samedi 6 mars 2010

Exercice de version, 106

ESTE relato comienza con el amanecer sobre un pequeño puerto del sur, algún tiempo después de terminada nuestra guerra civil. El mar resultaba liso, con un encendido color de cobre, según el sol comenzaba a caldearlo en el horizonte, y allí, en una línea roja, se confundió por unos minutos con el cielo, hasta que la luz lo invadió todo de manera que el agua resultaba de un azul plata, debajo de un firmamento apenas velado por el calor, y en su superficie podían distinguirse algunos barcos pesqueros, inmóviles, y la silueta de un vapor, cada vez más definida, porque se acercaba al puerto, conducido por el práctico. El buque que hacía su entrada era de carga y se dirigía a un puerto de América. Llevaba también en su interior unos pocos pasajeros, sin gran prisa por llegar al otro lado del mundo, o que preferían la compensación de un pasaje relativamente módico y aquella despedida que se hacía de la patria, con escalas en puertos impensados, como aquel hacia el que se dirigían. Desde la cubierta los pasajeros veían claramente la pequeña ciudad, tan bañada de luz, con tal brillo de sol en los cristales de las casas, que parecía bella. Todos deseaban desembarcar; hasta un caballero setentón, muy pulcro, con una barba blanca a la antigua usanza, cuya presencia en el buque parecía extraña. Aquel hombre evocaba en seguida una vida pausada, en una casa protegida del frío por cortinas gruesas, con una vieja sirvienta que llevase zapatos de paño en los pies, y no hiciera ruido al andar para no interrumpir sus meditaciones. También le hacía pensar a uno en grandes comidas de Navidad en las que él presidiera la mesa, como patriarca de muchos hijos y nietos, y en agradables paseos en un coche de caballos, y hasta en obras de caridad razonablemente distribuidas y acompañadas de buenos consejos. Aquel caballero, con sus hermosas y serenas facciones, hacía pensar en un buen burgués del siglo pasado. Algo completamente en desacuerdo con sus ocho o diez compañeros de viaje, gentes todas marcadas con un sello especial de desarraigo y aventura.

Carmen Laforet, La llamada

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Laëtitia Sw. nous propose sa traduction :

Ce récit commence à l’aube, dans un petit port du sud, peu après la fin de notre guerre civile. La mer était plate et prenait une flamboyante couleur cuivrée, à mesure que le soleil la chauffait à l’horizon ; là, le long d’une ligne rouge, elle se confondit quelques minutes avec le ciel, jusqu’à ce que la lumière eût tout envahi, de sorte que l’eau était d’un bleu argenté, sous un firmament à peine voilé par la chaleur ; à sa surface, on pouvait apercevoir des barques de pêcheurs, immobiles, et la silhouette d’un bateau à vapeur, de plus en plus nette à mesure qu’il s’approchait du port, conduit par le pilote. Le bateau qui faisait son entrée était un cargo en partance pour un port d’Amérique. En outre, il transportait à son bord une poignée de passagers, qui n’étaient pas très pressés d’arriver de l’autre côté du monde, ou qui préféraient le paiement d’un billet relativement modique et cet au revoir adressé à la patrie, avec des escales dans des ports improbables, comme celui vers lequel ils se dirigeaient. Depuis le pont, les passagers voyaient clairement la petite ville, si baignée de lumière, aux reflets du soleil tellement éclatants sur les vitres des maisons, qu’elle paraissait belle. Tous désiraient débarquer ; y compris un monsieur septuagénaire, très soigné, avec une barbe blanche à l’ancienne mode, et dont la présence sur le bateau semblait étrange. Cet homme évoquait sur-le-champ une vie calme, dans une maison protégée du froid par d’épais rideaux, avec une vieille servante qui porterait des chaussons en tissu et ne ferait pas de bruit en marchant, pour ne pas interrompre ses méditations. On l’imaginait également en patriarche de nombreux enfants et petits-enfants, présidant la table familiale, lors de grands repas de Noël, ou faisant d’agréables promenades dans une voiture à chevaux, voire participant à des œuvres de charité raisonnablement partagées et accompagnées de bons conseils. Ce monsieur, qui avait des traits beaux et sereins, faisait penser à un bon bourgeois du siècle passé. Il apparaissait en total décalage avec ses huit ou dix compagnons de voyage, qui étaient tous marqués par le sceau particulier du déracinement et de l’aventure.

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Marie G. nous propose sa traduction :

Ce récit commence avec le lever du jour sur un petit port du Sud, un certain temps après la fin de notre guerre civile. La mer était plate, d'une vive couleur de cuivre, donnée par le soleil qui commençait à la réchauffer à l'horizon, et là-bas, sur une ligne rouge, elle se confondit quelques minutes avec le ciel, jusqu'à ce que la lumière envahisse tout, de sorte que l'eau soit d'un bleu argenté, sous un firmament à peine voilé par la chaleur. A sa surface, on pouvait apercevoir quelques bateaux de pêcheurs, immobiles, et la silhouette d'un bateau à vapeur, de plus en plus distincte, parce qu'il s'approchait du port, conduit par le pilote. Le paquebot qui faisait son entrée, était un navire de marchandises et s'en allait en direction d'un port d'Amérique.Il transportait aussi à l'intérieur quelques passagers, qui n'étaient guère pressés d' arriver à l'autre bout du monde, ou qui préféraient la compensation d'un transport relativement modique et cet adieu qui se faisait à la patrie, avec des escales dans des ports impensables, comme celui vers lequel ils se dirigeaient. Depuis le pont, les passagers voyaient clairement la petite ville, si baignée de lumière, avec un soleil si brillant sur les fenêtres des maisons, qu'elle paraissait belle. Ils désiraient tous débarquer, même un homme d'une soixante-dizaine d'années, très soigné, à la barbe blanche comme à l'ancienne mode, dont la présence sur la navire semblait étrange.Cet homme suggérait tout de suite une vie reposée, dans une maison protégée du froid par d'épais rideaux, avec une vieille domestique qui portait des chaussures de toile aux pieds, et ne faisait pas de bruit en marchant pour ne pas interrompre ses méditations. Il faisait aussi penser à quelqu'un qui, lors dans les grands repas de Noël, présidait la table, tel un patriarche de nombreux enfants et petits-enfants, ainsi que lors d'agréables promenades en voiture attelée, et même dans des oeuvres de charité raisonnablement distribuées et accompagnées de bons conseils. Ce monsieur, aux beaux traits sereins, rappelait un bon bourgeois du siècle passé. Quelque chose en complet désaccord avec ces huit ou dix compagnons de voyage, tous des gens marqués du sceau spécial du déracinement et de l'aventure.

