dimanche 14 mars 2010

Exercice de version, 114

Tres ventanas abiertas confirman que el mar existe. Y si él existe yo estoy sentada al borde de la cama, como cada mañana, bebiendo sorbito a sorbito un café retinto y amargo que hace unos minutos era polvo y ahora es líquido. ¿Cuánto hace que comencé esta ceremonia matinal? Beber café contemplando el mar, como si las olas fueran fragmentos de vida. El agua es una atracción lenta, una serenidad máxima, un espanto curioso que sosiega. Hace infinitos amaneceres que hago lo mismo, atravesar la espuma con la carne hierática mientras el alma me susurra que ella existe, como el mar. Como el mal del desequilibrio. Dentro de mí, igual que en cada sitio de la tierra, se hizo añicos el equilibrio. Nada me aterra y todo declara que el terror abunda. Debe de haber un secreto excepcional que los dioses escondieron bajo quién sabe qué banal forma exterior, obligándonos a creer en ellos y a pensar que somos instrumentos de exquisita utilidad para controlar la eterna búsqueda de una coherencia o perfecta armonía entre lo infinito y lo efímero. Para los dioses ser hombre es un don que regalaron demasiado aprisa. Y el gran misterio, ¿a quién entonces será confiado?

Zoé Valdés, La nada cotidiana

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Laëtitia Sw. nous propose sa traduction :

Trois fenêtres ouvertes confirment que la mer existe. Et si elle existe, moi, je suis assise au bord du lit, comme chaque matin, buvant à petites gorgées un café noir et amer qui était il y a quelques minutes encore de la poudre et qui est maintenant liquide. Depuis combien de temps ai-je commencé cette cérémonie matinale ? Boire du café tout en m’absorbant dans la contemplation de la mer, comme si les vagues étaient des fragments de vie. L’eau est une attraction lente, une sérénité maximale, une frayeur curieuse qui apaise. Il y a une infinité de jours qu’à l’aube, je fais la même chose : traverser l’écume avec la chair hiératique tandis que l’âme me murmure qu’elle existe, comme la mer. Comme le mal du déséquilibre. À l’intérieur de moi, comme en chaque endroit de la terre, l’équilibre a été réduit en miettes. Rien ne me terrifie et pourtant tout indique que la terreur abonde. Il doit y avoir un secret exceptionnel que les dieux ont caché qui sait sous quelle banale forme extérieure, nous obligeant à croire en eux et à penser que nous sommes des instruments d’une exquise utilité pour contrôler l’éternelle recherche d’une cohérence ou d’une parfaire harmonie entre l’infini et l’éphémère. Pour les dieux, être homme est un don qu’ils ont offert trop vite. Et le grand mystère, à qui alors sera-t-il confié ?

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Coralie nous propose sa traduction :

Trois fenêtres ouvertes confirment que la mer existe. Et si elle existe, moi je suis assise au bord de mon lit, buvant à petites gorgées un café noir et amer, en poudre encore il y a quelques minutes et liquide maintenant. Depuis combien de temps ai-je commencé cette cérémonie matinale ? Boire mon café en contemplant la mer, comme si les vagues étaient des fragments de vie. L’eau est une attraction lente, une sérénité maximale, une curieuse frayeur qui apaise. Je fais la même chose depuis une infinité de matinées, traverser l’écume avec ma chair hiératique tandis que mon âme me susurre qu’elle existe, comme la mer. Comme la mer du déséquilibre. À l’intérieur de moi-même, ainsi que dans chaque endroit de la terre, l’équilibre s’est brisé en morceaux. Rien ne me terrifie et tout indique que la terreur abonde. Il doit y avoir un secret exceptionnel que les dieux ont caché sous qui sait quelle banale forme extérieure, nous obligeant à croire en eux et à penser que nous sommes des instruments d’une exquise utilité pour contrôler l’éternelle recherche d’une cohérence ou d’une parfaite harmonie entre l’infini et l’éphémère. Pour les dieux être homme est un don qu’ils ont offert trop vite. Et le grand mystère, à qui sera-t-il alors confié ?

