Pour répondre à un post du 22 avril –déjà-, où il nous était demandé d’indiquer notre mot préféré, et parce que Nathalie m’a ouvert la voie avec ses termes anglais, je dirai que le mot qui m’est venu spontanément à l’esprit est : « Mektoub ». Au-delà de la symbolique – il signifie « c’était écrit » –, ces deux syllabes me renvoient à quelque chose de mystérieux qui remonte à mon enfance : un livre que j’avais reçu, La cité des sables, roman d’aventures et d’aviation (!) qui se passe au temps de l’aérospatiale, et où un des personnages appelé précisément Mektoub est pris entre sa foi et sa reconnaissance envers Lachaume ; je me souviens d’une phrase qui dit à peu près ceci : Lentement, l’Arabe monta les marches qui conduisaient à la dunette. il marcha fermement jusqu’à la rambarde, qu’il enjamba, et, parvenu de l’autre côté, il continua tout simplement à marcher, comme si le pont s’était prolongé à travers l’espace. Quand Lachaume l’apprendra, il dira simplement, en reprenant le nom de guerre de l’Arabe : Mektoub ! C’était écrit !
Pour ce qui est de l’espagnol, difficile à dire, j’aime toutes les sonorités de cette langue. Je crois que je citerai un mot tout simple : « Gracias », je l’ai appris bien avant d’apprendre l’espagnol au collège, peut-être est-ce le premier mot d’espagnol que j’ai appris, je ne sais pas. Je le préfère nettement au « Merci » français, trop sec, quasi chirurgical. Gracias est tout en arabesques, ses deux voyelles largement ouvertes offrent un son ample et généreux , la rondeur du groupe d’attaque me fait penser à un salto, on retient son souffle et le « s » final glisse comme « délices »; impossible d’imaginer « Gracias » prononcé bouche fermée ; en revanche, on peut très bien dire « merci entre ses dents », c’est bref et sans prolongement.
Pour votre attention, merci. C’est écrit.
Pour ce qui est de l’espagnol, difficile à dire, j’aime toutes les sonorités de cette langue. Je crois que je citerai un mot tout simple : « Gracias », je l’ai appris bien avant d’apprendre l’espagnol au collège, peut-être est-ce le premier mot d’espagnol que j’ai appris, je ne sais pas. Je le préfère nettement au « Merci » français, trop sec, quasi chirurgical. Gracias est tout en arabesques, ses deux voyelles largement ouvertes offrent un son ample et généreux , la rondeur du groupe d’attaque me fait penser à un salto, on retient son souffle et le « s » final glisse comme « délices »; impossible d’imaginer « Gracias » prononcé bouche fermée ; en revanche, on peut très bien dire « merci entre ses dents », c’est bref et sans prolongement.
Pour votre attention, merci. C’est écrit.
1 commentaire:
Jacqueline, "Mektoub" est aussi le refrain qui rythme le roman "l'alchimiste" de Paolo Coelho, belle leçon de vie romancée, que l'on m'avait offert quand j'étais petite en me disant que le message qu'il portait était plein d'espoir et aidait à comprendre la vie... Le destin de chacun est écrit, il dépend de nous de découvrir la trajectoire qui nous conduira à notre Légende Personnelle, comme dit l'auteur, légende nécessairement bienveillante...
Si tu n'a pas déjà lu ce livre, je te le conseille donc, car tu retrouveras souvent ce mot qui te plaît tant.
Laure G.
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