Pour « Lectures d'ailleurs », la paire Émilie et Justine reprend du service… – le temps de traduire cette courte histoire bien ficelée, « Fechas señalas », du très aimable Pedro M. Alonso Da Silva (Espagne).
Fechas señaladas
Aquella tarde no tenía mejor cosa que hacer, por lo que, cuando la hermosa joven se presentó en mi casa, vendiendo calendarios de sobremesa en taco, dejé que me detallara, una por una, las múltiples ventajas del producto: una página para cada día del mes, números bien grandes, santos, efemérides, espacio para notas y un sorprendente reverso que escondía anécdotas, refranes y chistes. Me sentí obligado a comprar uno de sus calendarios y, en qué estaría yo pensando, a firmar una suscripción anual. De por vida.
Años después, al final del sexto taco, la mañana del 25 de Diciembre, arranqué la hoja superior como tenía por costumbre. Al desprenderla me molestó comprobar que le faltaban varias páginas al calendario, de tal forma que los días saltaban directamente de la Nochebuena a la Nochevieja. No le di mayor importancia, hasta que recibí una llamada de mi hermano. De forma seca, sin saludar, me preguntó si me dignaría a compartir esa noche las uvas con la familia o si, por el contrario, volvería a darles plantón. Pensé que se trataba de una inocentada prematura. Poco después, la cabecera del periódico me sacó de mi error. Algunos pierden el mechero, otros la cartera, a mí se me habían perdido seis días de Navidad.
Corrí a comprobar el calendario del año siguiente, que ya había recibido por correo. Se me erizaron todos los vellos del cuerpo. Al séptimo taco le faltaban siete días.
Desde entonces no he dejado de recibir puntualmente, año tras año, un maldito taco cada vez más delgado. He perdido la Navidad, la Semana Santa, y parte de las vacaciones de verano. Eso sí, todo hay que decirlo, desde que perdí el día de mi cumpleaños, me conservo de maravilla.
Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires
Dates importantes
Ce soir-là, comme je n’avais rien de mieux à faire, lorsque la jeune fille, que je trouvais belle, s'était présentée chez moi avec des blocs éphémérides à vendre, je l’avais laissée me détailler, l'un après l'autre, les multiples avantages du produit : une page pour chaque jour du mois, de très gros chiffres, les fêtes, les événements marquants, de la place pour prendre des notes et un curieux verso présentant anecdotes, proverbes et autres blagues. Je m'étais senti obligé de lui en acheter un et – à quoi pouvais-je bien penser ? – de souscrire un abonnement annuel. À vie.
Des années plus tard, à la fin du sixième bloc, le matin du 25 décembre, j’arrachai la feuille du dessus, comme d'habitude. Ce faisant, je fus agacé de constater qu’il manquait plusieurs pages au calendrier ; de sorte que l’on passait directement de Noël au Jour de l’An. Je n’y accordai guère d’importance, jusqu’à ce que je reçoive un coup de fil de mon frère. Sèchement, sans même dire bonjour, il me demanda si ce soir-là, je daignerais venir manger les grains de raisin aux douze coups de minuit en famille ou si, au contraire, j’allais une fois encore leur poser un lapin. Je crus qu’il s’agissait d’un poisson d’avril anticipé. Peu après, les gros titres du journal me tirèrent de l’erreur. Certains perdent leur briquet, d'autres leur portefeuille, moi, j'avais perdu six jours à Noël. Je courus vérifier ce qu'il en était sur le calendrier de l'année suivante, que j'avais déjà reçu par courrier. Tous mes poils se hérissèrent. Il manquait sept jours au septième bloc. Depuis, je n'ai pas manqué de recevoir, ponctuellement, année après année, un de ces satanés blocs, de plus en plus mince. J'ai perdu Noël, la Semaine Sainte et une partie des vacances d'été. Par contre, pour dire toute la vérité, depuis que j'ai perdu le jour de mon anniversaire, je me porte à merveille.