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Laëtitia nous propose sa traduction :

Trois fenêtres ouvertes confirment que la mer existe. Et si elle, elle existe moi je suis assise au bord du lit, comme tous les matins, buvant à petites gorgées un café bien noir et amer qui, il y a quelques minutes, était de la poudre et qui maintenant est du liquide. Depuis combien de temps ai-je commencé cette cérémonie matinale ? Boire du café en contemplant la mer, comme si les vagues étaient des fragments de vie. L’eau est une attraction lente, une sérénité maximale, une frayeur étrange qui apaise. Cela fait une infinité de levers du jour que je fais la même chose, traverser l’écume avec la chair hiératique tandis que l’âme me murmure qu’elle existe, comme la mer. Comme le mal du déséquilibre. A l’intérieur de moi, comme dans chaque endroit de la terre, l’équilibre a été réduit en miettes. Rien ne me terrifie pourtant tout clame que la terreur abonde. Il doit y avoir un secret exceptionnel que les dieux ont caché sous qui sait quelle banale forme extérieure, nous obligeant à croire en eux et à penser que nous sommes des instruments d’une exquise utilité pour contrôler l’éternelle quête d’une cohérence ou d’une parfaite harmonie entre l’infini et l’éphémère. Pour les dieux, être homme est un don qu’ils ont offert trop vite. Et le grand mystère, à qui sera-t-il donc confié ?

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Marie G. nous propose sa traduction :

Trois fenêtres ouvertes confirment que la mer existe. Et si elle existe, je suis assise au bord de mon lit, comme chaque matin, buvant gorgée par gorgée un café noir et amer qui était sous forme de poudre il y a quelques minutes et qui est maintenant liquide. Depuis combien de temps ai-je commencé cette cérémonie matinale? Boire du café en contemplant la mer, comme si les vagues étaient des morceaux de vie. L'eau est une attraction lente, une sérénité maximale, une frayeur curieuse qui rassure. Cela fait de nombreux levers du jour au cours desquels je fais la même chose, traverser l'écume, la chair hiératique tandis que mon âme me murmure qu'elle existe, comme la mer. Comme le mal du déséquilibre. À l'intérieur de moi, semblable à chaque lieu de la terre, l'équilibre s'est morcelé. Rien ne me fait peur et tout déclare que la terreur abonde. Il doit y avoir un secret exceptionnel que les dieux cachèrent sous qui sait quelle forme banale et extérieure, nous obligeant à croire en eux et à penser que nous sommes des instruments d'une parfaite utilité pour contrôler l'éternelle recherche d'une cohérence ou l'absolue harmonie entre l'infini et l'éphémère. Pour les dieux, être un homme est un don qu'ils offrirent trop vite. Et le grand mystère, à qui sera-t-il confié ?

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Morgane nous propose sa traduction :

Trois fenêtres ouvertes confirment que la mer existe. Et si elle existe, je suis assise au bord du lit, comme chaque matin, buvant gorgée après gorgée un café très noir et amer qui, il y a quelques minutes, était poussière et à présent est liquide. Depuis combien de temps ai-je commencé cette cérémonie matinale ? Boire du café en contemplant la mer, comme si les vagues étaient des morceaux de vie. L’eau est une lente attraction, une sérénité maximum, un effroi curieux qui calme. Je fais la même chose depuis maints levers du jour : traverser l’écume avec la chaire hiératique tandis que l’âme me susurre qu’elle existe, comme la mer. Comme le mal du déséquilibre. En moi-même, de même qu’en chaque recoin de la terre, l’équilibre fut mis en pièce. Rien ne me terrifie et tout déclare que la terreur abonde. Il doit y avoir un secret exceptionnel que les dieux cachèrent sous on ne sait quelle forme banale extérieure, nous obligeant à croire en eux et à penser que nous sommes les instruments de l’exquise utilité pour contrôler l’éternelle recherche d’une cohérence ou d’une parfaite harmonie entre l’infini et l’éphémère. Pour les dieux, être homme est un don qu’ils offrirent avec trop d’empressement. Et le grand mystère, à qui, alors, sera-t-il confié ?

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