par tempete2pixel
Tout est fin prêt pour la soirée, Mathieu n'attend plus que ses invités. Un à un, après que le jeune homme a validé leur entrée, ils arrivent, se saluent mutuellement, entament des conversations banales. Déjà, les voix qui s'entremêlent, parfaitement reproduites, créent une ambiance chaleureuse, contrastant avec la solitude qui emplit habituellement la vie de Mathieu. Il se réjouit une fois encore d'avoir organisé une telle rencontre holographique à son domicile.
Justement, un internaute ayant fait le tour des différentes pièces le félicite pour la décoration minimaliste de son appartement. Le conteneur numéro 70000 dans lequel vit Mathieu a été façonné dans une matière spécifique, qui permet une visibilité totale vers l'extérieur à travers l'ensemble des parois excepté le sol, tout en étant protégé des regards étrangers. Sa chambre est la plus haut placée dans la tour, juste sous le toit du monde, où les nuages s'agitent, couvrant parfois la lumière de la lune. Le crépuscule est tombé sur Paris depuis quelques jours déjà, la nouvelle saison est en marche, on annonce partout sur les écrans d'information de la ville que la nuit de l'automne durera cette année plusieurs mois. Le climat subit un perpétuel bouleversement, et lorsqu'on a la chance de bénéficier longtemps d'une température idéale tout en ne subissant pas les assauts des dangereux rayons du soleil, on sait se montrer reconnaissant. Mathieu apprécie cette saison, pendant laquelle il scrute à loisir l'abîme qui s'étire sous ses fenêtres, à la fois voilé et étincelant, ténèbres scintillantes où des milliards de feux brillent à travers la brume, milliards de connexions simultanées entre hôtes informatiques. Concrétisation de la communication perpétuelle, les données se propagent à travers l'espace, étoiles filantes quadrillant la surface de la Terre, toile d'araignée mondiale vacillant à chaque picoseconde. Du plus haut de la tour d'habitation, Mathieu saisit un instant l'image de la planète comme prisonnière d'un filet de technologie. Dans le salon, les hologrammes de ses invités, venus de tous horizons, continuent leur forum virtuel, autour d'un apéritif intangible, où Mathieu, seul être de chair et de sang, se réjouit de cette soirée conviviale.
Justement, un internaute ayant fait le tour des différentes pièces le félicite pour la décoration minimaliste de son appartement. Le conteneur numéro 70000 dans lequel vit Mathieu a été façonné dans une matière spécifique, qui permet une visibilité totale vers l'extérieur à travers l'ensemble des parois excepté le sol, tout en étant protégé des regards étrangers. Sa chambre est la plus haut placée dans la tour, juste sous le toit du monde, où les nuages s'agitent, couvrant parfois la lumière de la lune. Le crépuscule est tombé sur Paris depuis quelques jours déjà, la nouvelle saison est en marche, on annonce partout sur les écrans d'information de la ville que la nuit de l'automne durera cette année plusieurs mois. Le climat subit un perpétuel bouleversement, et lorsqu'on a la chance de bénéficier longtemps d'une température idéale tout en ne subissant pas les assauts des dangereux rayons du soleil, on sait se montrer reconnaissant. Mathieu apprécie cette saison, pendant laquelle il scrute à loisir l'abîme qui s'étire sous ses fenêtres, à la fois voilé et étincelant, ténèbres scintillantes où des milliards de feux brillent à travers la brume, milliards de connexions simultanées entre hôtes informatiques. Concrétisation de la communication perpétuelle, les données se propagent à travers l'espace, étoiles filantes quadrillant la surface de la Terre, toile d'araignée mondiale vacillant à chaque picoseconde. Du plus haut de la tour d'habitation, Mathieu saisit un instant l'image de la planète comme prisonnière d'un filet de technologie. Dans le salon, les hologrammes de ses invités, venus de tous horizons, continuent leur forum virtuel, autour d'un apéritif intangible, où Mathieu, seul être de chair et de sang, se réjouit de cette soirée conviviale.
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