Compte rendu de la séance de traduction spécialisée du mardi 20 janvier 2009
par Nathalie
Spécialités retenues : la traduction de guides touristiques et d’ouvrages culinaires.par Nathalie
Quelques réflexions théoriques :
- des différences entre la traduction littéraire et la traduction spécialisée : la prépondérance de la fonction référentielle ( et non plus poétique) du message qui présente un caractère essentiellement informatif ; le vocabulaire spécifique dont l’acquisition nécessite de nombreuses lectures dans le domaine concerné (en français et en espagnol) ainsi que la constitution de glossaires ; les connaissances extralinguistiques indispensables à la compréhension des références mentionnées…
- la théorie du sens (enseignée à l’ESIT, Ecole Supérieure de Traduction et d’Interprétariat, Paris) : dans un premier temps, il s’agit de déverbaliser le message de la langue source pour pouvoir accéder au sens puis, dans un deuxième temps, de le reformuler dans la langue cible ; cette double opération a pour but de rompre les automatismes de la traduction même si, dans certains cas, la traduction mécanique (ou transcodification) reste possible : pour les chiffres, les noms propres et les termes techniques.
Un cas pratique : la traduction d’une page extraite d’un guide touristique « Parador de Benavente, rey Fernando II ».
- en observant attentivement le document, on remarque une mise en page (marquetación) caractéristique du guide choisi ; on retrouve, ainsi, d’une part, des questions assez scolaires qui servent d’introduction historique : « ¿ cuál es y a qué responde el nombre del Parador de Benavente ? », « ¿ cuál es la historia del edificio en que está situado el Parador ? », « ¿ a qué antigua población correspondía Benavente ? » et d’autre part, des rubriques pratiques i. e. « conviene saber », « a pie », « en coche », et « oferta gastronómica ».
Nous sommes tout d’abord amenés à nous interroger sur la nécessité de traduire littéralement les questions posées ; pourtant, après avoir essayé de trouver un chapeau nominal (du type « origine du nom » ou « histoire du bâtiment »), nous avons dû y renoncer dans la mesure où ce procédé ne peut être appliqué à tout le guide, les questions étant différentes d’une page à l’autre ; quant aux rubriques inamovibles, elles nous imposent une contrainte verbale (traduction réduite à deux ou trois mots), compte tenu du peu d’espace disponible dans le document. Nous proposons, pour l’instant : infos pratiques, à pied, en voiture, offre gastronomique ou spécialités.
- la lecture des différents paragraphes nous confronte à un certain nombre de problèmes que nous n’avons pas encore tranchés : tout d’abord, le traitement des référents spécifiquement espagnols tels que « fueros » et « cortes ». Devons-nous les traduire ? Et si oui, existe-t-il un équivalent français ? Si nous décidons de ne pas les traduire, il nous faudra recourir à une note au bas de la page ou à un glossaire en fin de guide. Ensuite, que faisons-nous des toponymes et des noms propres ? Certains peuvent être traduits (Fernando II, Alfonso IX ou Santiago), d’autres non (don Juan Alonso de Pimentel, Torre del Caracol). Enfin, comment allons-nous rendre compte de l’étymologie de Benavente (qui viendrait de « Buenos Vientos » ou de « Buena Venta »), toute traduction nous éloignant de l’origine du nom ?
Pour pouvoir résoudre ces premières difficultés, nous allons consulter d’autres guides touristiques ainsi qu’une histoire de l’Espagne et un dictionnaire toponymique. Peut-être aurons-nous quelques réponses à vous proposer la semaine prochaine.
À vos manuels !
1 commentaire:
Os recomiendo que consultéis DocuTradSo (www.uva.es/DocuTradSo), una propuesta de clasificación de fuentes de información en Internet destinada al traductor especializado.
Espero vuestros comentarios, en internet, o en clase (este martes, 17 de febrero).
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