Pour les absents, Brigitte, Odile, Laure G., Laëtitia et tous les autres, impatients de savoir comment s'est passée cette deuxième journée spéciale, je commence évidemment par un rapide bulletin météo : aujourd'hui, où nous étions confortablement et chaudement installés dans l'amphi Cirot, le campus était splendidement ensoleillé… Largement de quoi sortir ses lunettes de soleil et son transat pour haranguer les foules. De là à dire que les choses sont mal faites.
Mais peu importe… il y avait au programme largement de quoi nous faire oublier les menues contrariétés du quotidien. Croyez-moi, l'emploi du temps était chargé !
Nous étions sur le pont dès 9h00. Je vous rappelle que nous participions au Forum des langues (financé par l'école doctorale de notre université et organisé par mon binôme du parcours anglais, Véronique Béghain), dont le principal objectif est d'ouvrir aux étudiants d'autres horizons professionnels que l'enseignement. Non pas que la voie soit trop étroite, je tiens à le préciser avec force ici, mais il est vrai que nous n'avons pas tous la vocation pour être professeur et qu'il est bon de diversifier nos débouchés… Bizarrement, nous en arrivons nous-mêmes parfois à oublier que nous savons faire des tas de choses, or là, chacun aura en effet été convaincu que oui, nous avons quantité de cordes à notre arc, nous autres spécialistes des langues. À en croire les orateurs de ce matin, nous serions une espèce de ciment sans lequel tout l'édifice s'écroulerait misérablement. Je ne sais pas ce qu'en diront les apprenties, mais moi, figurez-vous que je l'ai presque cru et que j'ai eu l'impression de jouer un rôle important. Tout cela, nous le savions, plus ou moins… mais peut-être nous arrive-t-il de le perdre de vue, en particulier quand on prête trop souvent l'oreille aux jugements hâtifs de ceux qui ignorent ce que nous apprenons réellement dans nos filières; et cela nous fait du bien de l'entendre clamer haut et fort par d'autres, preuves à l'appui. Voilà ! Nous avons de quoi être fiers et il faut que notre métier de traducteur soit aussi cela : porter haut les couleurs de notre discipline. Qui étaient ces autres ? Une première table ronde était consacrée à la traduction littéraire, avec Lise Chapuis (enseignante de lettres dans le secondaire et traductrice de l'italien), Olivier Mannoni (président de l'ATLF et traducteur de l'allemand) et Jean-Baptiste Bernet, un ancien du parcours d'anglais – promotion 2004 –, aujourd'hui traducteur spécialisé dans la SF. Par-delà le détail de ce que chacun a dit, je remarque qu'il est toujours aussi doux à mon oreille d'entendre les traducteurs vanter les mérites et s'extasier sur les délices de leur profession. Ensuite, notre invitée, Micheline Durand (interprète officielle pour la Présidence de la République, auteure du Larousse Espagnol/Français, du Larousse Espagnol/Anglais, enseignante de traduction à Sciences Politiques Paris et à l'ESIT), a fait une présentation de son métier d'interprète, à la fois très personnelle et générale. Elle nous a en particulier apporté des données très concrètes sur les modalités d'entrée à l'ESIT, « l'école d'interprètes la plus prestigieuse au monde », sur la nature des enseignements dispensés et ensuite sur l'évaluation au terme des deux années de formation. Le tout a été conclu par un petit aveu inattendu : parmi les nombreux personnages qu'elle a rencontrés au cours de sa longue carrière au plus haut niveau, c'est Fidel Castro qui l'a le plus impressionnée. Il semblerait que personne ne ressort d'un entretien avec lui sans avoir le frisson…
Après un rapide buffet à la Maison de l'archéologie, nous avons regagné notre bercail tradabordien-tradabordelais-tradabordin-tradabordelesque (?) et nous avons continué la discussion avec Micheline, (Jacqueline, Nathalie, Laure L. Blandine et Elisabeth) et en présence de Marie-Georges, une étudiante de M1 Parcours traduction et d'un petit groupe d'étudiants de L3 Parcours traduction. Merci à eux ! Les questions ont été plus ciblées que le matin. Faire un dictionnaire en 1968 n'était pas chose aisée… Je crois qu'à travers cette longue discussion à bâtons rompus, nous avons véritablement appris à connaître et à comprendre un autre métier de la traduction -qui, paradoxalement, est assez mal connu à l'université. Oui, il semblerait qu'il existe une autre planète proche de notre planète traduction littéraire. Une planète que nous ignorions à peu près jusque-là et sur laquelle il s'avère que nous avons des cousins pas si différents de nous, finalement. Ils parlent, ils parlent, ils parlent… nous écrivons, nous écrivons, nous écrivons. Ils sont aussi passionnés que nous, se posent à peu près les mêmes questions et ont presque les mêmes états d'âme.
