boîte mail ouverte « au cas où », d’y aller quinze fois par jour, même tard le soir pour ne pas oublier de faire un travail qui serait urgent pour un client…
Étant en pleines révisions à cette période, je travaillais en plus en dehors des cours. J’ai loupé deux fois un mail « très urgent » mais heureusement, ma responsable ne m’en a pas tenu rigueur…
Pour conclure, je dirai donc que malgré les apparences, travailler chez soi ne signifie pas forcément être libre car on a des délais à respecter (parfois très courts) et on peut être sollicité à tout moment. Et bien sûr, le maître mot reste l’organisation !!
7 commentaires:
Merci beaucoup Julie pour ce compte-rendu très instructif. Je serais curieuse de savoir comment on aborde un texte technique particulièrement spécialisé : la balle de golf peut-être... Ne bute-t-on pas sur des passages à la limite de l'incompréhensible ? Et, si oui, comme se sort-on d'affaire dans ces cas-là ? Quel est le meilleur allié du traducteur technique à ton avis ?
Comme il s'agissait d'une notice, certains termes techniques ou expressions pouvaient être trouvés facilement ou grâce à l'aide d'un dictionnaire normal.
Ensuite, pour ce qui est du chariot de golf ou de termes comme la dragonne de l'appareil, j'ai cherché sur le net. Je voulais voir comment était fait un chariot et ensuite, j'ai fouillé pour voir comment on pouvait le retranscrire en espagnol.
Pour la dragonne j'ai eu beaucoup de mal et je me suis servi d'un forum sur les appareils photos pour vérifier ce terme car je n'étais pas sûre de la traduction.
En ce qui concerne le meilleur allié du traducteur technique, je ne connaît pas d'outil en particulier sinon je m'en serais sans doute servi pour perdre moins de temps...
En tout cas, pour ma part, ça a été le bon sens et la patience pour chercher sur le net encore et encore.
Bonjour
Si j'ai bien compris vous avez effectué le travail d'un professionnel. Ce travail a-t-il été livré à des clients ?
Qui a assermenté les travaux juridiques car certains des documents que vous citez nécessitent une assermentation pour avoir leur utilité à l'égard des administrations?
Bonjour,
Si vous souhaitez une réponse, le mieux est sans doute de signer votre commentaire… au minimum avec une prénom.
Bonsoir, je vous tire mon chapeau, vous avez des capacités d'adaptation extraordinaire. Je suis traductrice technique à mon compte depuis 16 ans et en quelques mots, vous avez tout dit ! J'espère seulement pour vous que cette entreprise vous a octroyé une indemnité de stage substantielle car, d'après ce que je lis, vous avez travaillé comme une professionnelle. Bravo en tous cas,je vous félicite
Florence Denison
Oups, il fallait lire capacités d'adaptation extraordinaires, avec un s à la fin, désolée.
Je trouve que c'est une bien triste expérience. Une entreprise sérieuse prenant des stagiaires se doit de les encadrer, de les former, de les aider. Là vous avez été livrée à vous même, et utilisée comme un salarié ordianire mais à bas prix. Vous vous en êtes sortie et c'est tout à votre honneur, et même vous êtes positive sur votre autonomie, mais tout de même, cette entreprise est lamentable.
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