par Nicolas Franchot
Ces dernières années, dans notre lot de maisons mitoyennes, on a élevé des séparations, histoire que chacun se sente chez soi dans son jardin privatif. Des lames de bois constituant ensemble une cloison pas trop vilaine donnent du cachet aux jardins pas vraiment secrets. C’est bien gentil, d’avoir des grillages hauts comme trois pommes, mais cela ne protège personne des regards discrètement indiscrets. C’est pour cela, entre autres, que l’homme a inventé la palissade. Dans un lieu où toutes les demeures se touchent et se font face, la pudeur a imposé de fragiles limites. La matière première transformée au gré de diverses manipulations transforme à son tour le décor alentour ; mais touchons du bois, cela ne présage rien de mauvais, à part pour les spectateurs de la jardin-réalité, dont le champ de vision se retrouve inévitablement réduit.
Pendant la saison des beaux jours, on réapprend que l’on a des voisins. Ça chante, ça rit, ça parle, ça râle. Ça se baigne, aussi. Et puis ça bronze et… allez savoir ce qu’il se passe là derrière. Ça ne nous regarde pas. Si jamais l’on regarde ce qu’il y a derrière, on pousse le voyeurisme à son plus haut degré de perversité. N’empêche que l’on entend presque tout. Et l’on peut se retrouver à convoiter ce qu’il y a chez les autres, comme la viande dont le fumet odorant vient chatouiller nos narines ou la piscine gonflable d’où proviennent des « splash ! » et des « plouf ! » jusqu’au jour où l’on entend un long « pfffffffffffffff ! » de dégonflement, et là, on rigole, méchamment, mais en compatissant quand même un peu.
Ces palissades sont des garde-fous pour chiens, enfants et adultes désireux de voir ce qu’il y a là où l’herbe semble plus verte. Certains trouvent cela nul de mettre des palissades partout ; d’autres pensent qu’il faut vivre caché, et même enfermé pour le bonheur de tous. Chacun faisant ce qu’il lui plait, je ne rentrerai pas dans le débat. Tout ce que je voulais dire, c’est que dernièrement, de nombreuses palissades ont peuplé nos extérieurs. Tout d’un coup, on se rend compte que de nouvelles séparations se sont érigées entre nous.
Pendant la saison des beaux jours, on réapprend que l’on a des voisins. Ça chante, ça rit, ça parle, ça râle. Ça se baigne, aussi. Et puis ça bronze et… allez savoir ce qu’il se passe là derrière. Ça ne nous regarde pas. Si jamais l’on regarde ce qu’il y a derrière, on pousse le voyeurisme à son plus haut degré de perversité. N’empêche que l’on entend presque tout. Et l’on peut se retrouver à convoiter ce qu’il y a chez les autres, comme la viande dont le fumet odorant vient chatouiller nos narines ou la piscine gonflable d’où proviennent des « splash ! » et des « plouf ! » jusqu’au jour où l’on entend un long « pfffffffffffffff ! » de dégonflement, et là, on rigole, méchamment, mais en compatissant quand même un peu.
Ces palissades sont des garde-fous pour chiens, enfants et adultes désireux de voir ce qu’il y a là où l’herbe semble plus verte. Certains trouvent cela nul de mettre des palissades partout ; d’autres pensent qu’il faut vivre caché, et même enfermé pour le bonheur de tous. Chacun faisant ce qu’il lui plait, je ne rentrerai pas dans le débat. Tout ce que je voulais dire, c’est que dernièrement, de nombreuses palissades ont peuplé nos extérieurs. Tout d’un coup, on se rend compte que de nouvelles séparations se sont érigées entre nous.
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