Allez, ne soyons pas avares ! Laissons à ces aimables membres de la famille un peu de notre bien commun : l'espagnol et le français.
Vous voyez, c'était une journée enthousiasmante.
Mais peu importe… il y avait au programme largement de quoi nous faire oublier les menues contrariétés du quotidien. Croyez-moi, l'emploi du temps était chargé !
Nous étions sur le pont dès 9h00. Je vous rappelle que nous participions au Forum des langues (financé par l'école doctorale de notre université et organisé par mon binôme du parcours anglais, Véronique Béghain), dont le principal objectif est d'ouvrir aux étudiants d'autres horizons professionnels que l'enseignement. Non pas que la voie soit trop étroite, je tiens à le préciser avec force ici, mais il est vrai que nous n'avons pas tous la vocation pour être professeur et qu'il est bon de diversifier nos débouchés… Bizarrement, nous en arrivons nous-mêmes parfois à oublier que nous savons faire des tas de choses, or là, chacun aura en effet été convaincu que oui, nous avons quantité de cordes à notre arc, nous autres spécialistes des langues. À en croire les orateurs de ce matin, nous serions une espèce de ciment sans lequel tout l'édifice s'écroulerait misérablement. Je ne sais pas ce qu'en diront les apprenties, mais moi, figurez-vous que je l'ai presque cru et que j'ai eu l'impression de jouer un rôle important. Tout cela, nous le savions, plus ou moins… mais peut-être nous arrive-t-il de le perdre de vue, en particulier quand on prête trop souvent l'oreille aux jugements hâtifs de ceux qui ignorent ce que nous apprenons réellement dans nos filières; et cela nous fait du bien de l'entendre clamer haut et fort par d'autres, preuves à l'appui. Voilà ! Nous avons de quoi être fiers et il faut que notre métier de traducteur soit aussi cela : porter haut les couleurs de notre discipline. Qui étaient ces autres ? Une première table ronde était consacrée à la traduction littéraire, avec Lise Chapuis (enseignante de lettres dans le secondaire et traductrice de l'italien), Olivier Mannoni (président de l'ATLF et traducteur de l'allemand) et Jean-Baptiste Bernet, un ancien du parcours d'anglais – promotion 2004 –, aujourd'hui traducteur spécialisé dans la SF. Par-delà le détail de ce que chacun a dit, je remarque qu'il est toujours aussi doux à mon oreille d'entendre les traducteurs vanter les mérites et s'extasier sur les délices de leur profession. Ensuite, notre invitée, Micheline Durand (interprète officielle pour la Présidence de la République, auteure du Larousse Espagnol/Français, du Larousse Espagnol/Anglais, enseignante de traduction à Sciences Politiques Paris et à l'ESIT), a fait une présentation de son métier d'interprète, à la fois très personnelle et générale. Elle nous a en particulier apporté des données très concrètes sur les modalités d'entrée à l'ESIT, « l'école d'interprètes la plus prestigieuse au monde », sur la nature des enseignements dispensés et ensuite sur l'évaluation au terme des deux années de formation. Le tout a été conclu par un petit aveu inattendu : parmi les nombreux personnages qu'elle a rencontrés au cours de sa longue carrière au plus haut niveau, c'est Fidel Castro qui l'a le plus impressionnée. Il semblerait que personne ne ressort d'un entretien avec lui sans avoir le frisson…
Après un rapide buffet à la Maison de l'archéologie, nous avons regagné notre bercail tradabordien-tradabordelais-tradabordin-tradabordelesque (?) et nous avons continué la discussion avec Micheline, (Jacqueline, Nathalie, Laure L. Blandine et Elisabeth) et en présence de Marie-Georges, une étudiante de M1 Parcours traduction et d'un petit groupe d'étudiants de L3 Parcours traduction. Merci à eux ! Les questions ont été plus ciblées que le matin. Faire un dictionnaire en 1968 n'était pas chose aisée… Je crois qu'à travers cette longue discussion à bâtons rompus, nous avons véritablement appris à connaître et à comprendre un autre métier de la traduction -qui, paradoxalement, est assez mal connu à l'université. Oui, il semblerait qu'il existe une autre planète proche de notre planète traduction littéraire. Une planète que nous ignorions à peu près jusque-là et sur laquelle il s'avère que nous avons des cousins pas si différents de nous, finalement. Ils parlent, ils parlent, ils parlent… nous écrivons, nous écrivons, nous écrivons. Ils sont aussi passionnés que nous, se posent à peu près les mêmes questions et ont presque les mêmes états d'âme.
Allez, ne soyons pas avares ! Laissons à ces aimables membres de la famille un peu de notre bien commun : l'espagnol et le français.
Vous voyez, c'était une journée enthousiasmante.
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