(merci à Elisabeth de m’avoir permis de rédiger ce billet)
Depuis plus de vingt ans, la Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs – MEET – de Saint-Nazaire accueille des écrivains et des traducteurs du monde entier. Elle invite ainsi chaque année un écrivain ou un traducteur, lui alloue une bourse, et met à sa disposition un appartement.
Quelques écrivains hispano-américains accueillis en résidence : Reinaldo Arenas (Cuba), Ruben Bareiro Saguier (Paraguay), Eduardo Berti (Argentine), Luis Goytisolo (Espagne)…
La MEET organise régulièrement des rencontres, des lectures publiques ainsi que des colloques pour découvrir des littératures nationales : Pays Baltes, Roumanie, Amérique Centrale, Inde… ; explorer le monde de la traduction : « Les poètes européens et leurs traducteurs » (juin 1992), « Le projet littéraire et sa traduction» (novembre 1995) ; ou faire se rencontrer écrivains et plasticiens : « Rencontre entre graveurs polonais et poètes français » (avril 1999).
Et depuis 2003, elle organise, la troisième semaine de novembre, des rencontres littéraires internationales, MEETING, autour d’un thème donné : « Le lecteur idéal » (Alberto Manguel, Leonardo Padura…), « Les bonheurs de Babel » Emmanuel Carrère, Juan José Saer…), « L’invention du livre » (José Manuel Fajardo, Luis Sepúlveda…), « Lectures lointaines » (Clémence Boulouque, Jean Echenoz…), « Avoir vingt ans ».
À cette occasion, elle publie un recueil bilingue de textes inédits sur le sujet débattu au cours de ces rencontres.
Elle publie également, depuis 1997, une revue littéraire internationale, MEET. Chaque numéro est consacré à 2 villes ou à 2 littératures : Trieste/Buenos Aires (n°1), Berlin/Caracas (n°5), Alger/La Havane (n°7), Mexico/Sarajevo (n°10)… et regroupe des textes multilingues ainsi que des dessins, encres, gravures, photographies…
À ces publications périodiques, il faut ajouter la liste des ouvrages bilingues : romans ou pièces de théâtre (une soixantaine de titres au catalogue).
Enfin, chaque année, elle remet 3 prix littéraires :
- depuis 1986, un prix qui récompense la meilleure œuvre de fiction traduite en français dans l’année ; en hommage à Laure Bataillon, lauréate en 1988 et disparue 2 ans plus tard, le prix porte son nom. Le Prix Laure-Bataillon, doté de 15 000 euros, est attribué conjointement à l’auteur et à son traducteur par un jury d’écrivains, de traducteurs et de critiques littéraires (le Prix 2008 a été remis à Vasilli Golovanov, Éloges des voyages insensés, traduit du russe par Hélène Châtelain, Éditions Verdier).
- depuis 2003, le prix Laure-Bataillon classique récompense la traduction récente d’une œuvre non contemporaine (Ovide, Les Écrits érotiques traduit du latin par Danièle Robert, aux Éditions Actes Sud, 2003) ;
- le Prix de la Jeune Littérature latino-américaine, remis tous les 2 ans, depuis 1998, à un jeune écrivain qui n’a pas encore publié (sauf dans des revues). C’est la MEET qui se charge alors de publier son œuvre en édition bilingue et de la distribuer.
Je vois invite à aller sur le site de la MEET : http://www.meet.asso.fr pour mieux faire connaissance avec cette institution méconnue.
Pour finir, un mot sur la prononciation de MEET : l’acronyme renvoie directement au verbe anglais « to meet » [mi :t] qui signifie : rencontrer, fréquenter, se réunir… Tout un programme.
2 commentaires:
Elisabeth, as-tu une photo des lieux ? Pas trouvé sur internet…
Vive Saint-Nazaire !
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