mercredi 8 juillet 2009

Références culturelles, 181 : La lucha libre mexicana

En photo : Mucha Lucha par eriquenator

LA LUCHA LIBRE MEXICANA
par Brigitte (la spécialiste)

Comme vous pourrez le constater, la traduction mène à tout et un post en entraîne un autre…
Un passage d’une de mes traductions, au cours de l’année, m’avait déjà amenée à me pencher sur les matchs de boxe et le jargon lié à ce sport.
Mais cette fois, c’est en visitant une exposition sur les alejibres (dont je vous ai parlé dans un post précédent), que j’ai découvert la lutte libre mexicaine, puisque l’un de ces alejibres représentait une scène de combat et en expliquait la symbolique.
Les spécialistes en la matière s’accordent pour reconnaître que la lutte libre mexicaine est la meilleure au monde et viennent au Mexique pour apprendre le style, les techniques et les gestes spécifiques des lutteurs mexicains.
Mais ce qui fait aussi et surtout le succès grandissant de la lutte mexicaine c’est son côté théâtral. Un véritable spectacle, le plus populaire au Mexique après le football !
Ce sport-spectacle est également chargé d’une forte symbolique : il existe deux catégories de lutteurs : les « Rudos » qui symbolisent le mal et les « técnicos » qui symbolisent le bien. Chaque lutteur, en fonction de sa catégorie, « jouera » donc son personnage de « bon » ou de « méchant » sur le ring avec force théâtralité.
Qui dit « théâtralité » dit aussi « costume ». Et outre une tenue appropriée au combat, les lutteurs sont parfois littéralement déguisés : cape, tenue exubérante et surtout masque.
Car le masque est autre élément très important, caractéristique de la lutte mexicaine et également chargé de toute une symbolique. En effet, la plupart des lutteurs combattent à visage couvert : ils ont parfois le visage peint mais le plus généralement portent un masque.
Le masque est déjà symbolique en soi, puisqu’il cache la réelle identité et personnalité du lutteur (ce qui peut donner parfois la porte ouverte à toute éventualité, je vous en reparlerai à une autre occasion…). Chaque masque conforte la catégorie, « le rôle » de chaque lutteur et matérialise ses choix : il « joue le rôle » du « bon » ou du « méchant » et porte le masque en conséquence.
Il existe d’ailleurs des combats appelés « Máscara contra máscara », (masque contre masque) où les deux lutteurs sont tous deux masqués et des combats « Máscara contra cabellera » où l’un des deux opposants reste à visage découvert.
Le masque peut même être un véritable enjeu de combat : un lutteur masqué peut mettre en jeu son masque, c’est-à-dire « jeter le masque » et révéler sa véritable identité au public s’il perd son combat. En cas de défaite, le lutteur « démasqué » ne porte en général plus jamais ce masque et, le plus souvent, il met fin à sa carrière et ne remet plus les pieds sur un ring !
Il faut savoir également qu’en lutte libre mexicaine, on distingue trois sous-catégories : les « exóticos », lutteurs qui sont homosexuels ou dits « efféminés », les « minis », catégorie réservée aux lutteurs de très petite taille et enfin, les « feméninas » qui, comme son nom l’indique, est la catégorie réservée aux femmes !
Je ne m’étendrai pas sur le côté technique de ce sport « haut en couleurs » car je ne le pratique pas et ne suis pas une adepte, contrairement à ce que vous pourriez imaginer !
Mais pour terminer, je ne résiste au plaisir de vous citer quelques noms de lutteurs mexicains qui en disent long… : « Máscara Sagrada » « Tinieblas », « Rey Misterio », « El Santo », « Mephisto » « Fuerza Guerrera », « Sangre Azteca », « Mr Niebla », « Super Muñeco », « Cibernético »
La liste serait incomplète si je me privais d’y ajouter quelques noms de lutteuses mexicaines célèbres : « La Diabólica », « La Pantera Sureña », « La Guerrera Púrpura » ou « Dinámita ».
Peut-être trouverons-nous notre bonheur pour puiser dans cette liste un nouveau nom pour la Promotion Tradabordo 2009/2010 ou, à défaut, un surnom d’apprentie !
Qu’en dites- vous ?
Alors ? Et toi, Caroline, as-tu fait ton choix (Private Joke) ?




2 commentaires:

Tradabordo a dit…

Et le prochain défi – pas des plus simples : se trouver, sur le modèle de ceux de la lucha libre mexicana évidemment, un nom de guerre (en espagnol) pour votre apprentissage de traducteur ; apprentissage passé ou futur. Me concernant, ne vous fatiguez pas : je m'en tiendrai à Capitaine. merci !

Tradabordo a dit…

Non, en fait, beaucoup plus drôle : ce serait les membres de CAT qui devraient adopter un surnom… ou, mieux encore, s'en faire attribuer un par le Bureau !