Qu’est-ce qu’un traducteur ? C’est la question autour de laquelle nous avons tourné toute l’année… et à laquelle nous n’avons pas répondu. Si je devais faire le bilan de mon année c’est ce qui sauterait certainement aux yeux : mes questions. Le traducteur est-il un solitaire ? Les ateliers collectifs nous ont prouvé que le plaisir de se retrouver pour traduire est très grand. Donc le traducteur n’est pas un solitaire ? Et que faire du plaisir de se retrouver seule à seule avec son texte ? Aimons-nous traduire parce que nous aimons lire ou aimons-nous lire parce que nous aimons traduire ? Traduire fait-il de nous un lecteur différent ? Ou bien est-ce le contraire : le fait d’être un lecteur fait-il de nous un traducteur différent ? En tant que traducteur, comment abordons-nous notre langue ? Et la langue traduite ? Traduisons-nous mieux un texte parce que nous l’aimons ou est-ce un frein à l’objectivité ? Faut-il être un traducteur froid et indifférent ou un traducteur passionné pour servir au mieux le texte ? D’ailleurs, qu’entendons-nous par « mieux servir le texte » ? Si la traduction est une interprétation du texte par le traducteur quelle est la part de l’objectivité dans cette « interprétation » ? Que devons-nous privilégier, la littéralité ou une forme d’éloignement du texte ? Qu’est-ce alors que la fidélité ? Dans quelle mesure sommes-nous des traitres ? Comment respecter le souffle du texte, trouver sa respiration en français ? L’écriture du traducteur est elle une réécriture ? Sommes-nous des artisans ou bien des artistes ? Ne pouvons-nous pas être les deux ? Le traducteur est-il normal ou est-ce un malade du questionnement ? Nous avons répondu à cette dernière question en atelier collectif et pour goûter aux délices traductifs et interrogateurs de cette formation il faut nous retrouver en S H118 devant un pumkin cake ou encore des Montoises et débattre avec nous.
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