mardi 10 mars 2009

Exercice de traduction spécialisée avec Sophie : extrait 1

Dans le volume Cestería, Caterina Hernandez, de Eva Pascual, ed. Parramón, Colección « Oficios artísticos », qu'elle a traduit il y a deux ans, Sophie a choisi un extrait, intitulé « Urdido », qu'elle a soumis aux apprentis. Nathalie a bien voulu jouer le jeu : elle nous propose sa traduction, que vous trouverez ensuite supervisée par la spécialiste… qui nous donne finalement sa propre traduction, celle qui a été publiée.

Urdido

Los mimbres que tejen la base han de ser largos, porque tendrán un recorrido complejo; del grosor y la longitud que tengan en la base depende el grosor y la longitud que tendrán cuando estén en el asa o en el borde, y esto hay que tenerlo en cuenta en el momento de elegirlos: demasiado finos no alcanzan para el asa o dan lugar a un borde sin cuerpo, mientras que si son demasiado gruesos resultan muy difíciles de trabajar.
Si la base es para una cesta con asa central, los primeros mimbres de la trama que se colocan, los del centro, han de ser un poco más largos, ya que son los que más adelante constituirán el asa y tienen un recorrido más largo.
Cuando se urde la base, no hace falta que la punta del mimbre urdimbre realice todo el recorrido (debajo, arriba, debajo, arriba): si se sigue el modelo de las ilustraciones la tarea se simplifica y es mucho más rápida. Además, como la trama está libre por la parte de arriba, puede colaborar sin perder la forma en el paso de la urdimbre. Cada vara, en realidad, una vez colocada, tiene que realizar sólo un paso por debajo de un montante, y el montante, como está libre, se puede apartar para dejarlo pasar.

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La traduction de Nathalie :

Extrait 1 : Clôture

Les brins d’osier qui forment le fond doivent être longs parce que ce sont eux qui auront le parcours le plus complexe; de leur diamètre et de leur longueur au niveau du fond dépendra leur diamètre et leur longueur au niveau de l’anse ou de la bordure : il faut donc en tenir compte au moment de les sélectionner. S’ils sont trop minces, ils ne peuvent être utilisés pour l’anse ou ils forment une bordure sans corps, alors que s’ils sont trop gros, ils sont très difficiles à travailler. S’il s’agit d’un fond pour un panier avec anse centrale, les premiers brins d’osier de la structure – ceux du centre – doivent être un peu plus longs car ce sont eux qui ont le parcours le plus important et qui, plus tard, serviront pour l’anse. Quand on tresse le fond, la cime du brin de travail n’a pas besoin de réaliser tout le parcours (dessous, dessus, dessous, dessus) : si vous suivez les illustrations, votre tâche en sera simplifiée et bien plus rapide. Par ailleurs, comme la structure est libre au niveau supérieur, elle peut, sans perdre la forme, participer à la réalisation de la clôture. En fait, une fois placée, chaque baguette doit réaliser un seul passage sous un montant, et comme il reste libre, le montant peut être écarté pour lui laisser le passage.

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Le commentaire de Sophie :

Nathalie a fait un travail remarquable qui a dû lui prendre beaucoup de temps. Quand on fait un essai, il faut pratiquement faire autant de recherche que si l’on était sûr de devoir traduire le livre. La moindre impropriété va susciter des doutes sur votre compétence. Vous ne traduisez pas en français, vous traduisez en « vannier », en « sculpteur sur bois ». Il faut vous exprimer dans la langue du métier pour les lecteurs amateurs chevronnés qui connaissent déjà, tout en expliquant à la première occurrence les termes incompréhensibles aux novices. Si le livre est bien conçu, ce travail devrait déjà être fait mais ce n’est pas toujours le cas. Il arrive aussi, comme avec l’exemple de la vannerie que l’on s’aperçoive que le vocabulaire du français est beaucoup plus compliqué que celui de la langue de départ.