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Pascaline nous propose sa traduction :


Ce récit commence avec le lever du jour sur un petit port du Sud, quelque temps après la fin de notre guerre civile. La mer était calme, illuminée d'une intense couleur cuivre, au fur et à mesure qu’au loin, le soleil commençait à la chauffer. À ce moment-là, dans une ligne rouge, elle se confondit avec le ciel, jusqu’à ce que la lumière ait tout envahi ; l’eau devenait alors d’un bleu argenté, sous un firmament à peine voilé par la chaleur. Sur sa surface, on pouvait apercevoir quelques bateaux de pêche, immobiles, et la silhouette d’un bateau à vapeur, de plus en plus définie, car il s’approchait du port, un pilote aux commandes. Le navire qui faisait son entrée, un cargo, se dirigeait vers un port d’Amérique. A l’intérieur se trouvait également un petit nombre de passagers, guère pressés d’arriver de l’autre côté du monde, ou préférant la compensation d’un billet acheté à un prix relativement modique et cet adieu qu’il faisait à la patrie, avec des escales dans des ports inattendus, comme l’était celui où ils se rendaient. Depuis le pont, les passagers voyaient distinctement la petite ville, si baignée dans la lumière, avec un tel éclat du soleil dans les fenêtres des maisons, qu’elle paraissait belle. Tous souhaitaient débarquer, y compris un homme septuagénaire, très soigné, avec une barbe blanche à l’ancienne mode, dont la présence sur le navire semblait étrange. Cet homme-là faisait tout de suite penser à une vie posée, dans une maison protégée du froid grâce à des rideaux épais, avec une vieille servante qui porterait des chaussures en grosse laine aux pieds, et qui ne ferait aucun bruit en marchant afin de ne pas interrompre sus méditations. Il évoquait aussi de grands repas de Noël dans lesquels il présiderait la table, en tant que patriarche de nombreux enfants et petits enfants, d' agréables promenades en calèche, voir même des œuvres de charité raisonnablement réparties et accompagnées de bon conseils. Cette homme-là, avec ses jolis et sereins traits, faisait penser à un bon bourgeois du siècle passé. Quelque chose en complet désaccord avec ses huit ou dix compagnons de voyage, des gens tous marqués par un sceau spécial de déracinement et d'aventure.

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Morgane nous propose sa traduction :

Ce récit commence au lever du jour sur un petit port du sud, quelques temps après la fin de notre guerre civile. La mer était lisse, avec une couleur de cuivre flambant, selon la direction du soleil qui commençait à la réchauffer à l’horizon, et là-bas, dans une ligne rouge, se confondait en l’espace de quelques minutes avec le ciel, jusqu’à ce que la lumière l’envahisse entièrement de manière à ce que l’eau demeurât d’un bleu tranquille , sous un firmament à peine voilé par la chaleur, et dans sa superficie, on pouvait distinguer quelques bateaux de pêche, immobiles, et la silhouette d’un bateau à vapeur, chaque fois plus distincte, car elle s’approchait du port, conduit par le pilote. Le navire qui faisait son entrée était un cargo et se dirigeait vers un port d’Amérique. Il transportait également à son bord quelques rares passagers, peu pressés d’arriver à l’autre bout du monde, ou qui préféraient en compensation un billet relativement bon marché et cet adieu qui se faisait à la patrie, avec des escales dans des ports inconnus, comme faisait celui vers lequel ils se dirigeaient. Depuis le pont, les passagers percevaient distinctement la petite ville, tellement baignée de lumière, avec une telle réverbération du soleil sur les vitres de la maison, qu’elle semblait belle. Tous désiraient débarquer ; même un gentleman d’une soixantaine d’années, très soigné, portant une barbe blanche à l’ancienne mode, dont la présence sur le navire paraissait étrange. Cet homme évoquait immédiatement une vie pausée, dans une maison protégée du froid par des rideaux épais, avec une vieille servante qui portait des chaussures de toile aux pieds, et ne faisait pas de bruit en marchant pour ne pas interrompre ses méditations. Il faisait également penser à celui qui, durant les grands diners de Noël, préside la table, tel un patriarche ayant beaucoup d’enfants et de petits-enfants, et faisant d’agréables promenades dans une calèche, et même dans des œuvres de charité raisonnablement distribuées et accompagnées de bons conseils. Ce gentleman, avec ses traits beaux et sereins, faisait penser à un bon bourgeois du siècle passé. Quelque chose en total désaccord avec ses huit ou dix compagnons de voyage, des gens tous marqués du sceau/cachet spécial du déracinement et de l’aventure.


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