Un billet du dimanche
À propos de la richesse du travail de traduction
Pascale Sardin, qui nous présente l’histoire de la traduction, nous a invité à faire des exposés ; j’ai choisi d’étudier un des livres qu’elle nous a proposés, celui de la traductrice Claire Cayron « Sésame, pour la traduction » [ed. Le Mascaret, 1987]. Dans sa conclusion, l’auteur explique que s’identifier à un auteur pour le traduire, ne signifie pas « penser pareil ».
Je vous laisse méditer les dernières lignes de l’ouvrage :
« La richesse du travail de traduction est bien là. S’il ne s’agissait que de traduire des histoires ou des idées, et de surcroît forcément semblables aux siennes, quel ennui ! Et quelle absence de Littérature.
Car c’est à elle qu’il faut revenir. Avec la pratique de la traduction, on annexe au territoire pédagogique de la littérature « faite », le territoire créateur de la littérature « à faire », dans le mot à mot s’avançant périlleusement le long du gouffre de l’interligne. Cette conquête est un privilège auprès duquel les incursions critiques elles-mêmes sont anodines. Le privilège d’approcher la création, lorsqu’on n’est pas soi-même créateur. »
Je vous laisse méditer les dernières lignes de l’ouvrage :
« La richesse du travail de traduction est bien là. S’il ne s’agissait que de traduire des histoires ou des idées, et de surcroît forcément semblables aux siennes, quel ennui ! Et quelle absence de Littérature.
Car c’est à elle qu’il faut revenir. Avec la pratique de la traduction, on annexe au territoire pédagogique de la littérature « faite », le territoire créateur de la littérature « à faire », dans le mot à mot s’avançant périlleusement le long du gouffre de l’interligne. Cette conquête est un privilège auprès duquel les incursions critiques elles-mêmes sont anodines. Le privilège d’approcher la création, lorsqu’on n’est pas soi-même créateur. »
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