Ainsi en espagnol dit-on el mimbre, le brin d’osier. En français, celui-ci aura des noms différents suivant sa fonction, ainsi les brins posés sur l’arceau servant à faire le fond sont les enfonçures, tandis que les gros brins verticaux des parois du panier sont les montants et les brins horizontaux que l’on va tisser de diverses manières sont les brins de travail.

Je vous laisse comparer la proposition de Nathalie qui s’en est très bien sorti avec le texte publié, toujours perfectible bien sûr.
A vous d’essayer de voir dans quel sens va la réécriture et comment procéder.

J’ai travaillé en écrasant le texte espagnol, c’est-à-dire en tapant par-dessus.
Dans ce type d’ouvrage cela permet d’utiliser et d’abuser de la fonction cherche et remplace, très pratique pour traduire tous les noms d’outils d’un seul clic par exemple.
Cela évite aussi de devoir « styler » le document.
Savez-vous vous servir des feuilles de style de word ?
De plus en plus les éditeurs envoient la feuille de style correspondant à l’ouvrage et demandent que l’on s’en serve. Cela facilite le travail du maquettiste qui récupère le fichier word dans un logiciel de PAO (in design ou publisher). On vous en aura parlé dans les cours d’informatique je suppose, sinon posez la question.

Les brins d’osier qui forment le fond doivent être longs parce que ce sont eux qui auront le parcours le plus complexe [complet ??]; de leur diamètre et de leur longueur au niveau du fond dépendra leur diamètre et leur longueur au niveau de l’anse ou de la bordure : il faut donc en tenir compte au moment de les sélectionner. S’ils sont trop minces, ils ne peuvent être utilisés pour l’anse ou bien ils [supprimer « ils »] forment une bordure sans corps, alors que s’ils sont trop gros, ils sont très difficiles à travailler. S’il s’agit d’un fond pour un panier avec anse centrale, les premiers brins d’osier de la structure – ceux du centre – doivent être un peu plus longs car ce sont eux qui ont le parcours le plus long [important] et qui, plus tard, serviront pour l’anse. Quand on tresse le fond, la cime du brin de travail n’a pas besoin de réaliser tout le parcours (dessous, dessus, dessous, dessus) : si vous suivez les illustrations, votre tâche en sera simplifiée et bien plus rapide. Par ailleurs, comme la structure est libre au niveau supérieur [« est libre au niveau supérieur » ; cela n'est pas très clair me semble-t-il], elle peut, sans perdre la forme, participer à la réalisation de la clôture. En fait, une fois placée, chaque baguette [terme impropre] doit réaliser un seul passage sous un montant [à ce stade, ce n’est pas encore un montant mais une enfonçure. Quand le fond sera fini, il faudra couder les brins, c’est-à-dire les redresser à la vertical. Alors seulement, ils deviendront des montants], et comme il est encore [reste] libre, le montant peut être écarté pour lui laisser le passage.

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La traduction de Sophie [publiée dans La vannerie : techniques et réalisations par Caterina Hernandez, Eva Pascual, Traduction Sophie Léchauguette, Eyrolles 2007] :

Clôture
Les brins d’osiers servant au remplissage du fond doivent être longs car ils seront présents sur toute la pièce. Leur diamètre et leur longueur au niveau du fond conditionnent diamètre et longueur en fin de travail, quand ils seront pris dans la bordure ou l’anse. Il faut le prévoir en les sélectionnant. Trop fins, ils sont inutilisables pour l’anse et donnent une bordure sans consistance, trop épais, ils sont très difficiles à travailler.
Si le fond est destiné à un panier avec anse centrale, les premiers brins d’osiers de la trame, qui se placent au milieu, doivent être un peu plus longs puisque ce sont ceux qui viendront former l’anse.
Lors du tressage du fond, la pointe du brin de travail doit passer successivement sur et sous les enfonçures. En procédant comme indiqué sur les photos, le mouvement est à la fois simple et rapide. Les enfonçures étant simplement posées (mais non ligaturées), il est possible de les manipuler sans déformer la structure pour tisser les brins. Une fois engagé, chaque brin passe simplement sous une enfonçure et comme celle-ci n’est pas fixée, il suffit de l’écarter pour glisser le brin dessous.

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